Forum Sceptique

Un monde avec 3 °C supplémentaires est une menace très sérieuse. Ce n'est pas seulement l'environnement et les écosystèmes qui seraient menacés, mais également notre société telle que nous la connaissons.

Sans commentaire.

Je n'ai aucune solution, je n'en vois aucune et je reste très pessimiste sur ce sujet.
Certains feront de gros efforts, mais beaucoup (population, pays, sociétés...) ne regarderont qu'un profit immédiat.

Deux études pour enrichir la réflexion :

un gros pavé bourré de références. Il n'y a pas de quoi être rassuré, mais des possibilités existent, à condition de bien vouloir en être persuadé et d'agir en conséquence.



Pas encore lu, juste des extraits. La suite, logique, du précédent. Ripoll comme Jancovici, sont passionnés par leur sujet, et sauf erreur de ma part, ils essaient d'agir avec leurs moyens. Je doute qu'ils se soient trouvés un créneau juteux et qu'ils l'occupent en pressant le citron des naïfs et des crédules. Ce sont des passeurs, plutôt sincères dans leurs démarches.



A quand une rencontre fructueuse entre Ripoll et Jancovici ?
Je me demande si Janco n'a pas prêté une oreille attentive à Bronner et à Ripoll.

https://www.scienceshumaines.com/pourqu ... fr_869.htm

(présentation, interview et sommaire du dernier ouvrage de Thierry Ripoll)

Dominique18 a écrit : 23 juil. 2023, 12:54 Ripoll comme Jancovici, sont passionnés par leur sujet, et sauf erreur de ma part, ils essaient d'agir avec leurs moyens. Ce sont des passeurs, plutôt sincères dans leurs démarches.

qui plus est persévérants et peu décourageables. Il faut d'abord toucher des publics positifs, constructifs :

• possédant ces traits de caractère,
  .
• possédant une aptitude pour apprendre, écouter, dialoguer dans le respect d'opinions contraires et convaincre (ou changer d'avis face à des faits incontestables clairement exposés),
  .
• convaincus que l'on doit modifier nos priorités pour (essayer) de limiter la casse,
  .
• prêts à s'investir dans ce type d'action de diffusion d'information, sans commettre d'erreurs (le moins possible en tout cas) et sans se soucier du fait que "c'est impossible".

Voilà d'ailleurs (quelques extraits de) la charte proposée aux membres du shift project de JANCO
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Vision

une approche à la fois objective et pragmatique, mais ambitieuse et innovante, fondée sur le recours rigoureux à des connaissances scientifiques et techniques, permettra d’apporter aux décideurs politiques et économiques, à l’échelle de l’Europe, des solutions réalistes qui contribuent à limiter l’ampleur et les effets du changement climatique, ainsi qu’à anticiper la sortie de nos sociétés de l’ère des énergies fossiles.

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Mission

• appuyer le Shift Project dans ses travaux, en mettant ponctuellement à disposition de l’équipe du Shift leur force de travail ou leurs compétences
• s’informer, débattre et se former sur la décarbonation de l’économie, sous son angle scientifique, technique et politique, mais également en matière d’enjeux, d’acteurs, de solutions et d’actualité
• diffuser les idées et travaux du Shift Project au sein de leurs propres réseaux et développer de nouveaux réseaux dans la décarbonation de l’économie.

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Valeurs

• Exigence scientifique et technique
• Ouverture
• Professionnalisme
• Convivialité
  les Shifters envisagent la contrainte énergétique et climatique comme un défi plutôt qu’une menace. De fait, ils mettent un point d’honneur à ce que leurs activités se déroulent dans la bonne humeur et la plus grande convivialité.

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Des citoyens engagés et divers
Les Shifters forment un réseau de plusieurs dizaines de milliers de personnes et plusieurs milliers de membres cotisants. De tous âges, formation et niveau social.

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Exemples de missions réalisées par les Shifters :

• Organisation de conférences et événements pour sensibiliser le grand public aux solutions disponibles pour relever le défi du changement climatique : conference@theshifters.org
• Organisation de l’UniverShifté, l’université d’été des Shifters : https://univershifte.fr/about/
• Lancement d’un podcast : Time to shift
• Organisation d’un festival de cinéma : Projection Transition
• Création d’une lettre d’information hebdomadaire sur l’actualité juridique du climat : La Gazette du carbone
• Lancement du site Shift Your Job dont la mission est de réconcilier Emploi et Climat : shiftyourjob.org
• Lancement d’un atelier collaboratif de sensibilisation aux enjeux carbone de la mobilité des personnes, inspiré de la Fresque du climat : La Fresque de la Mobilité etc, etc.

