Bonjour Carabistouille et les autres
https://www.youtube.com/watch?v=pXzxYVBlHp8
Dans le lien ci-dessous tu as une personne qui est à la fois vegan et zeteticienne :
Tronche en Live (CONFINÉE) #86
Invitée Florence Dellerie
Et pour tes questions :
1)
Qu'en est-il des émotions d'un oursin ou d'une mouche ? La question reste pour l'instant sans réponse, me semble-t-il.
Il n y a pas un seul veganisme où tout le monde pense pareil. A mes yeux il y a plusieurs critères que je retiens pour établir un choix de qui sacrifier/qui sauver quand une situation nous l'impose (maison en feu, comment se nourrir etc).
Degré d'intelligence, de conscience, sentience.
Il y a donc bel et bien une sorte de hiérarchie lorsque la situation l'exige. Les critères sont arbitraires dans le sens où ce sont des capacités très présentes dans l’espèce humaine. L'empathie mêlée à cela fait qu'on va se sentir + ou - d'avantage concerné par des créatures + proches de nous qu'éloignées ("ce proche de nous" = degré de sentience/conscience/intelligence etc).
Ainsi c'est logique qu'on se sente en général d'avantage concerné par le sort d'un autre humain que par un vers de terre/brin d'herbe/moule, de même c'est logique qu'on se sente en général d'avantage concerné par le sort d'un cochon que par celui d'un vers de terre.
Si notre seule source de nourriture possible était la chair humaine, alors on se chasserait probablement et ou on ferait de l'élevage d'humain, si une deuxième source de nourriture venait à apparaître, on pourrait éventuellement envisager cette 2 eme source de nourriture.
Le véganisme c'est la même chose, contrairement à avant, on est plus obligé de manger des animaux pour être en bonne santé, donc on préfère "sacrifier" uniquement les végétaux. Notes que même si l'on se sentait concerner énormément par les végétaux alors on tuerait beaucoup moins de végétaux en les mangeant directement qu'en passant par l’élevage car les animaux d'élevage en absorbent beaucoup +.
2) Si on admet que la souffrance au sein de la même espèce est une notion éminemment subjective, quid de la souffrance animale ? Comment "quantifier", "estimer", cette souffrance ? Est-elle différente selon les espèces animales ? Et comme précédemment : quid de la souffrance d'un oursin, de la souffrance d'une mouche ?
Pour moi la souffrance est loin d'être le plus important à mes yeux. C'est surtout le fait d’ôter la vie à un être + ou - intelligent/conscient qui a le désir de vivre ( + ou - conscient) qui est important à mes yeux. Si demain tous les éleveurs tuaient les animaux sans les faire souffrir cela ne changerait pas grand chose au fait qu'on ait privé la vie de ces animaux pour des raisons gustatives/traditionnelles/culturelles et non pour de la survie/santé.
Et pour tes autres questions comme pour le point 1, c'est une question de degré. Le degré de souffrance est proportionnel au développement du système nerveux de l'être vivant concerné il me semble.
4) A ces questionnements, j'ajoute quelque chose qui, dans l'argumentation anti-spéciste, me turlupine : pourquoi se focalise-t-on sur le règne animal ? Et pourquoi, dans ce règne animal, se focalise-t-on particulièrement sur les vertébrés ? Parce qu'il me semble qu'il n'y a pas de raison objective d'oublier volontairement les autres règnes. Quid de l'exploitation des végétaux ? Quid du fait de les tuer ?
Même réponse que 1 et 2.
Si tu étais un pompier et que tu ne pouvais sauver qu'un être vivant entre un humain, un cochon, plusieurs moules ou plusieurs brin d'herbes. Tu sauverais probablement l'humain. Maintenant si tu pouvais sauver sans prendre de risque un 2 eme etre vivant, tu sauverais probablement le cochon. Car :
- Tu t'identifies d'avantage car il te ressemble bien plus que le brin d'herbe/ver de terre et éprouves donc d'avantage d'empathie.
- Après l'humain, c'est le cochon qui a le degré de sentience/conscience le + élevé parmi les choix restants.
Et sinon1 quelle serait ta justification pour sauver l'être humain en priorité comme je l'ai suggéré ?
Mais sinon2 , si tu partais du point de vue du vers de terre qui peut également avoir de la valeur d'un point de vu objectif, pour lui sa vie est plus importante que celle de l'humain et ou du cochon mais là n'est pas la question.
Dans la balance, affirmer à soi même que la vie d'un autre animal + ou conscient à moins de valeur que la satisfaction papillaire çà peut ne pas nous plaire et donc nous inciter éventuellement à arrêter de les tuer pour ces raisons là. Cependant face à cette conscience qui nous incitent à prendre en considération ces animaux, à les respecter et donc à passer à l'action, il y a nos habitudes qui sont plus ou moins encrées et nos addictions éventuelles pour la viande qui nous procurent beaucoup de satisfaction ( et donc inversement peuvent nous procurer de la "souffrance" si l'on devait s'en séparer). Cela nous demanderait donc pas mal d'énergie/d'être très motivé pour parvenir à un éventuel changement d'habitude.
Sans oublié le contexte social, majoritairement constitué de mangeurs de POA/produits d'origines animales avec la difficulté que cela peut entraîner pour l'extérieur/repas de famille/ socialisation/ choix restreints/ blagues et ou discussions lourdes etc Même si pour ces derniers cela change peu à peu car + le phénomène avance + cela est accepté là où avant c'était surtout moqué et ou taxé d’extrémisme alors qu'à la base on souhaite juste ne pas participer à l'abattage de ces milliards d'animaux, de même, l'offre végétale s’accroît et donc avec le temps cela facilitera l'éventuelle transition de celle/celui qui veut.