miteny80 a écrit : ↑26 mars 2021, 18:47
D’après la définition officielle, la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable. Donc pas une activité cérébrale.
Tout ce que je dis c'est que chaque personne constate que l'activité cérébrale d'un cerveau quelconque ne suffit pas à fabriquer une douleur dans ce cerveau.
Un peu court et très imprécis. On ne va pas aller bien loin, ça manque singulièrement de consistance...
Nos motivations les plus puissantes nous viennent de comportements ayant été bénéfiques pour notre espèce d’un point de vue évolutif. Des systèmes cérébraux spécialisés ont donc évolué pour nous procurer du plaisir lors de l’exécution de ces comportements.
Il existe deux voix majeures dans le cerveau qui concourent à l’activation des comportements : le circuit de la récompense, qui fait partie de ce que l’on nomme en anglais le « medial forebrain bundle » (MFB) et le circuit de la punition ou « periventricular system (PVS) ».
Le MFB, par le cycle « désir – action – satisfaction », et le PVS, par la réponse de fuite ou de lutte réussie, amènent tous les deux l’organisme à préserver son homéostasie par l’action et forment ce que l’on appelle le système activateur de l’action (SAA).
Le MFB et le PVS sont donc deux systèmes majeurs de motivation pour l’individu. Ils incitent à l’action afin d’assouvir les pulsions instinctives et d’éviter les expériences douloureuses.
Il en va tout autrement d’un troisième circuit, le système inhibiteur de l’action (SIA) (ou « Behavioral Inhibitory System (BIS) » en anglais). La mise en évidence de ce système revient à Henri Laborit au début des années 1970. Il est associé au système septo-hippocampal, à l’amygdale et aux noyaux de la base. Il reçoit des input du cortex préfrontal et envoie ses outputs à travers les fibres noradrénergiques du locus coeruleus et par les fibres sérotoninergiques du raphé médian. Certains reconnaissent d’ailleurs un rôle majeur à la sérotonine dans ce système.
Le SIA est activé lorsque la lutte et la fuite apparaissent impossibles et que le choix d’un comportement ne se résume plus qu’à subir passivement. Les conséquences pathologiques de cette inhibition de l’action ont permis de comprendre à quel point un stress chronique peut devenir destructeur pour l’être humain.
https://lecorpshumain.fr/anatomie/le-ce ... umain.html
La référence:
https://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_0 ... p_que.html
Aparté: on peut toujours y rajouter l'invention de dieu, si ça peut faire plaisir et aider à faire passer la pilule.
L'une des principales avancées majeures, dans le domaine des connaissances, est l'anesthésie moderne, en chirurgie, qui consiste à inhiber un certain nombre de signaux, pour permettre la réussite d'opérations.
Une opération chirurgicale est une agression contre le corps. Schématiquement, le corps, par réaction(s) à cette agression (plutôt ces agressions), pouvait tuer le patient, en se retournant en quelque sorte contre lui,avant la découverte, dans les années 50, des grands principes de l'anesthésie, et des inhibitions induites.
La générale : un coktail de 3 substances
En cas de lourde intervention chirurgicale, un anesthésique local ne suffit plus. Il faut une anesthésie générale, c'est-à-dire avec endormissement artificiel. Pour cela, on injecte des hypnotiques, qui provoquent une perte de conscience : le sommeil artificiel. Mais ce n'est pas tout. Car lors de cet endormissement seul, il n'y a pas suppression de douleur mais simplement "non-conscience" de cette dernière pendant le sommeil forcé. La suppression de douleur se fait donc par ajout de morphiniques. Et enfin, on donne généralement aussi des curares qui bloquent les mouvements musculaires réflexes.
Ce qui revient à préciser que si on ne disposait pas d'une connaissance fine de la douleur de l'autre, on ne serait jamais parvenu à ce stade et à réussir de multiples interventions chirurgicales de (très) haut niveau (interventions cérébrales).
C'est à dire avoir conscience et conceptualiser cette notion de douleur, qui représente autre chose qu'une somme de mots décontextualisés de notions scientifiques.
L'anesthésie moderne est également valable pour les animaux qui nécessitent des soins conséquents.
miteny80 a écrit : ↑26 mars 2021, 18:41
Je prend le contre-exemple de la douleur pour montrer que le modèle matérialiste qui prétend que tout s'explique par les processus matériels et biologiques est absurde... Hyper faux.
Il faut un autre modèle. Un qui prend en compte forcément quelque chose qui ne peut pas être matériel, donc surnaturel, par définition.
On peut de là démontrer l'existence d'une "réalité première, éternel, sans corps, ne dépendant pas de l’existence du monde mais dont l’absence rendrait l’existence impossible"... Ce qui correspond à la définition de DIEU !
On peut toujours tenter d'expliquer cela aux personnes d'un bloc opératoire. Ca va leur faire passer un bon moment....
Quant à dieu, ou qui que ce soit dans cette affaire, il vaut mieux qu'il se tienne à l'écart et reste tranquille dans son coin. En matière de chirurgie, on n'en a vraiment pas besoin. C'est plus un encombrement mental engendrant (et entretenant) de la confusion, qu'autre chose.
Une charge mentale dispensable.
S'il avait fallu écouter dieu (ou qui que ce soit d'autre...), l'espérance de vie ne serait peut-être pas si élevée sur la planète (hors cas et zones "agités"). Les relations entre science, médecine et église, par le passé, ont été bien tumultueuses.
D'un autre côté, la question de la surpopulation aurait peut-être pu être "réglée" si on se laissait aller au cynisme le plus ravageur (merci Cioran pour le coup de main...).