Crise de la finance

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Milou
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Re: Crise de la finance

#476

Message par Milou » 09 sept. 2011, 16:14

Ensuite, la Banque centrale reste une banque et ne peut pas multiplier l'argent à l'infini.
et que font les banques privées, si ce n'est pas créer de l'argent à partir de rien, juste par jeu d'écritures ? privilège exorbitant :shock: que les Etats ont abandonné à des entités privées soumises à l'avidité, à l'intérêt privé à court terme et non dirigées vers l'intérêt général à long terme.... entre autres, source de la m*...ouise dans laquelle nous sommes.....
Il ne faudrait pas oublier qu'une bonne partie du capital est issue d'épargne, donc d'argent issue d'abord du travail et que son possesseur à choisi de ne pas dépenser pour le garder pour plus tard.
une bonne partie du capital est souvent issue d'abord du travail.......des autres... ;) (les prolétaires, si ce mot ne sonne pas trop bolchevique :evil: )
"L'esprit, c'est comme un parachute : s'il reste fermé, on s'écrase". Frank Zappa
Il ne faut pas parler aux cons... ça ne les instruit même pas.
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embtw
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Re: Crise de la finance

#477

Message par embtw » 09 sept. 2011, 17:18

Sylvain a écrit :DanB a indiqué que sa bureaucratie lui semblait beaucoup plus légère, j'ai répondu qu'il fallait faire attention aux coûts cachés dans certains cas, c'est tout.
Maintenant, si vous pensez qu'il faut convoquer les grands principes de la rhétorique grand bien vous fasse.
Quant'aux 19%, il semble que tout compilé quand marianne2 refait les calculs de Patrick Artus ça donne ceci.
Ça vous arrange bien de trouver un 19% ( à peu près, hein, on s'en fout des virgules ( :roll: ), sauf que ce n'était pas du tout ce dont il était question quand vous aviez introduit la notion de 19% imaginaire, exactement ici, dernier paragraphe. C'était à cela que je faisais allusion dans ce message-là, et quant à plus de 95%, oui, c'est sûr, 97%, c'est aussi plus de 30 %.

C'était surtout pour vous demander de trouver et vérifier des sources avant vos messages, pas après en essayant de les tordre à votre convenance.
Loi de mauricemaltais : Quand on vient de prendre x minutes pour lire un texte de mauricemaltais, on vient de perdre x minutes.
Théorie d'affabulation gattienne : Pour ce qui concerne les DAHUS la physique exotique prévoi la matérialisation de particules imaginaires

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Sylvain
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Re: Crise de la finance

#478

Message par Sylvain » 09 sept. 2011, 17:43

Prouvez vos assertions, prouvez qu'un système privé a plus de charges qu'un système public en la matière de santé.
Non, vos injonctions me fatiguent et j'ai aussi du travail.
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

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LeProfdeSciences
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Re: Crise de la finance

#479

Message par LeProfdeSciences » 09 sept. 2011, 17:53

Sylvain a écrit :Bonjour,
LeProfdeSciences a écrit :Avez-vous eu accès à des cours d'économie ou quoi ? Une monnaie forte permet de baisser les taux tout en maintenant l'inflation faible. C'est démontré mainte et mainte fois. C'est ce que j'ai dit : ça garde l'inflation basse. Et ça, c'est une excellente chose car ça permet de baisser les taux directeurs, taux qui ont une très grande influence sur que les états et particuliers obtiennent. Je me doutais qu'il vous manquait les bases en économie, mais là vous venez de le confirmer.
Vous inversez cause et conséquences compte tenu des règles de la bce qui contrairement à la fed n'a pas comme objectif le soutien à l'économie mais la seule inflation.
Non, vous ne comprenez pas la différence entre cause et conséquence. La valeur d'une monnaie n'est pas seulement déterminée par les taux mais par la productivité d'une économie, la confiance, liée à l'endettement, qu'ont les investisseurs dans cette monnaie et la demande pour ce qu'elle produit. Si l'économie est productive et que ce qu'elle produit est en demande, la monnaie monte, ce qui rend les biens plus accessibles, et pas seulement les biens d'importation, cassant ainsi l'inflation. La banque centrale peut alors réduire les taux, ce qui rend les bons du trésors moins attrayants.
Sylvain a écrit : C'est parce qu'elle passe son temps à vouloir casser l'inflation que la bce maintient des taux relativement élevés. Et ces taux élevés font qu'elle devient une monnaie plus forte.
N'importe quoi. Depuis 2009 le taux de la BCE est égal ou inférieur à 1,5 % tandis qu'au cours des 12 dernières années le taux directeur n'a jamais dépassé 4,75 % (pour 3 petits mois en 12 ans !) et c'était juste avant l'éclatement de la bulle techno quand l'inflation menaçait. Chez nous on a dû monter ça à 5,75 %
Ce n'est pas parce qu'une chose n'est pas comprise par un conspiro qu'elle est impossible.

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BeetleJuice
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Re: Crise de la finance

#480

Message par BeetleJuice » 09 sept. 2011, 18:58

Milou a écrit : et que font les banques privées, si ce n'est pas créer de l'argent à partir de rien, juste par jeu d'écritures ? privilège exorbitant
Non, c'est faux, elle ne crée pas de l'argent à partir de rien (sans compter qu'on pourrait débattre de ce que signifie le rien. L'argent n'est qu'un produit d'échange avec une valeur reconnu et qui a la confiance de la population quand à cette valeur, ça peut aussi bien être un poulet qu'un lingot d'or, une peinture, un titre de créance...).
Il y a des règles encadrant le taux multiplicateur du crédit et la part de fond propre des banques pour garantir leur fonctionnement et l'argent des déposants est parfois même garanti par les Etats.
Le fait que la monnaie deviennent éléctronique et repose sur une manipulation comptable n'enlève rien à sa valeur de monnaie tant que chacun accorde sa confiance dans la valeur de cette manipulation comptable. C'est aussi valable comme système d'échange que des pièces d'or pour peu que la confiance dans la valeur de la monnaie reste la même.
:shock: que les Etats ont abandonné à des entités privées soumises à l'avidité, à l'intérêt privé à court terme et non dirigées vers l'intérêt général à long terme.... entre autres, source de la m*...ouise dans laquelle nous sommes.....
Il n'est pas du tout avéré que le maintien de la création monétaire dans les seules mains de l'Etat soit plus efficace pour l'intérêt commun. Ca a été le cas dans le passé et ça n'a pas forcement été plus probant.
Au contraire, fixer les règles du crédit et laisser à des opérateurs privées le soin de sa gestion a été à l'origine d'une certaine prospérité en permettant (c'est surtout le cas en Europe) de financer les investissements des entreprises plus facilement.

De plus, réduire la crise actuelle à l'avidité des banques est aussi simplificateur que démagogique.
La crise actuelles est à la base une crise basé sur une bulle immobilière et plus généralement une bulle du crédit qui s'est amorcé depuis plus de 20 ans.
Si une partie des banques sont clairement coupable d'avoir profiter du système pour maintenir artificiellement la bulle du crédit via des montages financiers illégaux, elles ne sont pas seuls responsables. C'est tout les acteurs du système, des banques jusqu'au consommateur à crédit qui a été fautif en tentant de conserver une capacité d'endettement privée que l'activité économique "réelle" n'était plus en mesure de garantir.
De plus, une banque, ça n'est pas une personne, c'est un ensemble, donc accuser d'avidité une banque, c'est un peu factice. Je doute que le guichetier de l'établissement de province d'une grande banque soit forcement avide, pourtant il est bien content de recevoir une prime d’intéressement ou des augmentations et de fait, participe d'un système qui encourage la banque à gagner de l'argent pour que chaque salariés puisse bénéficier de cette augmentation qu'il réclame.

On peut fustiger l'avarice outre mesure des patrons et des grands actionnaires et médire contre l’appât du gain et le goût immodéré du risque des traders, mais c'est simplificateur de tenir un discours qu'on peut résumer à "les banques, c'est mal, brulons ces sorcières".
une bonne partie du capital est souvent issue d'abord du travail.......des autres... ;) (les prolétaires, si ce mot ne sonne pas trop bolchevique :evil: )
Oui, et alors, il n'y a pas de mystère là dedans, les salariés savent qu'il travail et sont payer pour faire augmenter le capital de l'entreprise et leur propre capital s'il ne consomme pas tout leur salaire.
Je ne vois pas ce que ce système à de si choquant.

