ABC a écrit : 30 juin 2025, 06:53
Toutefois, contrairement à d'autres espèces animales, nous disposons d'une capacité d'anticipation des conséquences de nos choix considérable et une capacité à changer de culture (le noeud de notre problème) extrêmement rapide (par rapport aux autres espèces animales)...
Historiquement, notre "capacité" à changer de culture ou de type de fonctionnement a été presque exclusivement réalisée lors de crises majeures. je ne compterai pas dessus pour résoudre les problèmes climatiques. Ou alors bien trop tard.
ABC a écrit : 30 juin 2025, 06:53
...mais si, chacun à notre niveau et/ou dans notre groupe d'appartenance, nous continuons à détourner le regard de notre part de responsabilité dans le désastre vers lequel nous nous dirigeons à grand pas (ou décidons que seule notre catégorie d'appartenance mérite d'avoir un avenir), nous détruisons totalement nos chances de trouver et négocier les solutions pour faire face à cet énorme défi. Nous allons vers des lendemains qui seront très dommageables pour nous-mêmes (pas seulement pour nos enfants et petits enfants comme le croient quelques optimistes).
Selon moi, il nous faut sortir du déni ou de la recherche exclusive de quelques coupables de presque tout et d'un contrôle ou d'une élimination de ces coupables pour aller vers la recherche d'une mise en place plus rapide de solutions négociées (elles existent et ne nous obligent pas à revenir à un moyen âge qui, de toutes façons, ne permettrait pas de nourrir et d'alimenter en eau 8 Mds d'êtres humains)...
Je force le trait mais en gros ce que tu dis c'est que pour résoudre la crise climatique, je dois juste continuer à pisser sous la douche, dire à mon voisin que ce n'est pas bien d'avoir un SUV (oh la la, pas bien du tout), envoyer 10€ par mois à une association et de ne pas m'occuper des puissants qui détruisent - souvent sciemment - la planète.
Hum, je n'adhère pas.
Puis il faudra que tu m'expliques comment négocier avec des états qui annulent toutes les règles environnementales, les dictatures, les pays pétroliers, les multinationales et les tech bros.
(pro tip : tenter de les raisonner n'a jamais marché)
ABC a écrit : 30 juin 2025, 06:53...en essayant de trouver des mots et des actions qui ne soient pas de nature à engendrer des réactions contraires à notre intérêt commun mais favorisent au contraire son atteinte : la préservation d'un avenir commun sans nous entretuer.
Et en plus je dois être gentil avec ceux qui détruisent notre planète.
Alors communiquer, négocier, tenter de convaincre, c'est bien et nécessaire.
Mais quand je vois la déliquescence des instances internationales et l'inefficacité des états (pour les quelques qui sont volontaristes),
Quand je vois les parodies qu'ont été les dernières COP,
Quand je vois le niveau de désinformation sur le sujet,
Quand je vois les puissances derrières la destruction de la biosphère.
Et finalement quand je vois les courbes réelles du réchauffement et de la perte de biodiversité,
Je constate juste que ça ne marche pas.
- Quand on analyse les "promesses" faites depuis 30 ans (depuis Rio de Janeiro 1992 et COP 1 à Berlin 1995), on constate juste que
bien peu ont été tenues.
- Quand je regarde les COP, je ne vois plus qu'un spectacle de
pétro-cirque.
- Quand on compare les prévisions climatiques faites depuis les années 90 et qu'on regarde où on en est, on se situe presque toujours au niveau des hypothèses pessimistes d'alors ou du "business as usual". (quelques comparaisons
sur RealClimate ou
sur CarbonBrief).
- Quand je regarde les décisions politiques sur le sujet, elle sont presque toujours conduites par des intérêt d'abord économiques et
les reculs prennent largement le pas sur les avancées.
Pourtant il a été créé un monument scientifique : les évaluations scientifiques du GIEC*. Ce ne sont pas les données et les communications qui manquent, mais elles sont rendues inopérantes par les obstructions de quelques puissances décisionnaires.
*
Peut-être qu'un futur Frère Francis arrivera à en récupérer quelques feuilles.
Je vais encore bien caricaturer, mais je vois un peu tous ceux qui "communiquent gentiment" comme une bande de copains (5% de la population ?) déjà en gros d'accord entre eux qui discutent
(de bonnes solutions et avec plein de bonne volonté) dans un salon pendant que des milices armées mettent la ville à feu et à sang.