Dany a écrit : 10 avr. 2019, 20:44 Tes lectures du bouddhisme
(et peut être du taoïsme, je ne sais pas) ont été entachées de tes apriori chrétiens
Pourquoi seraient-elles plus entachées que les tiennes?
Qu'as-tu de plus ou de moins que moi pour avoir supposément la capacité de ne pas te laisser influencer par ces « tâches » que tu connais aussi bien que nous tous? Tu n'es pas née et tu n'as probablement pas vécu dans un vase clos!
J'ai non seulement lu, mais j'ai également pratiqué, à une autre époque, et atteint des état de conscience que je ne pourrais expliquer rationnellement ici si ce n'est parce qu’aucun terme et référent conceptuel n'est suffisant et approprié pour bien les décrire. Sauf que j'ai pigé que cela ne sert à rien de me servir de ça comme argument d'autorité.
Dès le départ, tu commets donc l'erreur de faire des procès d'intention et de juger des capacités de tous tes interlocuteurs dès qu'ils sont plus ou moins en accord avec tes propos (tu le fais même avec Cogite sur le sujet des placebos/homéopathie). Et, à mon tour, je pourrais donc en conclure que tu n'as pas vraiment expérimenté ni intégré grand-chose et « jouer au maître ».

En fait, peu importe le sujet, tu es très rapide à user d'une espèce d'argument d'autorité sous laquelle tu serais, apparemment, plus en mesure que quiconque ici à traiter de tous les sujet sous prétexte que tu ne serait pas biaisé par une vision « matérialiste et judéo-chrétienne » du monde et l'univers. Autrement dit, tu te crois spécial et différent!
Ça m'arrive aussi!

Mais j'en suis conscient!
Dany a écrit : 10 avr. 2019, 20:44 Tous les intervenants de ce forum n'ont qu'un seul but : confronter leur manière de penser en restant dans le cadre de leur fatigante opposition de la pensée judéo-ismalo-chrétienne versus la pensée matérialiste…
Pour certains, oui, je te l'accorde.

Tous ne sont pas ici pour les mêmes raisons et tous n'ont pas le même profil (même si certains sont similaires). Mais même si c'est vrai pour quelques-uns, cela ne garantit pas pour autant que tu ne puisses te fourvoyer sur certaines questions. D'autant plus quand tu penses ne pas être « entaché », parce que cela agit alors comme un biais potentiel qui risque d'affecter ta perception, ta compréhension et ton jugement. L'une des choses que j'ai comprises et qui est relativement aisées à partager, c'est qu'une capacité n'en est une que s'il nous est possible d'exploiter « ses deux extrémités ». Je te laisse cogiter!
Dany a écrit : 10 avr. 2019, 20:44De ce fait, du grossièrement "
quelque chose après la mort"
(parce que tout le problème vient de là, foncièrement), vous en êtes tous venu au grossièrement "
rien après la mort" et vous avez brodé toutes sortes de philosophies très fouillées
(réellement très fouillées, d'une complexité absolument ahurissante)…
à partir de prémisses grossières.
Je suis en partie d'accord, sauf que tant qu'il est impossible de « lier » ce qu'il y aurait après la mort sous un encadrement scientifique, il m'est d'avis qu'il est préférable de faire comme ça (et même si ça devait demeurer éternellement). Je ne parle pas des « extrémistes sceptiques » qui affirment catégoriquement qu'il n'y a rien, mais d'affirmer que rien, scientifiquement, ne nous permet
présentement de supporter et « propager » l'idée qu'il y a « quelque chose ». Pour moi c'est une espèce de « jeu politique/diplomatique » où toute chose « n'est pas bonne à dire ». Parce que comme je le dis parfois sur le forum, même si plein de trucs existaient, il n’empêche que tous les biais connus ont quand même effet. Du coup, sans l'encadrement de la méthode scientifique, rien ne sert de considérer — collectivement — ce qui ne peut se démontrer ou, à tout le moins s'envisager par ce « filtre scientifique ». Et c'est pourquoi les scientifiques les plus consciencieux départagent ce qu'ils pensent personnellement, en privé, de ce « qu'ils pensent » dans le cadre de leur travail. Et j'en fais de même ici et face à 99.9% des gens avec qui j'échange IRL.