Quand au prolétaire, ce n'est pas sa consonance bolchévique qui gène, c'est son caractère résolument dépassé et son irréalité. On est revenu en science sociale des interprétations en terme de classe sociale et quand les marxistes disait que les ouvriers de tous les pays pouvait s'unir, on a vu que c'était faux et que la "conscience de classe" n'existait pas ou du moins n'était pas un élément identitaire suffisant pour passer outre d'autres éléments plus fort.

Faire aujourd'hui une interprétation marxiste et en plus complètement simpliste, c'est passer à coté des réalités.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)

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Sylvain
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Re: Crise de la finance

#481

Message par Sylvain » 09 sept. 2011, 20:49

LeProfdeSciences a écrit :N'importe quoi. Depuis 2009 le taux de la BCE est égal ou inférieur à 1,5 % tandis qu'au cours des 12 dernières années le taux directeur n'a jamais dépassé 4,75 % (pour 3 petits mois en 12 ans !) et c'était juste avant l'éclatement de la bulle techno quand l'inflation menaçait. Chez nous on a dû monter ça à 5,75 %
voici les valeurs du site que vous indiquez :
BCE
date du changement pourcentage
07 juillet 2011 1,500 %
07 avril 2011 1,250 %
07 mai 2009 1,000 %
02 avril 2009 1,250 %
05 mars 2009 1,500 %
15 janvier 2009 2,000 %
04 décembre 2008 2,500 %
06 novembre 2008 3,250 %
08 octobre 2008 3,750 %
09 juillet 2008 4,250 %

FED
date du changement pourcentage
16 décembre 2008 0,250 %
29 octobre 2008 1,000 %
08 octobre 2008 1,500 %
30 avril 2008 2,000 %
18 mars 2008 2,250 %
30 janvier 2008 3,000 %
22 janvier 2008 3,500 %
11 décembre 2007 4,250 %
31 octobre 2007 4,500 %
18 septembre 2007 4,750 %

La FED est en dessous de plus de 1%. L'euro est proposé 4 fois plus cher que le dollar.
On met toujours sur le dos de l'impôt les difficultés des entreprises, mais le remboursement des crédits est finalement un impôt privé non négligeable.
Baisser le taux directeur de 1% permettrait d'augmenter les impôts sur les sociétés de 1% sans que cela change grand chose pour elles.
BeetleJuice a écrit : la "conscience de classe" n'existait pas ou du moins n'était pas un élément identitaire suffisant pour passer outre d'autres éléments plus fort.
La conscience de classe existe, peu chez les ouvriers mais dans les classes possédantes il y a une conscience.
« IL Y A LUTTE DE CLASSES, ça va », dit M. Buffett, « MAIS C’EST MA CLASSE, LA CLASSE RICHE, ELLE FAIT LA GUERRE ET NOUS LA GAGNONS. »

A+
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Re: Crise de la finance

#482

Message par pan-pan » 09 sept. 2011, 22:28

Sylvain a écrit :La conscience de classe existe, peu chez les ouvriers mais dans les classes possédantes il y a une conscience.
« IL Y A LUTTE DE CLASSES, ça va », dit M. Buffett, « MAIS C’EST MA CLASSE, LA CLASSE RICHE, ELLE FAIT LA GUERRE ET NOUS LA GAGNONS. »
Tout-à-fait. Et cela justifie bien la lutte idéologique (lire politique). Si le communisme et le marxisme sont passés de mode, il n'en demeure pas moins que les travailleurs se reconnaissent en ce qu'ils sont et en ce qu'ils aspirent. La conscience de classe existe bel et bien, c'est l'organisation de cette conscience qui est déficiente... au moment où l'on se parle dans le monde. Beetlejuice fait dans l'idéologique à tour-de-bras. Ce n'est même plus un secret. Le nie-t-il? reste à voir.

Milou
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Re: Crise de la finance

#483

Message par Milou » 09 sept. 2011, 23:07

BeetleJuice a écrit :
Milou a écrit : et que font les banques privées, si ce n'est pas créer de l'argent à partir de rien, juste par jeu d'écritures ? privilège exorbitant
Non, c'est faux, elle ne crée pas de l'argent à partir de rien (sans compter qu'on pourrait débattre de ce que signifie le rien. L'argent n'est qu'un produit d'échange avec une valeur reconnu et qui a la confiance de la population quand à cette valeur, ça peut aussi bien être un poulet qu'un lingot d'or, une peinture, un titre de créance...).
Il y a des règles encadrant le taux multiplicateur du crédit et la part de fond propre des banques pour garantir leur fonctionnement et l'argent des déposants est parfois même garanti par les Etats.
Le fait que la monnaie deviennent éléctronique et repose sur une manipulation comptable n'enlève rien à sa valeur de monnaie tant que chacun accorde sa confiance dans la valeur de cette manipulation comptable. C'est aussi valable comme système d'échange que des pièces d'or pour peu que la confiance dans la valeur de la monnaie reste la même.
Oh que si, elles créent de l'argent à partir de rien... (depuis 1973)
si tu empruntes 80.000 euros à ta banque pour financer un appart, crois-tu que ta banque les a en caisse ? non, elle crée 80.000 € par un simple jeu d'écriture....
voir Holbecq et Derudder
http://www.marianne2.fr/Holbecq-et-Deru ... 09408.html

:shock: que les Etats ont abandonné à des entités privées soumises à l'avidité, à l'intérêt privé à court terme et non dirigées vers l'intérêt général à long terme.... entre autres, source de la m*...ouise dans laquelle nous sommes.....
Il n'est pas du tout avéré que le maintien de la création monétaire dans les seules mains de l'Etat soit plus efficace pour l'intérêt commun. Ca a été le cas dans le passé et ça n'a pas forcement été plus probant.
Au contraire, fixer les règles du crédit et laisser à des opérateurs privées le soin de sa gestion a été à l'origine d'une certaine prospérité en permettant (c'est surtout le cas en Europe) de financer les investissements des entreprises plus facilement.
La création monétaire a été entre les mains de l'Etat jusqu'en 1973....
comme par hasard, ça coïncide avec les "30 glorieuses"... si celles-ci ne sont pas uniquement redevables au système monétaire, du moins celui-ci n'a en rien freiné la croissance ; au contraire, en France, l'Etat gaulliste avait peut-etre bien des défauts, mais il a financé de grands investissements à long terme (par le biais du Plan) qui n'auraient sans doute pas été financés par du privé (vision à trop court terme).
(certes en 1973 a aussi eu lieu le choc pétrolier... auparavant on avait bénéficié d'énergie quasi-gratuite, comme tous les autres pays d'ailleurs... ce qui n'enlève rien au scandale de la transmission de la création monétaire de l'Etat vers le privé, par Pompidou, ex-banquier, tiens tiens.......... :sifflote: )
une bonne partie du capital est souvent issue d'abord du travail.......des autres... ;) (les prolétaires, si ce mot ne sonne pas trop bolchevique :evil: )
Oui, et alors, il n'y a pas de mystère là dedans, les salariés savent qu'il travail et sont payer pour faire augmenter le capital de l'entreprise et leur propre capital s'il ne consomme pas tout leur salaire.
Je ne vois pas ce que ce système à de si choquant.
les salariés savent qu'il travaillent et sont (peu) ;) payés pour faire augmenter le capital de l'entreprise , et ceci d'autant que depuis 1983, l’INSEE évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires (autrement dit, la part des salaires dans la valeur ajoutée du travail a baissé de 9,3%)
dans ce contexte, "s'il ne consomment pas tout leur salaire" n'est pas choquant, c'est franchement (tragi)comique !

(La phrase de Buffett (pas Marie-George :mrgreen: ), mais Warren, Sylvain me l'a ôtée de la bouche.... ;) )
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BeetleJuice
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Re: Crise de la finance

#484

Message par BeetleJuice » 10 sept. 2011, 00:44

Sylvain a écrit :La conscience de classe existe, peu chez les ouvriers mais dans les classes possédantes il y a une conscience.
« IL Y A LUTTE DE CLASSES, ça va », dit M. Buffett, « MAIS C’EST MA CLASSE, LA CLASSE RICHE, ELLE FAIT LA GUERRE ET NOUS LA GAGNONS. »
Et à part une citation, vous avez des éléments tangibles pour étayter ça? Des recherches en sociologie ou anthropologie qui montrerait que la "conscience de classe" des riches seraient un élément d'identité suffisament fort pour justifier une solidarité autorisant une analyse en terme de classe sociale ?
Et si oui, quel groupe social de riche, quel pourcentage de la population?
pan-pan a écrit :Si le communisme et le marxisme sont passés de mode, il n'en demeure pas moins que les travailleurs se reconnaissent en ce qu'ils sont et en ce qu'ils aspirent. La conscience de classe existe bel et bien, c'est l'organisation de cette conscience qui est déficiente... au moment où l'on se parle dans le monde.
Ben voyons, On n'a pas d'exemple de solidarité inter travailleur justrifiant qu'on parle de conscience de classe, mais c'est juste la faute du manque d'organisation.
Je vous rappelle que des organisations ont été crée et qu'elle n'ont pas pour autant réussit à fédérer tout le monde.
Le communisme à son plus fort idéologique n'a jamais réussi à s'affranchir totalement des cadres nationaux, si bien qu'il y a eu quantité d'interprétation du marxisme selon les pays ou les régions.

