Mireille a écrit :Je cite un passage :
"L'observation approfondie d'Oskar Pfungst permit rapidement de conclure que Hans ne possédait pas de compétences particulières en arithmétique ou en lecture. Le cheval était en fait particulièrement doué dans « l'apprentissage du langage du corps des gens et dans l'utilisation de ces signaux très subtils pour obtenir des récompenses »3. En réalité, Hans, qui répondait en frappant du sabot, savait quand il devait s'arrêter de frapper grâce à de minuscules signaux corporels qu'il percevait chez la personne qui l'interrogeait."
Il a conclu trop vite ou de manière insuffisante. Certes, Hans n'avait pas acquis de compétences particulières en arithmétique ou en lecture. Mais dire qu'il s'est montré
doué dans « l'apprentissage du langage du corps des gens et dans l'utilisation de ces signaux très subtils pour obtenir des récompenses »
ne rend pas compte,
scientifiquement, de toutes les réalités sous-jacentes.
L'expérience s'est poursuivie dans l'obscurité, avec les mêmes résultats que précédemment. Relisez bien le texte que j'ai pris la peine de vous recopier plus haut.
Dans l'obscurité, les perceptions comme les "mouvements" ou signaux constituant un
possible langage corporel sont modifiés.
Au demeurant, le cheval n'a pas une très bonne vue :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hippologie
Vue
Le cheval dispose d'un angle de vue de 340 degrésb 2 avec seulement deux angles morts situés exactement devant et derrière lui : sa vision lui permet de voir sur les côtés comme la cravache du cavalier, mais il ne voit pas une main posée directement sur son chanfrein ou si quelque chose lui est présenté au niveau de sa bouche. L'angle mort arrière, de 20 à 30° suivant les auteurs, peut être compensé par une adaptation comportementale: la posture d'alerte, nez au vent et tête oscillant de gauche et de droite. En contrepartie, les champs de vision de chaque œil ne se superposent que sur une bande étroite à l'avant. Le cheval ne peut donc apprécier les distances que dans cette zone alors que dans les autres zones, il perçoit pour chaque œil une image différente. Cette conformation, courante chez les herbivores, permet une détection plus aisée des prédateurs.
L'acuité visuelle du cheval est moyenne ou médiocre pour certaines races. Ainsi, 75 % des chevaux de trait sont myopesb 2. En revanche, lorsqu'il a les yeux baissés, le cheval a la capacité de voir aussi bien les objets proches du sol que ceux qui sont lointains grâce à la forme ovale de son cristallinb 3. Il peut ainsi, tout en broutant, surveiller facilement son environnement à la recherche de prédateurs. La vision du cheval possède une fréquence de perception de 20 à 25 images par seconde, contre 15 à 18 pour l'homme. Cette caractéristique entraîne une meilleure faculté à percevoir les mouvements, et donc les prédateurs qui s'approchent.
Le cheval voit bien la nuit grâce au tapetum lucidum, couche réfléchissante qui couvre sa rétine. Présente chez tous les mammifères, elle est bien développée chez le cheval qui possède ainsi une vision nocturne dont les capacités sont proches de celle du chatb 4. La pupille, qui peut s'ouvrir au fur à mesure que la lumière baisse, contribue également à ces performances. En contrepartie, la vision du cheval gère plus difficilement les transitions brusques de luminositéb 5. La vision des couleurs est notablement différente de celle des humains et peut se comparer à la vision des daltoniens. Certains chevaux devenus aveugles peuvent tout de même vivre à peu près normalement : ils se font aider d'un congénère.
Rien ne permet d'exclure l'hypothèse au moins de la participation d'une communication télépathique dans l'obtention des résultats observés.
Quant à mon chat qui m'attend derrière la porte quand il sait que j'arrive, même avec une ouïe extrêmement fine et précise, il faut bien qu'il puisse capter des sons. Or, par où ceux-ci peuvent-ils passer quand il est enfermé dans sa cage de béton avec plusieurs barrières de béton tout autour ?