kestaencordi a écrit :Cogite Stibon a écrit :
kestaencordi a écrit :donc, certains couple homoparental font baisser la moyenne de leurs groupe sous la moyenne des couple de parent hétéro.
mais quand on sélectionnent les couples, comme on le fait pour l'adoption, les homoparents s'en sorte aussi bien que le hétéroparents.
Tu parles de quelle étude, là ?
je parle de celle-ci mais ça s'applique a d'autre.
Ben tu n'y es pas du tout.
Prenons le cas deux enfants, Albert et Arthur :
- Albert a été élevé toute son enfance par ses parents biologiques, qui sont en couple stable
- Les parents biologiques d'Arthur se sont séparés. Arthur a été ensuite élevé par sa mère, puis par sa mère et la nouvelle compagne de celle-ci
On sait que la séparation des parents a des effets négatifs sur le développement des enfants.
Si Arthur s'en sort moins bien qu'Albert, est-ce du à la séparation de ses parents biologique, ou au fait d'avoir été ensuite élevé par deux femmes ? On ne peut pas le savoir.
En fait, il faudrait comparer Albert à Benoit, un enfant qui aurait été élevé toute sa vie par un couple de femme stable, et Arthur à Benjamin, un enfant dont les parents biologique sont séparés, qui a été élevé par sa mère, puis par sa mère et le nouveau compagnon de celui-ci.
Cela permet de "neutraliser" les effets de la séparation, et ainsi d'isoler les possibles effet de l'homoparentalité sur le développement de l'enfant.
Bien évidemment, il faut faire cela pour toutes les autres causes possibles de différences autre que l'homoparentalité : par exemple, le revenu et le niveau d'éducation des parents, ou le fait d'avoir été adopté.
Dans la pratique, on compare des populations, et il est impossible d'avoir populations qui ne différent que par la variable qu'on veut étudier. Il existe des méthodes statistiques permettant de prendre en compte l'effet d'une autre variable, et de l'isoler. Cela s'appelle "contrôler selon une variable".
En très très simplifié, si les Benoit ont 10% de moins de réussite au secondaire que les Albert, et que les Arthur ont aussi 10% de moins de réussite au secondaire que les Benoit, est-ce que cette dernière différence est due à l'homoparentalité, ou à la séparation des parents ?
On sait que, dans la vraie vie, il y a peu de "Benjamin", tout simplement parce qu'il est plus difficile à un couple homosexuel qu'à un couple hétérosexuel de faire un enfant. La proportion de "Benjamin" par rapport aux "Arthur" est plus faible que la proportion de "Benoit" par rapport aux "Albert". Comme la séparation des parents a un impact négatif sur le développement de l'enfant, mécaniquement, du fait de ces différences de proportions, cet impact se reporte sur la différence moyenne, sans que cela n'ait aucun lien de causalité avec l'homoparentalité.
Une étude qui prétend étudier l'impact de l'homoparentalité sur le développement de l'enfant se doit donc de contrôler par rapport à cette variable de confusion. L'étude de Sullins ne le fait pas. Il est donc impossible d'en tirer la moindre conclusion.