"Avant"...
Date de parution: 11 octobre 2023...
Quand les profs ont peur, ils se taisent
Dans son nouveau livre, « Les profs ont peur », l’ancien inspecteur de l’Éducation nationale Jean-Pierre Obin alerte sur la poussée de l’autocensure chez les enseignants.
Par Alice Pairo-Vasseur
Publié le 09/10/2023 à 08h00, mis à jour le 13/10/2023 à 12h22
Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l’Éducation nationale.
© Sébastien Leban pour Le Point
Renoncer à enseigner la laïcité, fermer les yeux sur un certificat de complaisance exonérant de sport, s'abstenir de sanctionner par peur de stigmatiser… C'est, aujourd'hui, le quotidien de nombreux professeurs. Plus d'un enseignant sur deux déclare s'être déjà censuré par peur d'incidents, révélait l'Ifop dans l'enquête « Les enseignants face à l'expression du fait religieux à l'école et aux atteintes à la laïcité », en décembre 2022 et février 2023. Ces chiffres, « particulièrement préoccupants », ont poussé l'ancien inspecteur général de l'Éducation nationale Jean-Pierre Obin à investiguer et à publier Les profs ont peur. École & laïcité : enquête sur le grand renoncement (Éditions de l'Observatoire).
Cet universitaire alerte depuis près de vingt ans sur la montée de l'intégrisme à l'école. Son rapport de 2004 « Les signes et manifestations d'appartenance religieuse dans les établissements scolaires » révélait l'entrisme naissant dans l'école de la République. Le document, commandé par le ministère de l'Éducation nationale, a failli ne jamais être porté à la connaissance du grand public. Les résultats, accablants, sont dans un premier temps « mis sous le tapis », se rappelle-t-il, auprès du Point. Jusqu'à 2015 et cette prise de conscience, « brutale », au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo :« Ces centaines de signalements d'élèves qui refusaient d'en condamner les auteurs sont remontés des établissements. Cela nous a interpellés », se souvient-il.
Huit ans plus tard, le tableau demeure sombre et inquiétant : les atteintes à la laïcité, les menaces contre des enseignants et les contestations d'enseignement se multiplient… Particulièrement depuis l'assassinat de Samuel Paty en octobre 2020. Près de six professeurs sur dix déclarent avoir connu au moins une contestation de cours dans leur carrière, dont la moitié depuis septembre 2021. Et un quart des instits du primaire, depuis la rentrée de 2021.
Défaillances...
Le phénomène, massif, s'est accéléré, au point d'entraver des professeurs dans l'enseignement de certains chapitres de leur discipline. Liberté d'expression, laïcité, égalité hommes-femmes, histoire de la Shoah, guerre d'Algérie, éducation sexuelle, sport, dessin, musique… Certains capitulent : « Cette année, pour la première fois, j'ai renoncé à enseigner la laïcité et la liberté d'expression », confie Sarah, professeure d'histoire-géographie dans le lycée d'une grande métropole.
Cet assassinat a durablement marqué la profession, « on a complètement sous-estimé l'impact psychologique de ce drame sur le corps enseignant. Il a été un cataclysme dont on n'a pas fini de mesurer les effets », explique Jean-Pierre Obin. La progression de l'autocensure des professeurs du secondaire (de 36 à 56 % entre 2018 et 2022, Ifop) en est une des conséquences les plus visibles et les plus spectaculaires. Traumatisés par le drame, les enseignants le sont aussi par les conditions qui l'ont fait advenir : « Le marteau retrouvé dans son cartable, symbole de l'abandon total auquel il était confronté, le mensonge d'un père et la trahison d'élèves qui ont vendu leur professeur pour quelques centaines d'euros hantent le corps enseignant », rapporte l'ancien inspecteur. Chaque incident ravive le souvenir et les craintes : « Beaucoup d'enseignants ont le sentiment qu'à n'importe quel moment tout peut déraper, c'est omniprésent. »
Surnoter...
