LoutredeMer a écrit : - Fattahm et toi deplorez que sous la pression de féministes entre autres, les pouvoirs publics aient rejeté l'étude du comportement de la victime et de la perception et de l'interprétation qu'en a le conjoint, qui entrainent une réaction de violence.
Oui, entre autre!
LoutredeMer a écrit : Ce qui veut dire pour vous que c'est la victime (catalyseuse) qui provoque la violence du partenaire et que sans ce profil de victime, le partenaire ne sera jamais violent.
Non, pas du tout! Les variables côté victime ne sont qu'un petit groupe de variables parmi d'autres variables dans une équation globale qui aboutie ou non à la violence. Je m'explique mal que tu ne comprennes pas une idée aussi simple que je te répète depuis plusieurs jours ???
LoutredeMer a écrit : J'en déduis donc que pour vous, la totale responsabilité de la violence de l'agresseur, c'est l'attitude de la victime. La victime est la cause, la violence de l'agresseur est la conséquence.
Non, pas du tout! J'ai même expliqué exactement le contraire plus haut**. Remarque bien ici que depuis des jours tu ne t'opposes pas principalement à ma position, mais à une position que tu me prêtes et que je n'ai pas.
LoutredeMer a écrit : Si je pousse le raisonnement, cela veut donc dire que cette victime amènera TOUS ses conjoints (tes) à la violence... Ce qui représente une totale ineptie...
Si tu pousses ton raisonnement erroné, tu vas même finir par croire que ce modèle explique l'ensemble des cas de violence conjugale. Ce n'est absolument pas le cas. Par contre, oui, il y a un petit nombre de cas qui ressemblent à ça et ,en effet, cette idée est très choquante et semble totalement illogique. Malheureusement, des cas cliniques (rares) de
comportements autodestructeurs existent et les intervenantes des Centres d'hébergement les rapportent aussi souvent que les thérapeutes des services de première ligne. Par contre, croire que ces cas rares sont le "modèle" pour comprendre la violence conjugale serait une erreur. Il y a de nombreux cas de figure et les cas de figures les plus fréquent sont assez loin de ce modèle.
LoutredeMer a écrit : Cela veut donc aussi dire qu'un partenaire violent avec cette victime catalyseuse ne le sera JAMAIS avec un (e) partenaire "normal". Autre totale ineptie...
Tu sembles vivre dans un univers où les "toujours" et les "jamais" sont abondant ...
Si on oubli ton "toujours" et ton "jamais", on peut, en effet, constater que certains cas de femmes et d'hommes violent ne le sont que dans une seule relation. Pire, comme le soulignait Vidal (2005), la plupart des cas de femmes et d'hommes violent ne le sont qu'une ou deux fois pendant une crise dans leur relation de couple et ne le sont plus jamais par la suite (1)...
LoutredeMer a écrit : J'ai dit plus haut que l'agresseur n'avait pas besoin de raisons pour frapper la victime. C'est lui meme qui va s'inventer des raisons pour la frapper, l'agresseur fera en sorte de fabriquer des raisons à sa violence pour la justifier. Par la provocation par exemple, ou le harcèlement. Quand la victime finit par perdre son calme, il devient alors plus facile d'invoquer le motif de "punition" pour la violence, "d'avoir perdu son calme face à la violence de la victime" ou même la volonté de "calmer" la victime.
[/quote]
Crois-tu vraiment que ces cas soient fréquent? As tu sous la main une typologie vérifiée statistiquement qui confirment ta croyance?
Même les
revues de littératures effectuées par des
auteurs féministes ne vont pas en ce sens.
Il n'existe pas un portrait type de conjoints ayant des comportements violents envers leur partenaire, notamment en raison de la grande diversité de violence conjugale qui peut être exercée et des facteurs qui y sont sous-jacents.
Summary
This chapter examined current research on the dynamics and patterns of family violence, the types of abuse, and the major risk markers for intimate assaults and emphasized implications of these findings for assessment. Major findings included the following:
1.The forms and patterns of family violence are not the same for all families experiencing violent conflict. Patterns of common couple violence are more prevalent among general population samples, and patterns of severe, "terroristic" violence are more typical of clinical samples.
2. The cycle of violence associated with the battered woman syndrome may be typical only of the more severe form of intimate violence.
3. Common interaction dynamics include violence as a response to loss of control, unmet dependency needs, fears, anxiety, frustrations, and threats to self-esteem. Extreme, severe, and intermittent episodes of rage (with no apparent stimulus) may be associated with particular disorders of the personality.
4. Aggression by women, though studied less than aggression by men, differs in regard to the greater incidence of physical and psychological injuries experienced by female victims compared with male victims. Women also appear at greater risk for a system of victimization that includes physical, sexual, emotional, and economic forms of abuse.
5. Recent typologies of male batters distinguish three types of martially violent men: family only, dysphoric/borderline, and generally violent/antisocial.
6.Major risk markers for intimate violence include violence in the family of origin; socioeconomic factors; personality variables such as low self-esteem; substance abuse; biology; and situation factors related to life course.
7.Many risk markers in the family of origin are interwoven and can be passed on to future generations. These include exposure to abuse, alcoholism, and hostile/depressed personality-style parents.
8.Aggression does not inevitably follow from alcohol intoxication, but alcohol is the drug most consistently related to intimate assaults. Alcohol facilitates aggression in many ways, including pharmacological effects that interfere with reasoning, perceptions, calculations of the consequences of behavior and perceptions of threat.
9.A potential biological component to intimate violence is suggested by findings of organically based correlates, including head injury, attention deficit disorder, and differences in heart rate reactivity among different types of violent men.
10.An analysis of life course risk markers found that rates of intimate violence are increased during courtship and early marriage, pregnancy, separation, and divorce. Elders are also at risk for abuse by caretakers, although these rates are lower than for other forms of family violence.
11.The risks for spousal homicide are greatest when the spouse is also violent outside the family, rapes the partner, kills or abuses pets, severely injures the partner, and/or threatens to kill the partner.
LoutredeMer a écrit :Autre cas, dans un contexte social défavorisé, je pense que le partenaire frappe sans meme chercher à se justifier ou se trouver une raison, mais juste parce qu'il est dans un contexte social défavorisé...
Les cas antisociaux, oui! Quel pourcentage représentent-ils?
**Remarque que certains idéologues usagé du
sophisme de l'épouventail aiment bien mettre et argument ridicule dans la bouche de leurs interlocuteurs pour discréditer un raisonnement bien plus intelligent que la caricature à laquelle ils cherchent à la réduire.
(1) Vidale G (2005) Pour une approche systémique dans l’évaluation des situations de violence conjugale, Revue intervention no. 122. pp 70-79