A mon sens il faudrait un peu plus insister sur le volet complémentaire et très critique lui aussi, étroitement relié à ce plan d'action global (commençant par trouver les solutions et obtenir une forte adhésion à leur mise en oeuvre), de protection de notre biosphère.

J'aime Janco , son défaut ou plutôt sa qualité c'est qu'il se concentre sur ce qu'il connait et maîtrise, les énergies et le réchauffement.
Seulement comme dit Aurélien Barrau, le réchauffement est loin d'être l'unique problème, il y a aussi une perte de la biodiversité, l'artificialisation continue des sols, l'acidification des océans, la surconsommation, l'appauvrissement en minerai etc.
Le problème est loin d'être simple. Comme il dit: celui qui croit avoir la solution en remplaçant ses buldozers diesel par des électrique mais qui continue à bétonner déforester, ... n'a rien compris au problème.

Patrick

Un point intéressant, encore incomplet et avec des points pas encore bien maitrisés, des impacts climatiques de l'éruption du Hunga Tonga en 2022.
Éruption qui a produit le plus haut panache volcanique jamais mesuré (57 km) et qui a propulsé dans la stratosphères de gigantesques quantités de vapeur d'eau (146 Mtonnes).
Les quantités de sulfures (et de poussières ?) ayant été assez faibles, il n'y a pas eu d'effet de refroidissement notable comme dans le cas de l'éruption du Pinatubo en 1991.
Par contre, l'injection de très importantes quantités de vapeur d'eau dans la stratosphère semble générer un effet réchauffant pour environ 5 ans (si la vapeur d'eau s'élimine rapidement dans la basse atmosphère, le processus est plus long - env. 5ans - dans la stratosphère).
Suivant certains articles, cela augmenterait la probabilité de dépasser l'objectif de 1,5 °C dans les 5 ans qui viennent (probabilité passant de 50% à 57%).
Tonga Eruption May Temporarily Push Earth Closer to 1.5°C of Warming (EOS).
D'autres articles sont plus circonspects sur les effets positifs ou négatifs.
Learning the lessons of the Hunga Tonga eruption (CNRS).

Bien évidemment, dans les publications cimato-dénialistes et les RS, c'est "Cette éruption montre qu'il n'y a pas de réchauffement d'origine anthropique"

Dominique18 a écrit : 23 juil. 2023, 08:57 Therond ne semble pas très concerné par le sujet à ce niveau, et il ne fait pas apparaître, du moins je ne l'ai pas lu ainsi, qu'une société humaine fonctionnelle, c'est une question de rapport à l'énergie. De cela, il n'en est fait mention nulle part. Et pourtant...
La croissance des villes génère une consommation exponentielle (je suis sidéré par l'extension continue de villes comme Montpellier *, extension qui ne fait que rajouter des problèmes à ceux déjà existants et bien présents sur le plan impacts Ce ne sont certainement pas les énergies renouvelables qui vont solutionner quoi que ce soit).

En dehors des problématiques environnementales (artificialisation des sols, pollution, etc.), la quantité d'énergie est moindre pour vivre en ville que pour vivre à la campagne "toutes choses égales par ailleurs". Le chauffage est moins cher en commun et dans les lieux denses (notamment si on a des voisins à côté et au dessus/dessous plutôt qu'en maison isolée), les logements sont globalement plus petits, les déplacements beaucoup plus courts.
L'expansion urbaine entraine plus une croissance logarithmique qu'exponentielle de la consommation d'énergie de par les économies d'échelles réalisées.

Le site Bon Pote a publié un article assez clair sur les facteurs qui entrent en jeu dans ce genre de calcul.

Invité a écrit : 31 déc. 2019, 01:20Sur le site du coucou diplômé Reynald Du Berger.

Je me demandais ce qu'il devenait et sa compréhension des choses ne semble pas s'améliorer. Il fait la promotion des centrales à charbon pour aider le tiers-monde... en disant lui-même que le charbon est une source de gaz nocifs. Évidemment, il nie toujours aussi irrationnellement l'implication des sources de carbone fossiles dans le réchauffement climatique mais c'est ironique de le voir admettre que le charbon est une source de pollution et que cette pollution aidera les populations. Il est par ailleurs capable de dire sans rigoler que rien n'est fait pour lutter contre la pollution. Très illogique, le coucou diplômé.