Le rapport de force entre la science et tous ceux qui sont biaisés, peu instruits et qui s'imaginent plein de trucs absurdes est bcp trop fragile pour effectuer un « changement de paradigme » à ce niveau àmha. Parce que, que ce soit ici (Occident) ou en Extrême-Orient, peu importe les cultures face aux grandes questions existentielles, entre autres, il y a des « croyants », des naïfs, des zozos partout et toute sorte de dérives .
Dany a écrit : 10 avr. 2019, 20:44Votre problème, en tant que laïcs, c'est que vous continuez dans le même pattern, sans vous apercevoir que, à part "quelque chose" et "rien", il y a un une et même des alternatives
(justement le madhyamaka, Nagarjuna, la pensée taoïste… et il se trouve que Bohr, Pauli, Heisenberg et donc les penseurs de l'école de Copenhague, qui, eux, ne font pas dans le new age et le spiritisme, ont très bien saisi cette pensée).
C'est fort possible et je n'ai aucune raison de douter de ceci. Mais dans quelle mesure ont-ils fait des parallèles, dans quelle mesure ont-ils récupéré des concepts et termes pour tenter d'expliquer et vulgariser leurs travaux? Ou encore uniquement concernant leur intérêt très personnel concernant certaines questions existentielles?
Je n'ai pas du tout le QI d'un Bohr/Heisenberg et pourtant, même moi j'effectue des parallèles entre le tétralemme et la dualité onde corpuscule, entre autres. Sauf que si l'on se met à relier tous les concepts de « la voie du milieu » pour les faire correspondre à ce que les scientifiques observent avec la PQ, il est alors possible de se créer un formidable « weltanschauung » où tout s'imbrique alors à la perfection dans une vision holistique/systémique de l'univers et de l'homme qui forme un tout. Et, ça, c'est extrêmement dangereux (même si intéressant pou moi, toi et certains)! Et c'est exactement ce que font plusieurs individus qui accommodent le mot quantique à toutes les sauces.
Détrompe-toi : de par mon passé et mes connaissances des philosophies orientales, entre autres (ainsi qu'à cause de certaines expérimentations et pratiques), j'ai la capacité de faire exactement les mêmes liens et rapports que tu te fais, mais je suis probablement juste bcp plus prudent, moins affirmatif et (surtout) adoptant une autre attitude que la tienne face aux autres, privilégiant, pour le moment, séparer l'homme, les outils, l'environnement et donc la science et la « philosophie ». Si ce n'est que parce que n'étant pas un scientifique, ce n'est pas parce que je pourrais partager des analogies et faire du concordisme (avec des philosophies orientales) que cela changera quoi que ce soit à la science et aux résultats concrets. Par contre, puisque je possède un discernement aiguisé, rien ne m'empêche, en privé, de mener ma vie selon mon propre « weltanschauung » et de vivre des expériences « mystique » relatives à ce dernier.
Dany a écrit : 10 avr. 2019, 20:44Ta structure mentale
(que tu n'as pas vraiment cherché à réformer par tes lectures, puisque tu n'as cherché qu'à conforter tes idées préconçues... sinon tu n'aurais pas ce discours) ne peut pas t'aider à saisir le problème.
Tu commets 2 erreurs :
1- tu te poses en maître (et a une forte tendance à sous-estimer plusieurs de tes interlocuteurs).
