Re: Véganisme et Contre-Arguments
Publié : 07 janv. 2020, 20:30
La notion de justice valable entre humains ne s'applique pas nécessairement aux autres animaux.
Débattons sans nous battre !
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Vous nous offrez ici un exemple parfait d'épouvantail.FrançoisDoyon a écrit : 07 janv. 2020, 17:56L’argumentation des véganes est généralement la suivante : « Si on évite de faire souffrir inutilement les êtres humains parce qu’ils ont intérêt à ne pas souffrir, alors on doit pour être cohérent éviter aussi de faire souffrir inutilement les animaux. »
C'est un argument spéciste et non végan.Cette considération renverse également l’argument « végane » qui affirme qu’il n’est pas cohérent d’accorder plus de droits à un être humain handicapé qu`à une espèce animale qui serait plus intelligente que cet individu.
D'où les actes terroristes de certains d'entre eux.
C'est évidement pas le seul mais on peut pas dire que cet argument n'est pas utilisé.thewild a écrit : 08 janv. 2020, 09:10 Votre critique du véganisme se base sur une définition erronée, vous déformez l'argument de la partie adverse.
Je comprends pas.thewild a écrit : 08 janv. 2020, 09:10 Le véganisme c'est le refus de l'exploitation animale. Il n'est question de souffrance que de façon secondaire, c'est surtout la cruauté envers les animaux qui est combattue.
Si l'esclavage ne faisait souffrir personne, il était où le problème ?thewild a écrit : 08 janv. 2020, 09:10 Que je sache, les arguments contre l'esclavagisme ne parlent pas de la "souffrance" des esclaves.
Tu cites Zeph qui n'est pas végan mais végétarien.Etienne Beauman a écrit : 08 janv. 2020, 12:29 C'est évidement pas le seul mais on peut pas dire que cet argument n'est pas utilisé.
ici même
"Est-il moralement acceptable de tuer et faire souffrir *inutilement* un être sensible capable de ressentir des émotions, de la souffrance uniquement pour son plaisir ?"
Ce qui motive le refus de l'exploitation animale et le refus de l'esclavage ce sont des position morales.C'est bien la souffrance qui motive le refus de l'exploitation animale, sinon quoi ?
La cruauté, c'est quoi sinon infliger des souffrances pour son plaisir personnel ?
[...]
Si l'esclavage ne faisait souffrir personne, il était où le problème ?
Justifié par quoi ?thewild a écrit : 08 janv. 2020, 13:47 Ce qui motive le refus de l'exploitation animale et le refus de l'esclavage ce sont des position morales.
On est d'accord.
Ce n'est pas un épouvantail, cette définition revient très souvent chez les véganes. Il faut faire attention avec le sophisme de l'appel au sophisme...thewild a écrit : 08 janv. 2020, 09:10Vous nous offrez ici un exemple parfait d'épouvantail.FrançoisDoyon a écrit : 07 janv. 2020, 17:56L’argumentation des véganes est généralement la suivante : « Si on évite de faire souffrir inutilement les êtres humains parce qu’ils ont intérêt à ne pas souffrir, alors on doit pour être cohérent éviter aussi de faire souffrir inutilement les animaux. »
Votre critique du véganisme se base sur une définition erronée, vous déformez l'argument de la partie adverse.
Le véganisme c'est le refus de l'exploitation animale. Il n'est question de souffrance que de façon secondaire, c'est surtout la cruauté envers les animaux qui est combattue.
Pour un végan, l'analogie "humaine" de l'exploitation animale c'est l'esclavagisme. Que je sache, les arguments contre l'esclavagisme ne parlent pas de la "souffrance" des esclaves.
C'est un argument spéciste et non végan.Cette considération renverse également l’argument « végane » qui affirme qu’il n’est pas cohérent d’accorder plus de droits à un être humain handicapé qu`à une espèce animale qui serait plus intelligente que cet individu.
