neuneutrinos a écrit :Une vidéo est sorti récement sur ce sujet, en tout cas, ça en parle.
https://www.youtube.com/watch?v=QMIfjUerDzY
et il y a d'autres vidéos sur un thème plus philosophique cité par la vidéo.
Ça peut donner des idées.
Cette vidéo part d'exemples (Kevin, les juges...) ou des déterminants identifiables influenceraient les actes (ce conditionnel est présent dans la vidéo qui reste prudente).
Seul, vers la fin, le professeur évoque l'hypothèse d'inexistence de libre-arbitre en tant que tendance confirmée par l'avancée de la biologie.
Mais on a pas le clef de lecture nécessaire pour comprendre son opinion, dont je ne doute pas qu'elle soit à considérer comme éclairée, a savoir ce qu'il met dans ce concept de libre arbitre. Il est donc délicat d'en parler.
L'extrait alimente le moulin "ce qui fait que les gens croient encore au libre-arbitre c'est seulement la peur des conséquences de la disparition du concept" et ça c'est complètement nul.
Le but de la vidéo semble être de pousser à la réflexion sur la difficulté qu'il y a à porter un jugement.
Le problème en ce qui me concerne est que je suis en accord très fort avec l'idée que le mérite et la punition sont souvent des injustices.
Ce qui ne veut pas dire que les récompenses et les sanctions soient des injustices.
Le problème est l'apposition d'une étiquette "coupable" ou "méritant".
Les implications des déterminismes sont bien entendu à prendre en compte pour juger d'un acte.
C'est en général ce que l'on fait dans les procès il me semble.
Il y a des biais, des falsifications possibles. Il faut donc les connaitre et les envisager.
La question reste de savoir si à priori il faut considérer que le cas général est que les personnes soient ou non responsables de leurs actes.
Et en marge de cette question, quel est le poids du libre-arbitre dans leurs actes.
Dans je cas du jugement d'un acte délictueux, on part du principe que lorsque les lignes rouges sont suffisamment claires, elles sont franchies délibérément.
Je ne vois rien de déraisonnable a ce principe et il ne faudrait pas que des contres-exemples pertinents fassent imaginer que la généralité doive être niée en bloc.
Que l'on puisse passer ses journées en mode robot, qu"on ne sache plus trop bien ce qu'on a fait ni pourquoi, soit.
Pour autant, nous prenons aussi des décisions qui nous appartiennent et pour lesquelles les déterminants sont intégrés dans notre corps.
Le fait d'arriver dans certains cas de les connaitre apparait à juste titre très fort.
Mais il faut bien comprendre que ce sont généralement une goutte d'eau dans la mer.
Je veux dire par là que, hors de cas flagrant où des fonctions cérébrales entières sont en cause, on ne sera capable de retrouver qu'une infime minorité des déterminants d'une décision faite par un individu. Pour cette raison, ne pas le considérer comme a priori maitre de ses actes serait à mon avis une erreur.
Et ne pas prendre en compte la volonté d’autrui serait une faute.
Une société sans libre arbitre, en SF, c'est pensable. Il me semble que la science exclue que l'on puisse à postériori déterminer toutes les causes d'un événement. On pourrait par contre imaginer de créer des individus dont on ait conçu à dessein tous les constituants de sorte que les paramètres de prises de décisions soient en libre-accès. De ces individus on pourrait dire qu'ils n'ont aucun libre-arbitre.