Si vous précisez que, pour vous, "dieu" est équivalent d'"origine de l'univers" je ne nierai pas que l'univers à certainement une forme d'origine. Cette précision n'était pas présente dans la formule de spin-up.carlito a écrit :Lorsque je parle de dieu, c'est dans le sens à l'origine de l'univers, de la vie ( ce qui est l'essence même d'un dieu, quelque soit la religion)Jean-Francois a écrit :Si non dans ces trois cas, pourquoi serait-ce une croyance de dire que dieu n'existe pas?
Cela dit, pourquoi utiliser le terme de "dieu" - qui est historiquement connoté par la religion judéo-chrétienne en occident - au lieu d'"origine de l'univers"? C'est assez spécial vu que plus loin vous réclamez de la "précision". Faut croire que la précision, c'est très variable puisque utiliser un terme aussi polysémique que "dieu" n'en apporte pas beaucoup.
Démontrez-moi la consistance de cette allégation en commençant par répondre à mes questions:Mais affirmer que dieu n'existe pas est une croyance au même titre que celui qui affirme qu'il existe
"Si je dis que je suis sûr que mon compte en banque ne contient pas 1 million de $, c'est une croyance aussi?
Si dis que je suis sûr que les vulcains n'existent pas hors de la fiction (et des humains émules de Star Treck), c'est une croyance?
Si j'affirme que Zeus n'existe pas, c'est une croyance?"
Ce n'est pas en les éludant que vous me convaincrez que votre affirmation péremptoire est vraie. Au contraire, je continue à la tenir pour pas très juste (pas entièrement fausse mais pas juste). Affirmer que dieu n'existe pas est ne pas croire en dieu, ce n'est pas croire en la non-existence de dieu. Ce n'est pas plus une croyance que d'affirmer que je ne possède pas un millions de dollars, que les vulcains n'existent pas "en vrai" (ce sont des personnages de fiction), ou que Zeus n'existe pas "en vrai" (c'est une divinité du panthéon grec, oui, mais pas une entité que l'on sait exister).
Il n'y aurait aucune raison de nier l'existence de quelque chose "dont on ne sait rien" si cette chose n'était pas affirmé comme vraie par des croyants. Comme je le disais, dire "dieu n'existe pas" n'est pas nier totalement l'existence d'un "dieu". C'est surtout signaler à celui qui affirme son existence que ces arguments ne sont pas assez solides pour me convaincre.Affirmer comme une vérité l'existence ou l'inexistence de qq chose dont on ne sait rien est une croyance
Le problème avec l'idée de (des) "dieu(x)" est que c'est un truc qui parasite la culture humaine depuis tellement longtemps qu'on imagine difficilement ne pas y croire ou, au moins, ne pas tenir l'idée pour valide. Les discussions sur le sujet sont donc déjà biaisées dès le départ car du crédit est accordé a priori à quelque chose "dont on ne sait rien".
Ah, vous diriez comment? Je veux dire, si vous n'êtes pas engagé dans une discussion pointilleuse ou vous pesez vos mots? À mon avis, vous utiliseriez de lourdes périphrases qui reviendraient in fine à dire "ça n'existe pas".Lorsque je dit que" qq chose n'existent pas", je ne dit pas "qq chose n'existent pas mais je n'en suis pas sûr à 100%"Jean-Francois a écrit :vu que les évidences (objectives) pointent vers l'inexistence de dieu, dire que dieu n'existe pas n'est pas affirmer qu'il est absolument impossible à 100% que dieux existe. C'est plutôt signaler qu'il n'existe strictement aucune raison d'y croire
Si on vous demande de préciser, vous pouvez le faire. Mais commencer par être pointilleux est futile.
En fait, c'est surtout admettre qu'on peut jouer avec la définition de "dieu" pour rendre plus (ou moins) plausible l'existence de ce machin; comme vous le faites en égalisant "dieu" avec "origine de l'univers". C'est reconnaitre la polysémie du terme plus que l'existence du machin en question.Quand vous écrivez:" ...dire que dieu n'existe pas n'est pas affirmer qu'il est absolument impossible à 100% que dieu existe." Vous laissez entrevoir, a priori, qu'il y a une possibilité (même trés faible) que qq chose "dont tout le monde ignore" puisse existerJF a écrit :Là où la proposition de spin-up est biaisée, c'est qu'elle demande de considérer a priori comme probable quelque chose dont tout le monde ignore tout (et celui qui émet la proposition en premier lieu)
Vous changez totalement de sujet en inventant un cadre qui n'était pas celui de la discussion. Si j'ai affaire à un croyant, je peux être moins superficiel que ça. Ce qui ne changera rien au fait qu'affirmer que dieu n'existe pas n'est pas une croyance* (c'est une absence de croyance, pas une "anti-croyance").Vous pensez que dire à une personne qui a la foi " tu n'as aucune preuve de ce que tu avance donc ça n'exise pas" va lui servir, que celà va lui "signaler qu'il n'existe strictement aucune raison d'y croire"?JF a écrit : Mais, en attendant, il n'est pas particulièrement de l'ordre de la croyance de nier ce qui est affirmé sans preuve.
Jean-François
* Notez que je n'accorde pas une très grande importance à ce genre de questions d'"étiquette". Qualifier l'athéisme de croyance ne m'apparait pas juste mais ce n'est que de la rhétorique spécieuse, qui sert souvent aux croyants pour ne pas avoir à soutenir leurs affirmations quant à l'existence de leur dieu.