Re: Réponse culturelle à la violence suivant le genre
Publié : 27 mai 2017, 17:30
Ce qui revient bêtement et simplement à se satisfaire d'une approximation grotesque pour des raisons purement idéologiques, sinon, pourquoi n'appliquer ces critères qu'aux êtres humains "normaux" et non pas aux handicapée mentaux et aux animaux ? Tu es capable de créer un algorithme capable de simuler le comportement d'un chien, d'un marsouin ou d'un schizophrène peut-être ? Je ne pense pas, et pourtant, je n'entends personne dire que que les Yorkshires mériteraient de se faire casser la gueule à cause de leur comportement agressif.jean7 a écrit :Mais refuser de considérer l'autonomie de décision des individus sans être capable de lui substituer autre chose factuellement observable, ce n'est pas rationnel. Le jours où on sera capable de créer un algorithme capable de produire systématiquement les mêmes réponses qu'un individu donné, je réviserais ce point de vue.
C'est ce qu'on appel un double standard.
Comme je l'ai dit, vous pouvez bien définir le libre arbitre comme bon vous semble, mais la moindre des choses, c'est d'être cohérent : Vous ne pouvez pas considérer qu'un humain soit moins déterminé qu'un animal et estimer que l'un mériterait donc moins de considération que l'autre juste parce que ça arrange vos a priori. À partir du moment où vous admettez que le cerveau est modelé par son environnement est que la conscience est un phénomène tout aussi déterministe qu'un océan déchaîné, alors il est totalement arbitraire de considérer qu'il y aurait d'un côté les bons déterminismes, ceux qui nous disculperaient de nos actes, et les mauvais, ceux qui nous rendraient responsables.
C'est bien parce que le libre arbitre est un critère tout moisi pour comprendre le comportement d'un individu (ou même d'un groupe d'individus) que je déplore aussi fermement les postures intellectuelles qui utilise cette notion comme une grille de lecture.
Franchement, ça me vexe d'être rangé dans le même panier qu'EB, parce que je ne les ai pas trouvé constructives du tout ses interventions. Depuis le début, je me borne à démêler consciencieusement les nœuds qu'il s'amuse à faire et à être le plus précis possible pour le voir au final botter en touche comme si de rien n'était. D'ailleurs, toutes mes questions ont été éludé par des glissements sémantiques grotesques, quand elles n'ont pas purement et simplement été ignorés.Nicolas78 a écrit :Au passage je te remercie, toi et EB, parce-que pour moi en tout cas, l’échange à été très constructif et du moins très intéressant.
Sauf que jusqu'à preuve du contraire, ça reste purement spéculatif, en plus d'être coûteux, épistémologiquement parlant, car ça soulève bien plus de questions que ça n'en résous. En fait, c'est d'autant plus coûteux que l'hypothèse du libre arbitre ne résous rien : elle est tout aussi dispensable pour comprendre les mécanismes qui nous mènent à prendre des décisions que l'hypothèse Dieu ne l'est pour expliquer l'évolution.Nicolas78 a écrit :Il se pourrait bien qu'il y est une forme de débat possible pour la liberté dans des recoins actuels de la psychologie, de la chimie quantique du cerveau, des enjeux philosophique de consistance et de l’épistémologie.
Les "peut'être que" et autre "on ne sait pas tout" pour défendre l'existence d'un hypothétique libre arbitre ne sont que des appels à l'ignorances plus motivés par des croyances personnelles que par un réel soucis de compréhension.