Je dirais qu'il s'agit simplement d'esclavagisme animal, et qu'il est immoral pour les mêmes raisons que l'esclavagisme humain est immoral.Etienne Beauman a écrit : 08 janv. 2020, 14:28Justifié par quoi ?thewild a écrit : 08 janv. 2020, 13:47 Ce qui motive le refus de l'exploitation animale et le refus de l'esclavage ce sont des position morales.
Possible. Je connais une personne végétarienne et quasi végétalienne, et pour ce qui est de la viande elle est surtout bloquée par le fait de manger un animal mort. Il n'est pas vraiment question de souffrance animale dans son cas, mais je n'ai pas vraiment approfondi le sujet non plus parce qu'elle est assez discrète sur la question.On est d'accord.
Mais ce qui fonde les positions morales des végéta*iens occidentaux c'est en premier lieu la souffrance infligée aux animaux par l'homme, c'est donc pas un argument secondaire.
Çà c'est plutôt les végétariens/végétaliens justement, non ?Les autres gros arguments avancés sont la défense de environnement et une meilleure hygiène de vie, pour le coup je les trouve très secondaire.
OK, mais c'est de la propagande.Du peu que je connais des publications des militants vegan (ceux qui veulent convaincre du bien fait de leur position), c'est bien plus faire tourner des images atroces de souffrance animale infligé par l'homme que quoi que ce soit d'autre.
Oui, c'est pour ça que je pense qu'il faut bien distinguer le végétalisme du véganisme.La souffrance des animaux d'élevage est le point d'entrée de l'idéologie végéta*ienne, ensuite ils en font un interdit moral, manger de l'animal c'est mal et se foutent effectivement (pour une partie, il y a quand même des zinzins qui pensent qu'il faudra à terme rééduquer les prédateurs) de la souffrance subie ou non par l'animal (ils refuseront de manger un animal n'ayant pas souffert).
Le problème c'est que la raison qui vient en premier à mon esprit pour juger négativement l'esclavage, c'est la souffrance psychologique de l'esclave privé de sa dignité, de sa liberté.thewild a écrit : 08 janv. 2020, 15:08 Je dirais qu'il s'agit simplement d'esclavagisme animal, et qu'il est immoral pour les mêmes raisons que l'esclavagisme humain est immoral.
Ça se défend, non ?
Ton ami n'est pas partisane, il me semble qu'elle exprime juste ses raisons à elle d'être végé, pas qu'elle essaye de te convaincre de changer de régime alimentaire.thewild a écrit : 08 janv. 2020, 15:08 Je connais une personne végétarienne et quasi végétalienne, et pour ce qui est de la viande elle est surtout bloquée par le fait de manger un animal mort. Il n'est pas vraiment question de souffrance animale dans son cas, mais je n'ai pas vraiment approfondi le sujet non plus parce qu'elle est assez discrète sur la question.
Çà c'est plutôt les végétariens/végétaliens justement, non ? (...)
Oui, c'est pour ça que je pense qu'il faut bien distinguer le végétalisme du véganisme.
Au-delà de l'adoption d'une pratique alimentaire végétalienne (qui exclut la viande, le poisson, les insectes mais aussi les produits laitiers, les œufs et le miel), le véganisme exclut la consommation de tout autre produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux (cuir, fourrure, laine, soie, cire d'abeille, cosmétiques et médicaments testés sur des animaux ou contenant des substances animales).
C'est un postulat qui rend l'argument plus faible.Etienne Beauman a écrit : 08 janv. 2020, 20:53Le problème c'est que la raison qui vient en premier à mon esprit pour juger négativement l'esclavage, c'est la souffrance psychologique de l'esclave privé de sa dignité, de sa liberté.
Un chien de berger ne souffre absolument pas de son statut, pas plus qu'une poule de ferme.
Mais tu disais "ce qui fonde les positions morales des végéta*iens occidentaux c'est en premier lieu la souffrance infligée aux animaux par l'homme, c'est donc pas un argument secondaire". Je disais donc qu'en dehors de tout débat sur la question ce n'est pas forcément cela qui fonde leurs positions morales.Ton ami n'est pas partisane, il me semble qu'elle exprime juste ses raisons à elle d'être végé, pas qu'elle essaye de te convaincre de changer de régime alimentaire.
