naomne a écrit : "je ne serais pas le premier"
Faut juste tenir compte qu’il arrive souvent que des parfaits illuminés s'emmènent ici avec la prétention de tout connaitre et savoir à propos de la vérité™ ou de la science. Sinon, il y a aussi bcp de complotistes ou, comme toi, de gens « ordinaires », mais qui ne connaissent presque rien (
euphémisme) à la science et à sa méthodologie et qui balancent, dès leur arrivé, tous les poncifs et fausses idées à propos de cette dernière. Certains membres sont donc un peu « fatigués » (
re-euphémisme) de devoir toujours répéter inlassablement les mêmes choses et ont, disons, la mèche plus courte qu’ils ne lavaient à leur arrivée. C’est humain!
La plupart des gens ont une idée complètement fausse et caricaturale de la science. ...Généralement l’image négative qui nous est présentée dans certains films où le scientifique est un homme fermé d’esprit, plutôt hautain et austère et qui nie l’évidence des phénomènes paranormaux (ou carrément évident) ou, encore, d’un labo qui est corrompu par l’aspect financier et ses propres intérêts (c'est la faute à Hollywood!

).
Ce qu’il faut savoir, en langage de profane et simplement, c’est que la science, dans
sa globalité, n’est pas un système hiérarchisé ou une organisation à structure pyramidale et parfaitement homogène où seule une élite, tout en haut de la pyramide, déciderait d’approuver ou non des résultats, des hypothèses ou des théories. Quand un scientifique, un labo ou une équipe présente leurs résultats d’expériences ou d’études, ces derniers sont repris, tout naturellement, par plusieurs autres scientifiques (
ou équipes) à travers
le monde entier, si ce n’est que parce que certains, qui n’ont aucune affiliation avec les premiers (
ou qui résident carrément dans d’autres pays et qui bossent donc pour d’autres labos ou qui œuvrent pour d’autres universités, etc.) ont tout intérêt à démontrer que leurs « collègues » ont fait de grosses bourdes. Pourquoi? Entre autres parce que cela est prestigieux pour eux, en quelque sorte, d’arriver à démontrer pourquoi des collègues se trompent (
personne n’est obligé de reprendre une étude, ça se fait tout seul à cause du nombre de scientifiques dans le monde). Bref, le fait qu’il y a des scientifiques et des équipes qui bossent dans tous les pays et dans de nombreuses universités ou centres de recherches différents — qui n’ont aucun intérêt commun ou affiliation — empêche carrément la collusion et la corruption, dans son ensemble et à grande échelle. Ça n’empêche pas, à plus petite échelle (
pour un seul labo ou une seule université, P. Ex.), qu’ils y aient des erreurs ou de la magouille, mais ces dernières ne peuvent subsister très longtemps quand l’info commence à se répandre dans le monde entier. Parce qu’il n’y a aucune structure hiérarchique à cette échelle et qu’ils sont tous en compétition les uns face aux autres. ...Et qu’il est bon pour la carrière et le prestige (et pour l'ego) de certains de pouvoir démontrer les erreurs d'autres scientifiques!
Si tu comprends ceci, tu pourra te rendre compte qu’il ne suffit pas qu’une hypothèse soit lancée par un seule (
ou quelques) scientifique ou qu’une ou deux équipes dans le monde prétendent avoir obtenue tel ou tel résultat pour que cela soit considérer, automatiquement, par la majorité des scientifiques sur la planète, comme faisant partie intégrante des connaissances scientifiques. Mais, le fait que les médias présentent souvent, comme nouvelle, les premières étapes ou diffusiona de certaines études, qui se révèlent parfois erronées après quelques années, est ce qui donne souvent l’impression (
au public) que la science se trompe tout autant que n’importe quoi. Alors que dans les faits, c’est seulement lorsque les expériences auront été répétées
de nombreuses fois, par des équipes
totalement différentes et n’ayant
aucun intérêt commun (
ou qu'une théorie scientifique n'aura jamais été mise en défaut), et ce, pendant quelques
décennies (
tout en obtenant tjrs les mêmes résultats) qu’enfin, on
(« la science ») commencera à dire , dans le milieu, que cela est une connaissance « scientifique ». Parce que cela est
1- reproductible
2- par plusieurs et
3- depuis assez longtemps!
