Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?
Publié : 07 mars 2021, 10:03
Effectivement, fil prometteur.
En 40 ans, les capacités d'anticipation sur du long terme ont diminué. Au lendemain de la guerre, en France, le Conseil National de la Résistance (CNR) avait défini les bases pour une société en devenir : sécurité, santé, enseignement..., concrètement la définition de bien commun pour la nation, et ce, avec des représentants politiques de toutes les tendances démocratiques.
Il n'y a jamais eu de réactualisation de ce type de gouvernance, mais une déliquescence progressive constatée des institutions, avec des crises politiques et économiques qui auraient cependant dû permettre cette prise en compte.
Nous sommes passés d'un temps long de prises de décisions, à un temps court, plus réactif qu'autre chose, devant des impasses dont certaines auraient pu être évitées.
La notion d'écologie, de prise en considération de l'impact de l'espèce humaine sur la planète, est apparue aux yeux du grand public en 1974, lors de la campagne présidentielle, avec le candidat écologiste René Dumont. C'était loin d'être un illuminé avec un discours apocalyptique.
Il mettait en garde contre les problèmes majeurs qui risquaient de survenir si rien n'était envisagé sur le plan prise en compte et mesures de gestion.
Il commit quelques erreurs quant à ses analyses et appréciations, mais globalement, sa vision tenait la route.
Actuellement, l'un des problèmes majeurs est la notion de temps. C'est à dire disposer de temps pour prendre du temps et proposer un temps d'évolution long et s'y tenir, sans déroger, pour espérer changer les comportements. Dico propose un axe de réflexion intéressant avec la production d'objets où les potentialités de recyclage seraient intégrées.
Un bon nombre de décisions correspond à la stratégie du mille-feuilles. On empile sans guère avoir de vision d'ensemble et de projections à long terme. On fait comme si, en espérant (cf. gestion des matières plastiques...) qu'interviennent des facteurs opérants, surgis par on ne sait quel miracle.
De la pure pensée magique.
Pourtant, des initiatives simples peuvent être positives : par exemple, la grande distribution (Leclerc qui a été la première enseigne à réagir) a abandonné l'utilisation de sacs plastiques en privilégiant les cabas recyclables réutilisables. L'impact positif sur l'environnement est considérable (cf. Les abords des zones commerciales où il reste des progrès notables à réaliser): pollution diminuée, disparition d'un type de matériel non bio-dégradable, esthétique des sites...
Les gouvernants semblent oeuvrer dans des stratégies à court terme, plus représentatives d'intérêts particuliers (les leurs, ceux de leur bord politique, les groupes industriels...) que collectifs. La gestion de la pandémie actuelle est suffisamment éloquente quant à la réactivité des acteurs politiques. On ne peut indéfiniment modérer la chèvre et le chou. A court-terme, parce qu'il faut sans cesse aller toujours plus vite.
En France, il suffit de regarder une compilation des "meilleurs" moments de l'année écoulée. On en est arrivé là : se gausser des imbécilités successives. Pas des maladresses, ou des erreurs, mais bien des imbécilités commises par des individus ne disposant d'aucune légitimité scientifique, et d'aucun recul, pour s'exprimer sur le sujet.
Les parts de marché et la représentativité médiatiques étant prioritaires (là aussi, défaut d'appréciation et d'analyse, l'image prédomine sur le contenu), il ne faut s'étonner de rien, et il n'y a aucune raison que le délire ne continue pas. On privilégie la forme, mais pas le fond.
Il en est de même pour le réchauffement climatique ou la pseudo-transition écologique (cf. l'Allemagne et la gestion de ces centrales: les compromis politiques avec les Verts ont conduit à des résultats inespérés, à l'inverse de ce qui aurait dû se produire...).
Ce qui représente un bon nombre de paramètres quant à la définition et à la "mise en place" de comportements citoyens et responsables à adopter. Ils existent, le potentiel, le réservoir d'initiatives, sont présents, mais ils ne sont toujours pas passés dans les mœurs pour être suffisamment représentatifs et efficaces.
Une anecdote très locale, à très petite échelle: combien d'écoles développent des enseignements sur le recyclage des matières et objets mais ne peuvent toujours pas disposer de containers spécifiques attribués ?
