nikola a écrit : 24 janv. 2025, 12:49le peuple vote mal selon les classes dominantes et leurs idiots utiles.
Selon moi, la question qui ne s'est jamais posée dans l'histoire connue de l'humanité, et se pose désormais avec acuité, dépasse tous les clivages (bien que ce ne soit pas encore largement admis et compris). Elle est la suivante :
S'adapter aux limites d'un mode fini
comment nous adapter aux limites d'
un monde fini et protéger notre avenir des
graves menaces que nous (un nous collectif, englobant tout le monde, avec un poids relatif variable, certes, mais sans exception) faisons peser sur notre climat, notre biosphère et donc notre avenir par des
choix de priorité inadaptés à la situation présente ?
La réponse matérielle
La réponse matérielle c'est : par la très difficile négociation et mise en place progressive (précédée des transformations et adaptations requises), et ce,
à un niveau international, de taxes, quotas et règlements correctement choisis, afin de limiter, à un niveau compatible avec les limites d'un monde fini, la production de biens et services nuisant à notre climat,
à notre biosphère, donc à la
sécurité alimentaire, à l'
accès à l'eau potable et à
la santé (à une échelle mondiale).
Objection
Une objection fuse alors immédiatement.
ET LA CROISSANCE ALORS ! ET LE POUVOIR D'ACHAT ALORS ! QU'EN FAITES VOUS ! Vous les tuez avec vos taxes, quotas et règlements. D'ailleurs un pays, ou même l'Europe, qui s'y lancerait avec trop d'enthousiasme engendrerait
déclassement social et mise sous la coupe de pays ou d'alliances adoptant des choix économiquement plus réalistes, bien plus efficaces et bien plus favorables à l'innovation, au développement industriel et à l'emploi.
La croissance
La croissance reste en effet trop souvent perçue comme un
remède magique à tous les maux de notre société. Or une croissance (mondiale) durable ne peut pas reposer sur une poursuite (mondiale) sans limite du prélèvement de ressources non renouvelables, ni même une poursuite du prélèvement des ressources renouvelables au rythme actuel, cf.
Le jour de dépassement... ...et là, il n'y aura pas d'effacement possible de la dette.
Reconnaissance sociale, équité sociale et échelle de valeurs
Pour atteindre cet objectif, la
reconnaissance sociale ET l'
équité sociale doivent être toutes 2 dissociées de la possession de biens et de l'accès à des services répondant peu à nos besoins réels. En effet, nombre de biens et services sont coûteux écologiquement, climatiquement, et souvent aussi pour notre porte-monnaie, tout en répondant plus à nos attentes qu'à nos réels besoins. Nous devons donc parvenir à modifier la valeur que nous attribuons aux biens et services pour la rapprocher de nos réels besoins.
Changement de mode et adhésion mondiale aux mesures à mettre en place
Cette modification, de nature voisine d'un changement de mode, est requise pour que soient, non pas acceptés, mais fortement soutenus par l'opinion publique
mondiale, les taxes, quotas et règlements à négocier et mettre en place à une échelle
internationale malgré leurs conséquences contraignantes pour tous.
Objection
C'est impossible !
Réponse
Les conséquences sont trop graves pour rendre plus intéressant le choix de ne rien tenter, d'autant que la dynamique d'évolution d'un système fortement instable est imprévisible. Ni l'échec, ni le succès, ne peuvent être garantis... ...mais on peut participer à des actions et/ou à la diffusion de messages favorisant l'échec ou, au contraire, à des
actions et/ou à la diffusion de messages favorisant le succès.