Re: La Bible et son histoire d'Adam et Eve
Publié : 27 janv. 2022, 19:00
Le coran n'est pas cohérent en tout cas, pas mal de versets se contredisent, au début les versets étaient plus pacifiques qu'après par exemple.
Débattons sans nous battre !
https://forum-sceptique.com/
A propos de ce bouquin, quand on voit qui est à la manœuvre, on peut se demander quelle est la part de bêtise motivée par l'envie de prosélytisme et quelle est la part de calcul politique ( genre catho-facho / extrême-droite avançant plus ou moins masquée).Dominique18 a écrit : 27 janv. 2022, 15:15 un livre est paru dernièrement en reprenant les mêmes vieilles lubies, en devenant, au passage, un succès de librairie. La religion court toujours après la science pour justifier son existence, entre les mains de quelques-uns.
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Voyons, mon fils, tu blasphèmes!86lw a écrit : 27 janv. 2022, 19:24A propos de ce bouquin, quand on voit qui est à la manœuvre, on peut se demander quelle est la part de bêtise motivée par l'envie de prosélytisme et quelle est la part de calcul politique ( genre catho-facho / extrême-droite avançant plus ou moins masquée).Dominique18 a écrit : 27 janv. 2022, 15:15 un livre est paru dernièrement en reprenant les mêmes vieilles lubies, en devenant, au passage, un succès de librairie. La religion court toujours après la science pour justifier son existence, entre les mains de quelques-uns.
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A ce propos, on peut éventuellement visionner le premier épisode de la critique qu'en fait "un irréductible athée":
https://www.youtube.com/watch?v=rB_O0CiG2-A
Trèsrichard a écrit : 28 janv. 2022, 10:57 Je crois que Descartes s’y est déjà essayé. Ça me parait plus sérieux.
Encore faut-il ajouter:richard a écrit : 28 janv. 2022, 10:57 Je crois que Descartes s’y est déjà essayé. Ça me parait plus sérieux.
Il devait être loin de se douter de ça en tout cas quand il parlait d'animal-machine. https://www.lapresse.ca/actualites/scie ... umains.phpDominique18 a écrit : 29 janv. 2022, 10:28 Descartes a fait en fonction de son époque, de sa socioculture et des connaissances disponibles.
Houlà! Ca va commencer à trop chauffer!Igor a écrit : 29 janv. 2022, 16:53 Mais il sera intéressant de leur demander ce qu'elles en pensent de ces questions métaphysiques. Et qui sait, peut-être déduiront-elles l'existence d'une sorte de Matrice universelle.https://www.youtube.com/watch?v=jXeF1rMkpQw
Ouais, pis on sait pas ce qu'elles pourraient inventer (comme histoires notamment), mais si l'IA nous considère comme un bug ça pourrait être inquiétant.Dominique18 a écrit : 29 janv. 2022, 17:01 Houlà! Ca va commencer à trop chauffer!
Le post de Matthias, plus le tien...
Très intéressants, mais ça nous entraîne loin!
Ça peut sembler inquiétant, mais il y a bien pire (et cela arrivera peut-être à temps). https://www.youtube.com/watch?v=y0k8jAMHX2w
Dominique18 a écrit : 29 janv. 2022, 09:47 La Bible et les courants religieux qui s'y réfèrent sont une chose, la psychologie cognitive en est une autre.
Thierry Ripoll dans ses œuvres :
https://m.youtube.com/watch?v=JP-ql2bByqc
La vidéo fait partie d'une série de trois, passionnantes.
Qu'est-ce que ça raconte ?
L'individu semble fonctionner suivant deux modes : l'intuitif et l'analytique.
Le premier ne demande pas trop d'efforts, le deuxième nettement plus.
L'individu, contrairement à l'animal, sur le plan cognitif, a un besoin constant de décoder les informations de son environnement, ce qui a conduit, au cours de son évolution, à développer un formidable outil avec une puissance analytique d'une complexité inouïe : son cerveau. Mais, parallèlement, ce n'est pas pour autant que l'intuitif a régressé et disparu, et avec lui, les croyances, infondées.
La croyance est un effet secondaire du développement cognitif qui est un système qui essaie en permanence d'interpréter le monde environnant. Ce système cognitif développe des fictions.
La suite chez Thierry Ripoll, parce que la matière est dense. D'autant plus le terme croyance est polysémique et que le champ d'investigation de Ripoll est l'étude des croyances infondées, la dichotomie entre l'analytique et l'intuitif.
Portrait de Thierry Ripoll:
https://theconversation.com/profiles/th ... oll-990969
Quel rapport avec le titre du post et votre précédente intervention ?Dominique18 a écrit : 31 janv. 2022, 11:53 Nous appartenons à une société de confort, qui permet d'assouvir les besoins fondamentaux et d'assurer la sécurité.
Nous raisonnons et produisons en fonction de cet environnement.
Nous ne savons plus (ou pas) ce qu'est la survie avec sa cohorte d'incertitudes permanentes.
Nous ne sommes que la résultante de notre éducation et des interactions avec notre environnement.
