Salut à tous,
Toute cette digression initiée par Greem (mais qui était plus que probable étant donné que j'avais pris soin de cité son nom

) n'aura pas servi à rien, car je pense que je commence à saisir les nuances apportées par EB et Psyricien.
Voici où moi j'en suis :
Exit le déterminisme! Peu importe « l'échelle », qu’elle soit globale ou locale, rien n'est déterminé (par un ensemble de cause)
avant que ça ce produise. Ce qui produit l'erreur de compréhension, c'est le fait de lier des causes aux effets en schématisant. La nuance étant que les effets ont bel et bien des causes observables a posteriori, mais que la chaine de causalité qui se trouve entre les deux n'est en rien « pré-déterminé » par la ou les causes antérieures, dans la mesure où (comme le prétend Psyricien) si l'on remettait l'univers dans un état antérieur, les effets suivants ne seraient pas nécessairement équivalent au premier résultat.
Notons aussi qu'on peut s'arrêter arbitrairement (après avoir constaté un effet) plus ou moins loin dans le temps et prendre en compte plus ou moins de détails concernant l'une ou l'autre des causes (ou ensembles de) qui ont effectivement une incidence sur un effet observé. Ça, c'est la « schématisation de la causalité ». Et son niveau de précision (« la résolution » choisit) correspond (par nécessité) au facteur probabiliste de l'ensemble « observé ». Ensuite, ce facteur de probabilité comporte 2 axes (le temps et l'espace) qui influent sur le nombre d'interactions potentiel (à travers lesquels tous les infimes « impacts quantiques négligeables » sont susceptibles de se cumuler) et ce dernier facteur « détermine » le caractère plus ou moins probabiliste de la chaine de causalité observée. Donc plus il y a de temps, d'éléments et d'interactions qui séparent une cause d'un effet potentiel, moins ce dernier peut être prédit, anticipé ou reproduit à l'identique.
Pour moi, ça résout les dissonances cognitives que j'avais à propos de toute ces questions et qui rendaient mon jugement ambivalent, selon les cas. Maintenant je comprends qu'a notre « échelle humaine » plusieurs trucs semblent déterminés par des ensembles de causes, mais c'est seulement à cause que les deux axes permettent beaucoup moins d'interaction potentielle, ce qui rend certaines actions/réactions plus ou moins probables que d'autres. Moins il y a de forces (physique), d'éléments et de temps en jeu, moins le hasard (principe d'incertitude, théorie du chaos, etc.) peut se cumuler et se manifester et donc plus un « système » (ou la schématisation de ce dernier) est prédictible.
C'est pourquoi si je mentionnais encore que Greem défend le déterminisme p. ex, je pourrais facilement prévoir qu'il sera vexé et conclure qu'il dispose de peu de libre arbitre pour tomber aussi facilement dans cette provocation, mais que plus il y a de temps et d'éléments qui entre en jeu, moins je pourrais prédire son comportement. Et puisqu’il possède une conscience (produite par l'émergence de la complexité de son réseau de neurones), il pourrait tout aussi bien choisir de ne pas répondre en fonction de ses impulsions (bon, ce passage, c'est pour

).
Maintenant, pour ce qui est du libre arbitre, jusqu'à tout récemment, j'étais d'accord avec les arguments de
Greem d'autres personnes, mais je crois saisir quelques nuances...
Le problème avec le libre arbitre, c'est qu'on peut toujours trouver une raison qui motive profondément (consciemment ou non) tous les choix que nous faisons. Donc le fait de toujours pouvoir trouver une raison (« suffisante »

Gabriel C

) créer un certain parallèle avec le sujet du « hasard/déterminisme/causalité ». Et c'est pourquoi j'avais demandé à Psyricien (dans l'autre post) si ses « trucs quantiques » pouvaient avoir, ne serait-ce qu'une toute petite incidence dans notre cerveau. Mais de toute façon, en ce qui concerne le cerveau, je pense que l'explication est ailleurs.
Tous les exemples que l'on pourrait énumérer quant à savoir que notre cerveau « choisit » toujours le meilleur choix possible (et ce même quand il en choisit un « moins bon », car c'est de toute façon le meilleur choix pour d'autres raisons... ainsi sans fin...) seraient approprié et démontrerait que nous ne possédons effectivement aucun libre arbitre, mais seulement si nous n'avions aucune conscience (nous ne serions que « programmés » en quelque sorte). Mais nous en possédons une!
Le problème de
Greem certains (et qui était aussi le mien) c'est, àmha, de ne pas bien saisir le concept de l'émergence et des propriétés émergentes (l'ensemble fait plus que la somme de ses parties, etc.). C'est cette fonction « émergente » (la conscience) qui est en fait la « force » ou la « volonté sortie de nulle part » que certains reprochent à Etienne B.
Notre conscience (possibilité de choisir, etc.) n'est en rien extérieure, coupée ou indépendante du cerveau, mais elle est plus que la somme des parties de notre cerveau et c'est là que se trouve la nuance. Pour faire un parallèle avec « probabiliste/déterministe », son caractère et ses propriétés émergentes nous permettent de faire des choix malgré et à l'encontre de nos impulsions et raisonnements (par « défaut »). Le problème (un peu comme lorsqu'on schématise des chaines de causalité), c'est que puisque nous somme des êtres sensés et de raison, nous pourrons toujours trouver une cause et une raison aux choix que nous faisons et c'est ceci qui peut donné l'impression que nous n'avons aucun choix et que tout est déterminé par les réseaux de neurones de notre cerveau. Notre conscience est bel et bien tributaire de notre cerveau, mais le « libre arbitre » est une des propriétés émergentes de ce dernier et permet d'agir sur lui-même (Jusqu'à un certain point). Et c'est en cela que se trouve notre petite part de libre arbitre.
Voilà ou moi j'en suis!