Et maintenant, as tu compris ta confusion entre les 2 situations ci-dessous :
- Y = 1 quand on suppose que les 4 évènements z1, z2, Z1 et Z2 se produisent au même endroit à la fois dans R et dans R' et donc v=0
- Y = 1/(1-v²/c²)1/2 >1 quand z1 et z2 se produisent au même endroit dans R alors que Z1 et Z2 se produisent, au contraire, au même endroit dans R' et qu'il est alors possible d'avoir v > 0
confusion te servant de stratégie d'évitement de la source (l'absence d'un présent universel, d'horloges privilégiées, de mètres étalon privilégiés et d'un espace 3D privilégié = présent universel) à l'origine de ta dissonance cognitive ?
Sais tu qu'il existe une stratégie d'évitement de cette source :
- qui n'a pas besoin de recourir à une dissonance cognitive,
- qui offre, au contraire, l'avantage d'être logiquement cohérente et compatible avec les faits d'observation (cadre interprétatif de la RR dont les prédictions sont indiscernables de celles de l'interprétation standard de la RR, mais autorisant d'éventuelles violations d'invariance de Lorentz)
- mais fait appel à l'hypothèse d'existence d'un éventuel référentiel inertiel privilégié (celui de l'interprétation lorentzienne de la RR) ?
Cette hypothèse est cependant inutile du strict point de vue de ce qu'exprime la RR : l'invariance des lois de la physique vis à vis des actions du groupe de Poincaré. En effet, le mouvement de l'observateur vis à vis de ce référentiel inertiel privilégié supposé est inobservable tant que les symétries modélisées par la RR sont respectées.
Il est en particulier très facile d'établir (simple changement de variables) l'invariance de l'équation de propagation des ondes lumineuses et plus généralement les équations de Maxwell sous les transformations de Lorentz (point qu'à un moment tu avais contesté. Je suppose que ce problème est maintenant réglé ?). Tu dois bien te douter qu'il ne peut se glisser une erreur de ce niveau passant inaperçue aux yeux de dizaine de milliers de physiciens (et mathématiciens intéressés par le sujet) pendant plus d'un siècle.
L'inobservabilité du mouvement absolu = nullité du résultat de l'expérience de Morley Michelson, est prédite par l'interprétation lorentzienne de la Relativité Restreinte, tout aussi bien que par l'interprétation standard.
Je l'ai rappelé plusieurs fois en deux lignes d'équation que tu n'as jamais contestées (mais les as-tu lues ?) notamment en
viewtopic.php?f=13&t=10869&start=3675#p428273. Ces deux lignes d'équations indiquent de quelle façon
la contraction de Lorentz et la dilatation de Lorentz se conjuguent pour obtenir un temps d'aller retour en zizag identique au temps d'aller retour longi dans le bras du Morley-Michelson.
Certaines considérations (sortant complètement du cadre de ce fil exclusivement centré sur la RR et dont j'ai parlé dans le fil sur le temps) expliquent pourquoi certains physiciens estiment que l'interprétation lorentzienne de la RR, avec son milieu de propagation des ondes (son éther) supposément intersubjectif (mais dont
le mouvement vis à vis de l'observateur est inobservable en raison de l'invariance de Lorentz. Il a des propriétés observables telles que la constante de permittivité du vide et la perméabilité du vide) est intéressante quand même.
De mon côté, je commence (plus ou moins) à admettre que ce qui ce cache sous la frontière quantique-classique est effectivement très bien protégé par les no-go theorem de l'information quantique, donc, a minima, certainement très difficile (ou impossible) à faire passer dans le domaine classique quand un tel franchissement est incompatible avec l'un de ces no-go theorem.
Du coup, je commence à accepter le point de vue de Aharonov et Vaidman (très, très difficile à contrer quand on creuse) selon lequel la causalité va des mesures fortes vers les mesures faibles quelle que soit leur position relative dans le temps. En effet, cette rétrocausalité reste "coincée" sous la frontière quantique-classique par les no-go theorem (no-go theorem de l'information quantique dont je passe mon temps à éprouver la solidité par une approche un peu bourrin et, jusqu'à présent, ils résistent très très bien).
Le principe de causalité du monde d'apparence classique que nous observons à notre échelle est donc très bien protégé. Le recours à un référentiel quantique privilégié pour protéger la causalité vis à vis de la non localité quantique mise en évidence par violation des inégalités de Bell est donc inutile. Le principe de causalité observable à notre échelle est très bien protégé (jusqu'à preuve du contraire ?) par les no-go theorem de l'information quantique.
A partir de là, on peut conserver l'idée selon laquelle le 2-vecteur d'état de la formulation time-symmetric de la physique quantique est bien "un élément de réalité" (point de vue de Vaidman et Aharonov) sans avoir besoin de violer l'invariance de Lorentz, en tenant tout simplement compte de la symétrie T présente dans les équations de la physique (interaction faible mise à part) et ce, sans avoir à recourir à l'hypothèse d'un référentiel inertiel privilégié supposément intersubjectif (pour protéger le principe de causalité).
Il suffit pour cela d'accepter ;
- ce que confirment les faits d'observation (notamment les résultats de mesure faible)
- ce que nous prédit le formalisme time-symmetric de la MQ, notamment dans le cadre de l'expérience d'Alain Aspect, les corrélations entre mesures faibles et mesures fortes (antérieures et postérieures)
à savoir :
dans le domaine quantique,
la causalité va des mesures fortes vers les mesures faibles, que ces mesures fortes se produisent avant ou après ces mesures faibles (cf.
Can a Future Choice Affect a Past Measurement's Outcome?, Yakir Aharonov, Eliahu Cohen, Avshalom C. Elitzur,20 Jun 2015).