Florence a écrit : 04 janv. 2018, 18:13
Demain à l'aube à Shimabara. J'apporte les Katana.
Kinoh a écrit : Beaucoup de "psychologue" ou de "coach" (on sait jamais vraiment) prétendent que les émotions sont la causes de nos souffrances. Que l'on ne doit pas refoulé ou contrôler une émotion, mais l'acceptée, l'accueillir.
Oui et non. Accepter l'emotion, oui, car il y a des risques que si l'on refoule telle émotion, elle nous "explose au visage" un jour dans le futur, augmentée proportionnellement à la durée de refoulement. La procrastination ne semble pas convenir aux émotions ou au stress. De meme, le parent doit montrer ses émotions à l'enfant qui les suscite car cela fait partie de sa construction par l' apprentissage de l'humain, des normes et des limites.
D'un autre coté, non, car le parent doit se controler dans son émotion (i.e rien ne sert de hurler, montrer par exemple une colère "raisonnable" est un élément essentiel de la bonne construction psychologique de l'enfant). Si l'on se laisse aller à l'émotion sans la refouler ou la controler un tant soit peu, on peut se retrouver dans un état proche du non-sens et néfaste pour soi-meme et là il vaut mieux consulter.
Qu'elles [les émotions] sont le fruit d'un refoulement dans notre vie antérieure (parfois même celles de nos ancêtres) et qu'il faut pour cela allez à la racine de la situation dans laquelle on a "refoulé" son émotion. Une sorte de "libération émotionnelle".
Ils prétendent aussi que nos émotions ressentis ne sont pas liés aux évènements l'extérieur, par exemple: si une mère s'énerve parce que son fils n'a pas ranger ses jouets, ce n'est pas à cause de ce dernier qu'elle ressens de la colère, c'est à cause d'elle, parce qu'elle n'accepte pas ou ne comprends pas son émotion.
Contexte psychanalytique très discutable (d'ailleurs on met encore la mère en cause en la culpabilisant).
Oni a écrit :Aussi, il faut s'intéresser aux différens types/styles de coping, plus ou moins efficaces selon les situations/personnes. A ce sujet, l'article à lire en est Multidimensional assessment of coping: a critical evaluation (Endler & Parker, 1990) où les chercheurs tentent de valider leur échelle de mesure. Ils dégagent trois styles de coping : coping centré sur l'émotion (ex : se réconforter), coping centré sur la tâche (ex : boucler un dossier pour ne plus être stressé par le dossier à boucler) et coping évitement (ex : boire de l'alcool).
Etant moi-meme très émotive (ce n'est pas un scoop ici), je "jongle" très souvent de manière à ajuster mon ressenti pour que cela ne devienne pas une sorte de "handicap", nuisible à moi et aux autres. Et je dois avouer qu'au fil des ans j'ai mis plein de "techniques" au point. Avec plus ou moins de réussite... Et parfois je ne maitrise rien... en le regrettant ensuite. Rationnaliser ses émotions, rien de plus difficile pour tous.
"Se lâcher", (ne pas réfréner), cela fait du bien à soi et cela nuit souvent aux autres... S'isoler pour se lacher, c'est pas mal, ca fonctionne souvent bien . Cela peut etre une bonne thérapie et non uniquement un "évitement". Mais cela semble convenir à une émotion ponctuelle, courte. En cas de deuil par exemple, ce sera insuffisant.
La pauvre maman de la petite Maelys disparue en est à organiser sa 2ème marche blanche en 3 mois, entre autres. En faisant cela elle se "motive" = s'occupe, cela lui maintient également un espoir en ce que cette marche est un rappel aux enqueteurs. Elle y trouve également un soutien collectif dans la présence des personnes à cette marche. Discerner si c'est une gestion de tache, d'évitement ou par l'émotion est difficile. Cela me semble les trois à la fois. En tout cas, elle en a besoin pour atténuer sa douleur et cela doit un peu fonctionner.
"Refouler", est mieux pour les autres à court terme, mais je pense que le noeud du problème reste au fond de soi, et qu'il émergera plus fort en nuisant à soi et aux autres.
"Gérer" me semble le plus adéquat. Evidemment, la difficulté, c'est : "comment?". Commencer par l'accepter me semble essentiel. Nier ce qui existe est incompatible. Après, il faut gérer sans tomber dans le refoulement ni le "lâchage" incontrolé. C'est là qu'on trouve ce qui ressort de l'étude que tu cites, la tâche, l'évitement ou le réconfort. Ce qui me semble trop schématique et cloisonné comme je l'ai dit précédemment. Chercher une aide extérieure vient alors naturellement et semble adéquat. Meme si le coaching new age peut fonctionner je crois, pour certains cas "légers", dans les cas plus graves, l'aide extérieure sera un professionnel éclairé (psychologie et neurosciences) qui doit tenter selon moi une approche à la fois personnalisée (tenir compte de la personnalité du demandeur) et standardisée (traitement ou directives basées sur une compétence et une connaissance réelles) pour un retour à la normale.
Je trouve très fouillis ce que j'ai écrit, tant pis, comprenne qui pourra, je ne peux pas faire mieux pour l'instant.
