C'est pas ce que font tous les ouvriers assignés à un travail à la chaine ?jean7 a écrit :Si. Bien sûr que si. Ils ne décident pas en tant que eux-mêmes. Ils exécutent automatiquement la routine de décision prévue par leur créateur. En fait, ils l'aident à reproduire sa décision.curieux a écrit :Que la totalité des programmes ou de sous-programmes ait été pondue par l'homme n'y change rien,
Ils n'ont même pas le temps de se gratter le pif quand ça leur démange.
Je ne prétends pas que leurs prises de décisions ne sont que le fruit de MON apprentissage, ce sont toutes les données acquises par leurs "périphériques" qui façonnent la globalité de ce qui se trouvera entre les "rails" qui limiteront la conscience qu'ils ont de leur libre-arbitre.jean7 a écrit :Non. Absolument pas. Il y a des pans entiers de la personnalité de tes enfants qui t'échappent totalement et tu ne peut pas maitriser le résultat de l'interaction entre ce que tu leur enseigne et ces éléments. Ce qu'ils feront de ton enseignement et en quelles circonstances ne dépend pas de toi. Mais d'eux.curieux a écrit :un de mes enfants qui apprend suivant mes conseils fait la même chose.
C'est bien pour ces raisons qu'on appelle ça le libre-arbitre, c'est une notion tellement vague que chacun y trouve son compte.
Pour moi il est clair que vue de l'extérieur, l'observateur a bien l'impression que ça lui échappe complétement et nommera ça le libre-arbitre.
Mais si on analyse ça, donc vue de l'intérieur, l'observateur qui devient aussi acteur, aura (ou pas) conscience que ses propres choix dépendent fortement de contraintes qu'il n'a jamais demandées. (éducation, religion, désordres organiques, premiers émois sentimentaux, etc..)
Et j'en reviens donc à mon idée de départ, le libre-arbitre n'est qu'une illusion à propos de sa prétendue liberté.
Le fait que certains s'indignent à l'idée que cette analyse pourrait dédouaner ceux qui commettent des crimes n'est dû qu'aux limites de ce qu'ils peuvent tolérer. Prétendre que tel délinquant avait son libre-arbitre, qu'il n'avait qu'à l'exercer, qu'il ne l'a pourtant pas fait, et que de ce fait il mérite un coup de pelle derrière la tronche ne se justifie qu'à condition qu'on ait tous été coulé dans le même moule.
La société, l'environnement, a produit des tas de moules défectueux, des gars (et des garces) dont les "rails" qui limitent leur libre-arbitre sont si resserrés qu'un être normalement constitué se demande bien comment ils font pour y marcher sans se casser la gueule.
Ces gens là aussi ont évidemment leur libre-arbitre mais ils sont si peu capables d'en analyser les tenants et les aboutissants que de notre point de vue ils font n'importe quoi. En réalité, ils ne sont pas aussi libres que la notion de libre-arbitre voudrait bien nous le faire croire.