On pourrait dire de même pour certains groupes religieux (minoritaires dans certains pays) qui ont des objectifs comme c'est le cas avec l'Islam politique, si terroriser fonctionne, vous admettez que c'est bien. Cela fonctionne assez pour qu'on évite de faire des caricatures en tout cas (et pas juste dans les pays anglo-saxons mais aussi en France de plus en plus).
Ce n'est pas tant une question de bien ou de mal intrinsèques fondamentalement liés à tout groupe ou société humains que l'effondrement de valeurs que j'ai détaillées dont il s'agit. L'espèce humaine reste à ce jour la seule qui a ritualisé le meurtre, avec différentes variations et prétextes multiples au cours des âges. Les inventions de structures n'ont pas manqué, l'humain a su faire preuve d'une redoutable capacité d'imagination.
D'autres espèces n'ont pas eu besoin fe recourir au meurtre ritualisé pour survivre. Le langage, humain, fut un outil remarquable. Paradoxalement, il y eut cependant coopération et collaboration. Difficile de faire émerger une logique, ce qui laisse une somme d'interrogations aux préhistoriens (les relations entre espèces humaines différentes, telles néandertal et sapiens pour les plus connues). Mais il y eut vraisemblablement meurtres, voire massacres de masse en ces temps reculés.
Effectuons un bond dans le temps.
La loi de 1905 instaurée en France, qui fut d'abord et principalement une loi de sécurité publique avant de conduire à ce que nous connaissons et nous accomodons sous le terme de laïcité a permis une avancée en indiquant des violences potentielles entre deux groupes d'actifs hargneux : les illuminés de la soutane et les laïcards intransigeants. Cette loi a permis un apaisement progressif, mais il faut sans cesse rester sur le qui vive (dernière affaire en France : les "hijabeuses").
Chacun dispose de la garantie et de la sécurité assurés par l'état pou croire ou ne pas croire, en n'importe quel système, à condition de bien savoir distinguer respecter espace privé et espace public, l'état adoptant un principe de neutralité.
C'est un fonctionnement produisant des effets positifs mesurables, pour tous, à l'intérieur d'une démocratie.
Les cas évoqués (nazis, islamistes,.. ) font référence à d'autres systèmes politiques reposant sur des principes arbitraires d'asservissement, de soumission, de répression, de meurtres, d'extermination, et ce au nom d'idéologies mortifères.
Prôner le meurtre de l'autre pour prétendre s'élever dans un système hiérarchique de dominance où les libertés fondamentales et essentielles sont liées et foulées au pied illustrent malheureusement le degré zéro de l'intelligence humaine.
Les temps troubles et propices semblent en nette recrudescence, d'un bout à l'autre de la planète.
Les organisations religieuses ont toutes, sans exception, produit des catastrophes.
Vouloir être plus croyant que l'autre en pourchassant au passage les apostats, les infidèles, les athées,...a toujours débouché sur une ritualisation progressive de l'exclusion violente voire de la mise en danger physique de l'autre , avant d'opérer sa disparition.
Le bien, le mal, sont des variables aléatoires, trop suspectes désormais, car arbitraires et sujettes à caution qu'il conviendrait de remplacer par des valeurs humanistes reposant sur des connaissances explicites. Souhait et vision bien idéalistes...
Nous rejoignons les considérations d'un Étienne Klein qui indique que le langage humain a très évolué depuis l'invention de la science moderne avec Galilée. Nous utilisons et faisons toujours appel aux mêmes ressources langagières pour traduire en mots, en phrases, des concepts scientifiques de plus en élaborés, ce qui ne peut que générer des hiatus, des incompréhensions.
Il apparaît que le langage humain est de plus en plus impropre à rendre compte d'une réalité scientifique.
Ce qui n'est pas un mince paradoxe...
Comment communiquer, alors, efficacement, sans introduire d'erreurs, sans dénaturer, sans détourner le sens initial ?
