Jean-Francois a écrit : 15 mars 2022, 15:54
À mon avis, il ne faut pas conclure automatiquement de ces chiffres que les femmes sont plus affectées: elles peuvent aussi être plus attentives à leurs réactions et avoir tendance à rapporter leur symptômes plus que les hommes. Pour ça, il faudrait voir la référence 36.
Non je ne pense pas puisque d'après les deux études que tu fournis, on peut déjà dire que les femmes ont en général des réponses immunitaires plus fortes...
Dans le tableau 2 de
la référence 36 que tu fournis, la liste des vaccins qui ont des réponses immunitaires plus fortes des femmes est très largement plus longue que celle des hommes. Et la liste des réponses égales h/f est très brève. Il n'y a donc pas égalité dans les réactions h/f.
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Les réactions sont classées comme sérieuses, non sérieuses et léthales. Quels sont les critères de ces qualifications? A part quelques réactions à court terme, nous n'avons aucun élément de réponse concernant les effets à long terme d'une part, et nous ne savons pas si la liste des effets est exhaustive (ex : les effets hormonaux ne sont pas pris en compte dans la déclaration d'effets secondaires).
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Je note aussi ceci dans la référence 36 : "Interestingly, 3 to 10 days after YF vaccination, expression of 660 genes changes in women, while only 67 genes are expressed differently in men (160). Many of these differentially expressed genes are involved in the early innate immune response (160)."
Traduction Deep L : "Il est intéressant de noter que 3 à 10 jours après la vaccination contre le YF, l'expression de 660 gènes change chez les femmes, alors que seulement 67 gènes sont exprimés différemment chez les hommes (160). Un grand nombre de ces gènes exprimés différemment sont impliqués dans la réponse immunitaire innée précoce (160)."
660 expressions modifiées de gènes chez les femmes contre 67 chez les hommes. C'est explicite non? ...
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Pour ceux qui auraient encore des doutes, les différences hormonales ont pour résultat qu'il peut y avoir allongement (court, certes, un jour) du cycle menstruel. Un chamboulement non négligeable si l'on considère que les femmes de l'étude étaient toutes régulièrements rythmées à 28 jours (ce qui n'est pas aussi courant qu'on le pense).
https://journals.lww.com/greenjournal/F ... d.357.aspx
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On note dans
l'étude 1 que tu fournis :
"Les participants de sexe féminin et les personnes âgées de moins de 65 ans ont signalé des événements et réactions indésirables plus fréquemment que les participants de sexe masculin et les personnes âgées de 65 ans et plus, respectivement. "
Ce qui veut dire que la femme de moins de 65 ans est plus réactive au vaccin covid19 que la femme de plus de 65 ans. Là aussi, cela sous-entend ama une question hormonale.
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D'autre part, il me semble que beaucoup d'effets indésirables sont dûs à des phénomènes inflammatoires. Or, je note ceci dans cette
étude :
"Syndrome inflammatoire multisystémique (multisystem inflammatory syndrome, MIS)
Le Comité de pharmacovigilance de l’EMA (PRAC) évalue s’il existe un risque de syndrome inflammatoire multisystémique (MIS) avec des vaccins contre la COVID-19 suite à une notification de MIS avec Comirnaty. Le cas est survenu au Danemark chez un jeune homme de 17 ans qui s’est depuis totalement rétabli.
Quelques cas de syndrome inflammatoire multisystémique ont également été signalés dans l’EEE suite à la vaccination avec d’autres vaccins contre la COVID-19.
Le MIS est une affection inflammatoire grave qui affecte de nombreuses parties du corps et dont les symptômes peuvent inclure de la fatigue, une fièvre sévère persistante, de la diarrhée, des vomissements, des douleurs abdominales, des maux de tête, de la fatigue, des douleurs thoraciques et des difficultés respiratoires.
Le MIS a précédemment été signalé suite à la maladie COVID-19. Le patient danois n’avait cependant pas d’antécédent de COVID-19. "
Ceci confirme la vraisemblabilité d'une réaction inflammatoire au vaccin, atténuée ou moins atténuée, similaire à une réaction au covid19, sachant que l'orage cytokinique est aussi une inflammation (très sévère).
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Je n'ai pas tout examiné ni commenté c'est très long.
Ceci n'est pas un discours antivax. C'est un discours voulant dire que dans les circonstances que je viens d'énoncer (et probablement d'autres), il est hors de propos de forcer quiconque à se vacciner contre le covid19 en l'état actuel des choses (en rendant un pass obligatoire donc), mais que l'on doit le laisser apprécier lui-même, individuellement, le risque/bénéfice, et se vacciner s'il/elle le désire, ou non.