J'ai le souvenir d'une enseignante, directrice d'école, qui avait rédigé un mémoire sur ces questions de conduite écologiques à l'intérieur d'une école, concernant toutes les classes, avec des aménagements pédagogiques en fonction des niveaux et des tranches d'âge concernés.
Ce mémoire, fruit d'expériences pédagogiques menées concrètement sur le terrain, devait conduire à la validation d'un cycle de formation pour qu'elle puisse devenir conseillère pédagogique.
Son travail reçut un accueil très positif. Malgré ses démarches, auprès des instances décisionnaires (éducation nationale, élus de la commune où elle enseignait, communauté de communes...), elle n'a jamais pu obtenir le matériel nécessaire, institutionnel, agréé, pourtant décrit en détails dans son projet, qui aurait apporté le "plus"nécessaire, la cerise sur le gâteau,
Les démarches qu'elle a effectuées, sur son temps libre, en parfaite bénévole, militante et active, convaincue par la valeur de son projet, auprès de ces instances, ont reçu un accueil poli, voire enthousiaste. La concrétisation matérielle, la finalité de ce projet, ne s'est jamais produite, du moins, tant qu'elle fut directrice dans cette école. Au mieux, la "faisabilité" fut étudiée...
Quand on considère le matériel nécessaire, et le coût de cette opération, c'est à pleurer de rire, ou de rage...
Parce que, bien sûr, on ne peut pas installer et utiliser n'importe quoi, n'importe où. Il existe une réglementation ! Drastique !
Ce qui permet de ressortir la sempiternelle antienne : si les enseignants faisaient vraiment leur travail, et n'étaient pas continuellement en vacances ou en grève, on n'en serait pas là !
Ce n'est qu'une illustration de "l'embouteillage" qui règne encore actuellement, dans l'enseignement. Quelquefois, des projets concrets émergent, d'autres, on ne sait pourquoi, dorment toujours dans les cartons.
Pourtant, les petits ruisseaux ne sont-ils py les grandes rivières ?
Alors que, conformément aux directives ministérielles, l'école, dans son ensemble, dans sa globalité, devrait être un acteur essentiel dans la formation des générations futures, citoyennes et responsables.
En 40 ans, les capacités d'anticipation sur du long terme ont diminué. Au lendemain de la guerre, en France, le Conseil National de la Résistance (CNR) avait défini les bases pour une société en devenir : sécurité, santé, enseignement..., concrètement la définition de bien commun pour la nation, et ce, avec des représentants politiques de toutes les tendances démocratiques.
Il n'y a jamais eu de réactualisation de ce type de gouvernance, mais une déliquescence progressive constatée des institutions, avec des crises politiques et économiques qui auraient cependant dû permettre cette prise en compte.
Nous sommes passés d'un temps long de prises de décisions, à un temps court, plus réactif qu'autre chose, devant des impasses dont certaines auraient pu être évitées.
La notion d'écologie, de prise en considération de l'impact de l'espèce humaine sur la planète, est apparue aux yeux du grand public en 1974, lors de la campagne présidentielle, avec le candidat écologiste René Dumont. C'était loin d'être un illuminé avec un discours apocalyptique.
Il mettait en garde contre les problèmes majeurs qui risquaient de survenir si rien n'était envisagé sur le plan prise en compte et mesures de gestion.
Il commit quelques erreurs quant à ses analyses et appréciations, mais globalement, sa vision tenait la route.
Actuellement, l'un des problèmes majeurs est la notion de temps. C'est à dire disposer de temps pour prendre du temps et proposer un temps d'évolution long et s'y tenir, sans déroger, pour espérer changer les comportements. Dico propose un axe de réflexion intéressant avec la production d'objets où les potentialités de recyclage seraient intégrées.
Un bon nombre de décisions correspond à la stratégie du mille-feuilles. On empile sans guère avoir de vision d'ensemble et de projections à long terme. On fait comme si, en espérant (cf. gestion des matières plastiques...) qu'interviennent des facteurs opérants, surgis par on ne sait quel miracle.
De la pure pensée magique.
