Salut S.C.
Bravo pour ta réponse. Tu pourras te vanter de m'avoir étonné.
Tu dis :
Je suis, en me basant sur l'échèle au début de ton message et cela sans juger de sa pertinence ou non :
7. Athée fort. "Je sais que Bacchus n'existe pas, avec la même conviction que je sais que le Dieu de la Bible existe"
Ainsi donc tu es d'accord avec moi (et avec Einstein) qu'il faut préciser ce qu'on entend par "Dieu"
avant de dire à quel point on y croit ou pas. C'est mieux que si on était en désaccord. Ça fait un noeud de moins à détordre.
Quand tu dis "savoir" que le Dieu de la Bible existe, s'agit-il bien du machin qui, en réponse à la prière de Moïse, a séparé les eaux de la mer? C'est bien à
ce machin-là que tu crois fort-fort-fort, au point d'estimer que c'est un "savoir"?
Tu dis aussi :
Je suis aussi un athée fort en ce qui concerne la production de macroévolutions que permet de relier à un ancêtre commun tout les êtres vivants.
Là, tu abuses du mot
"athée". La racine étymologique
"theos" se réfère explicitement à la divinité. Tu devrais dire
"incroyant" (ou mieux,
"ignorant").
Non?
Puisque tu as répondu à ma question, je vais répondre à la tienne (adressée à epommate) :
Je pense qu'il a voulu dire que l'existence d'un dieu donné est une hypothèse qui porte sur la
réalité objective. Ça joue dans l'axe
"vrai/faux". Ce n'est pas une simple affaire de goût et ce n'est pas un sujet tabou.
C'est donc une hypothèse de même type que toutes les autres qui portent sur la réalité objective et qui jouent dans l'axe
"vrai/faux". J'admets qu'il n'a pas pris l'expression
"hypothèse scientifique" dans un sens strictement popperien. Il l'a pris dans le sens plus mou de
"qui est objectivement vrai ou objectivement faux", comme l'hypothèse de l'existence de la théière de Russell.
Faire une tempête dans ce verre d'eau, c'est pas loin de
s'accrocher dans les fleurs du tapis, intellectuellement.
Tu dis aussi :
Lorsque je ne voies pas l'intérêt de répondre alors je ne répond pas. C'est aussi simple que cela.
C'est une façon euphémistique de dire les choses. J'admets qu'un joueur d'échecs qui sent venir le "mat" puisse trouver
peu intéressant de répondre aux coups de l'autre.
Non seulement je l'admets, mais je le comprends. C'est un réflexe naturel.

Denis