Non, le marxisme, comme toute idéologie touchait un public cible qui s'est avéré être plutôt un public cible ouvrier (mais aussi beaucoup d'intellectuel, de fonctionnaire...) mais ça ne justifie pas pour autant qu'on parle de "conscience de classe".

D'ailleurs il suffit de voir que l'interprétation Russe du Marxisme, par exemple, était surtout ouvrière, tandis que l'interprétation chinoise c'est beaucoup appuyé sur la campagne et les paysans. Entre les deux, il y avait un fossé culturel que la "conscience de classe" ne remplissait pas.
Beetlejuice fait dans l'idéologique à tour-de-bras. Ce n'est même plus un secret. Le nie-t-il? reste à voir.
Oui, et sans aucun scrupule.
Je ne vois pas ce qu'il y a de si idéologique dans ce que je dis depuis le début. Je ne crois simplement pas au Père Noël économique et je connais suffisament d'exemple d'échec des politiques du même type que celle que prône Sylvain pour ne pas croire à leur réalité.
Idem, je connais suffisamment de rudiment en sociologie/ anthropologie pour savoir que le monde ne se divise pas entre gentils pauvres et méchants risques et me méfier, en conséquence, des démagogues qui entendent me faire croire que les riches sont responsables de tous nos malheurs et leur richesse, la solution a tous nos problèmes. Ce n'est qu'une manière de dédouaner la majorité de la population du problème systémique dont ils sont partie prenante et de montrer du doigt un veau à sacrifier sur l'autel. Ca n'incite pas à changer les comportements et ça incite même à reproduire les problèmes encore une fois.

Par exemple, en pointant les banquiers du doigt, les gens se sont épargner la remise en question de leur mode de consommation, résultat, je suis prêt à parier que le crédit à la consommation va repartir de plus belle quand la tourmante sera passé alors que, si chacun avait cessé de regarder le coupable, on aurait pu chacun réguler son comportement et de fait, forcer le système à se réformer pour suivre la tendance.

Mais bon, je ne crois pas que l'humain soit capable de ça, j'évite juste de moi même tomber dans le piège de la facilité d'analyse qu'apporte une vision binaire et extrémiste du monde

Que je sache, je n'ai cité aucun maître à penser, aucun parti politique que je soutiendrais, aucune grande idée à soutenir, donc c'est un peu fort de m'accuser de tenir un discours idéologique. Le seul sujet où j'ai réellement montrer un enthousiasme politique c'est dans la perspective d'une construction européenne, mais je n'ai jamais caché en être un fervent partisan.

Pour le reste, je vous invite à démontrer en quoi ce que je dis est si idéologique. C'est trop facile de pointer du doigt puis de ne rien apporter comme argument et de s'enfuir. Accusez moi d'être un sale libéral comme l'a fait Sylvain à un moment dans son discours, ça serait plus franc (même si c'est faux)
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

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DanB
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Re: Crise de la finance

#485

Message par DanB » 10 sept. 2011, 01:50

Une petite histoire intéressante tirée d'ici.

Avant tout, rappelons que les 10 ou 20% plus riches de la population gagnent bien moins de 100 000$. De mémoire, c'est 3% de la population qui fait 100 000$ ou plus. 50% des contribuables ne paient pas d'impôt ici....

___________________________

Supposons que tous les jours, 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l'addition se monte à 50$ (normalement, 5$ chacun). S'ils payaient la note de la façon que l'on paie les impôts, selon les revenus de chacun, on aurait l'exemple suivant:

Les quatre premiers, les plus pauvres, ne paieraient rien, zéro cent.

Le cinquième paierait 50 cents.

Le sixième paierait 1,50$.

Le septième paierait 3,50$.

Le huitième paierait 6$.

Le neuvième paierait 9$.

Le dernier, le plus riche, devrait payer 29,50$ à lui tout seul.

On arrive donc bien à 50$.

Ils décidèrent de procéder comme décrit. Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour où le tenancier du bar les plaça devant un dilemme: «Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 10$. Vous ne paierez donc vos dix bières que 40$.»

Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, les clients payants, allaient-ils diviser les 10$ de remise de façon équitable? Ils réalisèrent que 10$ divisés par 6 faisaient 1,66$.

Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage, alors le cinquième et le sixième homme allaient être payés pour boire leur bière (1,16$ et 16 cents). Le tenancier suggéra qu'il serait plus judicieux de réduire l'addition de chacun selon le même barème et fit donc les calculs.

Alors?

Le cinquième homme, comme les quatre premiers, ne paya plus rien, Un pauvre de plus.

Le sixième paya 1$ au lieu de 1,50$ (33% de réduction).

Le septième paya 2,50$ au lieu de 3,50$ (28% de réduction).

Le huitième paya 4,50$ au lieu de 6$ (25% de réduction).

Le neuvième paya 7,50$ au lieu de 9$ (17% de réduction).

Le dixième paya 24,50$ au lieu de 29,50$ (16% de réduction).

On arrive bien à un total de 40$.

Chacun des six clients payants paya moins qu'avant, et les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement.

Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie.

«J'ai seulement eu 50 cents sur les 10$ de remise», dit le sixième et il ajouta, montrant du doigt le dixième: «Lui, il a eu 5$!!!»

«C'est vrai», s'exclama le septième. «Pourquoi il aurait eu 5$ de rabais alors que moi je n'ai eu que 1$? Le plus riche a eu la plus grosse réduction!»

«Attendez une minute, cria le premier homme. Nous quatre n'avons rien eu du tout. Le système exploite les pauvres».

Les neuf hommes cernèrent le dixième et l'insultèrent.

Le jour suivant, le dixième homme ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le moment de payer, ils découvrirent quelque chose d'important: ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition.

Et cela est le reflet de notre système d'imposition. Les gens qui paient le plus d'impôts tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe et, c'est vrai, ils resteront plus riches. Mais si vous les taxez encore plus fort et les condamnez à cause de leur richesse, ils risquent de ne plus se montrer.

Pour ceux qui ont compris, aucune explication n'est nécessaire.

Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.
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pan-pan
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Re: Crise de la finance

#486

Message par pan-pan » 10 sept. 2011, 04:00

BeetleJuice a écrit :Pour le reste, je vous invite à démontrer en quoi ce que je dis est si idéologique. C'est trop facile de pointer du doigt puis de ne rien apporter comme argument et de s'enfuir.
Désolé, c'est sorti tout seul, et je devais partir juste après. Loin de moi l'idée de m'enfuir après avoir dit une bêtise, qui plus est. J'ai cherché et je n'ai pas trouvé, même en utilisant l'outil recherche, une citation qui me semblait provenir de vous et qui m'avait surpris, mais j'ai fait erreur. Ce n'était pas de vous. Vous aviez compris que le fait est que «idéologique», dans le sens où je l'entendais, ne vous mettait pas très sympathique à mes yeux. Encore une fois, c'était une erreur. Quelqu'un d'autre a écrit une ligne qui m'a sauté aux yeux, mais ce n'était pas vous. Désolé.

