Etienne Beauman a écrit :1) Qu'est ce qui dans ce cas pose problème concrètement si cette loi passe ?
Au hasard : le fait de priver sans aucune forme de procès un père de voir son fils au motif qu'il a violé la mère ? Alors oui, c'est très vilain le viol et je sais qu'au yeux de certains cela est suffisant pour lui retirer tout droit, toute liberté, toute défense, mais il se trouve qu'on vit dans un état de droit et qu'il me faut un peu plus que des accusations sournoises et des cris d'indignations pour être convaincu par une telle législation.
Enfin, je dis ça, mais tu te doutes bien que mes motivations sont plus viles que ça (en vrai, j'aime les violeurs, mais ne le répète pas).
Etienne Beauman a écrit :Si tu penses qu'un violeur devrait avoir le droit de voir le fruit de son crime, c'est ton droit.
Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans
"C'est le genre de situation qu'on ne peut juger qu'au cas par cas" ? Si tu veux, je peux te donner la définition de chacun de ces mots, mais ça risque d'être long. Le plus simple serait que tu retournes à l'école, ou que tu t'abstiennes de déformer mes propos, parce tu t'indignes, tu t'indignes, mais j'attends encore que tu m'apportes les arguments qui justifieraient une telle loi.
Pour t'aider à mieux réfléchir, je peux te proposer quelques analogies dont le problème est relativement similaire, mais présenté différemment. Avec un peu de chance, tu comprendras que tout n'est pas toujours tout noir ou blanc et que certaines situations demandent à être évalué de façon un peu plus circonstancielles que tu ne daignes l'admettre :
- Un couple ont un enfant, conçu de façon tout à fait conventionnelle, selon les recommandations du pape en personne. Les années passent et puis l'amour se dégrade, jusqu'à ce que le mari viol sa femme. Là aussi, tu lui retirerais d'office le droit de voir son fils au motif qu'il a violé sa mère ?
- Un homme et une femme vivent en couple. Un jour, le mari viol une inconnue (dans le métro, le soir, l'histoire de rester dans les clichés sordides). Là aussi tu lui retirerais d'office le droit de concevoir un enfant avec sa femme et de le voir au prétexte qu'il a violé une femme ?
Comme tu le sais, j'aime les violeurs. J'éprouve une affection particulière à leur égard, mais il n'empêche que je ne peux m'empêcher de me poser certaines questions : Quel était le contexte ? L'agresseur a t-il des antécédents criminels ? Quels sont ses dispositions psychiatriques ? Comment ? Pourquoi ?
Tant de questions qui me font dire qu'on ne peut pas trancher ce genre de problème a priori, aussi simplement que tu le fais.
Etienne Beauman a écrit :Grrem a écrit :Rappelons que dans l'histoire, c'est la mère la victime, pas l'enfant, et qu'un criminel a aussi des droits.
Comment Kraepelin peux tu laisser passer ça sans réagir ?
Oh, l'enfant sera certainement victime de bien des choses : être un enfant non-désiré c'est jamais facile à vivre, avoir une mère célibataire non-plus, surtout si celle-ci n'arrive pas à se remettre de son agression et commence à développer toutes sortes de troubles psychiques. D'ailleurs, on peut se demander si la victime était elle-même bien saine d'esprit pour avoir fait le choix de garder l'enfant au lieu d'avorter.
Mais il n'a pas été victime du viol de son père, ce pour quoi son père a été jugé et condamné.