Comme nous disposons d'un temps de loisirs inouï, unique dans l'histoire de l'humanité, nous avons fini par nous ennuyer. Heureusement, nous avons inventé la désinformation à grande échelle pour nous occuper. Il était temps !
C'est beau, le progrès.
Ceci, en lien direct...mathias a écrit : 31 janv. 2022, 15:18 Quel rapport avec le titre du post et votre précédente intervention ?
Une question de niveau d'organisation, qui lui-même est contenu dans un autre niveau d'organisation... avec un servo-mécanisme entre les niveaux.L'individu semble fonctionner suivant deux modes : l'intuitif et l'analytique.
Le premier ne demande pas trop d'efforts, le deuxième nettement plus.
L'individu, contrairement à l'animal, sur le plan cognitif, a un besoin constant de décoder les informations de son environnement, ce qui a conduit, au cours de son évolution, à développer un formidable outil avec une puissance analytique d'une complexité inouïe : son cerveau. Mais, parallèlement, ce n'est pas pour autant que l'intuitif a régressé et disparu, et avec lui, les croyances, infondées.
La croyance est un effet secondaire du développement cognitif qui est un système qui essaie en permanence d'interpréter le monde environnant. Ce système cognitif développe des fictions.
ce que nous pouvons constater:Nous ne sommes que la résultante de notre éducation et des interactions avec notre environnement.
Comme nous disposons d'un temps de loisirs inouï, unique dans l'histoire de l'humanité, nous avons fini par nous ennuyer. Heureusement, nous avons inventé la désinformation à grande échelle pour nous occuper. Il était temps !
C'est beau, le progrès.
Force est de constater, comme l'indique Thierry Ripoll, qu'il est difficile de dépasser ce stade:l est quasiment impossible de faire comprendre, encore moins admettre, à un fanatique religieux* les contradiction intrinsèques de ses préjugés, il trouvera toujours une excuse (loophole) dans sa doctrine ou ses livre religieux pour justifier d'être exempté d'appliquer sa propre logique à lui-même.
* ou politique, toutes religions ou doctrines confondues.
Mais on y travaille...Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que selon l’environnement social ou culturel, ce sera soit le système analytique, soit le système intuitif qui sera mobilisé. Ainsi, le stress est le vrai carburant du système intuitif. C’est aussi comme ça que j’aborde la question du complotisme, qui est une croyance comme une autre, avec en plus une composante paranoïaque. Dans une société qui produit inégalités, précarité, perte de contrôle ou de sens, des individus se sentent en danger, ce qui booste leur système intuitif et renforce tous types de croyances, dont le complotisme.
Si on en revient aux aspects scientifiques, sans doute avez-vous vu la publicité pour le livre Dieu, la science et les preuves. Que pensez-vous de ces tentatives de détourner la science pour expliquer l’irrationnel ?
Cela n’a aucun sens de prétendre prouver l’existence de Dieu de manière scientifique. Il n’y aura jamais de légitimation scientifique de l’existence de Dieu, de même qu’il n’y aura jamais de preuves de son inexistence. Feindre que cela est possible relève de la supercherie ou d’une grande naïveté philosophique et cela ne date pas d’aujourd’hui. Si de telles preuves existaient, tout le monde serait croyant. Il ne faut pas donner à la science un pouvoir qu’elle n’a pas et cesser de simuler la rigueur qui est la sienne pour légitimer des croyances qui demeureront à jamais des croyances.
Par ailleurs, on observe depuis quelques temps une entreprise massive de destruction de la considération que l’on avait jadis pour la science. Bien sûr, la science doit pouvoir être critiquée. Si elle demeure ce que l’on sait faire de mieux pour appréhender notre univers, étant une production humaine, elle pâtit aussi des limites de notre système cognitif et de notre psychisme de manière plus générale. Mais la défiance observée en ce moment par rapport à tout ce qui est scientifique est très inquiétante. Cette défiance est très présente au sein des discours complotistes qui, parés d’un vague vernis de scientificité, concourent à perdre le citoyen lambda. Ce dernier est alors contraint d’adopter une posture relativiste qui, loin de conduire à l’acceptation de la pensée alternative, alimente une radicalité dangereuse. Le doute qui au départ est une vertu, une caractéristique nécessaire à l’esprit critique, se transforme en un vice quand il est utilisé par les complotistes pour remettre en cause des travaux scientifiques qui font consensus. C’est par exemple, le cas du climato-scepticisme ou du mouvement antivax. De même, tous les usages abusifs de concepts scientifiques me gênent beaucoup. L’usage de mots comme « quantique », « ondes », « énergies » doit immédiatement nous alerter lorsqu’ils sont utilisés en dehors du domaine bien circonscrit de la physique. En général, ils sont juste là pour légitimer de parfaites croyances infondées.
