Ajout:
le droit prédomine dans les débats.
https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.html
Le mot "race" ne figure plus dans la constitution française depuis 2018.
(Vote par les députés, à l'unanimité le 12 juillet 2018)
L’Assemblée supprime de la Constitution le mot « race » et interdit la « distinction de sexe »
Premier amendement adopté, fortement symbolique, au projet de révision de la loi fondamentale : les députés ont supprimé à l’unanimité le mot « race » et interdit toute « distinction de sexe ».
https://www.youtube.com/watch?v=2XzGhQRsgvA
Vouloir réintroduire la notion de "race" dans le débat ("racisés" et consorts) a quelque chose d'ubuesque et ce au mépris du droit, puisque ce terme n'a plus aucune existence, ni légitimité, juridiques.
D'un côté se produit une avancée majeure, pérenne, la modification d'un article de la constitution, et de l'autre, un recul, au niveau de la pensée conceptuelle.
Deuxième information:
Les captations vidéo du
Colloque national «L’Universalisme à l’épreuve des mouvances identitaires anglo-saxonnes»
Notre actualité médiatique utilise des termes comme « décolonialisme », « racisé », « cancelculture », « woke », « intersectionnalité » « genre » « racisme d’état », « racisme systémique », « islamophobie » : tous ces termes méritent un examen critique.
Ces mots qui nous viennent d'ailleurs sont en train de nous éloigner de notre héritage des Lumières et de la tradition républicaine.
Le Comité Laïcité République, fidèle à ses principes humanistes et dans la continuité de ses précédentes initiatives, organise un colloque sur cet universalisme qu’il nous faut ensemble reconquérir, contre tous les obscurantismes.
https://laicite-republique-paysdelaloir ... -saxonnes/
Programme chargé, avec neuf intervenants.
Plusieurs débats avec la salle figurent également.
Soit une série au total de treize captations vidéos, dont plusieurs courtes.
Trois des intervenants:
Charles COUTEL
Intervention : La reconquête de l'universalisme : un devoir pour tous les républicains
Résumé : "Nos sociétés démocratiques sont victimes de multiples crises dont les pandémies actuelles sont un exemple criant. Mais elles ont su répondre à ces défis sociaux, économiques et sanitaires par des pratiques de solidarité nationale et internationale forgées par toute notre histoire sociale et politique. Mais ce modèle humaniste ne connaît pas de frontières et se veut universaliste et rationaliste : c'est cet l'héritage des Lumières que nous entendons reprendre et amplifier. Nous en rappellerons la force et l'unité philosophique. En affirmant la nécessité de reconquérir cet universalisme nous indiquerons les conditions pratiques d'une émancipation fondée à la fois sur la promotion des principes républicains, dont le principe de laïcité, et sur la justice sociale".
Bio express : Charles Coutel est philosophe du Droit , universitaire , vice-président du CLR et membre de l'Observatoire du décolonialisme. Il vient de publier "Pour une République laïque et sociale" chez L'harmattan , avec une préface de Patrick Kessel. Il est rédacteur en chef de la revue "Cause républicaine".
Xavier-Laurent SALVADOR
Intervention : La pénétration des idéologies identitaires : un enjeu éducatif
Résumé : « Le décolonialisme part d’un aphorisme simple: toute affirmation « tu es » procède d’une grille de lecture culturelle liée à un « Je » qui reflète en miroir l’opinion majoritaire de cette culture. Soit le « Je » y adhère, soit au contraire il s’y soumet. Ce mécanisme est un « colonialisme » de l’esprit reposant sur un aphorisme simple:
Coloniser c’est mal. Or éduquer: c’est coloniser les esprits. Donc éduquer c’est mal. Ce colonialisme existe selon cette idéologie à tous les niveaux d’une société. Ayant pris conscience (« woke » ) de cette « maladie » de la modernité, la dénonciation et l’enseignement prophétique de son remède deviennent de nouvelles urgences culturelles qui justifient tous les moyens engagés contre la majorité, fût-elle légitime et démocratique. »
Bio-express : Maître de Conférences (Habilité à diriger les recherches) en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l’Université Sorbonne Paris Nord; Linguiste (section 07 et section 09).
Co-fondateur de l’Observatoire du Décolonialisme et des idéologies identitaires
Samuel MAYOL
Intervention : Le décolonialisme à l’épreuve de la République
Résumé : Tout en se présentant comme progressistes (antiracistes, décolonisateurs et féministes), un certain nombre d’organisations et de personnalités opèrent minutieusement depuis des années un véritable détournement de la lutte, pourtant nécessaire, de la liberté et de l’émancipation. Se présentant comme décoloniaux ils postulent que les États actuels sont marqués par des pratiques politiques, économiques et un certain régime de hiérarchisation des connaissances, qui se sont mis en place avec les colonisations successives et n'ont pas disparu avec les décolonisations.
Ils dénoncent ainsi ce qu’ils appellent le « racisme d'Etat » qui sévirait notamment en France : un Etat auquel ils demandent en même temps - et dont d'ailleurs ils obtiennent - bienveillance et soutien financier par le biais de subventions publiques.
Au nom de cette présupposition, ils attaquent tout ce que les États mettent en place et notamment l'universalisme républicain. En réalité, ils cherchent à mettre en place une autre société fondée sur le racialisme, différentialisme, et même le ségrégationnisme (selon la couleur de la peau, le sexe, la pratique religieuse). Ils vont ainsi jusqu'à invoquer le féminisme pour légitimer le port du voile, la laïcité pour légitimer leurs revendications religieuses et l'universalisme pour légitimer le communautarisme.
Bio-express : Maître de Conférences en Sciences de gestion -Université Sorbonne Paris Nord Prix national de la Laïcité 2015. Co-fondateur de l’Observatoire du Décolonialisme et des idéologies identitaires
J'ai visionné les vidéos les plus courtes (quelques minutes): les questions et les enjeux sont clairement détaillés, à savoir la place des principes laïques et républicains au coeur des sociétés actuelles, face à des questionnements, postures, les individus et les individus-citoyens,... qui nécessitent des études, des compréhensions et appellent l'élaboration de réponses.
Une prise en considération des évolutions dynamiques des sociétés, dont celle, française, de par sa construction institutionnelle particulière.
Des réflexions d'intellectuels, mais également d'un acteur de terrain, Bassem Asseh, d'origine libanaise, premier adjoint au maire de Nantes.