Alors, à bas bruit, des professeurs renoncent. Ils « oublient » certains chapitres du programme, s'abstiennent de sanctionner des comportements inacceptables, quand ils ne surnotent pas des élèves pour s'éviter les foudres de leurs parents. « Je leur ai mis la moyenne, mais ça ne valait pas 5. Je ne voulais pas avoir d'ennuis, confie ainsi, résignée, Léa, professeure d'éducation morale et civique. Ce n'est pas glorieux, mais c'est comme ça. »
Les petits renoncements font les grandes défaillances, celles qui « fragilisent l'école de la République », alerte Jean-Pierre Obin. L'ancien fonctionnaire espère que cet essai, très documenté, éveille les consciences, qu'État et institution affermissent leur détermination pour la défense de la liberté, contre l'obscurantisme et le fanatisme. « Il faut d'urgence rétablir le sentiment de sécurité des professeurs qui sont intimidés, menacés ou agressés et les protéger en appliquant la loi », préconise-t-il.
Les atermoiements de l'administration ont rendu « les courageux plus hésitants, les prudents encore plus prudents et la plupart très amers », déplore l'ancien inspecteur qui rêve de rattraper le temps perdu. Puisse-t-il être exaucé.
EXTRAITS
« Les profs ont peur. École & laïcité : enquête sur le grand renoncement », de Jean-Pierre Obin (Éditions de l’Observatoire, 176 p., 20,90 €). À paraître le 11 octobre.
Sonia : « J'ai peur, je pense à Samuel Paty »
Sonia est historienne de formation, elle est professeure de lettres-histoire en lycée professionnel. Elle a 35 ans et enseigne depuis treize ans après avoir été quelques années assistante d'éducation (surveillante). Le lycée où elle exerce, implanté dans une grande ville de province, est orienté vers les métiers du tertiaire. Son recrutement se fait essentiellement dans les collèges des quartiers défavorisés de la ville (classés REP, réseau d'éducation prioritaire). Selon Sonia, il y aurait dans son lycée environ 90 % d'élèves musulmans.
Elle raconte : « En cours d'histoire ou d'éducation morale et civique (EMC), trois sujets sont devenus très délicats à traiter : la liberté d'expression, l'antisémitisme, avec notamment l'histoire de la Shoah, et l'homophobie. C'est là que j'entends les propos les plus violents : “Les homosexuels, ce sont des animaux, des malades mentaux…” Sur la liberté d'expression, j'ai voulu utiliser des documents marquant l'évolution des limites du permis et de l'interdit en France, notamment un dessin de presse antisémite de l'entre-deux-guerres. Une élève tient alors des propos violemment antisémites. Je la reprends en lui disant que ce qu'elle dit tombe sous le coup de la loi. Elle se tourne alors vers ses camarades : “La prof, je vais lui faire la misère.”Effectivement, le cours d'après, elle se lève et commence à faire sa prière. Je l'ai exclue du cours et j'ai fait un rapport, mais je ne sais pas si elle a été sanctionnée. Sur ces sujets, je vais maintenant en cours avec appréhension. Je me demande à qui ils vont peut-être raconter des choses en dehors. Je crois que je ne traiterai plus la liberté d'expression, ça me fait trop penser à ce qui est arrivé à Samuel Paty.
Avec les collègues on échange souvent en salle des professeurs sur ce qu'on fait encore ou ce qu'on ne fait plus, en fonction du sujet abordé et du profil de la classe. Certains ont renoncé à enseigner la laïcité. Les professeurs d'éducation physique et sportive (EPS) ont tous renoncé à la natation, et en sport ils tolèrent maintenant toutes les tenues, y compris la tenue de ville, certains élèves ne se changent plus. C'est clair que l'autocensure augmente avec les années. Moi, j'ai peur, je pense à Samuel Paty. Mais sur la laïcité je ne renoncerai pas. »
Sarah : « Un autocontrôle permanent »
Sarah a la cinquantaine, elle est professeure d'histoire-géographie dans un lycée de centre-ville d'une grande métropole de province depuis six ans, après avoir enseigné dans plusieurs collèges de villes moyennes. Elle enseigne aussi l'EMC dans une classe de seconde.