Et on notera le titre très "mesuré"

Jean-François

Merci pour la référence, Thewild.
Une excellente opportunité pour mettre ses connaissances, incomplètes ou défaillantes, à jour.

thewild a écrit : 24 juil. 2023, 12:00 Le site Bon Pote a publié un article assez clair sur les facteurs qui entrent en jeu dans ce genre de calcul.

Très bon article (comme souvent sur ce site). Clair, explique bien, fait la part des choses.

Oui, et bien sourcé, il ne faut pas hésiter à cliquer sur les liens.
Notamment cette étude sur L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France, très très intéressantes
On y voit notamment que la part du déplacement vers le magasin pour l'achat des aliments est une partie non négligeable du bilan co2 "transport" (1/4 à 1/3 du co2 "transport" des aliments vient des déplacements des ménages). Un graphique intéressant aussi est la répartition énergétique et "co2" de l'alimentation à domicile, avec la répartition entre la réfrigération, la cuisson (selon le mode de cuisson), etc...
Beaucoup d'informations à ... digérer !

Bon ratio (selon moi) quantité et qualité de l'information/durée de cette petite vidéo sur les origines des émissions de CO2 et solutions de réduction (12 minutes).

Selon cette vidéo, reposant sur les travaux de carbone 4 :
Besoin en France : passer de 11T d'equivalent CO2 à 2 T d'équivalent CO2 par an, par personne (décroissance de 7% par an jusqu'en 50).

• La moitié du chemin pourrait être parcourue par nos actions individuelles
• L'autre moitié nécessiteriat une action collective coordonnée.

Origine de nos émissions de gaz à effet de serre selon cette vidéo :

• Régime alimentaire 1/4
• Logement et services publics 1/4
• Achats non alimentaires 1/4
• Déplacements 1/4.

Régime alimentaire

• Transformation des aliments
• Engrais azotés
• Dégagement de méthane par les bovins
• Déforestation au profit des élevages d'animaux
• Transport, emballage et conditionement des produits.

Logement et services publics

• Logement : principalement chauffage au gaz, au fuel et fabrication
• Services public : principalement hopital, armée et enseignement.

Achats non alimentaires
Numérique, cosmétiques, vêtements, livres.

Déplacement
Voiture 80%, avion 20%.

Ces ordres de grandeur sont ils corrects ?

Le mode de production de l'énergie (un point crucial), le développement du nucléaire de 5ème génération, n'est pas abordé dans cette vidéo.

Même si la France entière suivait toutes ses recommendations, ça aurait quelle influence sur le réchauffement et à partir de combien d'années ?

Ce qu'on sait avec pas mal de certitude, c'est ce qu'il va se passer si tout le monde "raisonne" comme ça.

Donc personne ne va bouger parce que le premier qui consomme moins va se faire écrabouiller économiquement.
Ça me rappelle le paradoxe du prisonnier, l’évolution parallèle d’une tortue et d’un prédateur à dent de sabre (ils ont disparu tous les deux, la rétroaction positive a fini par aboutir à un larsen) ainsi que cette histoire :

Les effets ne se verraient donc un peu qu'à partir de 2050 ? Mais il faudrait que toute la planète s'y mette dès maintenant ?! On n'est pas dans la merde !

Je serais probablement mort ou encore plus gâteux en 2050 !

Lambert85 a écrit : 31 juil. 2023, 14:22 Les effets ne se verraient donc un peu qu'à partir de 2050 ? Mais il faudrait que toute la planète s'y mette dès maintenant ?!

La fin du monde en 2050 !! les effets se feraient sentir un peu avant, d’ailleurs ils se font déjà sentir, chaleur excessive, inondations, tornades, etc..

Les opinions publiques de tous les pays dont les dirigeants sont élus doivent s'informer de la nécessité de mettre en place des taxes et/ou quotas pour protéger notre biosphère (jour de dépassement en 2022 : le 28 Juillet). Des négociations commerciales très difficiles entre états sont donc requises. Des solutions techniques et compromis efficaces doivent être trouvés, mis en place et soutenus.

Ces mesures contraignantes pour tous n'ont aucune chances de réussir sans une forte adhésion. Nous devons donc transformer notre déni ou notre optimisme passif ou notre peur ou notre fatalisme ou notre colère contre "des coupables" en une forte motivation collective de réussir un projet commun : le relèvement des défis écologique et climatique.

Lambert85 a écrit : 31 juil. 2023, 14:22 Les effets ne se verraient donc un peu qu'à partir de 2050 ?

?
Les effets sont bien là il me semble. Records de températures battus régulièrement, eaux océaniques en record également (que ce soit en Floride, en Méditerranée, en Atlantique Nord, dans le Pacifique...). Et El Nino commence à peine et des points de bascule sont en cours...