Le débat argumentatif se fait avec ceux qui veulent te convaincre qu'ils ont raison.
Ce que je veux dire c'est que ces arguments peuvent effectivement justifier le régime alimentaires des végans (le végétalisme) mais qu'ils ne justifient pas le véganisme dans son ensemble (le refus de l'exploitation animale).Çà c'est plutôt les végétariens/végétaliens justement, non ? (...)
Oui, c'est pour ça que je pense qu'il faut bien distinguer le végétalisme du véganisme.![]()
Le végan est un végétalien plus strict sur le reste que le végétalien mais ils ont le même régime alimentaire.
Utiliser une définition du véganisme non consensuelle et secondaire pour le discréditer dans sa globalité c'est un épouvantail, je n'en démordrai pas.FrançoisDoyon a écrit : 08 janv. 2020, 15:07Ce n'est pas un épouvantail, cette définition revient très souvent chez les véganes. Il faut faire attention avec le sophisme de l'appel au sophisme...
Ce que les végans ne veulent pas comprendre, c'est que depuis la nuit des temps il fut question pour tous les êtres vivants d'une chose en particulier: la survie. Oui, nous avons bel et bien évolué, mais reste-t-il des doutes que les animaux sont différents des humains et que ne pouvons pas les traiter comme tels?Nicolas78 a écrit : 08 janv. 2020, 17:48 L’horreur des vegans ici :
https://www.lefigaro.fr/sciences/secher ... s-20200108
Ca va forcément faire scandale...
Après je peux comprendre. Tuer 10000 bêtes c’est horrible. Mais apparemment ils ont de bonnes raisons de le faire...
La question a déjà été pas mal débattue sur ce forum, et le consensus chez les sceptiques est que l'homme est un animal.Anjo Saburcio a écrit : 09 janv. 2020, 09:28reste-t-il des doutes que les animaux sont différents des humains et que ne pouvons pas les traiter comme tels?
Je te remerciethewild a écrit : 09 janv. 2020, 09:31La question a déjà été pas mal débattue sur ce forum, et le consensus chez les sceptiques est que l'homme est un animal.Anjo Saburcio a écrit : 09 janv. 2020, 09:28reste-t-il des doutes que les animaux sont différents des humains et que ne pouvons pas les traiter comme tels?
Je pense que l'analogie avec l'esclavagisme fonctionne bien aussi pour cet exemple. Pourquoi les anti-esclavagistes veulent-ils l'abolir et pas simplement réduire le nombre d'esclaves ? Parce que pour eux l'esclavagiste est moralement inacceptable et que ce n'est pas une question quantitative.Anjo Saburcio a écrit : 09 janv. 2020, 09:40Pourquoi tant de végans défendent-ils des idées qui sont extrémistes (par exemple, en finir avec la consommation de viande, et non pas la réduire, et tout cela maintenant)? Je ne parle pas bien sûr des gens qui veulent suivre tel ou tel régime alimentaire, mais de ceux qui passent à une action plus directe.
Même si nous pouvons sans doute tenir en compte que la survie sans la consommation de produits d'origine animale est quand même difficile, voire presque impossible pour certains d'entre nous? Est-ce qu'un pêcheur du Bangladesh, qui tient sa survie grâce aux protéines animales qu'il ingère tous les jours, peut être au même niveau qu'un youtubeur américain qui est payé pour promouvoir les produits d'une marque quelconque de produits végans?thewild a écrit : 09 janv. 2020, 10:07Je pense que l'analogie avec l'esclavagisme fonctionne bien aussi pour cet exemple. Pourquoi les anti-esclavagistes veulent-ils l'abolir et pas simplement réduire le nombre d'esclaves ? Parce que pour eux l'esclavagiste est moralement inacceptable et que ce n'est pas une question quantitative.Anjo Saburcio a écrit : 09 janv. 2020, 09:40Pourquoi tant de végans défendent-ils des idées qui sont extrémistes (par exemple, en finir avec la consommation de viande, et non pas la réduire, et tout cela maintenant)? Je ne parle pas bien sûr des gens qui veulent suivre tel ou tel régime alimentaire, mais de ceux qui passent à une action plus directe.
