Mireille a écrit :
Je reviens un peu en arrière pour que l'on se comprenne. Dans cette étude que tu as donnée en réf., hier, elle démontre sur un petit groupe de personnes que les souvenirs des EMI sont perçus comme aussi riches que des événement réels par le cerveau que des événements réels. Mais qu’est-ce que ca change et quel rapport avec notre discussion ? Ceux qui ont vécus des expériences de ce type savent très bien que ce qu'ils ont vécus leur semblaient bien réel. Maintenant puisque tu as amené cette étude et que je manque encore de connaissance, peux-tu m'expliquer ce que tu comprends de cette conclusion, je cite (...)
Cette étude montre que les souvenirs d'EMI ne sont pas des constructions imaginaires.
Cela fait tomber par terre les explications selon lesquelles ces souvenirs seraient de faux souvenirs induits ou non, des reconstructions à partir de bribes de souvenirs au réveil etc.
Non seulement le souvenir d'une EMI n'est pas comparable à un souvenir d'évènement imaginaire mais en plus il est plus riche que n'importe quel souvenir d'évènement vécu dans "la vie ordinaire".
Comment est-il possible "qu'un cerveau qui dysfonctionne", "qui est en pleine détresse" (soi-disant) arrive à mémoriser des séquences d'évènements d'une façon plus clair et profonde que dans la vie courante ? Pas mal comme question.
Et même, les experienceurs le décrivent très souvent comme le souvenir de quelque chose qui vient juste de se produire même si l'expérience a eu lieu 30 ou 40 ans auparavant. Ils le décrivent comme "étant toujours à disposition", voire comme n'étant pas un souvenir dans le sens qu'il n'y a pas à chercher dans sa mémoire. Voilà qui n'est pas banal. Si les scientifiques creusaient encore la question, cela pourrait nous apprendre des chose sur la mémoire.
Voici un communiqué du Coma Science Group sur ce point:
https://www.ulg.ac.be/cms/rv_2912328/fr ... la-realite
Mireille a écrit :
In conclusion, the present study shows that NDE memories have more characteristics than any kind of memory of real or imagined events and of other memories of a period of coma or impaired consciousness following an acquired severe brain dysfunction. In our opinion, the presented data demonstrate that NDEs cannot be considered as imagined events. We rather propose that the physiological origins of NDEs lead them to be really perceived although not lived in reality (i.e., being hallucination- or dream-like events), having as rich characteristics as memories of real events. The amount of characteristics of NDE memories probably is further enhanced by their here-identified high emotional and self-referential values. This suggests that
memories of NDEs are flashbulb memories of really perceived hallucinations. Although the similarities of NDEs with hallucinations are striking, further research is needed to characterize the relationship between these phenomena more precisely. Finally, additional neuroimaging studies are needed in order to better understand the neural signature of NDEs.
Maintenant, cet article de 2013 parle d'hallucinations. Tu noteras que le propos de la recherche n'était pas de dire si oui on non il s'agissait d'hallucinations. Ce n'était pas l'objet de cette recherche, n'est-ce pas ? Hallucinations, c'est plutôt l'hypothèse de départ de Steven Laureys depuis qu'il s'est engagé dans cette recherche.
Je te suggère donc de prendre connaissance de l'article publié par la suite, en 2014 par le CSG et le Dr Jourdan, qui confirme ce que le Dr Jourdan disait déjà dans son livre Deadline-dernière limite, à savoir que le contenu de l'EMI ne dépend pas des circonstances de survenue. Pour le dire autrement, les EMI sont mal nommées; ces expériences peuvent survenir en dehors de la proximité de la mort, en dehors de toute atteinte ou dysfonctionnement cérébral.
Cela était déjà montré par les "fear-death expérience", des expériences qui survenaient sans atteinte ni choc mais lors d'une chute en montagne ou d'un accident de voiture par exemple apparemment inéluctable. L'explication alors avancée était une explication de type psychologique (pas physiologique puisqu'il n'y avais aucune atteinte physique): l'expérience était une élucubration du moi pour contrecarrer la peur de mourir. cette explication tombe également avec ce nouvel article du CSG.
Voilà une avancée tout à fait importante de la recherche sans complaisance du CSG. Tu noteras peut-être que dans cet article, le terme hallucinations n'est plus employé.
Extraits: Some authors have tried to explain the phenomenology of NDE by diverse physiological explanations such as anoxic brain damage (Rodin, 1980; Blackmore, 1993; Greyson, 1998; Els et al., 2004; Woerlee, 2005; Ammermann et al., 2007), hypoxia (Lempert et al., 1994), hypercapnia (Klemenc-Ketis et al., 2010), abnormal temporal lobe dysfunctions (Blanke et al., 2002, 2004; Britton and Bootzin, 2004; Blanke and Mohr, 2005; Arzy et al., 2006; Hoepner et al., 2013), administration of sedatives (Cobcroft and Forsdick, 1993; Osterman et al., 2001; Lopez et al., 2006), or sleep abnormalities (Nelson et al., 2006, 2007). However, to the best of our knowledge, previous studies on NDE after coma have not aimed at identifying differences in NDE characteristics depending on the etiology (i.e., traumatic, non-traumatic anoxic or non-traumatic other acute brain insults) of the prolonged loss of consciousness. Despite our relatively large sample size, our analyses failed to show a significant difference on NDE intensity or content between these different causes of coma (matched for age, gender and interval since NDE). In the current study sample, we did not observe a significant difference in NDE intensity or core feature frequency when comparing “real NDE” after coma to “NDE-like” events occurring after non-life-threatening events.
Some authors have argued that the strong belief or fear of dying might be the key determinant for triggering a NDE (Gabbard et al., 1981; Stevenson et al., 1989–1990; Gabbard and Twemlow, 1991) independently of the actual organic brain damage.
Features of a NDE occurring during situations that are not life threatening and that are not perceived as such like during sleep or a meditative state cannot be explained by the expectancy of an incoming death.
(…)
It seems that NDEs cannot be explained solely by the closeness to death or by the etiology of the precipitating factor. The question whether the NDEs' extraordinary features can be fully explained by cerebral activity is still a matter of debate and a challenge awaiting the neuroscientific analysis of this phenomenon is to identify the neural correlates of such a physiologically real yet unexplained cognitive experience. Studying NDEs continues to represent a methodological challenge and investigators must rely on testimonies and indirect ways to understand the brain mechanisms associated with such an experience. When we compared our medically uncontrolled retrospectively obtained results to historical data from controlled prospective trials, several core features seemed to be more frequently reported when retrospectively collected (i.e., altered time perception, harmony, understanding and heightened senses). In line with our findings and as previously stressed (Facco and Agrillo, 2012), NDE research might benefit from the introduction of a new terminology to account for “NDE-like” experiences.
Le Dr Jourdan suggère l'existence d'un mécanisme de déconnexion de la "conscience" qui serait en même temps un mécanisme de neuroprotection.
Je n'ai plus le temps maintenant pour préciser...