Embtw a écrit :Et puis, on fait comment pour les parties du corps qui sont recyclables, on met en place une filière de recyclage spécifique
Certains faisait des tapis avec les cheveux et du savon avec la graisse il y a un peu plus d'une soixantaine d'année, on peut toujours remettre ça au goût du jour si ça convient à Hibou...
(Je précise que ceci est de l'humour très très noir et une tentative éhonté d'obtenir un point Godwin par caprice...)
Hibou a écrit :Que faites vous des peuples qui sont restés nomades jusqu'à aujourd'hui? Est ce qu'ils laissaient leurs morts par terre?
Une population réellement complètement nomade, ça n'existe pas chez l'humain. Tous les humains, même les plus nomades des nomades repassent régulièrement par des points qu'ils considèrent comme étape nécessaire de voyage. Chez certain, c'est justement une terre pour enterrer les morts.
Après, la raison exacte du pourquoi les nomades ont pris l'habitude développer par les sédentaires, sachant qu'autant qu'on le sache, les premières tombes viennent de population qu'on sait semi-nomade, c'est à dire vivant pendant une longue période sur un même terrain et possédant souvent plusieurs habitats dédiés à chaque moment du voyage, au gré de la migration du gibier ou des saisons, par exemple, je n'en sais rien.
Comme l'a dit Etienne, le mimétisme est une possibilité. La diffusion des éléments de culture est une chose prouvée par l'historie et l'archéologie et un sujet d'étude de l'anthropologie et de la sociologie (plus de la première que de la seconde).
Et les premiers habitants devenus sédentaires, pourquoi n'ont ils pas découpés leurs morts pour nourrir leurs chiens? Ou découpés en morceaux pour faire de l'engrais?
Là encore, je n'en sais rien.
Mais quand bien même, où voulez vous en venir avec ces questions? Est-ce que vous essayez de prouver la réalité d'une vie après la mort par l'existence des rites d'enterrement et l'hypocrisie supposé des athées qui enterre les morts?
Si c'est le cas, c'est prendre le problème à l'envers, car ça ne prouve rien que de constater que l'humain croit à quelque chose. Quand à l'hypocrisie, elle est aussi fausse, car le sacré n'est pas l'apanage uniquement de la religion (même si celle-ci aimerait s'en faire la seule garante.)
Par exemple, beaucoup de pays ressente comme un outrage que quelqu'un brûle leur drapeau. Pourtant ce n'est qu'un morceau de tissu. Il y a sacralisation, qui n'a rien de religieuse, du drapeau en question, qui impose aux nationaux un cérémonial dans la manipulation de celui-ci, induisant des comportements que la communauté nationale juge adaptés ou inadaptés face à cet élément sacralisé.
C'est le même principe avec un enterrement. C'est une forme de sacralisation du mort (même si on ne peut pas forcement aller jusque là.) qui n'est pas forcement religieuse. Elle l'est quand l'enterrement est religieux, mais quand il ne l'est pas, les membres de la famille peuvent tout à fait et sans hypocrisie, malgré leur athéisme, sacraliser le corps et juger que celui-ci mérite respect et cérémonie quand bien même ce n'est qu'un corps.
Je vais même plus loin: je suis sur que vous avez chez vous des objets usés auquel vous tenez beaucoup pour d'autres raisons que leur valeur monétaire et que vous ne jetteriez pas malgré leur vieillesse. Pourtant, vous savez qu'en eux même, ces objets ne sont que des objets et qu'ils ne sont pas forcement utile.
Si vous les conserver c'est pour la charge émotionnelle que l'objet vous apporte, d'une certaine manière, vous le sacralisez, en le mettait au dessus des objets ordinaires. Pourtant, il n'y aucune raison religieuse à ça.
Parfois même, lorsque l'objet est vraiment très apprécier, la personne peu même développer un cérémonial particulier dans sa manipulation, reproduisant à chaque utilisation la même série de geste.
C'est à une échelle quotidienne le phénomène qu'il y a pour des cérémonies de plus grande ampleur: la charge émotionnel de l'objet induit un comportement spécifique chez celui qui la ressent, au delà de sa valeur réelle, imposant une ritualisation de l'usage de l'objet, que celui-ci soit un drapeau, un corps humain mort, un objet précieux, un souvenir....
(je précise en passant, que je simplifie volontairement mon explication sur le phénomène du sacré, vu que ce n'est pas forcement le sujet et que c'est un élément controversé quand à son apparition chez l'humain chez les anthropologues.)
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)