25 décembre a écrit :Un atome je crois, ne peut réagir avec un autre atome que si les deux sont près l'un de l'autre. Si ce n'est pas le cas l'environnement immédiat des atomes est plus étendu que je ne croyais.
Quand des atomes H se rencontrent dans un bocal aucune loi physique ne les obligent à se joindre entre eux. Si j'ajoute un atome O dans le bocal, deux atomes H les plus près du O vont vouloir former le H2O cette association est permise. Les atomes H doivent avoir conscience de la présence de l'atome O et vice versa sinon le O va se balader au travers des H sans s'inquiéter de son avenir.
Je ne sais pas ... C'est plus compliqué que ça.
Une particule est définie par une fonction d'onde répartie dans tout l'espace. Selon la mécanique quantique, la position de la particule n'est pas définie tant qu'on ne la mesure pas.
Si on prend 2 particules, on peut les décrire par une unique fonction d'onde. En général les deux particules sont séparables et la fonction d'onde est simplement la somme de celles des deux particules.
Mais pas toujours.
Parfois les particules sont intriquées : la fonction d'onde qui les décrit n'est PAS la somme de deux fonctions d'ondes.
Dans ce cas, si on fait une mesure, qui va donc imposer à la fonction d'onde d'être dans un état précis, c'est vrai pour les deux particules, quelle que soit la distance qui les sépare à ce moment là.
Voir le
le paradoxe EPR et l'
expérience d'Alain Aspect.
Savoir ce qui se passe
en réalité dépend de la façon d'interpréter les équations : chaque interprétations conduit à une description différente du phénomène.
C'est pour ça que je ne sais pas.
Un autre exemple est celui des figures d'interférence : on fait passer un faisceau de particule par deux fentes étroites et proches l'une de l'autre, de telle façon qu'on ne sache pas par quelle fente passe chaque particule. Si on met un écran après les fentes, les particules y dessinent une figure d'interférence, qui prouve le caractère ondulatoire (donc, entre autres, répartit dans l'espace) du faisceau de particules.
Quand on analyse en détail ce qui se passe on observe que :
- ça marche pour toutes les particules, même des molécules de plusieurs centaines d'atomes : ce n'est pas une propriété spécifique des particules élémentaires.
- ça marche même si on envoie les particules une par une : chaque particule n'interfère qu'avec elle même.
- si on met un système de détection qui note par quelle fente est passée chaque particule, ça ne marche plus : il n'y a plus de figure d'interférence.
- mais si on efface l'information du système de détection, il y a quand même une figure d'interférence. Même si l'effacement se passe
après l'arrivée de la particule sur l'écran (
gomme quantique à choix retardé).
Dire que le comportement d'un atome ne dépend que de son voisinage immédiat, c'est introduire une contrainte extrêmement forte sur la description de tels phénomènes.
Je ne suis pas sûr que ce soit valable. Je ne suis même pas sûr qu'on puisse le formaliser : quels sont les proches voisins d'un atome dont la position n'est pas définie ?
A minima, ça obligerait à renoncer à l'aspect
causal de la physique (une interaction pourrait modifier le passé de la particule).
Et dire que l'atome agit de telle façon parce qu'il a
conscience de son environnement, ça ne résout absolument rien, puisque l'expérience d'Aspect montre qu'ajouter des informations locales, propres à chacune des particules, n'est pas suffisant pour expliquer le résultat. Quelles que soient ces informations. A moins de supposer, justement, que les particules communiquent instantanément, à distance.
25 décembre a écrit :La conscience n'a pas besoin du matériel, c'est le matériel qui a besoin de la conscience pour s'organiser et suivre des lois. Ce n'est pas l'homme qui fait les lois, il ne fait que les constater. Si l'on définit une loi et que plus tard on l'expérimente et que l'on constate que cette loi n'est pas valide, Est-ce que c'est la nature qui a changé ou bien est-ce que c'est la loi qui est non adaptée?
A l'évidence, c'est la loi qui est fausse : ce n'est pas l'expérimentateur qui décide quelles lois doit suivre la nature. On ne fait qu'observer les choses et les traduire de façon mathématique. La façon dont on fait cette description et les conséquences qu'on en tire ne jouent en rien sur le résultat des expériences.
Mais selon votre façon de voir les choses, ce n'est peut-être pas le cas ?