Pour les actions directes, il y a peut-être des traités de sociologie qui expliquent pourquoi l'activisme revêt certaines formes violentes, mais je ne connais pas le sujet donc : joker !
A mon avis, aucun vegan n'acceptera de manger de la viande, même d'animaux sauvages morts naturellement.thewild a écrit : 09 janv. 2020, 10:59 Précision pour les nouveaux arrivants : je ne suis pas végan !
Ceci dit, comme je l'écrivais hier, je ne vois pas d'incohérence à être végan sans être végéta*ien. Refuser l'exploitation animale ne veut pas forcément dire refuser de manger de la viande. Parfois, on tue des animaux sans qu'il s'agisse d'exploitation (c.f. les kangourous en Australie, la régulation des populations de gibier en Europe, etc.), autant manger ces animaux plutôt que de jeter leurs carcasses non ?
Ils refusent le commerce des animaux de compagnie (élevages, magasins d'animaux, etc.), ça c'est certain.Lambert85 a écrit : 09 janv. 2020, 11:24S'ils sont contre l'exploitation animale, refusent-ils de posséder un animal domestique aussi ?
On considérait de fait qu'il n'est pas comme nous, car on imagine très bien sans jamais avoir été esclave qu'on souffrirait à sa place de sa condition.thewild a écrit : 09 janv. 2020, 09:24 On pourrait rétorquer qu'un esclave n'ayant jamais connu la liberté ne souffre pas de sa condition.
Ce principe, il est pas tombé du ciel.thewild a écrit : 09 janv. 2020, 09:24 On justifie cette position par une égalité de droit entre les hommes qu'on érige en principe.
Oui ta copine est végé parce qu'elle ne veut pas manger d'animaux morts, pas de vivants non plus j'imagine, bref elle est végé parce qu'elle ne veut pas manger d'animaux.thewild a écrit : 09 janv. 2020, 09:24 Mais tu disais "ce qui fonde les positions morales des végéta*iens occidentaux c'est en premier lieu la souffrance infligée aux animaux par l'homme, c'est donc pas un argument secondaire". Je disais donc qu'en dehors de tout débat sur la question ce n'est pas forcément cela qui fonde leurs positions morales.
Je reste perplexe, jamais entendu parler de végan qui s'autoriserait à manger de la viande si l'animal n'a pas été exploité par l'homme.Ce que je veux dire c'est que ces arguments peuvent effectivement justifier le régime alimentaires des végans (le végétalisme) mais qu'ils ne justifient pas le véganisme dans son ensemble (le refus de l'exploitation animale).
Pour résumer, tu penses que toute position morale a son origine dans la souffrance d'autrui et notre capacité d'empathie ?
OK, on diverge donc sur ce point. Je m'en tiens à la définition "officielle" de refus de l'exploitation animale.Je reste perplexe, jamais entendu parler de végan qui s'autoriserait à manger de la viande si l'animal n'a pas été exploité par l'homme.
Pour moi le vegan est un végétalien qui a poussé plus loin les restrictions de son mode de vie pour coller à son idéologie.
Non, pas du tout.thewild a écrit : 09 janv. 2020, 15:37 Pour résumer, tu penses que toute position morale a son origine dans la souffrance d'autrui et notre capacité d'empathie ?
Lis l'article du wiki, le véganisme est une extension du végétalisme.thewild a écrit : 09 janv. 2020, 15:37 Je m'en tiens à la définition "officielle" de refus de l'exploitation animale
Ah oui effectivement, vu comme ça c'est du végétalisme+.Etienne Beauman a écrit : 09 janv. 2020, 16:01Lis l'article du wiki, le véganisme est une extension du végétalisme.
D'ailleurs au Québec on dit végétalisme intégral, pas véganisme.