Du coup, même si cette façon de procéder n’est pas totalement exempte d’erreurs et de tricheries (
nous sommes tous d’accord), cela demeure, néanmoins, la façon d’acquérir des connaissances qui soit la plus sûre qui existe. Aucun autre domaine ou procédé (
et surtout pas notre expérience perso et nos « raisonnements de comptoir ») n’égale cette façon de faire où le filtre que constituent le temps, la reproductibilité et la compétition par un aussi grand nombre de « concurrents » — partout sur la planète — est aussi « étanche » afin de « filtrer » les erreurs et les tricheries.
Le problème des profanes que nous sommes (
j'en étais un), c’est qu’on s’imagine qu’il suffit que quelques scientifiques s’expriment sur un sujet ou un autre ou que quelques équipes obtiennent (
ou n’obtiennent pas) de résultats pour que le sort en soit jeté et que la science « décrète » à tout jamais que telle ou telle chose existe ou n'existe pas. Mais ça ne fonctionne pas du tout comme ça dans la réalité!
Par exemple, comme d’autres te l’ont souligné, certains phénomènes (
fantôme, pouvoirs psy, voyances, etc.) ont déjà été étudiés par plusieurs professionnels et scientifiques (
dont certains qui y ont consacré toute leur vie) depuis le début du siècle passé, mais aucun d’eux, jamais, partout sur la planète, n’a réussi à mettre quelque chose en évidence, à démontrer quoi que ce soit ou à obtenir des résultats probants.
Alors un moment donné, après plus de cent ans, ben, naturellement, l’ensemble de la communauté scientifique en arrive à la conclusion (
ça se fait naturellement, aucune instance ou « chef » n'a à décréter quoi que ce soit) que ces trucs ne doivent, vraisemblablement, pas exister (
et il est alors normal que l’intérêt pour ces derniers phénomènes s’estompe parmi les chercheurs sérieux). Mais la majorité de « M. & Mme tout le monde » ignore ceci. Que devraient-ils faire, les scientifiques, après plus de cent ans sans démonstrations probantes? Se contenter de dire «
on ne sait pas » comme si rien n’avait jamais été testé?
Ce serait stupide! Ce serait comme de considérer que l’on ne sait pas si tel ou tel fruit procure ou ne procure pas un pouvoir spécial si l’on en mange, alors que, depuis le début de l’humanité, on en constate tout simplement pas les prétendus effets. Dans ce cas, continuer à dire «
on ne sait pas » devient une position absurde. Dans ce cas, et jusqu’à preuve du contraire, tout démontre qu’il n’y a pas d’effet, point. Voilà comment on peut trancher sur certaines questions au lieu de demeurer éternellement dans une position « centrale » dite «
du juste milieu » juste pour le principe de précaution (
ou moraliste, c’est selon) de ne pas vouloir trancher ou prendre parti. La science évalue seulement des probabilités et lorsque ces dernières penchent presque en totalité d’un côté (
depuis des années et malgré un nombre conséquent d’expériences par différentes équipes n'ayant pas d'intérêts commun), ben penser et agir selon l’inverse des probabilités serait juste stupide.
Et l’on en fait de toute façon tous de même (
à notre échelle et avec nos maigres moyens) dans la vie de tous les jours, au quotidien.
Si tu ne sais pas et que tu ne connais pas comment (
ou pourquoi) la science procède pour évaluer la possibilité~plausibilité~probabilité de telle ou telle chose,
pose-nous des questions au lieu de faire des affirmations. Plusieurs ici se feront un plaisir de te partager leurs connaissances. Il y a même certains professionnels et véritables scientifiques parmi nous (
pas moi, je ne suis qu'un quidam).
