En tout cas on ne pourra pas dire que ma thèse ne va pas dans le sens du vent.Il suffit de lire cette interwiev pour comprendre que l'imi et Bertrand Meheust recherchent des mediums de bonne qualité.Mes echantillons LJ envoyés en 2003 y sont certainement pour quelque chose.C'est curieux come les deux ou trois cinglés qui repondent ici par des attaques perso sont aveuglés au point de ne pas repondre a mon argumentation solide.
Ce que je disais en 99 est toujours valable mais ma methode assez cavamiere de vouloir interpeller les hommes politique etait effectivement ridicule.Depuis les choses on changé, j'ai du grain moudre pour les universités .
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Entretien avec Grégory Gutierez, auteur de «Les aventuriers de l'esprit
Posté le 27 mars 2006 à 04:00:00 CEST par ben
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Grégory Gutierez est co-auteur du livre «Les aventuriers de l’esprit - une histoire de la parapsychologie» (440 pages, éditions Presses du Châtelet, 2005), un ouvrage captivant qui relate les aventures fascinantes des chercheurs qui ont étudié ces phénomènes mystérieux. Il est également membre du comité directeur de l’Institut métapsychique international (IMI), une fondation privée qui se consacre à l’étude scientifique des phénomènes dits paranormaux depuis sa fondation en 1919.
Une petite mise en contexte: il est ici question des deux grandes approches de la recherche scientifique en parapsychologie, c’est-à-dire l’«approche universaliste» (sujets pas nécessairement «doués», effets de faible amplitude détectables par l’étude statistique d’un grand nombre d’essais) et l’«approche élitiste» (le contraire; étude de sujets apparemment «doués»: médiums, voyants, etc.). Explications détaillées dans l’article «L’approche élitiste et l’approche universaliste» sur le site de l’IMI.
Q: Pouvez-vous nous expliquer ce qui motive certains groupes, l’Institut métapsychique international (IMI) par exemple, à prôner un retour vers l’«approche élitiste» dans la recherche parapsychologique, c’est-à-dire tester des sujets apparemment «doués» qui seraient capables de produire et de contrôler des manifestations «paranormales» de grande amplitude.
Grégory Gutierez: Une précision pour commencer: je réponds ici en mon nom propre, pas au nom de l’IMI ni au nom des autres membres du comité directeur, qui, bien entendu, pourraient apporter des réponses différentes. À l’IMI, c’est surtout Bertrand Méheust qui défend cette idée d’un retour à l’approche élitiste. On se dit qu’effectivement, plutôt que de passer des années à réaliser de laborieuses expériences avec des centaines de personnes «normales», pour obtenir au final des résultats toujours de faible amplitude, on serait sans doute plus heureux avec des «sujets doués», aux facultés plus éclatantes, plus évidentes.
Cependant, c’est un terrain miné: on ne compte plus le nombre de «sujets doués» particulièrement douteux, voire carrément fraudeurs.
C’est même, à mon avis, le cas de la presque totalité des prétendants, c’est ce dont on s’aperçoit quand on regarde en arrière, dans la longue histoire des études sur ces prétendants à la paranormalité. Au moins ce biais est-il fortement amenuisé avec l’approche universaliste. Quand on regarde les travaux des parapsychologues d’aujourd’hui, lors des congrès de la Parapsychological Association par exemple, force est de constater que c’est principalement l’approche universaliste qui domine actuellement. Ce qui pose un problème de méthode: si on veut étudier l’art et la manière de peindre, vaut-il mieux s’épuiser à expérimenter avec le premier venu, même s’il ne manifeste aucun talent particulier, ou bien doit-on plutôt se focaliser sur un ou deux génies de la peinture? Le problème actuel, en tout cas de nos jours en France, c’est qu’il n’y a pas de «grand artiste du psi», actuellement vivant mais aussi disponible, et prêt à s’investir avec nous dans une recherche longue et rigoureuse.
