Etienne Beauman a écrit : 27 juil. 2020, 18:31
Non, elle ou son responsable légal a porté plainte j'imagine dans un commissariat,ou directement auprès d'un procureur, la plainte a été jugée suffisamment crédible pour être instruite.
Je repose ma question :
Et qu'est ce qu'on peut y faire ?
C'est exactement pareil pour tous les gens gens accusés à tort de quoi que ce soit.
Il est impossible de déterminer avant jugement si une accusation (non farfelue) est fondée ou pas.
Oui, les accusations mensongères sont un problème, mais elles sont rares.
Et à part l'action en justice, il y a quoi d'autre à faire ?
Salut;
je suis assez d'accord avec ce message d'Etienne (tronqué par mes soins).
Les plaintes ont toujours été suivies de conséquences pour les accusés, parce qu'il y a toujours eu publicité plus ou moins importante.
Les accusations mensongères sont dès lors effectivement un problème, comment les éviter?
J'en profite pour conseiller le film "Les risques du métier" avec un excellent acteur... (Ah il est belge? Coïncidence...

)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Risqu ... ier_(film)
Selon moi, la majorité des accusations mensongères sont faites dans l'intérêt de nuire. Internet, avec son anonymat, donne la possibilité de nuire facilement et sans implication.
Je pense que c'est à la société, de faire la part des choses, en renvoyant "le jugement" là où il doit avoir lieu, au tribunal. Comme un accusé doit, pour sa défense, pouvoir être confronté à son accusateur, dans ces cas cela serait classé sans suites.
C'est quand la société (en fait une partie, mais je résume) s'érige en juge, qu'elle proclame la culpabilité, et les sanctions, en dehors du système judiciaire, qu'il y a, à mon avis, préjudice à l'accusé.
Comment lutter contre ça sans nuire à la liberté d'expression par ailleurs?
Effectivement, une personne qui s'est fait virée de son travail sur ces bases, peut avoir gain de cause en justice (les prud'hommes en France?).
Si l'auteur est identifié des dédommagements peuvent être demandé.
Mais un mal aura été fait et sera difficilement quantifiable voire réparable.
Quant aux accusations non anonymes, je peux les concevoir, les comprendre, si la justice ne fait pas son job, et que l'affaire est enterrée à tort, même si je considère qu'il y a pas mal de recours possibles prévus par la Justice.
Et imaginons le ressenti d'une victime, qui n'a pas assez d'éléments pour ester en justice? N'est ce pas une seconde victimisation?
http://www.agidd.org/wp-content/uploads ... victim.pdf
La tentation de se faire justice en nuisant par une accusation publique est tentant, mais est ce raisonnable. Ne doit on pas privilégier une approche différentes de la Justice envers les victimes, qu'elles se sentent accompagnées et reconnues même dans les cas où leurs agresseurs restent impunis?
Je pense que la Justice doit se remettre en question rapidement sur ces sujets.
Par contre, je suis aussi d'avis que certaines réactions de ceux qui sont appelés SJW (Social Justice Warrior) peut s'apparenter à une forme de lynchage dans son acception Laroussienne : "Mettre à mort sommairement quelqu'un ou lui faire subir des violences sans jugement régulier, en parlant d'une foule, d'un groupe."
Mais si tout le monde n'est pas d'accords sur ce terme, parlons de vindicte populaire, d'opprobre, que sais-je encore...
Je serai a priori toujours d'accords avec ceux qui considèrent l'intérêt de la victime avant tout, même si elle devait se trouver sur le banc des accusés.
Cordialement