À en croire certains, en tout cas, le capitalisme n'a rien d'idéologique, c'est strictement économique avec des lois qui chapeautent tout çà. On pondère ici avec quelques petites et grandes réformes, on régularise là afin que l'État reste en vie, on fait en sorte qu'il n'y ait pas de vague. Les riches, on n'en parle pas. Au fond, ce ne sont que des pauvres avec de l'argent. On est tous dans l'même bateau. Faut s'organiser avec ce qu'on a. C'est une sorte de loi de la jungle organisée, qu'on appelle le capitalisme. C'est la loi de l'offre et de la demande universelle, mais c'est aussi la loi du plus fort, du «premier arrivé, premier servi».
C'est aussi le rôle de l'Etat de protéger la société contre elle même en régulant l'expression démocratique dans le cadre de la constitution
Cette Constitution vénérée qui prône la démocratie dans un cadre capitaliste. Je ne sais pas. Je vois comme une limite. Les grandes familles milliardaires possédantes d'il y a deux siècles sont souvent encore possédantes aujourd'hui et je vous jure qu'elles savent bien se protéger et protéger leurs descendances. Pourquoi? Simplement parce que la richesse amène le pouvoir en vue de s'approprier le grand luxe (la luxure, à la limite) autant que possible, comme une illusion de bonheur, vous diront-ils. Chose qu'un ouvrier, un assisté social ou un jeune somalien de la campagne n'a jamais eu l'idée de faire, puisqu'il n'a aucun de ces pouvoirs. L'idéologie là-dedans, elle est où? Voyez-vous le rapport entre l'État, la richesse, les possédants, le pouvoir et les grandes familles?

Le système a ses failles, vous direz. C'est exactement ce qu'on vit à l'échelle planétaire: les failles du système capitaliste.

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Sylvain
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Re: Crise de la finance

#487

Message par Sylvain » 10 sept. 2011, 10:52

Bonjour,
BeetleJuice a écrit :Et à part une citation, vous avez des éléments tangibles pour étayter ça? Des recherches en sociologie ou anthropologie qui montrerait que la "conscience de classe" des riches seraient un élément d'identité suffisament fort pour justifier une solidarité autorisant une analyse en terme de classe sociale ?
Et si oui, quel groupe social de riche, quel pourcentage de la population?
Je pense qu'il y a peu de personnes qui s'intéressent au sujet, mais en France il y a Monique Pinçon-Charlot (sociologue, directrice de recherche au CNRS rattachée à l'Institut de recherche sur les sociétés contemporaines (IRESCO)). Je crois qu'elle est à la retraite depuis un an.

Tiré de sa fiche sur wikipedia une liste d'ouvrages écrits avec son mari Michel Pinçon :
  • Les millionnaires de la chance, Payot, Paris, 2010,
  • Les Ghettos du Gotha : comment la bourgeoisie défend ses espaces, Payot, Paris, 2009, Michel Pinçon,
  • La Chasse à courre, ses rites et ses enjeux, Payot, coll. « Petite bibliothèque », Paris, 2003 (1re édition 1993) (ISBN 2-228-89749-3),
  • Sociologie de Paris, La Découverte, 2004,
  • Châteaux et châtelains, Anne Carrière, 2005,
  • Voyage en grande bourgeoisie, PUF, 1997, 2002, 2005,
  • Grandes Fortunes : dynasties familiales et formes de richesse en France, Petite bibliothèque, Payot, 1998,
  • Sociologie de la bourgeoisie, La Découverte, coll. « Repères » 2000, 2003.
Ici en audio une émission sur Les Ghettos du Gotha (l'interview commence après "générique" dans la liste du player) :
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1236
Intro de l'émission a écrit :Si d’ordinaire les sociologues se penchent sur l’étude des ghettos subis, c’est à dire ceux où se retrouvent cantonnées les franges déshéritées de la population, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot se sont eux intéressés aux ghettos choisis : les ghettos de la haute bourgeoisie. De la Villa Montmorency aux cercles et autres clubs huppés, les familles de la haute société réquisitionnent les plus beaux espaces pour leur usage personnel. Protégés et cachés dans ces espaces privés qui leur correspondent, les grandes familles restent entre elles afin de reproduire un schéma social et des valeurs qui sont les leurs.
Maintenant qu'elle est à la retraite, elle a écrit aussi "Le président des Riches", mais c'est plus de l'actualité (en particulier sur les lois écrites sur mesure) et de la vulgarisation.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1981.

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Re: Crise de la finance

#488

Message par BeetleJuice » 10 sept. 2011, 11:35

Pan-pan a écrit :À en croire certains, en tout cas, le capitalisme n'a rien d'idéologique, c'est strictement économique avec des lois qui chapeautent tout çà. On pondère ici avec quelques petites et grandes réformes, on régularise là afin que l'État reste en vie, on fait en sorte qu'il n'y ait pas de vague. Les riches, on n'en parle pas. Au fond, ce ne sont que des pauvres avec de l'argent. On est tous dans l'même bateau. Faut s'organiser avec ce qu'on a. C'est une sorte de loi de la jungle organisée, qu'on appelle le capitalisme. C'est la loi de l'offre et de la demande universelle, mais c'est aussi la loi du plus fort, du «premier arrivé, premier servi».
Je pense que vous confondez certaines choses.
Le principe de l'offre et de la demande est effectivement un principe qui existe en dehors de toute considération idéologique, c'est le moteur même du commerce. Peu importe le système, tant que l'humain commercera, il y aura de l'offre et de la demande.
On peut l'encadrer ou pas, mais au final, les institutions ont un pouvoir restreint pour déterminer la forme que doit prendre l'offre et celle que doit prendre la demande. Elles ne peuvent qu'influencer parce qu'elles sont partie d'un système social qui dépend de la forme que prend la société. Or, l'Etat ne pouvant jamais contrôler totalement la forme d'une société, même quand il est totalitaire, il ne contrôle jamais totalement les échanges au sein de cette société.

Donc c'est à la fois vrai et faux de dire que le capitalisme n'est pas idéologique.

Vrai parce qu'il n'est qu'une évolution des systèmes antérieurs et à suivit l'évolution de la société. D'une certaine manière, son arrivée était "naturelle" (le mot est un peu difficile pour un phénomène social) en fonction de la libéralisation de la société après le XVIIIème siècle, qui permet une libéralisation de l'entreprise et du commerce.
Lisez des historiens comme Braudel ou des sociologues comme Weber pour ne citez que les plus connu sur le sujet, ils font remonter les origines du capitalisme, l'un au moyen-âge, avec le développement du commerce de foire et des ligues de cités marchandes, l'autre avec l'apparition du protestantisme et de son éthique religieuse plus libérale que la vision impur de l'argent chez les catholique.
Il est probable que les deux ait raison, mais il faudra attendre les bouleversement sociaux du XVIIIème pour que ses petits changements de société se concrétise dans un nouveau système économique
Marx y voyait la victoire des bourgeois sur la noblesse, prophétisant celle des ouvriers sur les bourgeois. Je pense qu'il avait pas mal tord, vu que la petite noblesse anglaise a eu un grand rôle dans la libéralisation économique du pays et sa dynamique industrielle, sans qu'il n'y ait une opposition si ferme bourgeois/noble et un renversement de l'un sur l'autre.
Bref, dans ce cadre, le capitalisme n'est pas idéologique, c'est une évolution des échanges en fonction de l'évolution de la société. Il y aurait pu avoir d'autre modèle d'échange, mais c'est celui-là qui a émergé parce qu'il était le plus en phase avec la société et à continué à l'être jusqu'à aujourd'hui, avec diverse transformation (passant d'un capitalisme bourgeois à un capitalisme entreprenarial, voir d'Etat dans certaine partie du monde à un capitalisme financier et d'action aujourd'hui).

Mais c'est quand même vrai aussi et c'est un mensonge de la part de ceux qui prétendent que le commerce est une donnée "naturelle" qui s'auto-régule. Le commerce étant une donnée sociale, même si les économistes n'aime pas s'entendre dire qu'ils ne font pas de la science mais de la science sociale (et je trouve qu'ils ne prennent pas assez souvent en compte cette dimension et devrait travailler plus étroitement avec des sociologues), ils est fatalement affecté par des idéologies en cours dans la population et donc son évolution est tributaire aussi d'une part politique et culturelle.
Le fait de laisser le capitalisme avec le minimum de régulation dans certain Etats est clairement idéologique, ça ne repose pas sur des considérations naturelles, c'est un élément de culture et de politique de faire ce choix, tout comme le fait de réguler est un choix culturel et politique reposant sur d'autres idéologies (d'ailleurs, il est possible que les deux systèmes fonctionnent aussi bien ou mal)
Je reprends Weber quand il parlait de l'influence du protestantisme sur le développement du capitalisme (ce qui est possible), cette éthique protestante, c'est assimilable à de l'idéologie et ça aurait façonner le développement du système économique, de la même façon que l'idéologie dominante de la société médiévale et d'ancien régime, basée sur un corporatisme fort de la société, c'est reflété dans un système corporatiste aussi, avec une industrie corporatiste dans les villes, sous l'égide de maîtres et de "guildes" fixant les tarifs et les quota d'entrant dans le métier, et jusqu'au plus haut de l'Etat, où le roi gouverne aussi en fonction des besoins de tel ou tel industries et déclenche même des guerres pour en défendre le développement (le textile, le fromage, le vin ont été des motifs de querelle dans une optique mercantiliste du commerce.)