Mais malgré tout, je ne suis pas loin de partager l’avis de Bertrand Méheust. J’ai l’espoir de trouver des sujets doués vraiment étonnants. J’ai bien approché quelques voyant(e)s, et quelques médiums de confession spirite. À part un ou deux cas, avec qui j’entends bien, d’ailleurs, réaliser des recherches poussées, je n’ai pas eu la chance de tomber sur des sujets particulièrement talentueux. Mais, d’une part, je ne suis qu’au début de mes recherches, et d’autre part, l’histoire de la métapsychique et de la parapsychologie nous montre que les sujets psi vraiment impressionnants sont une vraie rareté, au milieu de prétendants plus ou moins sérieux, parfois même vraiment délirants.
Q: Mais avec des expériences simples réalisées dans les conditions bien contrôlées de laboratoires modernes, ces craintes de tricherie ne pourraient-elles pas être éliminées? Pourquoi pensez-vous que l’approche universaliste soit encore privilégiée? Les sujets apparemment doués sont-ils trop rares? L’influence américaine?
Grégory Gutierez: À partir du moment où des expériences sont menées dans des laboratoires, qu’il s’agisse d’approche élitiste ou universaliste, alors les risques de tricherie sont déjà drastiquement réduits. Par exemple, dans un labo, on peut espérer avoir des caméras qui tournent en continu, une salle blanche et austère avec beaucoup moins de centres de distraction, d’objets inutiles qui traîneraient là, et on peut espérer organiser l’expérience avec des personnes compétentes et habituées à ce genre de chose (dont des illusionnistes bien sûr), etc.
Bien sûr ça ne veut pas dire pour autant que toute expérience en labo est forcément impeccable et sans biais ou fraude. On le dit souvent, et je pense que c’est vrai: les scientifiques peuvent être tout aussi naïfs que d’autres spectateurs, plus même, puisque habituellement, ils travaillent avec du matériel qui ne triche pas. Quand ils sont confrontés à une personne aux «pouvoirs» incroyables, ils n’ont parfois pas le réflexe de prendre en compte la possibilité d’une tricherie. Et puis ce n’est pas parce que, par exemple, un physicien est bon dans sa discipline, qu’il saura «gérer» ce nouvel objet d’étude qu’est un être humain pensant, avec ses émotions et son caractère particulier. Dans parapsychologie il y a «psychologie», ce qu’on oublie bien souvent. Le contact humain qui s’établit entre l’expérimentateur et le sujet testé est susceptible d’avoir une influence lourde de conséquences sur les résultats de la «manip» en cours. Alors que le chimiste, par exemple, n’a pas à se soucier de ce genre de détails quand il teste un produit sur un autre à l’intérieur d’une éprouvette. Tout ça, ce sont des réflexions qui me semblent évidentes, et pourtant, la plupart du temps, ce sont des considérations qui sont passées sous silence, ou des paramètres qu’on oublie tout simplement de prendre en compte.
Ensuite, les sujets doués sont-ils trop rares? Voilà bien une question très importante, et l’un des noeuds de désaccord entre les parapsychologues et leurs critiques. J’avoue que j’ai encore du mal à me faire un avis clair là-dessus, car je crois que la problématique est surtout la suivante: les «sujets doués» étaient-ils plus nombreux avant, ou bien est-ce parce que les critères de contrôle se sont progressivement améliorés qu’on trouve moins de «cas» de nos jours? Une chose est sûre en tout cas: même dans des expériences de type «universaliste», on découvre des gens qui sortent du lot. Je pense par exemple aux expériences de perception extrasensorielle de Rhine dans les années 1930 avec ses étudiants: certains obtenaient des résultats vraiment marquants par rapport à leurs camarades (comme Hubert Pierce par exemple). Comme si, effectivement, il y avait vraiment des personnes «douées» pour ce genre de chose. Et ce n’est pas là une idée qui me choque particulièrement, contrairement à une certaine critique zététicienne, selon laquelle cette vision «élitiste» serait une sorte de racisme larvé, qui chercherait en fait à partager le monde entre quelques élus rares et adulés et le reste du monde (banal et sans intérêt). Au contraire, je trouve normal qu’il y ait des sujets «doués», des gens qui sortent du lot lors de tests psi, de même qu’il y a des bons peintres, des mauvais peintres, et des pas-peintres-du-tout.
- Suite et source sur BlogParanormal.com
- Greguti.com (sites de Grégory Gutierez).