Pooh a écrit :On fait des pieds et des mains pour démontrer l'existence d'une particule (?) mais rien pour l'âme
Il y a une très bonne raison à ça: chercher à expliquer l'"âme" reviendrait à courir le risque de s'exposer au "ridicule d’avoir trouvé la cause de ce qui n’est point". 
Il y a bien quelques chercheurs qui tentent de procéder ainsi mais la majorité des chercheurs qui s'intéressent à la question le font plus rationnellement, à mon avis, en s'intéressant au fonctionnement du cerveau. Les connaissances actuelles rendent absolument certain que le cerveau est nécessaire pour qu'il y ait manifestation de (ce que certains appellent) l'"âme". Mais ce à quoi on a accès, ce n'est pas l'âme mais le cerveau. On peut étudier le cerveau et comprendre comment il fonctionne, comment il peut générer l'ensemble des phénomènes que le recouvre sous le vocable "âme" (terme pas mal flou). Si on devait arriver à montrer qu'il est impossible que le cerveau génère tous ces phénomènes, on devra envisager qu'il y a autre chose que le cerveau d'impliquer dans les manifestations de l'"âme". On pourra alors commencer à envisager d'autres sources, matérielles ou immatérielles, pour ces manifestations.
Mais pour l'instant, si on considère que le cerveau (l'encéphale) est très certainement l'organe le plus complexe que l'on connaisse, que la neuro(physio)logie est une discipline scientifique relativement jeune (mettons généreusement, comme valeur haute, 150 ans d'existence), que les techniques qui permettent d'enregistrer le fonctionnement des régions profondes de l'encéphale 
in vivo viennent à peine d'être développées (moins de 30 ans*), il n'existe strictement aucune raison d'envisager des machins-détachés-de-la-matière qui influenceraient le cerveau. Bien au contraire, étudier le fonctionnement du cerveau a conduit à d'énormes progrès dans notre compréhension de processus complexes et subjectifs (la vision, par exemple, ou la mémoire). Même si on n'a pas encore vraiment établi les bases neurales de la conscience, il existe de nombreuses hypothèses de recherche à tester avant de sauter dans l'inconnu.
Surtout que de postuler des machins-détachés-de-la-matière qui influenceraient le cerveau pose des problèmes conceptuels très sérieux dans l'optique de les considérer comme hypothèse testable. Il est difficile, voire impossible de définir ces machins de manière à réaliser des expériences dont les résultats permettraient une réponse claire et nette, et surtout objective car (le plus) indépendante (possible) de tout biais cognitif. Un problème qu'on rencontre souvent dans les études qui cherchent à démontrer l'existence de l'âme est d'ailleurs un gros problème cognitif: c'est que celle-ci est à la fois présupposée, posée comme hypothèse de départ, et tenue comme explication par défaut si les résultats d'expérience sont étonnants. Cela fait en sorte que postuler l'âme sert à démontrer l'existence de l'âme (un peu comme ce qui est dit sur l'
hypothèse du psi dans cet article). C'est un raisonnement circulaire, une faute logique, mais en plus ça ne permet pas de véritable découverte**. En effet, que trouve-t-on en postulant l'existence de l'âme pour conclure à l'existence de l'âme? Rien d'autre que ce qu'on a postulé, le progrès n'est pas très grand.
L'approche par l'étude du fonctionnement du cerveau permet largement d'éviter une telle faute: il n'y a pas à postuler le cerveau, il y a à comprendre son fonctionnement et les limites de ce dernier. Si il devient impossible d'expliquer l'"âme" après avoir bien compris son fonctionnement, on pourra toujours en revenir à l'hypothèse que cela prend "autre chose" que le cerveau. Mais on est loin d'être rendu là et, à mon avis, on n'y arrivera jamais car les découvertes concernant le cerveau pointent déjà fortement vers l'idée que le cerveau est le seul générateur de l'"âme".
Jean-François
* Ça peut paraitre long mais c'est relativement court à l'échelle des progrès techniques de l'humanité. On peut comparer avec les connaissances avérées qu'ont apporté la croyance en l'âme (mettons généreusement, comme valeur basse, 2000 ans)
** Sauf, parfois, sur des points accessoires. Comme les recherches en parapsychologie qui n'ont jamais réellement mis en évidence le psi (le principal sujet d'étude) mais ont favorisé le développement de tout un champs d'étude axé sur la psychologie de la croyance.
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