Après, il ne faut pas voir dans le capitalisme une idéologie des méchants riches qui l'impose aux pauvres. C'est un système et si certaine des orientations du système sont en effet le fait de l'idéologie dominante chez certaines franges de la population, le système lui est le reflet de la société toute entière.
Cette Constitution vénérée qui prône la démocratie dans un cadre capitaliste
Non, pas forcement, ça dépend de la constitution. Quand je parle de faire de l'Etat un arbitre de l'expression démocratique dans le cadre de sa constitution (constitution obtenue démocratiquement, évidement, sinon c'est un prétexte à la dictature), je ne parle pas forcement des constitutions actuelles, je dis ça en général.
Personnellement, je ne défends pas la constitution de la Vème république dans mon pays, que je trouve trop présidentiel sans contrepartie équilibrant les pouvoirs. Normalement, un système présidentiel doit selon moi avoir une stricte séparation des pouvoirs, de façon à ce que le président, très interventionnistes, ne puisse jamais brider le travail parlementaire.
Or, actuellement, le président peut dissoudre l'assemblée sans que celle-ci puisse réellement le démettre, ce qui n'est pas normal, ça le rend irresponsable devant les élus alors qu'il a le pouvoir de mettre fin à leur mandat.

De plus, le système majoritaire à deux tours et l'alignement des mandats parlementaires sur le mandat présidentiel, fait que la majorité obtient pour 5 ans, quasiment le pouvoir de faire ce qu'elle veut, ce qui n'est pas admissible dans une assemblée qui est censé représenter les citoyens dans leur ensemble. Le seul avantage, c'est que ça musèle les extrêmes et évite donc aux partis plus modérés d'avoir à s'allier avec, mais c'est quand même un système qui contrevient à la représentation d'une majorité réelle, puisqu'un partie peu ne représenter qu'un tiers des citoyens et avoir plus de la moitié des sièges.

Mais bon, ça c'est pour l'aparté, cela dit, je ne vois pas ce que la constitution a de si capitaliste...
Les grandes familles milliardaires possédantes d'il y a deux siècles sont souvent encore possédantes aujourd'hui et je vous jure qu'elles savent bien se protéger et protéger leurs descendances.
Oui, mais c'était déjà le cas avant le capitalisme et d'une certaine façon, c'est un peu inéluctable. Dans un système social humain où l'influence peut être déterminante pour déterminer la position sociale, ceux qui ont le plus de moyens de se faire entendre et de se constituer des réseaux auront plus de moyens d'être influent.
C'est triste à constater, mais je doute sérieusement qu'on puisse un jour empêcher le fait qu'il existe des gens plus influents et puissant que d'autre, que ça soit parce qu'ils sont plus riches, plus privilégié, plus haut dans la hiérarchie de tel ou tel système...

Maintenant, ce n'est pas non plus une raison pour les déposséder, surtout quand on est dans un Etat de droit qui prône la liberté autant que l'égalité (et l'égalité, c'est une égalité de droit et de devoir, même si l'arrivée du socialisme en a donné une interprétation financière, à l'origine, c'est une égalité des citoyens face à l'Etat).
Il faut savoir ce qu'on veut.
Soit on est pour la liberté et l'égalité de droit et on doit en supporter certain éccueil, notamment le fait que certain réussissent mieux ou soit favorisé à la naissance, soit non et on peut instaurer un Etat robin des bois qui vole aux riches pour prendre aux pauvres sur la seule raison qu'ils sont riches et que ça serait mal.

Mais les deux cas sont aussi idéologique l'un que l'autre, c'est le curseur du bien et du mal qui change. Quand on prône le fait qu'il est possible d'être "trop" riche, c'est qu'implicitement on met dans son discours l'idée que gagner de l'argent est une mauvaise chose et c'est idéologique comme discours (et très chrétien en passant...ceux-ci ayant une vision très négative du gain qui vient probablement de l'influence de philosophie antique plutôt en faveur de la modération et de l'exaltation, comme le stoïcisme)
Le système a ses failles, vous direz. C'est exactement ce qu'on vit à l'échelle planétaire: les failles du système capitaliste.
Oui, mais comme tout système social, il fonctionne de cercle vicieux en cercle vertueux en fonction du mouvement social du moment, mouvement qui est plus un mouvement de foule qu'un mouvement réfléchit.
Je pense qu'il est vain de chercher le système économique parfait qui rendrait tout le monde heureux, ça supposerait de trouver aussi le système social parfait et parfaitement équilibré qui soutienne ce système et le système politique parfait ect.

Ca imposerait de figer l'ensemble de l'humanité dans un système qui tourne en boucle, ce qui me semble impossible. Certain prophétisait la fin de l'histoire avec la fin de la guerre-froide et le triomphe du capitalisme américain, on voit aujourd'hui que l'histoire n'a pas cesser, que les sociétés ont continué d'évoluer et qu'elle continueront et donc que les systèmes sociaux, politiques, économiques, continueront à être imparfait parce qu'ils sont tous liés, mais n'évolue jamais au même rythme, donc deviennent inadapté les un aux autres au fil du temps et se réforme continuellement.

Donc oui, il faut vivre avec les failles du système, mais c'est le prix d'une certaine liberté de pensée, car à moins d'obliger tout le monde à penser de la même façon pour rendre prévisible les évolutions de la société, je ne vois pas comment empêcher que les évolutions sociales grippent parfois les systèmes économiques, sociaux ou politiques en place, surtout quand on connait l'inertie des systèmes dans une société.

@Sylvain:

C'est intéressant, mais ça ne prouve pas la conscience de classe tel que le Marxisme l'entendait, c’est à dire une conscience qui transcenderait même les identités nationales ou culturelles.
Qu'il y ait une endogamie des groupes sociaux en fonction de leur richesse au sein d'une société, c'est un fait connu, mais ça ne justifie pas la solidarité de classe quasi internationale que prônait les communistes.
De plus, l'endogamie est aussi vraie à d'autre échelle que le niveau de vie. Certaines campagnes ont longtemps été endogame à cause d'une xénophobie assez forte qui a existé jusqu'à ce que l'urbanisation et l'exode rural en change la morphologie.
De la même manière, certains corps de métiers ont aussi longtemps été endogame et plutôt fermé et solidaire, sans qu'on puisse parler de "conscience de classe".

Ce que je veux dire, c'est que je ne nie pas une endogamie évidente entre groupe sociaux du même niveau de vie, d'avantage corrélé au fait que l'humain a tendance à organiser sa sociabilité autour, d'abord de sa famille et de son école, puis de sa famille et de son travail et que ça limite de fait la possibilité de fréquenter étroitement des gens de niveau de vie très différent (pour l'école à cause de la différence de moyen qui permet aux riches de payer de meilleurs écoles, pour le travail, à cause de sa structure hiérarchique.)
Mais on n'est loin d'une reconnaissance de classe, c'est plus une endogamie partiellement volontaire.

Je doute par exemple qu'un ouvrier français se sente si solidaire que ça d'un ouvrier chinois et puisse former société avec lui. A mon avis, la barrière culturelle sera plus forte que le niveau de vie (qui n'est même pas comparable, l'un gagnant beaucoup plus que l'autre.)
De la même façon, je ne sais pas si un magnat du pétrole Saoudien, proche de la famille royale et très musulman pourrait se sentir si proche, au point d'être solidaire d'un chrétien pratiquant comme G.W.Bush, lui aussi dans le pétrole et la politique.
Ils seront probablement amener à se rencontrer et de fait, ça créera une intimité qui réduit l'hostilité possible, puisqu'il est plus facile d'être solidaire de quelqu'un qu'on connait, mais de là à parler de conscience de classe...

