De fait il est donc normal de considérer sont environnement proche comme plus important que l’éloigné.
C'est bien de critiquer le fait que l'humain considère comme moins important les gens plus loin que son cercle. Mais c'est pas possible de faire autrement en pratique. Dire l'inverse, ça serait surement hypocrite pour la majorité d'entre-nous.
Je pense qu'unptigab, quand il disait :
Unptigab a écrit :ah le patriotisme, cette croyance bien étrange qui emmène à penser que l'humain né du même côté d'une ligne géographique arbitraire est plus important que celui né de l'autre côté.
Il voulais (surement ?) parler d'un point de vue purement
morale et "existentielle", concernant la dite importance
Ce que tu sous-entend Florence, en disant qu'on avoir une préférence, sans croire que l'objet de cette préférence est sacrée ! (d'accord à 100%)
Et si c'est le cas, unptigab à tout simplement raison.
Evidemment que l'importance entre un Français et un Québécois et un Chinois n'a même pas à être discuté. C'est pas quantifiable. Ça n'a aucun sens. Personne, dans un monde parfait, ne devrait être plus important que l'autre !
Mais d'un point de vue politique, justement, et simplement "humain", c'est
normal...Et ça ne touche pas que les nations.
Votre voisin est surement moins important pour vous que les gens habitants votre domicile. Mais ils le sont plus que les voisins d'un Australien que vous ne connaissez pas... Aucune honte à cela. Même si c'est dommage, nous aurions aimé que la condition humaine puisse transcender cela...(et perso, j'ai fantasmé cela souvent