Certains vous rétorquent que la recherche scientifique désenchanterait le monde. Il n’aurait plus de poésie…
Ils ont tout faux. L’explication religieuse, comme d’autres croyances, sont précisément là pour réduire le mystère auquel nous sommes confrontés. La solution est simple et toujours la même : un Dieu omniscient a créé le monde. Mêmes les horreurs de ce monde trouvent une explication puisque Dieu a voulu laisser la possibilité au mal d’exister, Dieu a laissé les hommes libres d’agir et donc de mal agir, etc. Où est le mystère là-dedans ? Où est la poésie ? Un sceptique radical comme je le suis laisse au contraire une place gigantesque au mystère et ne peut que s’émerveiller devant la beauté complexe d’un univers qu’il ne peut comprendre totalement et qui nous rappelle à notre modeste condition.
Et c’est bien ?
Mais c’est magnifique. Car il faut accepter de ne rien comprendre à l’existence de cet univers. Certes, c’est un peu inquiétant, mais ça me donne une totale liberté de spéculation et d’investigation alors que lorsque le monde est interprété au travers d’une croyance, soudainement tout est fermé : le monde devient clos. Une telle critique provient de personnes qui ne sont pas capables de s’émerveiller au monde, d’en appréhender la richesse et la complexité. La nature qui est autour de nous est chargée de poésie, de puissance et je n’ai pas besoin d’imaginer un quelconque Dieu pour la rendre plus jolie ou intéressante. Elle se suffit à elle-même. Par exemple, je trouve merveilleux de savoir que l’amour que j’ai pour mes enfants est le produit de processus physico-chimiques élémentaires. Cela n’enlève rien à l’amour que je leur porte, mais cela ouvre les portes d’un univers fascinant d’investigations qu’aucune religion n’atteindra jamais. Si la spiritualité c’est croire à de simples pensées magiques, alors je ne suis pas spirituel. Mais je pense que la spiritualité c’est bien autre chose : la capacité de penser l’univers sans y projeter de notre humanité."
- "la bible est un livre d'histoires"Dominique18 a écrit : 31 janv. 2022, 15:43
"Pour revenir au titre du post, la bible est un livre d'histoires, et l'individu n'est que le produit du développement de son cerveau, qui, dans les premières longues étapes de l'évolution, fut certainement le fruit d'une organisation collective avant l'émergence de la conscience individuelle, qui a permis pensée symbolique, représentation, création de mythes originaux... jusqu'à l'irruption des grandes religions monothéistes.
La naissance d'une religion, quelle qu'elle soit, semble bien la résultante d'une longue période d'évolution et de gestation historiques (conscience, symbolisation, représentation).
C'est l'individu, le groupe auquel il appartenait (clan, tribu...) qui a produit une religion organisée, et non l'inverse.
Un dieu créateur (ou n'importe quoi d'autre) ex-nihilo... en l'état actuel des connaissances, je ne pense pas.
En effet, les tentatives d'explication sont nombreuses.Dominique18 a écrit : 31 janv. 2022, 18:26
Les neurosciences sont à cet effet très récentes, et influent sur les analyses.
Le problème qui surgit, c'est qu'à partir d'un certain état de connaissances, variable suivant les individus, on est obligé de procéder à des choix et emprunter des voies. A moins de disposer d'un quotient intellectuel ou de dispositions supérieurs, la tâche devient rude et âpre, et il faut suivre, ou pas, quitte à y revenir plus tard quand la matière est décantée.mathias a écrit : 31 janv. 2022, 18:49En effet, les tentatives d'explication sont nombreuses.Dominique18 a écrit : 31 janv. 2022, 18:26
Les neurosciences sont à cet effet très récentes, et influent sur les analyses.
ttps://www.cairn.info/journal-recherches-de-sc ... ge-317.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Neuroth%C3%A9ologie
Neurothéologie (parfois appelé neuroscience de la religion) est un néologisme désignant la tentative d'expliquer le besoin de croire1 ou l'expérience religieuse dans les termes des neurosciences2. Pratiquement, il s'agit de l'étude des corrélats neuronaux des phénomènes mystiques. Les promoteurs des hypothèses de la neurothéologie soutiennent qu'il existe une base neurologique de l'expérience subjective, habituellement catégorisée en expérience religieuse, spirituelle ou mystique3. L'hypothèse ne fait pas l'unanimité dans la communauté scientifique.
Pours l'instant , je reste "calé" sur les vieux trucs de Malaurie et de Leroy-Gourhan
Question de rapport de forces, et aussi de savoir si on est en paix ou en guerre.Lambert85 a écrit : 27 janv. 2022, 19:00 Le coran n'est pas cohérent en tout cas, pas mal de versets se contredisent, au début les versets étaient plus pacifiques qu'après par exemple.
Ou les machines que nous sommes?
Salut Dominique!Dans le mode intuitif l’appréhension est instantanée, tout vient d’emblée, comme si le temps n’existait pas. Dans le mode analytique il y a une chaîne de raisonnements: A => B => C. Le temps fait son apparition.Dominique18 a écrit : 29 janv. 2022, 09:47 L'individu semble fonctionner suivant deux modes : l'intuitif et l'analytique.
Le premier ne demande pas trop d'efforts, le deuxième nettement plus.
Objection votre honneur ! Les gazelles, entre autres, ont également un besoin constant de décoder leur environnement pour ne pas se faire bouffer.L'individu, contrairement à l'animal, sur le plan cognitif, a un besoin constant de décoder les informations de son environnement