A mon avis, il y a quantité d'autre mécanisme sociaux qui permettent d'expliquer la proximité de certains groupes sociaux sans faire appel à une lutte des classes dont la sociologie est revenu.
La proximité de certaines élites me semble bien plus corrélé à la mondialisation des échanges et l'augmentation des moyens rapides de communication, qui les amènes à se rencontrer et à se connaître qu'à une lutte des classes tel que la décrivait Marx.
Après, c'est effectivement dommageable pour la société, puisque cette proximité entraine un rapprochement d'élite de pays différent quand le reste de la population reste enclavée dans des considérations nationales. Mais je doute qu'on puisse y faire grand chose d'autre que d'encourager une sortie des paradigmes nationaux pour tout le monde étant donné que le replis n'est jamais payant.
De toute manière, ce sera quand même la masse qui aura le dernier mot. L'élite ne peut qu'être "à la pointe de la mode" et en profiter le temps qu'elle l'est seul. Quand elle est rattraper par le reste de la société, c'est elle qui fixe les règles. D'ailleurs on le voit, il y a une forte résistance à l'internationalisation complète des sociétés humaines qui entendent conserver une identité plus restreinte et collective et actuellement, avec la crise, les pouvoirs publics suivent en partie le mouvement.

Evidement, comme ils sont aussi influencés par les élites, ils restreignent ce mouvement, il n'empêche que l'idée d'une mondialisation tout asimut et d'un humain individu uniquement avec un minimum d'attache territoriale a disparu du vocabulaire politique au profit d'une réciprocité des échanges, d'un raisonnement par grand bloc géographique et d'une rhétorique soit de civilisation (aussi bancal que ça soit) soit de nation pour les plus anti-mondialisations.
Et ça, c'est au grand dam des élites qui vont devoir manger leur chapeau, l'évolution des sociétés n'étant plus dans le sens de toujours plus de libéralisme, mais plutôt dans le sens d'une constitution de grand bloc commerciaux, soit en conflit, soit qui échange, mais avec probablement un affaiblissement des grandes organisations internationales au profit d'organisations régionales qui fixent leur propres règles.
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Re: Crise de la finance

#489

Message par Sylvain » 10 sept. 2011, 11:55

BeetleJuice a écrit :Ce que je veux dire, c'est que je ne nie pas une endogamie évidente entre groupe sociaux du même niveau de vie, d'avantage corrélé au fait que l'humain a tendance à organiser sa sociabilité autour, d'abord de sa famille et de son école, puis de sa famille et de son travail et que ça limite de fait la possibilité de fréquenter étroitement des gens de niveau de vie très différent (pour l'école à cause de la différence de moyen qui permet aux riches de payer de meilleurs écoles, pour le travail, à cause de sa structure hiérarchique.)
Mais on n'est loin d'une reconnaissance de classe, c'est plus une endogamie partiellement volontaire.
Je crains que tu n'aies pas lu les ouvrages dont je t'ai donné la liste ni écouté en entier les émissions indiquées.
Il ne s'agit pas seulement d'endogamie, il y a défense des privilèges par toutes sortes d'actions associatives, militantes...
Juste quelques lignes :
http://www.alternatives-economiques.fr/ ... 33438.html

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Re: Crise de la finance

#490

Message par LeProfdeSciences » 10 sept. 2011, 20:45

Sylvain a écrit : voici les valeurs du site que vous indiquez :
BCE
date du changement pourcentage
07 juillet 2011 1,500 %
07 avril 2011 1,250 %
07 mai 2009 1,000 %
02 avril 2009 1,250 %
05 mars 2009 1,500 %
15 janvier 2009 2,000 %
04 décembre 2008 2,500 %
06 novembre 2008 3,250 %
08 octobre 2008 3,750 %
09 juillet 2008 4,250 %

FED
date du changement pourcentage
16 décembre 2008 0,250 %
29 octobre 2008 1,000 %
08 octobre 2008 1,500 %
30 avril 2008 2,000 %
18 mars 2008 2,250 %
30 janvier 2008 3,000 %
22 janvier 2008 3,500 %
11 décembre 2007 4,250 %
31 octobre 2007 4,500 %
18 septembre 2007 4,750 %

La FED est en dessous de plus de 1%. L'euro est proposé 4 fois plus cher que le dollar.
On met toujours sur le dos de l'impôt les difficultés des entreprises, mais le remboursement des crédits est finalement un impôt privé non négligeable.
Baisser le taux directeur de 1% permettrait d'augmenter les impôts sur les sociétés de 1% sans que cela change grand chose pour elles.
Et au tournant de la dernière décennie le taux de la Fed était plus haut de plus de 1 % à celui de la BCE.

Pour votre gouverne, le marché immobilier est à la baisse aux USA : c'est un marché en déflation. Avec des taux hauts, la Fed perdrait des clients. Il existe une relation entre le marché immobilier, les taux d'intérêts des banques et celui d'une banque centrale.

Les entreprises ne sont pas que des emprunteuses, au contraire : elles placent d'énormes quantité d'argent. Les liquidités, ça se gère. Votre idée qu'un taux élevé est une forme d'impôt déguisé est contraire à la logique. Les gouvernements n'ajustent pas les taux d'imposition selon les taux d'intérêts.

Prêter à des taux qui sont trop loin de l'inflation appauvrit une Banque Centrale.

Dans tous vos messages, vous n'avez jamais montré le moindre considération pour les retraités et les épargnants. Pour vous, l'inflation est chose négligeable.
Ce n'est pas parce qu'une chose n'est pas comprise par un conspiro qu'elle est impossible.

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Re: Crise de la finance

#491

Message par DanB » 10 sept. 2011, 22:13

Apple a 76 milliards en liquidités...
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Re: Crise de la finance

#492

Message par Sylvain » 10 sept. 2011, 23:52

Bonsoir,
LeProfdeSciences a écrit :Votre idée qu'un taux élevé est une forme d'impôt déguisé est contraire à la logique.
Un impôt privé ! Et le profit est du travail non payé.
On s'est tellement habitué à payer des intérêts et à devoir augmenter les taux de profits en travaillant pour moins cher que ces notions (profit et intérêt) nous semblent naturelles. Et les remettre en cause nous fait brûler en tant qu'hérétique.
LeProfdeSciences a écrit :Dans tous vos messages, vous n'avez jamais montré le moindre considération pour les retraités et les épargnants. Pour vous, l'inflation est chose négligeable.
En France ce sont le mêmes personnes :a2:
La réforme des retraites que l'on a fait en France permet en diminuant les cotisations ainsi que les pensions de créer une épargne qui ira vers les banques. Mais dans le cadre actuel les cotisations vont directement des travailleurs vers les retraités sans passer par l'intermédiaire de fonds de pension donc aucun de mes propos ne vise les retraités en particuliers, bien qu'en fait ce sont eux qui possèdent la majorité du capital.
Les retraités d'aujourd'hui ont construit leurs maisons sur l'inflation. Les taux d'intérêts étaient forts, mais l'inflation et les salaires qui suivaient remboursaient les prêts.
Aujourd'hui pour sauver leur capital, la BCE a comme unique objectif de contenir l'inflation.
A part au Japon où y a t'il eu une croissance plus basse que dans la zone euro sur ces 10 dernières années ?
Nous payons le maintien du pouvoir d'achat des épargnants d'un chômage de masse, d'une stagnation économique et d'une régression sociale.
Certes les retraités gardaient le pouvoir d'achat de leurs économies, mais si c'est pour devoir nourrir leurs enfants ne trouvant pas de travail où est l'avenir ?
DanB a écrit :Apple a 76 milliards en liquidités...
Apple pèse autant que les 32 plus grandes banques européennes en ce moment donc ça ne me semble pas représenter le cas général.
http://www.lepoint.fr/economie/bourse-l ... 324_28.php

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Re: Crise de la finance

#493

Message par BeetleJuice » 11 sept. 2011, 01:03

Sylvain a écrit :A part au Japon où y a t'il eu une croissance plus basse que dans la zone euro sur ces 10 dernières années ?
Pourtant, le Japon maintient une monnaie très faible depuis des années et un taux directeur à la banque centrale très bas pour la même période, au contraire de la BCE selon vous, et n'amène pas de croissance pour autant.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.

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Re: Crise de la finance

#494

Message par DanB » 11 sept. 2011, 05:39

DanB a écrit :Apple a 76 milliards en liquidités...
Sylvain a écrit :Apple pèse autant que les 32 plus grandes banques européennes en ce moment donc ça ne me semble pas représenter le cas général.
http://www.lepoint.fr/economie/bourse-l ... 324_28.php
Cas général de quoi?

Microsoft : 52 milliards.
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Re: Crise de la finance

#495

Message par embtw » 11 sept. 2011, 09:09

Sylvain a écrit :En France ce sont le mêmes personnes :a2:
Non, ce n'est pas vrai, prisme idéologique à nouveau.