Le bien, le mal, recouvrent tout et rien, et ne sont plus adaptés face aux enjeux sociétaux modernes, aux dynamiques générant une complexité des structures où l'incompréhension finit par dominer, car les individus sont oubliés, c'est à dire que les sociétés ne les accompagnent plus suffisamment. Quand on commence par ne plus comprendre, par ne plus pouvoir donner de sens, par être dépassé et effrayé, les intégrismes, les extrémismes (les replis sur soi) finissent par émerger.
Quand le fait religieux traîne dans les parages et s'en mêle, c'est pire que tout (relire "Le nom de la rose" d'Umberto Eco, qui se situe au-delà de la simple œuvre romanesque).
La chape de plomb règne.
Bon, disons alors qu'abuser constitue un avantage pour un groupe en particulier (un avantage pour sa survie, pour ses intérêts qui sont divergents de ceux des autres groupes), on pourrait admettre alors (d'un point de vue évolutionniste pour pas dire eugéniste) que les nazis faisaient le bien si cela avait réussi, c'est seulement parce qu'ils ont échoués que c'est ''mal''.
Les nazis n'ont jamais fait le bien, ils ont cru à leurs délires de fanatiques, tout comme les chantres des dictatures communistes. Il n'y a pas de notion de mal parce qu'ils ont échoué, mais un effondrement de leurs systèmes parce que leurs constructions intellectuelles étaient délirantes.
Lune des rares à avoir procuré des outils de compréhension est Hannah Arendt. La banalité du mal... au-delà des problématiques récurrentes éculées du bien et du mal. Il s'agissait de toute autre chose. La Shoah... au-delà de l'inconcevable....
Une démocratie, à cet effet, correspond à l'invention d'un système évolutif, dynamique (en principe, une démocratie n'est jamais figée) où les individus en son sein, de par un corpus d'institutions et de lois pour légiférer, ont des chances limitées de se taper dessus et de mieux se supporter.
Une dictature, une secte, ... sont toujours figés dans le temps sans aucune évolution.
Si je résume votre pensée, tout dépend des valeurs du cadre culturel dans lequel on est (finalement), mais le bien et le mal n'existent pas vraiment objectivement.
Ils sont fonction et produits de facteurs évolutifs positifs (cf. l'intervention de Nikola) ainsi que de circonstances humaines. (Positifs dans le sens de favorables ou prédisposant)
Croire en l'existence d'un dessein intelligent suppose se mettre au clair avec ses connaissances et ne pas craindre d'affronter une masse de contradictions. Un dessein intelligent sous-entend une logique à l'œuvre, en arrière-plan. Le processus de l'évolution ne répond pas à ce cahier des charges, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes.
Nous retrouvons, dans un autre domaine, les propos de Georges Lemaître que j'ai précédemment cité.
La rhétorique (cette "beauté " du langage humain...) procure l'illusion de se tirer d'impasses.
Sur le plan de la quête de connaissances nouvelles, seule la science permet d'y parvenir. Il n'existe aucune autre possibilité à ce jour, avec une méthode, des règles, une rigueur, une exemplarité associées.
Illusion ou connaissance?... Il faut choisir.
Ce qu'on pourrait aussi résumer par: la facilité ? Ou le défi ?
Dans le processus évolutif, le fonctionnement du cerveau humain indique qu'il a horreur de produire des efforts et ce en raison de particularités neurophysiologiques spécifiques (disponibilité limitée de ressource énergétiques).
Encore une contradiction et un paradoxe...
Alors le dessein intelligent ou quoi que ce soit du même acabit, il faudrait vraiment qu'il tienne la route.
En l'état actuel des connaissances, rien ne l'indique.
Illusion, facilité ou connaissance, défi ?
D'un côté, les réponses, ou les éléments de réponse, facilités, de l'autre, l'incertitude et l'angoisse à affronter de ne pas savoir, et de ne pas pouvoir mettre en équations rassurantes...