2- tu as effectivement une capacité certaine à analyser/« mentaliser » et cerner les individus de par ce qu'ils expriment, mais (pour jouer à « maître Yoda » à mon tour) ce talent, à la longue, te procure un excès de confiance et de considération envers ta propre personne et tes propres capacités, ce qui « entache » parfois ton discernement, surtout lorsque tu tombes sur « une autre bibite bizarroïde » comme je peux l'être, relativement à certains profils plus « classiques/traditionnels » présent ici.
Si tu veux être considéré à ta juste mesure et trouver des individus intéressants avec qui échanger, cesse de faire constamment dans le procès d'Intention et de te poser en maître qui explique à tous pourquoi ils pensent ceci où cela (c'est difficile, je sais, car j'y « excelle » aussi parfois

). Pas parce que tu n'as pas raison parfois, mais si ce n'est pour ne pas « jeter l'eau avec les bébés handicapés du bain » :
be water my friend!
(
Oui, oui, je sais, tu pourrais dire que c'est de la « philosophie orientale-"fast-food"-américanisé » parce que j'utilise une phrase rendue célèbre par Bruce Lee, mais ça n'a aucune importance et j'aurais pu piocher ailleurs 
).
Dany a écrit : 10 avr. 2019, 20:44Il ne t'es pas venu à l'esprit que si les choses étaient si simples que tu les exposes plus haut, il n'y aurait pas tant de problème avec l'interprétation de l'école de Copenhague ?
Oui! Et souvent je fais des commentaires qui peuvent paraître simplistes sur le forum et dont certains doivent probablement penser que ça indique un manque de niveau quelconque, en effet! Parfois c'est le cas, mais d'autres fois pas du tout, et j'ai mes raisons.
Mais, dans ce cas-ci, ce qui oppose les deux écoles (dans une optique simplifiée et vulgarisée pour les non scientifiques que nous sommes presque tous ici), c'est surtout à savoir si les propriétés (de ce qui est observé) ont une existence intrinsèque ou propre où si elles n'existent que de par le rapport d'interaction qui se créer avec « ce » qui observe (l'outil de mesure).
C'est alors pourquoi l'on cause de « myopie » et de « classe d'observateur ». Sauf que toi tu interprètes tout ceci sous le prisme de certaines connaissances orientales et le transpose directement à l'homme qui observe, qui prend conscience et interagit avec l'environnement sous une conception qui correspond aux philosophies orientales que tu as lues et probablement pratiqué (bouddhisme, taoïste, Zen, etc.). Conséquemment, en fait, tu fais exactement la même chose que tu reproches à plusieurs ici (confronter la vision judéo-chrétienne
VS la pensée matérialiste) sauf que tu le fais avec autre chose (bouddhisme, taoïste, Zen, etc.) en effectuant du « concordisme » avec le madhyamaka et consorts.
Et je comprends très bien ce que tu fais puisque j'ai fait pareil pendant toute ma vingtaine! Tu ne t'Imagine même pas!
Effectivement, lorsqu'on transpose tout ça à l'homme et à ses interactions avec « le monde », l'on peut partir dans d'interminable réflexions philosophiques, à savoir si les propriétés que j'observe de Dany existent belle et bien ou si elles ne sont que le produit de l'interaction entre moi et Dany, si l’arbre que j'observe est réellement ce que j'observe où s'il se définit uniquement par le rapport que je peux avoir avec ce dernier (et donc être différent pour une bactérie). Et tout ceci sans parler du fait que tout cela ne s'intellectualise pas forcément puisque certaines expériences de conscience s'expérimentent, mais s'intellectualisent et s'expliquent difficilement.
Tu n'es pas le seul Dany et tu n'es pas tant différent de certaines autres, je t'assure!
Mais malgré que j'ai un bagage quelque peu similaire au tien (au moins en partie), je persiste à penser que, pour l'instant, tout cela concerne essentiellement l'interaction avec ce qui sert à mesurer bcp plus que celui qui utilise et observe ce qui se passe entre l'outil et « l'objet » mesuré.
