Emanuelle a écrit : 26 janv. 2018, 20:55
Dans un grand nombre de cas, l’EMI se produit lorsque le cerveau est
théoriquement incapable de percevoir ou de mémoriser.
Qu’est-ce qui permet de définir le
moment où se produit l’EMI ?
Les perceptions
précises dont témoignent après coup les personnes.
A IANDS-France, nous avons des dizaines de témoignages comportant ce genre de perceptions précises
vérifiables et vérifiées par les personnes elles-mêmes.
Ces perceptions pourraient être vérifiées par le personnel médical mais il faudrait pour cela que ce personnel accepte d'écouter ce que racontent les personnes lorsqu'elles reviennent à elles. Il serait alors facile de corroborer ou non les dires des témoins. Cela suppose que ce personnel s'ouvre peu à peu à ce genre d'expériences. Je suis bien certaine que cela va se faire.
Peut-être que vous faites un lien avec l'étude de Laureys & co. sur la capacité mnésique où l'on peut lire "here is still no satisfactory explanation for the NDEs’ rich phenomenology" ou
celui-là.
Une mémoire plus riche semble ne pas trouver d'explication... néanmoins, on peut imaginer que la mémorisation est corrélée à l'intensité émotionnelle et que lors de la "proximité de la mort", le cerveau reçoit une activation extrême juste avant la rupture de conscience...
Une
étude sur des rats a montré que le cerveau était intensément stimulé juste avant de les débrancher... comme si avant la mort ou avant la perte de conscience, il y a une forte électrification du cerveau qui explique l'intensité de l'expérience...
C'est étrange que Laureys et al. n'en aient pas parler dans l'article et qu'ils fassent comme s'ils n'expliquaient pas le phénomène...
Laureys serait-il en train de se poser de sérieuse question

, changerait-il de vision ou est-il en attente de trouver des éléments plus rationnel§...
A t-il lu l'étude sur les rats...? Non, vraiment, leur revue de littérature est foireuse... j'aurais fait mieux avec un niveau naze en recherche...
Au moment de l'EMI, on ne sait pas si le cerveau n'a pas pris un gros coup de jus de quelques millisecondes... ça peut suffire à biaiser toutes les interprétation dans la mauvaise direction pour aller vers des théories particulières alors qu'en réalité, on a du mal à mesurer le moment où l'EMI se produit et d'y associer exactement en temps réel une imagerie IFMf ou autre.
C'est quasi infaisable expérimentalement. On ne peut déclencher une EMI avec le bonhomme dans l'IRMf... ça serait le meilleur moyen de voir l'hyperactivité cérébral de quelques millisecondes pour expliquer tout le bazar... et mettre un terme à toute envol théorique mais c'est pas demain la veille.
Pour les pratiquants du voyage astral comme Mr Fraisse, il suffirait de voir que pendant ses voyages... le cerveau fonctionne particulièrement pour faire le corrélat entre conscience qui se délocalise et fonctionnement cérébral. Ils n'ont qu'à le mettre dans un IRMf avec d'autres voyageurs et ils verraient qu'il faut une activité cérébrale pour se balader dans l'astral, le boréal... passer au travers des gens ou jenesaisquoi... car c'est un rêve lucide ou quelquechose s'en rapprochant.
Un cerveau cérébralement mort n'a jamais prouvé des prouesses extraordinaires et un cerveau mort c'est 0 activité détecté à l'IRMf. Et puis surtout, un cerveau mort, il ne peut revivre donc... compliqué d'avoir des infos subjectives après coup...
Les perceptions précises... peuvent être faites par d'autres moyens... et puis les preuves sont maigres, ça reste des témoignages...
Vous dites vérifiées par les personnes elles-mêmes... c'est assez subjectif... alors que dans le cas de Fraisse, au moins, il y a un huissier...
Que le personnel médical s'ouvre à ça pourquoi pas mais quel intérêt? Le réanimateur ou le chirurgien n'en ont cure du récit du patient, sa subjectivité... c'est pas leurs oignions... eux ils veulent juste que la personne soit en vie, et c'est déjà énorme...
Alors écouter les gens qui voient la lumière et qui ont vu un sac à main bleu turquoise au 6°... ça ne les intéresse pas et on peut comprendre. Le côté extraordinaire ne l'est que pour ceux ont un intérêt pour la chose, les autres... ils passent à autre chose.
Que l'expérienceur ait besoin d'une oreille, oui, celle d'un psy comme ils font à ISSNOE et c'est très bien. Etant psychologue clinicien, ce n'est évidemment pas péjoratif, quand je dis voir un psy. Libre au psy à interpréter cela comme il le peut. Certains rangent cela dans le rang psychotique, d'autres dans le rang spirituel, d'autres dans le rang du rêve, d'autres dans le
chamanisme...
Moi, perso, actuellement, je me penche pour la théorie analytique de la frange psychotique que nous pouvons tous rencontrer fasse à la menace de mort... c'est d'ailleurs évoqué dans votre article non en terme de psychose car c'est un mot qui apparemment fait peur aux scientifiques mais sous le terme de dissociation (les psychanalystes resteront sur la psychose en raison de la déstructuration du mental et les différenciations hallucinatoires entre le corps, la rêverie, le sentiment de réalité, les perception... mais de façon défensive face à l'angoisse de mort qui ne peut-être gérer autrement lorsque la conscience est là).
On retrouve également cette notion d'adaptation à la survie de l'espèce pour combattre l'état de réanimation afin de se remettre de l'événement. Il y aurait donc une composante évolutive à la NDE, au sens ou notre mental crée un sens favorable face à un événement traumatique voilà pourquoi toujours dans votre article, dans la revue de littérature, certains parlent de capacité normal et pas pathologique.
Je ne sais pas ce qu'il y a dans le livre de Durand et Evrard mais je pense qu'on y trouvera plus ou moins ça. C'est rationnel, peu enchanteur... dénué de magie mais j'en suis là actuellement dans ma compréhension du phénomène qui a longtemps bercé mes espoirs d'un autre monde, d'une autre réalité, d'une continuité de l'après-vie parce que j'en avais besoin.
Aujourd'hui, je vis tout aussi bien, sans ces croyances mais il m'a fallu beaucoup de chemin... après chacun croit ce qu'il veut, moi je reste ouvert.