thewild a écrit : 11 août 2022, 14:08Le fait est que les théories cherchant à montrer que ces différences sont dues à des différences biologiques ne sont pas convaincantes, et que les théories montrant que la société impose de fortes différences entre les genres sont plutôt bien établies.
Entre les deux, je choisis donc celle qui semble la mieux fondée.
Ce résultat me parait « normal » (
mais non pour autant exact) dans la mesure où les théories montrant que la société impose de fortes différences entre les genres ont l’avantage de disposer du « résultats » (
nul ne peut nier que nos sociétés imposent des différences) comme point de départ. Donc c’est un peu comme si ces théories partent de la fin (
effets observés) pour remonter vers le départ (
et décréter que ce sont la cause de…). Il y a comme une espèce de « tautologie » dans cette façon de procéder à mon sens.
Alors que pour celles qui cherchent à démontrer que c’est dû à des différences biologiques, c’est l’inverse — et donc bcp plus difficile —, car elles doivent tenter de lier une cause (
strictement biologique) ver un effet (
qui, lui n’est pas biologique, mais « sociétale »)! il y a donc en plus, pour ces dernières, une différence de « plan » (
biologique ==> sociétale) entre la cause et l’effet (
en fait, c’est encore pire : biologique ==> psychologique ==> sociétale).
Par exemple, à l’âge adulte, si nous
constatons suspectons (
pour l’exemple) que les femmes sont — de façon générale — plus sensibles émotionnellement que les hommes, ben nous pouvons trouver nombre de scénarios (
livres, comptes, films, caricatures, etc.) qui projettent cette différence depuis tjrs, Conséquemment, en partant de ceux-ci (
effets), c’est très facile de suggérer qu’ils sont la cause de ce conditionnement et pourquoi les femmes choisissent certains types de métiers. Mais ça revient à faire de l’effet, la cause. Ça se mord la queue!
Alors que de tenter de lier ce choix (
et cette sensibilité) à un truc strictement biologique (
lequel?) c’est bcp plus difficile puisqu’on est confronté à toute la complexité de la biologie (
et nécessairement du cerveau) et de leur incidence « psychologique » pour tenter d’effectuer « un transfert de plan » vers un résultat « sociétal ».
Donc dans un cas, pour ce qui est du conditionnement social, il n’est pas nécessaire de savoir ce qui se passe dans « la boite noire » puisque seul importe de créer un lien entre le conditionnement et son effet. Et ça, c’est facilement observable! C’est facile à mettre en place comme « protocole ». Mais dans l’autre, faut expliquer ce qui se passe dans la boite afin de pouvoir démontrer le lien de cause à effet! Car mis à part des études portant sur de très jeunes enfants (
qui choisissent tel ou tel type de jouets, P. Ex.), comment, à l’âge adulte, pourrait-on démontrer quoi que ce soit concernant des différences strictement biologiques (
et psychologiques au passage) — tout en écartant simultanément les effets de tout conditionnement social — sans entrer dans « la boite noire » pour expliquer ce qui si passe?
Bref, ce que je veux dire, c’est que, dans tous les cas, il est bien plus facile de démontrer, concernant des sujets humains, l’effet d’un conditionnement et d’un cadre alors que de démontrer l’effet de la biologie et de la psychologie portant sur des choix et tendances, c’est bcp plus difficile (
nous sommes confronté à la complexité du cerveau et de nos limitent de connaissances à son sujet). Et que puisque les liens sont bcp plus facilement observables dans le premier cas, il est normal de vouloir attribuer plus de poids à ce dernier.