Florence a écrit :
Je vous suggère celle qui revient toujours: comment faites-vous, quelle méthode utilisez-vous, pour démêler objectivement les éléments vraisemblables de la fantaisie dans un témoignage, sans même parler de mensonge ?
J'ai déjà en partie répondu à ça en réponse à Nemrod.
Les témoignages recueillis à IANDS-France comportent bien plus que la relation de l'expérience qui en elle-même peut paraître (ou paraît- et c'est bien normal) totalement invraisemblable à ceux qui n'ont pas vécu cela.
Les personnes répondent à un questionnaire de + de 130 items qui est bien plus élaboré que celui du site de NDERF (site américain baignant à mon sens dans le religiosité, ce qui n'est pas de mon goût et ne serait pas du goût de bon nombre d'experienceurs de culture française je pense) que je suis allée voir hier.
Le questionnaire de IANDS-France comporte des items relatifs aux antécédents, aux modalités de perception, à l'intégration etc etc...
Cette partie est très importante; elle va bien au-delà de la simple narration de l'expérience et permet de dégager des éléments objectifs de ces expériences.
Ce sont ces éléments que j'aurais aimé présenter ici. Mais vu le fatras...
Comment dire ? Pas facile ! Il se dégage un ordre, une cohérence...
Alors même que ces expériences sont indicibles; les mots ne les traduisent pas vraiment. C'est vraiment une grande difficulté pour le coup. Les mots trahissent l'expérience.
Si quelqu'un utilise le mot "Dieu" (cela arrive rarement en France mais cela arrive comme je l'ai déjà dit), pour quelqu'un qui a vécu l'expérience, il "sait" ce qu'il y a derrière ce mot. Il en a l'expérience, la sensation et c'est cela qui est important pas le mot qu'on utilise pour le dire.
Quelqu'un qui ne l'a pas vécu ne peut que, immédiatement, y voir la religion etc...
Alors que moi par exemple, je peux remplacer ce mot par: le Soi de Jung, l'alpha et l'oméga de la personne, la mémoire du futur etc etc... Et je pense que pourtant il s'agit de la même réalité derrière ces mots différents.
Comme je le disais à Nemrod (je lui proposais un jeu qu'il a décliné: celui de s'inventer une EMI et de répondre à quelques questions du questionnaire), je pense qu'un imposteur se verrait comme le nez au milieu de la figure.
Il est évident pour le docteur Jourdan comme pour bon nombre d'experienceurs qu'Eben Alexander est un imposteur. S'il avait rempli le questionnaire, on aurait bien rigolé !
Bref, en résumé, ce sont bien les invariants, les éléments objectifs qui permettent de faire la part des choses.
Mais il y a aussi du subjectif. La plupart des gens qui témoignent semblent parfaitement équilibrés, et n'en rajoutent pas, loin de là. Peut-on se faire une idée des personnes à travers leur écriture. Je pense que oui.
Il y a sans doute beaucoup plus à dire mais peut-être cela viendra avec vos questions.