).
D'un point de vue politique, arrêtons de penser que les intérêts entre chaque nations ont le potentiels d’êtres tous les mêmes et muent uniquement que par des nobles sentiments (
la différences entre ressources sur chaque territoires impose déjà cette impossibilité utopique d’intérêt locaux purement communs entre-eux ! Et la, je parle même dans la cas ou il n'y à aucune notion frontalière...)...
Mais aussi, ce ne sont pas les impôts Espagnoles et Italiens qui financent (directement) les hôpitaux Français et ce ne sont pas les USA qui décident (directement) de la politique sociale en France et encore moins dans votre ville, ni des normes d'hygiènes dans le marché du village...
Donc oui, "leurs" intérêts sont moins importants, politiquement, que les intérêts des concernés d'un territoire....Arrêtons de crier au scandale des que des gens essayent d'organiser leurs vies au niveau "local", et de protéger cette vie selon ce qu-eux pensent être leurs intérêts...
Un monde ou les intérêts des "autres" serait aussi important que les "nôtres", c'est superbe, et dans nos société trop individualistes, nous devrions nous dirigé plus vers cela. Mais ce genre de bonnes actions on leurs limites, puisque tout le monde n'est pas pareil, n'a pas les même ressources, les même contraintes, etc.
Après nous sommes éminemment d'accord que tout ce débat pose des problèmes de politique et "d'identité" (en Europe par exemple).
Sans une politique globale et des normes sociales plus lissées (salaires, droits, lois, etc), ça créer des tensions...
Dans l'absolue, il faudrait que chaque Européen se sentent Européen
avant tout. Un peu comme pour le sentiment nationale par exemple en France, qui est en fait asses friable mais aussi plutôt "récent" (avant la "France" était une multitude de contrées + ou - indépendantes tombants et revenant sur le devant du "game" au grès des conquêtes et d'autres aléas...D'une certaine façon, nous somme en Europe tous Mérovingiens...Mais pourquoi pas Carolingiens, ou Francs...Tout cela est arbitraire...).
Donc oui, il n'existe aucune "valeurs" supérieure, aucune importance supérieures. Croire l'inverse, cela mène au fascisme/racisme/haine...Rien de plus ni moins...
Ici on est tous d'accord je crois...
Mais non, on ne peut pas accorder la même importance émotive, politique et sociale à des gens qui sont loin de nous. Du moins pas sans un Etat fort qui trouve des bases symboliques et morales communes entre des gens géographiquement éloignées entre-eux...
Par exemple aux USA il y à un sentiments nationale sur un territoire immense, et c'est déjà pas mal ! Mais ya des "conflits" entre régions. Et en France aussi ya des tensions régionales à la con, et çà va même jusqu’aux villages voisins, entres-eux...Et au voisin...
Et voir un proche (comme un voisin) comme moins important qu'un autre (même tout aussi proche), c'est aussi quelque chose de normal ! C'est évidement ontologiquement totalement ridicule et fort dommage...Mais on y peut rien...
Je ne défend pas l'idée d'un replis sur-sois. Je dit simplement que l'ouverture est en réalité motivée tout aussi idéologiquement (idéologie que je considèrent plus salutaires) et économiquement que le replis. Ya pas un "essentialisme" qui serait bon et pas l'autre quand les délimitations de l'identité d'un objet sont de toute façon, en réalité, arbitraires (France, Europe, Continent...etc).
Comme exemple de motivation économique : sans superpuissances comme les USA et la Chine, l'Europe serait moins enclin à se serrer les coudes...
Je rêve d'un monde unie, un monde avec un seul pays. Mais soyons honnête, croire que tout le monde de la Terre serait aussi soucieux que nous pour "nos" enfants et "notre village", c'est se draper d'une belle dose de naïveté...
Et paradoxalement, c'est bien des programmes militaires de défense nationale qui on conduit à des programmes civils assurant l'indépendance énergétique d'un pays comme la France. Le nucléaire que nous défendons, il est possible parce-que justement la France ne se laisse pas bercer d'illusion par de possible ingérences étrangères...
L'Europe ne fonctionnera pas "symboliquement" tant qu'elle ne deviendra pas un Etat unique ou des "Etats-unis" sous un même gouvernement, avec des normes sociales, des lois, des DROITS, égalitaires sur tout le territoire...
Et on peut se poser la question de comment on arrive à ça, sans créer un pouvoir fort, avec les risques qu'un pouvoir fort peut présenter...
Dans l'absolue, j'aimerais une Europe unie et égalitaire (le plus possible), mais en pratique, ce genre de superstructures politiques, économiques et territoriales, sont t'elles si efficaces ?
Tant que des superpuissances qui essayent d'imposer des normes existent, elles se rongent entre-elles jusqu’à l'épuisement de l'une...(un contre exemple ?) Est-ce vraiment ce que l'on souhaite ? Se soulever, unis, coudes à coudes...mais contre d'autres unis, à l'autre bout du monde ? ... C'est ça aussi la question de l'Europe et du sentiment identitaire qui lui sert de liant...
Entre le rêve d'un monde unis sous un même drapeaux, que tout le monde fantasme à raison (c'est largement mon cas, même si ce message ne le laisse pas voir, j'ai longtemps rêvé d'un monde unis et en paix avant de l’espérer et d'accepter que je le verrais jamais) et la nativité de croire qu'ont peu créer ce monde. Ou sont les possibles ?
Cette question, elle est, quelque part, pour l'Europe... Pour.
Mais
pour l'Europe,
c'est rester dans la logique d'un levier qui se pose en compétition face à d'autres régions encore plus éloignées...Dire qu'un nationalisme c'est mal, et l'Europe c'est bien, sans développer un peut plus, c'est un peu diluer une hypocrisie sur une carte du monde...
L'Europe à la lourde tache de se renforcer, intérieurement, sans se faire des "ennemis" aussi grands que cette tache, aussi bien pour l’ensemble de cette super-structure, que pour les individus qui l'a compose, qui n'ont d'autre choix que d’évoluer dans leurs écosystèmes locaux (et pour qui l'Europe est un truc flou qui ne les intéresse pas forcement. Pas moins d'ailleurs que pour ceux qui sont intéressés par la question de l'Europe d'un point de vue idéologique, mais qui vivent en se souciant plus de ce qu'il regarderons ce soir sur Netflix [comme la plus-part d'entre nous donc

, puis qu’ici, il semble que les gens ayant des responsabilité politiques sont rares...Et c'est normal, puisque la politique c'est un peu comme une secte...]

).