Très sérieusement, réfléchis-y 2 minutes (même si ça te paraît simpliste a priori) : pour prendre connaissance et interpréter un résultat (d'une
expérience scientifique) avec ton cerveau et/ou ta conscience, l'information doit tout d'abord parcourir un peu « d'espace/temps » et atteindre tes yeux.
Qu'est-ce qui atteint donc la rétine de tes yeux s’il n'était défini uniquement
qu'après l'avoir atteint?
Une « non-information »?
Et là, n'oublie pas qu'à ce stade,
nous ne sommes plus dans le microcosme. Mais bien à notre échelle où la lumière ne fait que te renvoyer l'image du résultat! C'est très important à piger! Il s'agit des lois physiques « standards » ici en ce qui concerne ta vue!
Comment pourrais-tu l'interpréter alors? Et qu'est-ce que tes yeux reçoivent et voient en fait?
Dans ce cadre
très spécifique, la réduction en un état spécifique doit nécessairement s'effectuer avant de pouvoir être constatée par des yeux humains puisque, dans ce cadre précis, ce n'est pas l'interaction des yeux qui fixent le « tracé entropique », mais
un intermédiaire et
bien avant.
Et je parie ma chemise que, dans ce cadre précis, ABC serait d'accord avec ce que je dis.
C'est toi en réalité qui le transposes et le conçois de façon bcp trop simpliste, comme si cela agissait de la même façon que ce qui explique que nous pouvons interpréter subjectivement et différemment la vue d'une oeuvre d'art, par exemple. Parce que, là, oui, ce que nous évoque cette dernière prend tout son sens de par tout ce que nous sommes et ne sommes pas et, dans ce cas précis, c'est en effet l'interaction entre la conscience et l'oeuvre d'art qui « fixe » sa représentation/son sens (subjectif) nonobstant ce que l'auteur avait comme objectif. Mais dans le cas d’une réduction du paquet d'ondes, ce n'est pas la conscience qui entre en toute première ligne, qui est « sur le front » à interagir pour fixer un état, mais bien un objet, un outil!
Et, oui, c'est en réalité excessivement simple à comprendre!
Le débat (concernant les 2 écoles) consiste à savoir si ce que recueille l'objet/l'outils n'est pas qu'une espèce de « subjectivité de l'outil lui-même » cratérisé par le rapport d'interaction de « l'objet » mesuré d'avec ce qui le mesure (l'outils) ou si ce qu'il mesure possède intrinsèquement les propriétés observées et les résultats recueillis par l'outils.
C'est juste ça, essentiellement! Et cela a peu à voir avec la conscience. Tes questions ne sont pas inintéressantes, mais elles ne concernent pas ce cadre et ce sujet!
Le problème et la mésinterprétation débutent lorsqu'on fait de nous-mêmes l'outil. Sauf que lorsque nous servons d'outils (comme dans mon exemple simpliste, où nous trempons un doigt dans de l'azote liquide), faut savoir discerner l'effet qu'a l'interaction avec notre matière organique (le doigt ou la patte, qui sont gelés) d'avec ce que la conscience de l'outil (en l'occurrence, « nous » ici) interprète. Et ça, ce sont
2 choses compléments différentes! Ce qu'il faut piger, c'est que quand bien même une forme de bactérie minuscule « vivra » l'expérience de façon totalement différente de moi ou toi qui nous gelons un doigt, sa « matière organique » ne réagira pas différemment que celle (« matière organique) de notre doigt!
Et c'est pourquoi, qu'à ce niveau et dans ce cadre, nous sommes tous (la bactérie, la fourmi, le chien, toi et moi) dans
la même classe d'observateur. Mais je comprends de quoi tu veux causer (différentes « sous-classes » en rapport avec la conscience), mais c'est juste qu'il s'agit de toute autre chose et que tu fais, àmha, l'erreur (comme bcp et comme je l'ai fait à une autre époque) de confondre et de transposer avec certaines expériences concernant la PQ en rapport avec ton « filtre madhyamaka ».