DanB a écrit :Plus de chances, c'est quoi, 1%, 50%, 500%?
En premier lieu, je vous suggère de nous expliquer ce 40% et ce 30%. 40% de quoi, 30% de quoi?
Ensuite, je vous dirais que les statistiques de la France m'intéressent bien peu. Vous avez un système lourd, sclérosé, hiérarchisé à fond, basé sur la théorie plutôt que les faits, en manque d'initiative, un système qui s'auto-entretien dans le déni, etc. De ce côté-ci de l'océan, c'est bien différent. Et j'en suis bien content. On a plusieurs avantages à avoir un héritage français au Québec, mais je suis bien heureux qu'on ait opté pour une approche plus américaine pour le travail et les études.
Mon dernier voyage en France a été un plus gros choc que les deux précédents!
DanB a écrit :Il y a de mes amis qui ont probablement eu plus de difficultés dans leurs études que moi et qui ont des emplois plus hot que moi. Je ne considère pas qu'ils sont rendus là à cause de la chance.
Greem a écrit :À aucun moment je ne dénigre l'effort fourni.
Suffit pas de le dire, quand on poursuit avec le contraire, ça donne un sérieux coup à la crédibilité.. Astuce classique :
je suis à la base sceptique, mais je crois en l'homéopathie.
Greem a écrit :J'estime simplement que si on est capable de faire ces efforts c'est qu'on a eu l'opportunité pour et les capacités pour,
Considérez-vous qu'avoir les capacités pour qqch implique que tout le monde sur la planète les utilise à 100%.
Si j'avais opté pour les sciences humaines au lieu des sciences pures, j'aurais eu de meilleurs résultats (tellement facile) en faisant moins d'effort. C'aurait été un choix, je ne l'ai pas fait. Si je l'avais fait, assurément que je n'aurais pas maximisé mes capacités. Tout comme ceux qui allaient fumer au soleil au secondaire pendant que je me claquais mon cours de maths fortes.
Désolé, mais je suis loin de croire que tout le monde fonctionne avec le pied dans le tapis. Et, surtout, je veux une société où on favorise les gens à donner le maximum qu'ils peuvent, non pas par contrainte, mais parce qu'on valorise cela.
Vous ignorez aussi la prise de risque. Un de mes amis, au cégep, nous parlait de qqch de bizarre : l'animation par ordinateurs. Quand il a décidé de tout laisser pour se lancer là dedans, on trouvait qu'il faisait un choix très risqué, un choix que nous ne ferions pas. Aujourd'hui, je vois son nom dans le générique des grands films d'animation. D'autres hypothèqueront toute leur maison pour se lancer en affaires. Et après ça, des gens comme vous leur diront qu'ils ne méritent pas ce qu'ils récoltent? Beau discours qui explique bien la morosité française! (c'est fou à quel point les français sont déprimés!) Si vous méprisez ainsi tous ceux qui essaient d'en faire plus, votre situation est facile à expliquer!
Désolé, mais tout le monde a le choix de s'en aller dans un domaine dont le potentiel n'est pas évident, tout le monde peut risquer sa maison pour lancer son commerce, mais ce n'est pas tout le monde qui le fait. Moi, je ne l'ai d'ailleurs pas fait, j'ai pris une autre voie. Mais j'ai du respect, et non du mépris, pour ceux qui l'ont fait.
Votre raisonnement m'apparait très simpliste, mais il est extrêmement commode quand on veut se justifier. Si je n'ai pas réussi, si je n'ai pas pris de risques, si je n'ai pas opté pour la voie moins facile, et bien, c'est la faute des autres! Et c'est au gouvernement de faire qqch, sortons dans les rues pour chialer! (au lieu de se forcer à faire qqch d'utile!)
Greem a écrit : Bref, ce sont les circonstances et le contexte qui font ce que nous sommes et pas autres choses
Ah, voilà. On n'a aucune responsabilité, on n'est que victime. Quand je parle de mon voyage en France, c'est une chose qui m'a frappée : le manque d'initiative, de responsabilisation. Vos propos vont en ce sens : si ça ne va pas bien, on n'est absolument pas responsable, on est victime. Et on dort bien sachant qu'on n'a absolument rien à se reprocher!
Greem a écrit :le mérite n'entre donc pas dans ma façon de voir les choses
Donc, il est impossible que qqun ait fait un effort plus important qu'un autre, alors on nie qu'il y ait lieu de favoriser cet effort. Impressionnant!
Avec votre façon de voir les choses, j'aurais dû prendre la voie facile et demander les mêmes avantages que la trail dans le bois que j'ai prise! Et dire que je ne suis responsable de rien comme vous l'affirmez. Sincèrement, j'aurais vraiment de la misère à adopter une attitude aussi laxiste.
Greem a écrit :j'estime qu'il ne devrait pas être un critère pour justifier les inégalités, d'autant plus que "effort fourni" n'est pas équivalent à "salaire fourni".
On a eu une redico là-dessus et on a rapidement vu que les tenant de votre position n'appliquaient pas leur principe.
Comment avez-vous choisi votre fournisseur internet? Si des gens incompétents dans les télécoms vous offraient un service deux fois plus cher et moins rapide, mais qu'ils travaillaient comme des fous pour le faire, opteriez-vous pour eux? Choisissez-vous le fournisseur le moins compétent qui offre les prix les plus élevés? Je déboulonne rapidement tous les arguments du genre car ils ne tiennent pas la route et, de plus, ce n'est pas la façon de faire pour avoir une société riche qui peut s'occuper de ses pauvres et s'offrir des services. Je pourrais occuper plein d'emplois où j'aurais à fournir plus d'efforts que pour mon emploi actuel tout en enrichissant moins la société. Selon votre théorie (!), on y gagnerait, alors que dans les faits, c'est tout le contraire. Je ne pense pas que désoptimiser l'allocation des compétences soit une façon d'avoir une société globalement meilleure, désolé. Mais je suis ouvert à votre démonstration.
J'ai un emploi où ce que je fais a une forte valeur ajoutée. En fait, j'exerce une profession encadrée par une loi parce que j'effectue des actes réservés. J'aimerais que vous m'expliquiez en quoi aller tourner des boulettes au McDo à côté à la place serait bénéfique à la société sachant que ça me demanderait plus d'effort.
Si tout le monde sur la planète changeait d'emploi pour un autre à l'opposé de leurs compétences, ils feraient tous plus d'efforts. Mais je suis loin de croire que cela améliorerait la qualité de vie de notre société. Pourtant, selon votre théorie, il faut miser sur l'effort plutôt que les résultats (désolé, mais c'est une pensée vraiment typique du vieux continent)
Greem a écrit :Pas quand on prétend être rationnel.
Je vous ai donné maintes fois l'occasion de prouver votre rationalité, à vous de le démontrer.
Ah, j'oubliais, c'est quoi, vous, votre solution? Demander aux autres d'en faire plus, vs la mienne qui est d'encourager tout le monde à en faire plus?