Elle confie : « Cette année pour la première fois j'ai renoncé à enseigner la laïcité et la liberté d'expression avec cette classe. C'est une classe plutôt difficile, composée aux deux tiers d'élèves ayant pris l'option de langue arabe. Et la direction a choisi de composer le tiers restant avec d'autres élèves tous d'origine maghrébine ! Il n'y a pas de tension particulière avec eux mais aucun contact entre filles et garçons et un sexisme ouvert et permanent. C'est atroce de le dire mais j'ai été contente de ne pas être avec eux pour l'hommage à Samuel Paty cette année !
Avec les premières et les terminales, c'est plutôt une autocensure diffuse, une vigilance constante, une forme d'autocontrôle permanent pour être sûre que rien ne risque de heurter une sensibilité. Je suis tout le temps sur mes gardes. Par exemple, j'ai supprimé certaines de mes expressions comme “Ça, c'est votre Bible” ou “Tu écris comme un cochon” et je fais attention à maintenir une certaine distance physique avec les garçons musulmans. C'est une peur constante. C'est peut-être ça qui définit la terreur.
[…] S'il y a de nouveaux anniversaires des attentats de 2015 ou pour Samuel Paty à l'avenir, j'ai peur de me retrouver seule dans ma classe, ça peut me mettre en danger pour rien. Un élément déclencheur, quelque chose d'irrationnel, un petit conflit qui peut dégénérer, c'est ça qui est terrible. Dernièrement, dans un collège voisin, une collègue présente le tableau de Delacroix La Liberté guidant le peuple, mettant en scène une femme au sein nu. Elle s'est fait violemment injurier par un élève. Je ne me sens pas pour l'instant en insécurité personnelle, mais vraiment en insécurité professionnelle.
[…] J'ai peur qu'à nous crisper sur la question religieuse et la laïcité, nous renforcions l'affirmation identitaire. Pourtant je suis absolument opposée à un assouplissement des règles laïques. Je le sais : je suis en pleine contradiction. Mais je pense que le problème ne peut pas être résolu à l'école, c'est une question extérieure, politique, sociale. On l'a laissée pourrir et on récolte ce qu'on a semé. » §
"Après"...
Vendredi 13 octobre 2023...
Attaque à Arras : « Les professeurs ont peur, et ils ont raison », considère Jean-Pierre Obin
INTERVIEW. Face à la terreur islamiste, le principal combat à mener est d’ordre idéologique, assure l’ancien inspecteur de l’Éducation nationale.
Propos recueillis par Samuel Dufay
Publié le 14/10/2023 à 06h00, mis à jour le 15/10/2023 à 19h34
Jean-Pierre Obin est ancien inspecteur de l'Éducation nationale. Il alerte depuis longtemps sur le phénomène de l'entrisme islamiste à l'école. Pour Le Point, l'auteur de Les profs ont peur (éditions de l'Observatoire) réagit à l'attaque terroriste qui s'est produite hier matin à la cité scolaire Carnot-Gambetta, à Arras.
Le Point : Êtes-vous surpris par l'attaque terroriste d'Arras ?
Jean-Pierre Obin : Stupéfait. On ne pouvait pas penser qu'à trois jours de l'anniversaire de Samuel Paty, une fois de plus un Tchétchène allait assassiner un enseignant. Sur les motivations de l'assaillant, on peut faire, à ce stade, plusieurs hypothèses. On ne peut pas exclure qu'il ait entendu l'appel du Hamas. Les enseignants sont très sollicités par les élèves pour donner des explications sur ces événements. C'est peut-être aussi une manière de célébrer, trois ans après, l'assassinat de Samuel Paty.
