Embtw a écrit :( Même si les politiques de l'époque ont soutenu que cela rapporterait même de l'argent, ce qui est un peu tôt pour l'affirmer, semble-t-il )
Officiellement, l'Etat a gagné 1.3 milliards d'euros, mais la cours des comptes avaient pointé en 2010 le fait que le plan de sauvetage était trop généreux et qu'un meilleur retour sur investissement aurait du avoir lieu.
Malgré tout, l'opération n'a effectivement pas été un chèque en blanc ou un cadeau aux banques, même si c'était un prêt à un taux trop bas et qu'on peu accuser l'Etat de complaisance.
Sylvain a écrit :Cela fait maintenant des années qu'on injecte des milliards pour sauver les banques au lieu de s'occuper des peuples.
C'est faux.
En empêchant les banques de couler, in fine c'est les clients et ceux qui dépendent de leurs prêts qu'on sauve, c'est à dire les particuliers, les entreprises et même les Etats (même si le fait qu'ils dépendent d'elles est discutable en terme de politique.)
L'Etat est garant des dépôts, ce qui veut dire qu'en cas de faillite des banques, il rembourse les clients. S'il n'avait pas sauver les banques, il aurait quand même du s'endetter pour rembourser les victimes des faillites, tout en subissant de plein fouet le choc de l'arrêt du prêt interbancaire, de l'arrêt du financement de beaucoup d'entreprise. Certes, ses taux d'emprunt aurait forcement baissé parce que le marasme aurait vu une fuite vers les obligations d'Etat, mais pas sur que l'effet soit meilleurs que de directement sauver les banques.
Surtout qu'une faillite bancaire, c'est de l'endettement pour rembourser les déposants mais aussi une chute des recettes fiscales à cause des faillites d'entreprises qui s'ensuivent et des pertes d'argent qui affecte malgré tout les déposants (tout n'étant pas rembourser en cas de faillite) et fait fatalement baisser l'investissement ou la consommation.
Ce n'est pas un hasard si la crise a réellement commencé avec la chute de Lehman brothers, c'est parce que cette faillite a rapidement transformé la crise financière de l'époque en crise sur l'économie réelle (l'arrêt du prêt interbancaire par défiance généralisé fait par exemple énormément de dégat pour le financement)
La solution est simple :
Possible, mais il y a peu de chance malgré tout.
Ce qui est sur, c'est que les solutions simples impliquent fatalement de fort sacrifice. Sacrifice qui seront forcement, à la fin de la chaine de paiement, sur le dos de la population, que ça soit parce que les sacrifices des entreprises se répercuteront sur les clients ou parce que les sacrifices de l'Etat se répercuteront sur le contribuable.
Les entreprises, la Bourse, sont des entités qui n'existent pas sans les gens qui les font tourner, donc demander à ses entités virtuelles de payer quand elles dépendent entièrement des populations pour ne serait-ce qu'exister, c'est juste une manière de déguiser un paiement des gens. C'est même pire, puisque au lieu de dire clairement aux populations la facture de l'erreur, on camoufle ça en vindicte contre un bouc émissaire qui camoufle le réel payeur et permet même parfois à certain de se soutraire du paiement qui devrait être équitablement réparti.
Séparation des banques de dépôt des banques d'affaires.
C'est pas nécéssairement une bonne idée. Les dépôts constituent un levier de financement relativement sûr pour une banque, ce qui lui permet de se protéger en cas de crise sur son activité d'affaire, puisque ça constitue un matelas de revenus assez protégé.
Ca se discute, mais ça n'a rien d'une solution miracle. Au contraire, ça sanctuarise l'argent des épargnants et ça permet aux banques d'affaire de faire faillite tranquillement en cas de problème, entrainant certains problèmes de financements sans imposer aux Etats le remboursement des dépôts. Pas sur qu'on y gagne tant que ça.
Annulation des intérêts sur les dettes publiques.
Ridicule.
Sans intérêt, personne ne prêtera aux Etats, à part les banques centrales, qui contrairement à l'idée reçue, ne peuvent pas créer de l'argent à l'infini sans risquer de pourrir la confiance dans la monnaie (ce qui a ses conséquences, notamment le risque que la population se tourne vers une autre monnaie).
Comme la capacité de création monétaire des banques centrales dépendent de leurs bilans, la manne de crédit va forcement se réduire, donc amènera l'austérité, donc autant faire directement de l'austérité sans s'imposer en plus un crédit difficile de manière structurelle.
Le fait que les marchés soient les seuls préteurs peut se discuter, mais ça à au moins comme bonne chose de permettre la mobilisation rapide d'argent en cas d'investissement à faire ou de problème imprévu.
Fermeture des banques d'affaires remplies de papier privé irrécupérable (subprimes...).
Tout aussi ridicule. Le nombre de banque qu'il faudrait fermer est énorme (sachant que même certaine banque centrale en ont acheté pour réduire la charge des banques en difficulté et qu'on va difficilement fermer les banques centrales...)
Emission de crédit productif pour des investissements à long terme (transition énergétique, ferroutage...)
Ca existe déjà.
Transfert de l'épargne privée vers l'investissement dans les pme et taxation des mouvements de capitaux.
Il n'y a pas comme un paradoxe à tenter d'inciter les mouvements de capitaux vers les pme et a les taxer en même temps?
Après, pour bonne que soi l'idée, c'est facile de le dire, bien plus dur de le faire et il existe déjà des incitations fiscale pour ce type de chose. On peut difficilement imposer ce transfert autrement que par l'impôt et l'impôt deviendrait vite insoutenable s'il visait à un transfert obligatoire de l'épargne.
Interdiction aux établissements financiers d'intervenir sur les marchés de matières premières.
Mouais, ça, à la limite, ça peut avoir du sens, mais à moins de négocier ça au niveau mondial....
Négociations mondiales sur les échanges physiques de marchandises et règles pour limiter la volatilité des cours des monnaies.
Oui, et puis la paix et le désarmement mondial aussi, ça serait bien...
Effectivement, c'est une solution tellement simple d'arriver à mettre d'accord le G20 sur une telle question
Plus sérieusement, il me semble que Sarkozy avait envisagé des propositions de régulations pour les cours des matières premières en 2010 ou 2009 et il n'a rien obtenu. J'ai des doutes qu'une proposition de régulation encore plus importante arrive à quelque chose.
Combien de morts de faim, de suicides, de gens s'épargnant des soins pour cause de fin de sécurité sociale, de tués ou blessés à cause de la diminution de policiers devrons nous supporter avant que la raison ne remplace l'idéologie ultra libérale ?
Je doute que "la raison" soit invoqués dans votre cas. En bon supporter de Mélenchon, ce n'est pas pas la raison qui est son programme, c'est juste une autre idéologie, crypto-communiste celle-ci, mais une idéologie quand même.
Pas sur que ça soit une meilleure solution.