Lambert85 a écrit : 31 juil. 2023, 14:22Mais il faudrait que toute la planète s'y mette dès maintenant ?!

Ça fait plus de 30 qu'on sait qu'il y a réchauffement. le monde aurait du agir il y a 20 ans.
Quoiqu'on fasse maintenant, il y aura de gros dégâts, très gros et à l'échelle mondiale.

Lambert85 a écrit : 31 juil. 2023, 14:22Je serais [...] ou encore plus gâteux en 2050 !

Concernant ce sujet, pas la peine de s’inquiéter, tu es déjà très bien parti.

ABC a écrit : 31 juil. 2023, 20:12 Ces mesures contraignantes pour tous n'ont aucune chances de réussir sans une forte adhésion. Nous devons donc transformer notre déni ou notre optimisme passif ou notre peur ou notre fatalisme ou notre colère contre "des coupables" en une forte motivation collective de réussir un projet commun : le relèvement des défis écologique et climatique.

Ce sera déjà très difficile à obtenir une adhésion en Europe, ailleurs je ne te dis pas. Je suis très pessimiste.

P.S. Inso, je parlais des effets des mesures pour redresser la barre ! Faut suivre.

thewild a écrit : 24 juil. 2023, 12:00Le site Bon Pote a publié un article assez clair sur les facteurs qui entrent en jeu dans ce genre de calcul.

Merci thewild.

Je cite ci-dessous un extrait de la conclusion de cet excellent article de Vincent Viguié, Chercheur en économie du climat au CIRED (Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement) École des Ponts ParisTech

Quote
En ville, vivre dans un quartier suffisamment dense pour réussir à ne se déplacer qu’à pieds, en vélo ou en transports en commun (même pour les vacances), choisir un logement petit et bien isolé (dans un écoquartier par exemple), n’acheter que des biens de seconde main et réparables, réduire sa production de déchets (compostage des déchets organiques par exemple), avoir un régime végétarien en consommant des produits achetés en vrac et biologiques (ou autre label environnemental similaire), permettent ensemble d’atteindre des niveaux d’émission par personne extrêmement faibles.

Les choix de zones rurales permettant d’avoir une empreinte environnementale faible sont en quantité limitée. Si on vise une société où le maximum de gens aient une telle empreinte, il faudra nécessairement qu’un grand nombre d’entre eux vivent en ville.
Fin quote

Lambert85 a écrit : 31 juil. 2023, 21:10Ce sera déjà très difficile à obtenir une adhésion en Europe, ailleurs je ne te dis pas. Je suis très pessimiste.

Pour l'instant l'opinion publique n'est pas encore au courant du poids déterminant de ses attentes et motivations dans les décisions prises et surtout non prises.

Le chemin pour surmonter les différents types de blocages et les transformer en motivation, en envie de réussir est très long. Il est semé d'embuches comme tous les changements culturels. Il doit être réussi à grande échelle. Il faut chercher et trouver comment favoriser, chacun à notre niveau, cette action d'information et motivation pour réussir un projet commun (en commençant, bien sûr, par se motiver soi-même, un bon début)

Déjà pas question de devenir végétarien, c'est niet !

Lambert85 a écrit : 31 juil. 2023, 21:43 Déjà pas question de devenir végétarien, c'est niet !

Le problème c'est surtout la viande de bœuf.
Les viandes blanches (porc, poulet) et le poisson ont une empreinte carbone bien plus faible.

Et l'idée n'est pas forcément de ne plus en manger du tout, mais plutôt d'en réduire notre consommation.




Où on apprend qu'un kilo de bananes importées à travers l'océan c'est 4 fois moins de co2 qu'un poulet local ! Ça donne à réfléchir.

Je poste le lien vers la petite vidéo de 12 minutes Réchauffement climatique : métro, boulot, dodo et... empreinte carbone
synthétiquement présentée dans mon message viewtopic.php?t=15465&start=425#p634184. Le lien donné était erroné.
Rappel : cette vidéo présente les ordres de grandeur des émissions de CO2 par secteur :

• 1/4 alimentation
• 1/4 déplacements
• 1/4 logement
• 1/4 achats non alimentaires

et les solutions pour réduire notre empreinte carbone.

thewild a écrit : 31 juil. 2023, 22:29 Où on apprend qu'un kilo de bananes importées à travers l'océan c'est 4 fois moins de co2 qu'un poulet local ! Ça donne à réfléchir.

Moi ça me donne plutôt l'impression que ça a été écrit par des végétariens, je n'en crois rien ! Un poulet mange des déchets de cuisine...