rabbin a écrit :pour le premier point, je ne saurais que vous renvoyer encore et encore sur le premier post. Encore une fois, si vous avez une question précise ou une contestation précise à faire valoir, je vous écoute, mais je ne vais pas recommencer à tracer le tableau général.
Le premier post ne correspond pas à une mise à l'épreuve des faits de vos affirmations, il consiste en un propos restreint de votre part et une vidéo succincte sur lequel vous ne faites aucun réel commentaire.
Or, pour prouver ce que vous aviez avancé au départ, à savoir que l'ouvrage de Brzeziński décrit la manière dont les USA se sont comporté depuis sa parution et conforte votre idée d'un monde dominé par un camps "américano-sioniste" (qu'il vous reste à définir d'ailleurs), c'est très insuffisant.
Du coup, je vous encourage à nouveau à mettre vos prétentions à l'épreuve des faits et à citer les extraits de l'ouvrage de Brzeziński qui correspondent à votre manière de décrire le monde et les évènements pour montrer qu'il y a effectivement cet axe américano-sioniste et que cet ouvrage le montre. Pour le moment, ce que je trouve sur internet à propos de Brzeziński n'indique absolument pas ça et comme vous fuyez obstinément votre responsabilité à argumenter votre position, vous ne risquez pas de convaincre et vous passez pour un clown.
En ce qui concerne les historiens, vous êtes bien naïf si vous pensez que leur motivation est purement académique (d'ailleurs qu'est-ce que ça signifierait ?), tout historien qui regarde le passé le fait naturellement avec ses yeux et ses sensibilités d'homme ou de femme (comme vous m'avez l'air assez alerte sur ces questions, reprenez les 12 leçons d'Antoine Prost ou les écrits de Raymond Aaron ou Marc Bloch qui ne se cachent pas de cette subjectivité politique nécessaire et même indispensable).
Vous confondez motivation et inspiration. Reprenez Prost et Bloch justement, ils ne disent pas que l'histoire doit servir un propos politique déterminé d'avance, mais que l'Histoire est fille de son temps et que l'historien est tributaire des préoccupations du présent. C'est différent d'écrire pour selon une idéologie et d'interroger le passé pour voir s'il fait écho avec le présent.
Ce qui est inquiétant, ce n'est pas le fait que tel ou tel historien soit de telle ou telle obédience. Non, le danger commence lorsque le pouvoir étatique se met à faire de l'Histoire.
Et, on en voit les ravages en France.
Loi Gayssot = interdiction de réfléchir sur un événement de la plus grande importance et qui conditionnent de nombreux comportements aujourd'hui et pour l'avenir.
Vous dramatisez. Je ne suis pas un supporter de la loi Gayssot, mais on ne peut pas non plus parler de ravage. Globalement, la manière dont on traite l'Histoire, aussi bien dans le primaire c'est plutôt amélioré.
Ce qui vous chagrine surtout, à mon avis, c'est que vos historiens, à l'extrême-droite, n'ont pas bonne presse, donc vos trouvez des excuses dans le fantasme d'une censure étatique exagérée pour justifier ce qui n'est dû qu'à leur manque de sérieux.
Elle obligeà croire les conclusions du Tribunal de Nuremberg, qui sont très largement contestables et contestées par des éléments matériels.
Ca dépend de ce que vous appelez contestable. C'est une manière détournée de sortir des types comme Faurrisson de leur boiboite ou vous avez des historiens sérieux à citer ?
On peut ajouter le génocide arménien ou l'esclavage rendus incontestables par les Parlementaires ou la Responsabilité de l'Etat français dans la déportation des Juifs.
Autant que je le sache, ce que dit la loi, c'est qu'on ne peut pas nier ces faits, pas qu'on ne peut pas contester le récit de leur déroulement. Donc à moins que vous niez qu'il y ait eu un massacre d'arménien, un esclavage des noirs ou une déportation des juifs (les trois faits étant bien documenté), vous pouvez dire ce que vous voulez.
Toutes ces questions et d'autres doivent être dans le champ public du débat, sinon c'est tout simplement l'aveu d'un régime totalitaire qui remplace l'Histoire par la Mémoire (qu'il choisit).
Encore une fois, vous exagérez avec tout le manichéisme et le manque de nuance qui vous caractérise. Il y a un énorme espace entre un Etat qui s'occupe un peu trop de la manière dont s'écrit son histoire et un régime totalitaire qui tente de totalement contrôler la perception de son passé et de son présent.
Le monde n'est pas blanc ou noir, mais évidement, vous vous en moquez, puisque ça fournit un discrédit pour pas cher de s'affranchir des nuances, n'est-ce pas ?
Enfin, pour ce qui est de l'expertise de Marion Sigaut (qui ne se cache pas d'avoir obtenu son diplôme d'historienne à 45 ans passés et un simple DEA, mais qui travaille de façon très très sérieuse c'est-à-dire sur la base de sources vérifiables), je crois pouvoir affirmer sans ciller qu'il faut étendre ce jugement que vous faites à la totalité des historiens sans exception fussent-ils (et surtout si ils sont) reconnus.
Travailler sur source ne suffit pas, il faut le faire avec méthode et partir de la source pour fonder une théorie et non partir d'un propos décidé à l'avance pour le valider. Je suis d'accord sur le fait qu'un certain nombre d'historien tombe dans cet écueil, parce que c'est plus difficile d'instaurer un contrôle que pour une vraie science, même quand on entend travailler avec une méthode d'inspiration scientifique, mais ça ne dédouane pas Marion Sigaut de quand même travailler à charge.
Personnellement vu ses thèses, je ne serais pas du tout surpris qu'elle fasse de la sélection de source, par exemple.
Je ne dis pas que tout ce qu'elle dit est à jeter, mais d'après ce que j'ai vu, c'est pas spécialement brillant et il y a suffisamment d'autres historiens plus brillants et neutres qu'elle pour se passer de la lire.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)