Pourtant, des initiatives simples peuvent être positives : par exemple, la grande distribution (Leclerc qui a été la première enseigne à réagir) a abandonné l'utilisation de sacs plastiques en privilégiant les cabas recyclables réutilisables. L'impact positif sur l'environnement est considérable (cf. Les abords des zones commerciales où il reste des progrès notables à réaliser): pollution diminuée, disparition d'un type de matériel non bio-dégradable, esthétique des sites...
Les gouvernants semblent oeuvrer dans des stratégies à court terme, plus représentatives d'intérêts particuliers (les leurs, ceux de leur bord politique, les groupes industriels...) que collectifs. La gestion de la pandémie actuelle est suffisamment éloquente quant à la réactivité des acteurs politiques. On ne peut indéfiniment modérer la chèvre et le chou. A court-terme, parce qu'il faut sans cesse aller toujours plus vite.
En France, il suffit de regarder une compilation des "meilleurs" moments de l'année écoulée. On en est arrivé là : se gausser des imbécilités successives. Pas des maladresses, ou des erreurs, mais bien des imbécilités commises par des individus ne disposant d'aucune légitimité scientifique, et d'aucun recul, pour s'exprimer sur le sujet.
Les parts de marché et la représentativité médiatiques étant prioritaires (là aussi, défaut d'appréciation et d'analyse, l'image prédomine sur le contenu), il ne faut s'étonner de rien, et il n'y a aucune raison que le délire ne continue pas. On privilégie la forme, mais pas le fond.
Il en est de même pour le réchauffement climatique ou la pseudo-transition écologique (cf. l'Allemagne et la gestion de ces centrales: les compromis politiques avec les Verts ont conduit à des résultats inespérés, à l'inverse de ce qui aurait dû se produire...).
Ce qui représente un bon nombre de paramètres quant à la définition et à la "mise en place" de comportements citoyens et responsables à adopter. Ils existent, le potentiel, le réservoir d'initiatives, sont présents, mais ils ne sont toujours pas passés dans les mœurs pour être suffisamment représentatifs et efficaces.
Une anecdote très locale, à très petite échelle: combien d'écoles développent des enseignements sur le recyclage des matières et objets mais ne peuvent toujours pas disposer de containers spécifiques attribués ?
J'ai le souvenir d'une enseignante, directrice d'école, qui avait rédigé un mémoire sur ces questions de conduite écologiques à l'intérieur d'une école, concernant toutes les classes, avec des aménagements pédagogiques en fonction des niveaux et des tranches d'âge concernés.
Ce mémoire, fruit d'expériences pédagogiques menées concrètement sur le terrain, devait conduire à la validation d'un cycle de formation pour qu'elle puisse devenir conseillère pédagogique.
Son travail reçut un accueil très positif. Malgré ses démarches, auprès des instances décisionnaires (éducation nationale, élus de la commune où elle enseignait, communauté de communes...), elle n'a jamais pu obtenir le matériel nécessaire, institutionnel, agréé, pourtant décrit en détails dans son projet, qui aurait apporté le "plus"nécessaire, la cerise sur le gâteau,
Les démarches qu'elle a effectuées, sur son temps libre, en parfaite bénévole, militante et active, convaincue par la valeur de son projet, auprès de ces instances, ont reçu un accueil poli, voire enthousiaste. La concrétisation matérielle, la finalité de ce projet, ne s'est jamais produite, du moins, tant qu'elle fut directrice dans cette école. Au mieux, la "faisabilité" fut étudiée...
Quand on considère le matériel nécessaire, et le coût de cette opération, c'est à pleurer de rire, ou de rage...
Parce que, bien sûr, on ne peut pas installer et utiliser n'importe quoi, n'importe où. Il existe une réglementation ! Drastique !
Ce qui permet de ressortir la sempiternelle antienne : si les enseignants faisaient vraiment leur travail, et n'étaient pas continuellement en vacances ou en grève, on n'en serait pas là !
Ce n'est qu'une illustration de "l'embouteillage" qui règne encore actuellement, dans l'enseignement. Quelquefois, des projets concrets émergent, d'autres, on ne sait pourquoi, dorment toujours dans les cartons.
Pourtant, les petits ruisseaux ne sont-ils py les grandes rivières ?
Alors que, conformément aux directives ministérielles, l'école, dans son ensemble, dans sa globalité, devrait être un acteur essentiel dans la formation des générations futures, citoyennes et responsables.