Sylvain a écrit :Pour parvenir à cet état la BCE fixe des taux directeurs élevés. Cela a pour conséquence un euro fort.
Non, les taux de la BCE suivent l'évolution du crédit bancaire et notamment du crédit interbancaire, donc il n'est pas systématiquement fort, il évolue en fonction des besoins.
Les taux directeurs correspondent au "loyer" de l'argent utilisé par les banques quand elles ont besoin d'un financement pour augmenter leur capacité de crédit, donc un taux fort est défavorable au crédit et utilisé uniquement en période d'inflation. Comme l'Euro est une monnaie forte, l'inflation est de faite réduite et le taux n'a pas besoin d'être haut.
L'Euro étant une monnaie dont le cours est flottant, ce n'est pas la BCE qui en détermine la valeur, même si elle peut l'influencer en augmentant la masse monétaire en circulation ou en la réduisant.
Dans un tel système, c'est le taux directeur qui suit la valeur de la monnaie et l'inflation et pas l'inverse comme vous le dites, même si ce taux à une influence dessus (mais pas non plus une influence si énorme. L'Euro est toujours fort actuellement malgré un taux historiquement bas parce que c'est une monnaie de refuge face au dollar qui baisse, même si l'incertitude sur son avenir amène une tendance à la baisse compensé un peu par la baisse parallèle du dollar.).
Contrairement à la Fed, la BCE n'a pas le droit de prêter aux états.
Si vous parlez d'achat d'obligation, la BCE le fait aussi.
Les politiques d'austérité consistent à parasiter la richesse de la majorité de la population pour éviter de taper dans d'autres poches.
N'importe quoi.
Toujours les méchants riches, hein, c'est tellement facile de se faire des boucs émissaires plutôt que d'analyser les situations.
Une politique d'austérité, quand elle est bien menée (et ce n'est pas le cas actuellement en France), vise à réduire les dépenses de l'Etat et à le restructurer pour lui rendre ses capacités de fonctionnement.
Si cet effort est inégalement réparti, c'est la faute des politiques, mais l'austérité n'est pas nécéssairement inéquitable en elle même.
la réalité d'aujourd'hui, c'est que l'Etat est surdimensionné et ses ressources trop faible alors même que la taxation est déjà très élevée (même si elle est mal fichu). Si on ne peut pas augmenter les ressources au delà du manque à gagner, on ne peut que réduire les dépenses.
Evidement, ça ne se fait pas sans sacrifice de certains avantages, mais ça permet de maintenir la stabilité de l'Etat alors que les autres solutions sont pires.
-Une taxation plus lourde encore décourage l'entreprise
-Un défaut amène l'austérité de toute façon, faute de financement de la dette et même pire, fait perdre une partie du contrôle de l'Etat si celui-ci n'est pas une puissance assez forte pour tenir tête à ceux qui lui réclame de l'argent.
Taxer de la même manière les revenus du capital que ceux du travail ferait rentrer dans les caisses de quoi payer 2 fois le service de la dette.
Source?
Si je suis plutôt pour une revalorisation de la taxation des revenus du capital, car la fiscalité actuelle est hérité d'une époque où ce revenu était plus marginal dans les fortunes et que, comme l'époque à changer, la société avec, l'impôt devrait suivre, il ne faudrait pas non plus que ça deviennent décourageant pour l'investisseur.
Il ne faut pas oublier que pour beaucoup de petits et moyens investisseurs, ce revenu du capital est en plus d'un revenu du travail et est issue d'une épargne parfois difficile à obtenir (il s'agit souvent d'épargne mise de coté, gérer par des assurances ou des fonds de pensions). Si la taxation augmente trop, ça peut restreindre l'épargne.
D'autre part le lancement à grande échelle de travaux de transition énergétique, de ferroutage, de rénovation de logements permettra de créer des compétences relancer l'emploi, créer des entreprises potentiellement exportatrices...
