feel a écrit :Maintenant, je n'aime pas le type d'agnosticisme qui semble donner une chance sur deux d'exister à tout concept indémontrable simplement parce que quelqu'un l'invente.
Comme Denis, je suis d'accord, il est ridicule de laisser une chance sur deux à tout ce qui n'est pas démontrable.
Ma conception de l'agnosticisme repose sur cette réflexion en fait:
Je pars du principe que la science a amplement démontrer qu'il n'y avait pas besoin de divinité pour expliquer l'univers. Un seul point reste obscur, à savoir l'avant univers et l'extérieur de celui-ci. On ne sait toujours pas ce qui est le déclencheur de l'entropie et de l'expension et je me dis que si divinité il y a (quelle que soit la divinité, j'entends par la une cause première qui n'est pas le hasard mais qui avait une raison de le faire, ce qui n'implique pas que l'univers est un but.), elle doit être là.
Or, ça implique que, si elle existe,
-soit elle faisait partit de l'univers mais en a disparu après l'origine, puisqu'après, les lois de l'unvers suffisent à l'expliquer après cette origine.
-Soit elle en faisait partit et est toujours là mais nous ne pouvons pas la percevoir et elle n'agit pas.
-soit elle ne faisait pas parti de l'univers et est donc une cause extérieure.
Dans tout les cas possible, ça ne vaut pas le coup de s'en préoccuper maintenant, puisque soit elle n'est plus là, soit elle est en dehors de notre perception, soit elle est en dehors de notre univers et donc est impossible à étudier puisque la science ne peut pas étudier ce qu'elle ne peut pas observer d'une manière ou d'une autre.
Mon agnosticisme tient à ça: ça ne vaut pas le coups de se poser la question ni de la trancher, de toute façon, si divinité il y a, elle est nécessairement or de notre portée, donc autant vivre sa vie sans s'en préoccuper.
Par contre, cette définition ne s'applique qu'à l'idée d'une divinité en générale, à savoir une cause première avec un but ou un être supérieur à nous, dès lors qu'on la définie, ce que font les croyants, on la place dans notre univers (puisque bon, mauvais, père, maître, seigneur sont des concepts purement humains) et donc, elle entre dans le cadre que la science a déjà rejeté.
La divinité en générale ne vaut pas le coup qu'on s'y attarde, les dieux en particulier, eux, ne sont que des inventions pour essayez de mettre un visage humain sur ce concept et n'ont donc aucune réalité.
La divinité ici n'est que l'une des trois hypothèses permettant d'expliquer l'origine:
-une cause première sans but
-une cause première avec but
-pas de cause, puisque si les lois de l'univers ne commence qu'avec lui, il est possible que la causalité n'existe pas avant.
Comme je ne peux pas trancher, je reste agnostique.
C'est un point de vue plus proche de l'athéisme que de la croyance, mais qui diverge un peu malgré tout, donc ce n'est pas un agnosticisme pur, mais ça me semble plus raisonnable,même si c'est un jugement subjectif de dire ça.
A l'inverse, je suppose qu'il y a un agnosticisme plus proche de la croyance que de l'athéisme et qui doit baser son raisonnement sur le fait qu'il y a des choses inexpliqués dans le monde, ce qui tendrait à prouver dieu, mais qui n'est pas une preuve.
Ce type d'agnosticisme n'est pas, à mon sens, rationnelle, puisqu'il accole sur un jugement subjectif des faits qui ne s'y rapporte pas.
Au milieu il y a l'agnosticisme pur et dur, celui qui ne tranche pas du tout, soit par choix, soit parce qu'il s'en fout, mais à mon sens, cet agnosticisme n'est pas atteignable parce que notre expérience et notre éducation n'est jamais totalement neutre et l'on a forcement une façon orienté d'appréhender un concept. Etre totalement neutre et indécis face à quoi que ce soit me semble impossible.
Dans tout les cas, l'agnosticisme, je pense, tiens plus d'un désintérêt pour la réponse à la question de savoir s'il la divinité se rapporte à quelque chose de réel que d'une conviction. De ce que je peux en connaitre, je ne connais pas d'agnostique par choix, tous le sont parce qu'ils ont conclu qu'ils s'en foutait. Moi même, malgré la tentative d'appliquer un jugement rationnel, la réponse ne m'intéresse pas vraiment et je ne me pose pas la question.
Les rares fois où je me la pose, je me dis que l'idée d'une cause première avec un but me séduit plus que les deux autres, mais c'est simplement une question de goût pour l'inexploré et le fantastique, et non une question de croyance.