De nombreux épargnants, via les formules d'assurance-vie, les livrets de développement durable ou encore les livrets d'épargne ( Livret A, Plan Epargne Logement ( [PEL], Livret d'Epargne Populaire ( LEP) etc ) sont tout simplement des salariés de tout niveau social, qui économisent pour diverses raisons, acquérir un capital, acquérir un bien, payer des études de leurs enfants, faire ce qu'ils veulent de leur argent qu'ils ont gagné honnêtement, par le fruit de leur travail !

Je trouve quand même fantastique que dans le même temps qu'on reproche au capital d'être moins taxé que le travail, que lorsque le capital provient du travail honnête des salariés, on veuille aussi le taxer, un système de double taxation, bravo, comme arnaque, c'est pas mal !

Moi, par exemple, je dispose de diverses formules et elles ont toutes le même but, financer les études supérieures de mes 3 enfants, si tel est leur souhait.

Ce n'est donc pas du tout préparer l'avenir que de prévoir le paiement des études de ses enfants ?

Et ces formules sont toutes abondées par le fruit de mon travail, pas du capital, pas de l'héritage ( encore que si celui-ci est le fruit du travail de ses ancêtres, où est le problème ? ), mais le fruit de mon travail, en tant que salarié.

De même, celui qui épargne pour acquérir un bien, c'est aussi un dangereux criminel économique, il va permettre à la société de consommation de fonctionner, quel mécréant !
sylvain a écrit : Les retraités d'aujourd'hui ont construit leurs maisons sur l'inflation. Les taux d'intérêts étaient forts, mais l'inflation et les salaires qui suivaient remboursaient les prêts.
Les salariés d'aujourd'hui construisent leurs maisons en contractant des prêts, comme leurs parents et comme leurs enfants sans doute le feront à leur tour, et alors que nous sommes en crise, la plupart d'entre eux, remboursent leurs prêts, il est où le problème ?


=> Oracle, 23.6 milliards de liquidités en 2010.
Loi de mauricemaltais : Quand on vient de prendre x minutes pour lire un texte de mauricemaltais, on vient de perdre x minutes.
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Ptoufle
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Re: Crise de la finance

#496

Message par Ptoufle » 11 sept. 2011, 10:23

embtw a écrit :
Sylvain a écrit :En France ce sont le mêmes personnes :a2:
Non, ce n'est pas vrai, prisme idéologique à nouveau.

De nombreux épargnants, via les formules d'assurance-vie, les livrets de développement durable ou encore les livrets d'épargne ( Livret A, Plan Epargne Logement ( [PEL], Livret d'Epargne Populaire ( LEP) etc ) sont tout simplement des salariés de tout niveau social, qui économisent pour diverses raisons, acquérir un capital, acquérir un bien, payer des études de leurs enfants, faire ce qu'ils veulent de leur argent qu'ils ont gagné honnêtement, par le fruit de leur travail !
Idem pour moi, malgré des revenus loin d'être ceux d'une classe très privilégiée, j'épargne sous forme d'une assurance vie (si c'était à refaire je choisirai une autre forme d'épargne !), après avoir longtemps cultivé un PEL (à l'époque, attractifs). Je suis pourtant à 30 ans de la retraite !
Le meilleur placement sur mon plan d'épargne entreprise, c'étaient les actions de ma propre boîte. D'ailleurs, je possède toujours quelques actions, même à un niveau modeste.

Liquidités des banques :
Société Générale
BNP
pas trop de soucis pour celles-ci...
DanB a écrit :Supposons que tous les jours, 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l'addition se monte à 50$ (normalement, 5$ chacun). S'ils payaient la note de la façon que l'on paie les impôts, selon les revenus de chacun, on aurait l'exemple suivant:

Les quatre premiers, les plus pauvres, ne paieraient rien, zéro cent.

Le cinquième paierait 50 cents.

Le sixième paierait 1,50$.

Le septième paierait 3,50$.

Le huitième paierait 6$.

Le neuvième paierait 9$.

Le dernier, le plus riche, devrait payer 29,50$ à lui tout seul.

On arrive donc bien à 50$.

Ils décidèrent de procéder comme décrit. Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour où le tenancier du bar les plaça devant un dilemme: «Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 10$. Vous ne paierez donc vos dix bières que 40$.»

Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, les clients payants, allaient-ils diviser les 10$ de remise de façon équitable? Ils réalisèrent que 10$ divisés par 6 faisaient 1,66$.

Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage, alors le cinquième et le sixième homme allaient être payés pour boire leur bière (1,16$ et 16 cents). Le tenancier suggéra qu'il serait plus judicieux de réduire l'addition de chacun selon le même barème et fit donc les calculs.

Alors?

Le cinquième homme, comme les quatre premiers, ne paya plus rien, Un pauvre de plus.

Le sixième paya 1$ au lieu de 1,50$ (33% de réduction).

Le septième paya 2,50$ au lieu de 3,50$ (28% de réduction).

Le huitième paya 4,50$ au lieu de 6$ (25% de réduction).

Le neuvième paya 7,50$ au lieu de 9$ (17% de réduction).

Le dixième paya 24,50$ au lieu de 29,50$ (16% de réduction).

On arrive bien à un total de 40$.

Chacun des six clients payants paya moins qu'avant, et les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement.

Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie.

«J'ai seulement eu 50 cents sur les 10$ de remise», dit le sixième et il ajouta, montrant du doigt le dixième: «Lui, il a eu 5$!!!»

«C'est vrai», s'exclama le septième. «Pourquoi il aurait eu 5$ de rabais alors que moi je n'ai eu que 1$? Le plus riche a eu la plus grosse réduction!»

«Attendez une minute, cria le premier homme. Nous quatre n'avons rien eu du tout. Le système exploite les pauvres».

Les neuf hommes cernèrent le dixième et l'insultèrent.

Le jour suivant, le dixième homme ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le moment de payer, ils découvrirent quelque chose d'important: ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition.

Et cela est le reflet de notre système d'imposition. Les gens qui paient le plus d'impôts tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe et, c'est vrai, ils resteront plus riches. Mais si vous les taxez encore plus fort et les condamnez à cause de leur richesse, ils risquent de ne plus se montrer.
Elle est excellente !
"The greatest enemy of knowledge is not ignorance ; it is the illusion of knowledge"
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Re: Crise de la finance

#497

Message par Sylvain » 11 sept. 2011, 11:28

Bonjour,

La non taxation des hauts revenus permet l'accumulation de génération en génération. Cela donne une concentration de patrimoines dans un nombre très restreint de mains. Personnellement, je suis pour une limitation de ce qu'une personne peut hériter à quelque chose comme 2 millions taxé à l'âge de la personne -20 après une franchise de 200 000 euros.
embtw a écrit :leur argent qu'ils ont gagné honnêtement, par le fruit de leur travail !
Je n'ai rien contre les gens qui travaillent et aux niveaux de taxation dont on parle, ça ne concerne pas la grande majorité.
Au delà de la généralité, trouvez une liste de 100 personnes ayant 5 000 000 au moins et sur cette liste cherchez le pourcentage de gens ayant commencé avec moins de 1 million. Et partez de l'inverse prenez des gens ayant commencé avec au moins 1 million et trouvez combien ont moins de 1 million maintenant.
Oracle, 23.6 milliards de liquidités en 2010.
Apple a 76 milliards en liquidités...
Microsoft : 52 milliards.
En ce qui concerne les entreprises que vous citez, elles vendent des licences, il n'y a donc pas de coûts de production. En Europe Microsoft est installée en Irlande où les impôts sont "light".
Apple vend du matériel mais ne le fabrique pas, par contre les usines en Chine qui travaillent pour elle, ont sûrement été construite via des emprunts.
Voici la liste des cours des obligations d'entreprises privée
http://bourse.lesechos.fr/bourse/obliga ... ons_az.jsp
Pourtant, le Japon maintient une monnaie très faible depuis des années et un taux directeur à la banque centrale très bas pour la même période, au contraire de la BCE selon vous, et n'amène pas de croissance pour autant.
La situation du Japon est due à l'éclatement d'une bulle spéculative qui a explosé en 1989 et dont il ne se remet toujours pas http://www.senat.fr/ga/ga-028/ga-0282.html. S'il se passe la même chose pour les USA et l'Europe, ça veut dire que la crise actuelle va durer au moins 20 ans.

embtw a écrit :Les salariés d'aujourd'hui construisent leurs maisons en contractant des prêts, comme leurs parents et comme leurs enfants sans doute le feront à leur tour, et alors que nous sommes en crise, la plupart d'entre eux, remboursent leurs prêts, il est où le problème ?
C'est une chose de rembourser un prêt quand la mensualité est fixe et que le salaire augmente. C'en est une autre quand la durée est sur 30 ans et que les salaires stagnent avec des périodes de chômage.
embtw a écrit :qu'on reproche au capital d'être moins taxé que le travail,
Non pas le capital, mais uniquement les revenus du capital. La taxation du capital fait de suite penser à l'impôt sur les grandes fortunes, mais en fait la plus grande taxation sur le capital (à part les droits de garde de votre banque) ce sont les taxes foncières qui sont assises sur la valeur de votre bien immobilier et non pas son rapport.
embtw a écrit :Moi, par exemple, je dispose de diverses formules et elles ont toutes le même but, financer les études supérieures de mes 3 enfants, si tel est leur souhait.
Ce n'est donc pas du tout préparer l'avenir que de prévoir le paiement des études de ses enfants ?
Si tout à fait, c'est préparer l'avenir, c'est pour cela que je pense qu'il faut que les études supérieures soient gratuites. Et il faut aussi un revenu étudiant permettant à des gens majeurs de ne plus dépendre de leurs parents.

