Re: Les Québec va-t-il disparaître?
Publié : 15 oct. 2019, 11:21
John Difool a écrit : 15 oct. 2019, 09:17Je ne sais pas si la comparaison a vraiment un sens mais la situation que tu décris me fait penser (pour ce que j'en connais, c'est à dire pas grand chose) à celle des pays nordiques européens (Norvège, Finlande, Suède, Danemark) qui parlent chacun une langue unique et sont donc "isolés" linguistiquement mais dont les populations sont parfaitement bilingues en anglais. [...]
Attention, tous (ni même une majorité) ne sont bilingues au QC!Lambert85 a écrit : 15 oct. 2019, 09:27Même chose aux Pays-Bas où beaucoup de gens parlent parfaitement l'anglais aussi...

J’ai voulu partager la perception et l’avis d’un « Québécois typique » sur son propre environnement parce que :
- de toute façon, je ne peux pas participer autrement à ce sujet puisque je ne suis pas un passionné de politique ni d’économie (en rapport avec la politique),
- parce que ça donne une petite idée aux membres européens de ce forum de comment la situation est perçue et comment elle est vécue par un individu vivant ici depuis toujours,
- parce que, pour une fois, depuis que je suis né, j’observe réellement et concrètement de grands changements (pénurie et immigration) à ce sujet.
Mais bon, nous sommes sur un forum sceptique alors...
Faut faire attention!
- ça demeure ma perception personnelle nécessairement basée sur mon expérience, la « classe socio-économique » à laquelle j’appartiens, les milieux et groupes que je fréquente, les divers quartiers, villes et villages que j’ai visités depuis 46 ans, etc. (Néanmoins, contrairement à la majorité des gens, la première partie de ma vie, jusqu’à mes 30 ans, a été plutôt « mouvementé » et « instable » en ce sens que j’ai déménagé 27 fois au total, habitant donc dans une bonne douzaine de quartiers de l’ile de Montréal, mais aussi des rives sud et nord. Et pendant quelques années, j’ai aussi été, à cause d’une copine, à quelques reprises dans des petites villes près des frontières US sans compter que j’ai visité plusieurs villes éloignées de Montréal.),
-Les habitants du Québec sont très loin d’être tous bilingues. Selon un recensement de 2011 de l’université Laval :
42,6 % des Québécois se sont déclarés bilingues (français-anglais), mais 51,8 % ont affirmé ne parler que le français et 4,7 %, que l'anglais. À Montréal (2011), 57,7 % des locuteurs de la Ville de Montréal se sont déclarés bilingues, mais 28,0 % des francophones ne parlaient que le français, contre 11,8 % pour l'anglais chez les anglophones. Seuls 2,6 % des habitants de Montréal ne parlaient ni le français, ni l'anglais. Lorsqu'on tient compte de toute l'île de Montréal, 53,9 % des locuteurs se sont déclarés bilingues, mais 37,0 % des francophones ne parlent que le français, contre 7,4 % pour l'anglais chez les anglophones.
Dans l'ensemble du Québec, les anglophones sont deux fois plus bilingues (88,2 %) que les francophones (36,2 %) et les allophones (41 %). Parmi les bilingues, ce sont les groupes d'âge entre 20 et 64 ans qui maîtrisent davantage les deux langues.
Mais le taux de bilinguisme apparaît très variable selon les régions administratives. S'il atteint plus de 50 % en Outaouais et dans la région de Montréal, il baisse à plus de 40 % dans les Laurentides (couronne nord de Montréal) et en Montérégie (couronne sud) pour atteindre moins de 20 % au Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans le Bas-Saint-Laurent et sur la Côte-Nord. Dans toutes les autres régions le taux de bilinguisme oscille entre 20 % et 40 %.
Par ailleurs, ce sont les francophones hors Québec qui affichent le plus haut taux de bilinguisme au Canada: 84 %. Seulement 9 % de l’ensemble des Anglo-Canadiens (incluant les Anglo-Québécois) sont bilingues.
Source ici.
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Aussi, selon statistique Canada (Mis à jour : le 31 août 2017) :
Plus de 60 % de la croissance de la population bilingue du canada est attribuables au Québec.
En 2016, 3,586,405 (sur les 8,164,000 Québécois) soit 44 % sont bilingues.
Source ici.
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Nous ne pouvons donc pas dire que la population québécoise soit « parfaitement » bilingue en anglais comme celle des pays nordiques (si c'est bien le cas comme rapporté par John Difool).
Sinon, notez que je ne suis pas un québécois parfaitement bilingue. Je fais partie de ceux pour qui les langues (et l'orthographe, comme vous pouvez tous le remarquer ici depuis des années