Les professeurs sont depuis longtemps les cibles des islamistes…
Bien sûr, et j'ai toujours pensé que l'on n'était pas à la fin de nos ennuis. Les professeurs ont peur, et ils ont raison. L'idéologie islamiste progresse à l'intérieur des classes, chez les élèves. Les incidents provoqués par une vision radicale de la religion se multiplient.
Comme le montre bien le chercheur Hugo Micheron, il n'y a pas de rupture de continuité entre l'idéologie, la propagande et la terreur proprement dite. Ces attaques ne sont pas le fait de personnes qui sortent spontanément de l'anonymat, mais le fruit d'un long endoctrinement.
Le principal axe de combat, à terme, c'est la lutte contre l'idéologie islamiste. Florence Bergeaud-Blackler cite, dans son livre Le Frérisme et ses réseaux, un document des Frères musulmans exposant leur stratégie en Europe : séparer l'éducation des enfants musulmans des autres élèves pour qu'ils ne soient pas « contaminés » par la culture occidentale. Ils réclament une éducation séparée, avec des programmes spécifiques. C'est là que nous sommes relativement faibles et un peu naïfs.
L'Éducation nationale n'a-t-elle pas enfin ouvert les yeux sur la menace islamiste ?
C'est le cas d'une partie des enseignants. Mais lorsque l'enquête de l'Ifop sur les progrès de la peur et de l'autocensure est parue en décembre et en février, il n'y a pas eu de réaction des grands syndicats ni de la classe politique, et l'écho médiatique a été faible. On a mis le problème sous le tapis. Cette peur enseignante n'a pas de relais institutionnels, politiques, syndicaux. Si un professeur dit qu'il a peur face à des élèves radicalisés ou en voie de radicalisation, on lui répondra, au nom d'une idéologie victimaire, qu'il est islamophobe.
Dans l'immédiat, comment les professeurs, déjà durement éprouvés par le terrorisme, risquent-ils de réagir à ce nouvel attentat ?
Si certains se sentent en danger, ils peuvent exercer leur droit de retrait. Mais je ne pense pas qu'ils y recourent dans les prochains jours. Ils ressentent parfois de la terreur, mais celle-ci est d'ordre individuel, pas collectif. Ils se placent dans une logique de repli individuel, ce qui n'incite pas à agir collectivement. Dans l'urgence, Gabriel Attal a bien réagi. Il faut davantage protéger les professeurs. Les incidents sont aujourd'hui trop peu à être signalés. Et même quand ils le sont, 50 % des chefs d'établissement n'agissent pas ensuite.
Précédent ouvrage:
Morceaux de "bravoure""...
Depuis le vendredi 13 octobre 2023, la saveur n'en est que plus relevée...
https://blogs.mediapart.fr/libre-pensee ... a-reaction
Tout ce qui compte d’antimusulmans primaires, secondaires et même tertiaires, genre calotte glaciaire (de la « gauche » vallsiste à l’extrême-droite) a salué la parution du dernier ouvrage de Jean-Pierre Obin « Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’École ». Ils étaient déjà les mêmes à applaudir frénétiquement et au garde-à-vous le « rapport Obin ».
On peut résumer la méthode de J.P Obin dans ces deux produits par la formule : « Le concept précède la preuve ». Ne cherchez pas d’outils statistiques de sociologie, d’études comparatives, non, tout est dans le bruit de chiottes permanent. C’est d’ailleurs une excellente place à réserver pour ces productions.
Il est répété à l’envie des exemples, des cas, des anecdotes ; mais on n’a jamais les moyens de connaître leurs fréquences éventuelles, de les vérifier, de les confronter. Le journalisme qui consiste à vérifier ses sources de manière contradictoire est une méthode inconnue de J.P Obin. À quoi bon d’ailleurs, puisque le procès n’est plus devant le juge et que le verdict est déjà proclamé.
