Kraepelin a écrit :On dit de Regnerus qu'il a confondu la structure de la famille, la stabilité de la famille, et l'orientation sexuelle / identité d'une manière qui ne permet pas de comparaisons fiables. Dans son étude, 91% des enfants d'âge adulte dans l'échantillon «lesbienne» avait vécu avec leur mère alors qu'elle était dans une relation de même sexe; 23% avaient vécu pendant 3 ans ou plus avec leur mère et sa partenaire amoureuse. Quarante-deux pour cent des enfants adultes de l'échantillon "gay" avait vécu avec leur père alors qu'il était dans une relation de même sexe, et même si seulement 2% l'ont fait pendant au moins 3 ans alors qu'il vivait avec son partenaire, ce chiffre correspond à des données nationales (Regnerus de 2012a, citant Tasker 2005). Ainsi, la plupart avaient vécu avec leur mère au moment où il / elle avait une relation de même sexe et beaucoup l'ont fait pendant que le parent vivait avec leur partenaire de même sexe, ce qui permet des inférences sur les relations entre l'exposition des enfants à «la vie lesbigay » et les types de résultats à l'âge adulte que Regnerus a évalués. Quand les parents, qui sont des modèles pour leurs enfants, sont impliqués dans une relation de même sexe, cela influence-t-il de l'orientation sexuelle de l'enfant, l'amène-t-il à être plus enclin à explorer de possibles sentiments d'attraction de même sexe? Les parents avec une attirance homosexuelle sont-ils plus susceptibles d'abuser sexuellement de leurs enfants? Si les populations de lesbigais et bisexuels ont des taux plus élevés de toxicomanie, de promiscuité sexuelle, ou des problèmes de santé mentale (comme certaines études empiriques le montrent, voir Redding 2008 pour un examen), cela affecte-t-il négativement la santé mentale de leurs enfants ou leur capacité de fournir un environnement d'accueil optimal? Quelle que soit leur mérite et si déplaisant qu'elles puissent-êtres, ce sont les questions qui ont constamment été soulevées dans les affaires judiciaires et les débats politiques (Patterson et Redding 1996), et ils sont des sujets de préoccupation pour le public (voir le projet cognition culturelle à la Yale Law School 2009)
Que dire...
les chiffres cités ici parlent d'eux même : les groupes cibles contiennent une majorité d'individus n'ayant jamais été élevé par un couple homosexuel, et, parmi ceux qui l'ont été, la majorité d'entre eux l'ont été pendant une durée extrêmement courte. Bref, les groupe cibles sont sans rapport avec le sujet étudié.
On retrouve également la confusion entre taux de toxicomanie, proximité sexuelle, etc. au sein de la population homosexuelle en générale, et le taux au sein de la population désirant adopter.
Enfin, je ne peux que savourer la question " Les parents avec une attirance homosexuelle sont-ils plus susceptibles d'abuser sexuellement de leurs enfants?", quand on voit comment Regnerus l'a traité :
Regnerus mesure la variable "Avoir été touché sexuellement par un parent ou un autre adulte responsable". Il trouve une différence significative avec le groupe témoin (enfant élevé par ses deux parent biologiques qui n'ont jamais divorcés)
pour les groupes suivants :
- Lesbian Mother (enfant dont la mère biologique a eu une liaison avec une femme)
- Divorced later (enfant élevé par ces 2 parent biologiques, qui ont divorcés après les 18ans de l'enfant)
- StepParent (enfant ayant vécu à un moment de son enfance avec un beau parent)
- Single Parent (enfant ayant vécu à un moment de son enfance avec un seul de ses parents)
- All others (tous les autres cas, incluant les placements en foyer)
Il n'en trouve pas pour les groupes suivants
- Gay Father (enfant dont le père biologique a eu une liaison avec un homme)
- Adopted (enfants adoptés)
Sachant par ailleurs que c'est très majoritairement les hommes qui abusent sexuellement leurs enfants, et que les mères, en général, n'apprécient pas, on voit clairement se dessiner une explication générale : Généralement quand une mère découvre que son mari abuse ou a abusé d'un de ces enfants, le plus souvent, elle divorce, et éventuellement se remarie, ou refait sa vie avec une autre homme, voire une autre femme. Et bien entendu, si elle le découvre une fois l'enfant adulte, elle a de forte chance de divorcer à ce moment là. Bref, la variable mesurée est très certainement une cause et non une conséquence (avec tous les biais que cela implique sur les autres variables)
Regnerus dispose de données suggérant fortement qu'au moins 48% des enfants_dont_la_mère_biologique_a_eu_une_liaison_avec_une_femme ayant été abusés par un parent ou un autre adulte responsable l'ont été par leur père ou leur beau père, mais, bizarrement, il ne s'en sert pour exclure cette explication.
Encore une fois, la conception du questionnaire rends impossible d'isoler des effets spécifiques. Il aurait pourtant suffit de demander qui était l'auteur de l'aggression.
Pour les échantillons statistiques, comme dans d'autres domaines, il n'y a pas que la taille qui compte.
Raisonner a l'instinct sur des problemes de probabilites, c'est le desastre assuré. (Spin Up)
Une graphe sans échelle, c'est bon pour la poubelle