En ce qui concerne les assurances vies et PEA qui sont des outils de placement défiscalisés, j'ai déjà dit qu'il faut les réserver aux obligations publiques ou privées souscrites au moment de leur émission et aux actions créées au moment d'une création d'entreprise ou d'une augmentation de capital. En drainant cette épargne vers les créations ou développement d'entreprises on crée une richesse durable et moins spéculative au sens cotation à la nanoseconde...
Et cela est le reflet de notre système d'imposition. Les gens qui paient le plus d'impôts tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe et, c'est vrai, ils resteront plus riches. Mais si vous les taxez encore plus fort et les condamnez à cause de leur richesse, ils risquent de ne plus se montrer.
Le chantage au si vous me taxez je m'en vais dure depuis des années, il a servi à justifier des baisses d'impôts mettant en péril le budget de l'état et n'a pas empêché l'évasion fiscale. Si pour des gens contribuer à l'effort national est une condamnation c'est que leur sens patriotique est assez faible. Dans ce cas, s'ils veulent partir bon vent.

A+
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Re: Crise de la finance

#498

Message par embtw » 11 sept. 2011, 16:27

Sylvain a écrit : La non taxation des hauts revenus permet l'accumulation de génération en génération.
Et alors, comme vous n'avez pas votre part du gâteau, vous êtes jaloux ? Il faut croire que vous n'avez pas bien saisi le sens de la petite histoire de DanB.
Sylvain a écrit : Cela donne une concentration de patrimoines dans un nombre très restreint de mains. Personnellement, je suis pour une limitation de ce qu'une personne peut hériter à quelque chose comme 2 millions taxé à l'âge de la personne -20 après une franchise de 200 000 euros.
- 20 ? - 20 quoi ? - 20 ans, c'est quoi cette formule à la con ? Et taxé comment, combien ? Encore de la branlette intellectuelle, sortez des chiffres, on sait à peu près compter par ici.
sylvain a écrit : Je n'ai rien contre les gens qui travaillent et aux niveaux de taxation dont on parle, ça ne concerne pas la grande majorité.
Connerie ! L'épargne dont on parle, la majorité, c'est bien celle des milliers/millions de petites gens qui essaient de mettre un petit peu de pognon de côté, essayez au moins une fois d'être honnête et comparez cette épargne avec celle des riches dont vous pensez qu'elle est la majorité et on en reparle.
sylvain a écrit : Au delà de la généralité, trouvez une liste de 100 personnes ayant 5 000 000 au moins et sur cette liste cherchez le pourcentage de gens ayant commencé avec moins de 1 million. Et partez de l'inverse prenez des gens ayant commencé avec au moins 1 million et trouvez combien ont moins de 1 million maintenant.
Même approche que le point d'avant, vous focalisez sur quelques riches, très riches, mais la valeur de leur liquidité est très en deçà de la valeur cumulée de la liquidité de la majorité des gens pas trop riches, qui ont simplement essayé de mettre un peu de blé de côté. Votre mentor veut les taxer tous, tous !
sylvain a écrit :
Oracle, 23.6 milliards de liquidités en 2010.
Apple a 76 milliards en liquidités...
Microsoft : 52 milliards.
En ce qui concerne les entreprises que vous citez, elles vendent des licences, il n'y a donc pas de coûts de production. En Europe Microsoft est installée en Irlande où les impôts sont "light".
Apple vend du matériel mais ne le fabrique pas, par contre les usines en Chine qui travaillent pour elle, ont sûrement été construite via des emprunts.
Ben non,le coût du salaire des développeurs ou encore le salaire du personnel du support de maintenance, pour juste citer l'exemple des licences, c'est de la merde :ouch:

sylvain a écrit : C'est une chose de rembourser un prêt quand la mensualité est fixe et que le salaire augmente. C'en est une autre quand la durée est sur 30 ans et que les salaires stagnent avec des périodes de chômage.
C'en est une autre de quoi ? Mes mensualités sont fixes et j'y fais face. Pire encore, quand elles sont fixes, plus long est mon crédit, moins lourd sont ces mensualités au regard de mes rentrées, c'est trop difficile à comprendre ?
sylvain a écrit : Non pas le capital, mais uniquement les revenus du capital. La taxation du capital fait de suite penser à l'impôt sur les grandes fortunes, mais en fait la plus grande taxation sur le capital (à part les droits de garde de votre banque) ce sont les taxes foncières qui sont assises sur la valeur de votre bien immobilier et non pas son rapport.
Et en français, ça veut dire quoi votre charabia vos belles paroles (*) ?
sylvain a écrit : Si tout à fait, c'est préparer l'avenir, c'est pour cela que je pense qu'il faut que les études supérieures soient gratuites. Et il faut aussi un revenu étudiant permettant à des gens majeurs de ne plus dépendre de leurs parents.
Il faut savoir ? Si les études sont gratuites, pourquoi prévoir un revenu étudiant ? Et si les études sont gratuites, qui paye ?

Est-il normal qu'une famille dont l'enfant entreprend des études d'ingénieur ( soit Bac [ 18 ans ] + 5 années ), paie le même prix que celui qui fait un BEP ( 17 ans + 3 ans ), sous-entendu dans l'hypothèse d'une prise en charge de l'état ?

sylvain a écrit : En ce qui concerne les assurances vies et PEA qui sont des outils de placement défiscalisés, j'ai déjà dit qu'il faut les réserver aux obligations publiques ou privées souscrites au moment de leur émission et aux actions créées au moment d'une création d'entreprise ou d'une augmentation de capital. En drainant cette épargne vers les créations ou développement d'entreprises on crée une richesse durable et moins spéculative au sens cotation à la nanoseconde...
Charabiaque de belles paroles (*), du détail SVP merci.
sylvain a écrit : Le chantage au si vous me taxez je m'en vais dure depuis des années, il a servi à justifier des baisses d'impôts mettant en péril le budget de l'état et n'a pas empêché l'évasion fiscale. Si pour des gens contribuer à l'effort national est une condamnation c'est que leur sens patriotique est assez faible. Dans ce cas, s'ils veulent partir bon vent.
Que ça vous plaise ou pas, les 65 millions de français vivent dans un monde de près de 7 milliards d'individus, si vous taxez trop fort, ces gens partiront et vous aurez l'air de quoi, si vous n'avez plus de riches à taxer ?

(*) Ah, courtoisie, quand tu nous tiens ...
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Re: Crise de la finance

#499

Message par DanB » 11 sept. 2011, 16:36

Aux USA, bien peu de fortunes sont héréditaires. C'est le propre des USA : ils osent se lancer en affaires, prendre des risques. C'est pas mal mieux qu'essayer de parasiter ceux qui prennent des risques, sans en prendre personnellement, et passer son temps à écrire que c'est la faute des autres.
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Re: Crise de la finance

#500

Message par Sylvain » 11 sept. 2011, 19:38

DanB a écrit :Aux USA, bien peu de fortunes sont héréditaires.
Source.
C'est pas mal mieux qu'essayer de parasiter ceux qui prennent des risques, sans en prendre personnellement, et passer son temps à écrire que c'est la faute des autres.
Je ne suis pas salarié, donc mon revenu ne tombe pas tous les mois réglé comme une horloge. Je ne suis même pas sûr que vous soyez chef d'entreprise vous-même.

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