Autre perle édifiante, l’auteur cite les cas où des élèves « juifs » se font malmener dans des établissements scolaires. Il écrit : « J’alerte un ou deux journalistes de ma connaissance : ils me demandent si j’ai des chiffres – ils n’existent pas – ou si je peux leur donner le nom du collège _ mais je ne le peux pas. Aucune investigation ne sera donc lancée ; la presse aussi restera muette. » Il n’y a donc rien de prouvable et son analyse ne repose sur rien de tangible, sinon sur du factuel non prouvé.
De plus cette manie de décréter « musulmans » des collégiens et « juifs » des lycéens est quelque peu problématique. Ce genre de fichiers est interdit en France. Quel est l’outil statistique employé ?: Mystère et boule de gomme. Le seul élément qui sera donné dans l’ouvrage est un sondage IFOP de mars 2018. On connait la fiabilité des sondages… D’autres sondages peuvent dire le contraire, on n’en saura rien. Celui-ci dit que l’observation des contestations de la loi sur les tenues et signes religieux aurait pour auteurs 38% des élèves, 36% des parents et 20% des enseignants eux-mêmes. On croirait voir la parodie de Marine Le Pen chez Nicolas Canteloup : « ils sont partout ! »
Ce livre d’Obin est bien une aubaine pour les réactionnaires et les macronistes de tous poils. C’est une pierre supplémentaire à l’offensive xénophobe qui se développe actuellement.
Demain, mardi 17 octobre 2023, Mickaëlle Paty, la soeur de Samuel Paty, sera auditionnée dans le cadre d'une commission d'enquête, au Sénat:
https://www.senat.fr/actualite/agressio ... -1709.html
Elle a soigneusement préparé son intervention en la documentant.
https://www.marianne.net/agora/entretie ... -mon-frere
A ce titre, l'entrisme de l'islamisme dans l'école est désormais une réalité qui ne peut plus être niée, qui se situe au-delà des discours "bien-pensants" dont les protagonistes ne cessent de hurler: "Pas d'amalgames!".
Les "idiots utiles" vont-ils enfin être capables de réfléchir?
Ou continuer à garnir les rangs des abrutis permanents? (on en trouve quelques-uns chez Mediapart, l'auteur de la critique du livre de Jean-Pierre Obin, par exemple. Chez Mediapart, c'est hélas bien banal pour ces questions... ).
Ailleurs...
https://www.sudeducation93.org/suite-a- ... -en-cours/
Ce ne sont pas les contradictions qui manquent dans ce communiqué. Je tends la main d'un côté, mais je reprends surtout de l'autre!
...Comment pourrions-nous faire l'union sacrée avec ceux qui ont introduit l'année par une offensive islamophobe, raciste et sexiste, attisant la haine sur le terrain de l'école et permettant le déchaînement de violence de l’extrême-droite ? Nous œuvrons chaque jour à faire l’unité malgré les obstacles semés par ceux-là mêmes qui nous y invitent aujourd’hui, ceux qui rendent le quotidien des travailleurs de l'éducation et l’accueil des élèves toujours plus difficile voir impossible ?...{/quote]
...En menant une politique raciste islamophobe, le gouvernement a fait de l'éducation nationale, le terrain d'une guerre de classe et de race dont nous refusons d'être la chair à canon. Nous appelons à l'abrogation des lois sécuritaires et racistes faisant de nos écoles un lieu de répression : abrogation de la loi sur les signes religieux de 2004 ; abrogation de la loi de sécurité globale. Nous maintenons nos revendications de régularisation immédiate de tous les sans papiers, avec un accueil digne des élèves concerné.e.s et de leurs familles. Ces récents événements prouvent de nouveau l'impasse dans laquelle conduisent une éternelle et inutile escalade sécuritaire...
Pas mal pour un syndicat enseignant, heureusement minoritaire sur le plan national, mais très implanté et actif dans les banlieues. Est-ce si étonnant? (cf. Jean-Pierre Obin)