Ca peut parfaitement se faire tout en réduisant les dépenses globales de l'Etat en redirigeant une partie de l'argent économisé.
L'austérité et l'investissement ne sont pas forcement antinomique, il suffit de s'entendre sur la part de réduction des dépenses et la taille du réinvestissement.
D'ailleurs c'est ce qu'à fait le gouvernement actuelle avec son "grand emprunt", même s'il en a un peu dispersé les financements. Il a emprunté auprès de la population pour l'avenir tout en tentant de réduire le déficit de l'Etat. Bon, il s'y prend mal, mais l'idée est là.
Quand on privatise un service rendu à la population, il n'est plus nécessaire que l'Etat ou la collectivité locale ait des fonctionnaires pour gérer cela. Mais ce n'est pas pour cela que l'entreprise privée qui gère le service n'a pas d'employé pour faire cette gestion.
Oui, mais l'entreprise paie à la fois l'impôt sur les sociétés, les cotisations et indirectement l'impôt sur le revenu et la TVA, donc c'est un gain par rapport à un service public qui ne rapporte que l'impôt des fonctionnaires et leur consommation, donc une perte.
Après, la baisse de la dépense public n'est pas obligatoirement synonyme de privatisation. S'il y a clairement, aujourd'hui, des secteurs de la fonction publique que l'on pourrait privatisé, d'autre pourrait simplement être réformé pour moins de gaspillage.
Par exemple, les doublons entre échelons administratifs à cause d'une décentralisation mal faites permettrait d'économiser ou de faire des économies d'échelles. Il y a une normalisation à faire de l'administration avec des fusions de services possibles. Par exemple, la superposition de compétence entre mairie, département, région, académie, Etat dans l'éducation nationale pourrait être normalisée, de même, un changement du statut des enseignants pour amener un peu de souplesse dans les changements de poste, les promotions et éventuellement les licenciement pourrait aider à y voir plus clair.
Idem, il y a quantité d'organisme de gestion publique issus de l'Etat auprès des collectivités qui pourrait être supprimés ou fusionnés avec une définition claire des compétences entre Etat et collectivité.
En ce qui concerne le Sénat une idée serait de le supprimer et d'utiliser l'argent économisé pour une procédure référendaire.
Marrant cette obsession des extrémistes pour le referendum. L'extrême-droite prône aussi cet établissement d'une république référendaire, comme si c'était plus démocratique.
En réalité, c'est un leurre, parce que pour que la démocratie soit directe, il faudrait que le peuple ait autant le droit de voter les lois que l'initiative législative, or ce n'est pas le cas (et heureusement vu la technicité nécessaire au droit d'un Etat moderne) et un référendum n'est finalement qu'un plébiscite ou un désaveux de la politique d'un gouvernement, une façon de passer outre le travail parlementaire.
C'est une mesure qui n'est pas réellement démocratique, c'est une façon de faire approuver le chef par la majorité en lui laissant le choix de la question à poser (et les armes de la démagogie pour obtenir la réponse qu'il veut). On le voit dans la plupart des référendum récent, dès que la question est un peu technique, il y a un déchainement des arguments pour et contre, tous plus démagogique les un que les autres et une absence de débat rationnel.
Et puis surtout, c'est un processus qui interdit l'amendement des textes, donc fait rejeter parfois en bloc des choses utiles au nom de détail mal fait ou mauvais.
Le système parlementaire à au moins l'avantage d'être théoriquement plus raisonnable, vu qu'il faut forcement un compromis pour éviter le blocage et qu'une majorité ne peut pas imposer totalement son opinion à une minorité qui peut émettre des amendement et des avis.
L'importait serait de rendre l'actuel parlement plus représentatif (donc proportionnel), d'encadrer plus étroitement les parlementaires en créant un lien plus étroit entre eux et ceux qu'ils représentent pour en faire de vrai représentant qui font remonter à l'assemblée les idées de la population et qui font redescendre vers elle les idées du gouvernement.