Tout le monde fait l'expérience, par exemple, du temps qui passe.... donc tout le monde a le sentiment de savoir ce qu'est le temps ; et pourtant quand il s'agit de le définir verbalement et intelligiblement, c'est une autre paire de manches !!
Qu'est-ce que le temps ?
Quand a-t-il "commencé", quand "finira-t-il" ? ces 2 questions sonnent de manière absurde.... elles peuvent s'appliquer à peu près à tout, sauf au temps, justement.
Il en est de même pour l'espace : "où commence-t-il, où finit-il ?" encore une fois, ça sonne absurde.
Voilà deux choses pour lesquelles il est délicat de s'interroger sur ce qu'il y a en-deçà et au-delà... et encore plus difficile de répondre rationnellement et intelligiblement.
On se heurte aux limites de la raison, qu'on le veuille ou non.
Certains (et parmi eux, des physiciens) prétendent que
le temps n'existe pas. Que c'est une dimension dans laquelle nous vivons, mais que sur d'autres plans de réalité, il n'existe pas, ou plutôt qu'il n'est pas pertinent.
Et il est vrai que certaines expériences vécues (rares) qui ont pu donner lieu à des sensations de
"temps suspendu" ou de temps inexistant (difficile de dire mieux) apportent de l'eau au moulin de cette hypothèse : d'où la notion d' "éternité" difficile à décrire et à comprendre.... (et peut-être pour certains la notion de "dieu" rapportée par Wooden Ali)
Je pense qu'il faut passer à un plan d'appréhension des choses qui soit différent de la compréhension habituelle (rationnelle), que j'appellerais non linéaire (ce que je comprends par passer au
"3ème genre de connaissance" chez Spinoza, qui ne passe pas, que je sache, pour avoir eu du "mépris pour l'intellect"

ou alors, si j'ai mal compris Spinoza, qu'on veuille bien l'expliquer rationnellement et intelligiblement en quoi consiste le 3ème genre de connaissance, you are welcome

)
Mais encore une fois,
ça se vit plutôt que ça ne se dit.
D'autant que le cerveau fonctionne comme un filtre et que le langage conditionne dans une certaine mesure la nature des expériences que l'on peut faire. Réciproquement, le langage est formaté par l'expérience la plus commune, et les expériences rares (ou rarement prises en considération) n'ont guère voix au chapitre. On ne peut s'exprimer qu'avec le vocabulaire commun, mais dans certains cas il est inadéquat, décalé, plat ; pour employer une image, je dirai qu'il a pour ainsi dire 2 dimensions alors que la réalité en aurait 3 (ou davantage....)
Maintenant, Florence, si vous connaissez quelqu'un qui s'enfonce dans un marasme ("matériellement, socialement, affectivement, en termes de santé") tout en écoutant les mystifications de gourous -et je sais bien hélas, je n'éprouve aucun doute là-dessus, qu'il en existe pléthore qui surfent sur un réel
malaise dans notre civilisation** (comme disait tonton Sigmund)- c'est bien malheureux, mais je n'en suis pas responsable, et surtout, quel rapport avec la choucroute ?... c'est bien loin de ce que je vis ou de ce que j'évoque.
Quant à moi, tout va bien, dans tous les domaines énumérés, merci

Le plan de ma raison fonctionne encore suffisamment merci pour que d'autres plans d'expériences ne nuisent pas à ma vie matérielle, relationnelle, mon équilibre etc.......... Je n'ai aucun
"mépris pour l'intellect" mais il s'agit d'équilibrer le tout, de marcher sur 2 jambes pour ne pas boiter (d'un côté ou de l'autre)
(**au fait, ça ne vous interpelle pas, ce besoin de chercher du réconfort et/ou du sens auprès de gourous divers et variés, alors que nous jouissons de la société la plus prospère économiquement et matériellement de tous les temps ?
(encore que, ça risque de ne plus durer très longtemps comme ça mais c'est une autre histoire...)
Il faut croire que le confort physique et la satisfaction des sens ne suffisent pas vraiment.....
Enfin c'est un autre débat.... quoique....)