Le problème récurrent, avec Beauman, c'est qu'il veut toujours avoir raison, il veut remporter le point, c'est obsessionnel et usant pour les autres. Sa tactique est de polariser sur un détail et de tordre la réalité autour pour suffisamment l'articuler afin de satisfaire son raisonnement.
Il prête également des intentions et des propos aux autres en décontextualisant certaines de leurs paroles et décrėdibilisant au passage les interventions. Dans le cas de Jean-Pierre Obin, ce fut manifeste. En a-t-il profité pour autant pour s'informer en prenant connaissance du contenu des livres écrits par Obin? Non. Aucun intérêt ! Il y a pourtant un net fossé entre le format internet et celui d'un d'un ouvrage où la mise en forme du récit, l'élaboration de raisonnements, l'exposition des idées, sont autrement plus ardus. Il y aurait tiré des enseignements. Le livre restera une référence stable dans le temps, un indice de mémoire, pas internet où la structure est basée sur l'éphémère, le fugitif.
Dans le cas qui nous occupe, il a choisi de se fixer sur la couleur noire des vêtements, sur la peau blanche, sur des considérations ethniques, sur d'autres cas, etc...en digressant.
Si je sais ou pas où est scolarisée cette élève ? Ce n'est pas le sujet de la discussion. Restons dans le cadre!
Il en profite pour contester la légitimité de l'autorité du proviseur d'un établissement scolaire public laïc accueillant des élèves mineurs, qui en raison de leur jeune âge dépendent d'un régime particulier, et ignorer en cela les modalités clairement définies dans un cadre administratif où interviennent des notions précises de droit. Il ne va pas s'aventurer là où il risque de perdre pied (le conseil de discipline évoqué: pourquoi donc s'est-il déroulé?), surtout pas !
L'élève a été exclue après être passée en conseil de discipline, elle serait scolarisée dans un autre établissement. Ce sont les faits portés à la connaissance du public qui n'a aucunement besoin d'avoir accès au contenu spécifique réservé aux professionnels dont le niveau d'expertise est reconnu et validé dans cet exercice. Il existe une confidentialité des données à ce niveau, rigoureuse, stricte avec la notion de protection de l'élève mineur. L'élève peut être sanctionné, ce n'est pas pour autant qu'il doit être livré en pâture à la vindicte populaire en laissant échapper des informations. Le droit d'information, pour ce cas, est soumis à des contraintes. Beauman n'en tient pas compte, ça lui échappe, comme nombre d'autres notions.
Il est bien le seul à évoquer la supposée origine de l'élève puisque nulle part il n'y ait fait référence. On sait qu'elle a essayé à deux reprises de faire le forcing en portant une abaya et en manifestant son refus de changer de tenue alors qu'il lui était prescrit de le faire.
Il existe des règles à respecter consignées à l'intérieur du règlement intérieur de l'établissement scolaire d'accueil, porté à la connaissance de tous et contractualisé par les parties en présence. Un règlement intérieur constitue un contrat, et il doit être respecté en tant que tel. L'élève a enfreinte sciemment ce règlement, en toute connaissance cause. Elle se retrouve confrontée à l'autorité de la personne compétente, apte à légiférer en son établissement, soit le proviseur et ce par rapport à des consignes gouvernementales qu'il doit faire respecter, c'est son rôle. C'est un institutionnel au service de son employeur, l'Education Nationale. Il dispose pour son établissement scolaire d'une autonomie relative, encadrée.
Depuis quand le port de l'abaya est-il exclusivement réservé à une ethnie, ou un groupe humain, particuliers identifiés comme tels?
Si l'abaya, à l'instar du voile, ne servait pas de support, de vecteur de diffusion, avec des revendications politico-religieuses affirmées et associées, y aurait-il problème sociétal ? Non, et il produirait le même non-évènement que pour une simple paire de chaussettes.
A aucun moment il ne fait référence au comportement de l'élève. C'est pourtant celui-ci qui est pris en compte, évalué et éventuellement sanctionné, pas les vêtements qui ne représentent qu'un vecteur de diffusion, en rapport avec ce comportement, soit une sorte d'étendard manifeste. La loi de 2004 est pourtant claire et précise : pas de reconnaissance et de manifestation ostentatoires d'une appartenance religieuse à l'intérieur de l'école. Les signes le permettant, ostensiblement, sont proscrits et ce afin d'éviter l'essentialisation, la réduction d'une personne à une identité religieuse, ethnique,... qui surpasserait celle de citoyen de la république sur le territoire français.
On peut pinailler à loisir sur la valeur et la charge symboliques d'un vêtement. A un moment, il faut arrêter le délire idéologique, sortir du récit de sa propre histoire (peut-être une question de rapport difficile à l'autorité?), le mettre à distance et être capable d'examiner posément les faits en étudiant l'ensemble des composantes.
Au final, on se retrouve avec une conversation qui est devenue absurde alors que les éléments sont pourtant simples à comprendre. On peut complexifier à outrance, le verbiage rhétorique est épatant à ce niveau. Dans quel but?
C'est bien en ce sens que les syndicats d'étudiants et de lycéens mentionnés, ainsi que leurs représentants, ont été écartés au début de cette affaire, parce qu'ils ne disposaient ni de légitimité, ni de représentativité, sinon pour eux-mêmes. La complexité a été reléguée au profit de la simplicité.
Il faut être gonflé pour oser prétendre que la recherche d'un climat d'apaisement, soi-disant mal menée, a provoqué délibérément la conduite d'un père d'élève, exaspéré, qui s'est livré à des paroles de menaces.
Depuis quand peut-on se laisser aller, non pas crûment, mais à ce niveau de menaces de mort, réitérées auprès de plusieurs personnes?
Nul n'est censé ignorer la loi, surtout à ce niveau qui est rappelé dans les médias.
On ne raisonne pas au niveau d'une personne qui serait privée et dépossédée de ses droits, mais à celui d'un individu qui dispose de droits, certes, qui ne sauraient en aucun cas, en raison du contexte, surpasser celui des devoirs. Le bien commun versus les aspirations individuelles.
Hors la recherche d'un compromis acceptable et raisonnable pour les différentes parties, ce qui a été fait avec la loi de 2004 réactualisée avec la circulaire de septembre 2023, il n'existe pas, pour l'instant, d'autres possibilités.
Pour que ce soit définitivement limpide, dans le cas de l'école, des établissements scolaires publics et laïcs, je me dispense des considérations religieuses, ethniques, ou quoi que ce soit d'autres, qui n'ont pas à intervenir, et traite des rapports des citoyens, quels qu'ils soient, avec les institutions. L'espace public extérieur à l'école répond à d'autres problématiques.
Absurdité réductionniste 1:
Le masque tombe, tu t'en fous de ces filles, tout ce qui t'importe c'est de ne pas voir quoi que soit qui pourrait faire penser à l'islam dans les écoles, sauf que les arabes t'y feront toujours penser.
Absurdité réductionniste 2:
M'enfin dans les deux cas ta position s'effrite.
si on la laisse porter les tenues qui posaient problème ailleurs :
ça prouve mon point, l'application de la loi dépend de la subjectivité des directeurs d'établissement.
si on ne la laisse pas :
alors ça prouve que la fille a accepter de les retirer, donc que le dialogue que tu prétendais exemplaire à échouer, alors qu'il a réussi ailleur
Prétendre traiter de situations humaines, où de multiples facteurs interviennent, avec des opérateurs de type mathématique est idiot.