C'est hilarant ce qu'on lit sur la couverture, j'apprécie surtout:
"[L]es responsabilités de famille [de Jésus]
[...]
Sans lui on ne peut rien faire"
Comme si ça ne faisait pas une éternité qu'on se passait de lui
118 balles en occasion

Console-toi, tu n'es pas obligé de l'acheter car selon le commentaire d'un lecteur (qui confirme ce que dit Anne-Marie):
" Livre indispensable à tout initié. Ne peut être lu seul, car fait partie d'une trilogie dont le premier tome explique le fonctionnement. "
Il faudrait donc trouver au moins le tome I et le tome II avant de l'acheter. Dans la même édition, idéalement. Ce qui risque d'être difficile vu que s'il est marqué "reliure inconnue" sur la page, c'est sans doute parce qu'il n'y a pas de nom d'éditeur dans le bouquin.
Ajout: ceux qui aiment la folie littéraire, aux risques d'atteintes profondes à leur santé intellectuelle, peuvent le lire
ici. J'ai pas tout lu, mais j'ai
appris que Jésus est le résultat d'une de décision bureaucratique prise après qu'un comité (appelé "Commission Familiale des Douze") ait étudié "la vie familiale juive" et semble avoir trié le cheptel pour trouver les couples potentiels. Je dis cheptel parce que le texte m'a fait pensé à une organisation comme la
Fédération Cynologique Internationale qui s'est investi du devoir de catégoriser et d'améliorer les races de chiens.
Dans le pedigree des géniteurs, on trouve des trucs comme:
"Joseph, le père humain de Jésus (Joshua ben Joseph), était un Hébreu d’entre les Hébreux : il avait néanmoins beaucoup de qualités héréditaires raciales non juives qui s’étaient greffées [...]"
Il est bien, non, ce "néanmoins". Et que dire de ce "raciales" qui suggère que "juif" est une race. Corwin a bien défendu le caractère raciste du machin.
Du côté de Marie, c'est élogieux pour la lignée mais elle, on aurait sans doute pu s'en passer:
"Marie, la mère terrestre de Jésus, descendait en ligne directe d’une longue lignée d’aïeux exceptionnels comprenant beaucoup de femmes parmi les plus remarquables de l’histoire raciale d’Urantia. Quoique Marie fût une femme ordinaire de son temps et de sa génération, d’un tempérament assez normal, elle comptait, parmi ses ancêtres, des femmes aussi illustres que Annon, Tamar, Ruth, Bethsabée, Ansie, Cloa, Ève, Enta et Ratta. Nulle femme juive de l’époque ne possédait un lignage ayant en commun des ancêtres plus illustres ou remontant à des origines plus prometteuses. Les ancêtres de Marie, comme ceux de Joseph, étaient caractérisés par la prédominance d’individus vigoureux, mais de niveau moyen, sporadiquement rehaussés par de nombreuses personnalités hors ligne, s’affirmant dans la marche de la civilisation et de l’évolution progressive de la religion. Du point de vue racial, il est difficile de considérer Marie comme une Juive au sens propre du mot."
J'ai un peu l'impression que ne pas être juive est plus une qualité qu'un défaut selon le ou les auteurs du texte. On lui prête d'autres qualités plus loin dans le texte.
Pour finir, on lit:
"De tous les couples vivant en Palestine au moment où Micaël prépara son effusion, Joseph et Marie formaient la combinaison idéale de vastes parentés raciales et de dons de personnalité supérieurs à la moyenne."
La "combinaison idéale" faisant en sorte, comme on vient de le voir, qu'ils étaient pas trop juifs. Et comme Marie est présentée comme "ordinaire", on peut penser que les "dons de personnalité supérieurs à la moyenne" concernent surtout Joseph. Cela dit, ça n'est pas forcément le cas car la bureaucratie semble avoir des raisons que la raison choisit seulement quand elle a un peu bu:
"Le plan de Micaël était d’apparaitre sur terre comme un homme moyen, afin que le commun des mortels puisse le comprendre et l’accueillir. C’est pourquoi Gabriel fit précisément le choix de personnes comme Joseph et Marie pour devenir les parents d’effusion."
Le "c'est pourquoi" est étrange après avoir insisté sur le fait que les géniteurs sont issus de lignées d'ancêtres exceptionnels.
Jean-François