Jean-Francois a écrit : 14 janv. 2020, 22:17
LePsychoSophe a écrit : 14 janv. 2020, 21:46Non, je ne suis pas bouddhiste
Je demandais parce que j'ai cru que vous vous incluiez dans les "méditants de haut niveau".
Ah non. Pas du tout. J'ai fait pas mal de méditation et j'aime bien cet univers mais certainement pas méditant et encore moins de haut niveau.
Dans un autre ordre d'idée, plus proche du thème initial de l'enfilade que vous avez initiée. Vous disiez que vous vouliez me familiariser un peu plus avec la psychanalyse. Vous vous vouliez le faire en citant des passages d'un ouvrage de Renaud Évrard*. Dès votre deuxième message, vous faisiez plutôt référence à un certain Maléfan sans trop expliquer le rapport avec Évrard.
C'est un auteur qu'il cite souvent. Il n'y a pas une énorme masse de psychologue orienté psychanalyse POP qui s'intéresse au paranormal.
Je ne sais pas s'il n'a pas participé à la thèse comme rapporteur ou juré...
J'ai cherché un peu et je suppose que vous parliez d'un certain Pascal le Maléfan. Qui a écrit des trucs comme, par exemple,
ce texte en pur verbiage psychanalytique. Morceau choisi:
"Si l’on veut bien laisser de côté la question de savoir si
l’emi correspond sociologiquement et anthropologiquement à un renouveau de la mystique, fût-elle sauvage (Hulin, 1993),
Vous n'êtes pas d'accord avec cela?
ou encore si elle participe du légendaire contemporain, son analyse permet de saisir sur le vif quelque chose de la structure du sujet et de son fantasme fondamental.
Là, il parle du structuralisme en psychanalyse faisant référence aux théories sur la névrose ou psychose. Et de comment le mental est construit pour faire face à l'angoisse de mort. La notion d'angoisse en primordial en psychanalyse freudo-lacanienne.
Le fantasme fondamental doit faire référence au fait que la partie imaginaire (si l'EMI est imaginaire, donc hallucinée) traite ici une angoisse fondamentale pour la surmontée, la mort en l’occurrence.
Il faudrait inviter Evrard ici pour qu'il nous éclaire. Etant donné qu'il a préfacé le livre d'une grosse tête française de l'esprit sceptique scientifique zézé, à savoir Thomas Durand, il ne devrait être contre le fait de participer sur ce forum.
Alors on peut concevoir l’emi comme une méthode expérimentale spontanée qui, en effet, met à nu la division du sujet dans son rapport à la mort, ainsi que son ancrage dans le registre symbolique.
Je prends des pincettes et montre mes limites...
Je reviendrais sur la notion d'angoisse soulevée par la mort et que cela vient définir une mécanique mentale précise. Pour l'ancrage au symbolique, cela fait écho au comment le sujet mentalise, pense la mort.
Encore faut-il ajouter que ce surgissement n’apparaît pas chez n’importe quel sujet. En dehors du fait que certains, confrontés aux mêmes circonstances objectives, développeront une névrose traumatique, d’autres n’ont ni un vécu d’emi ni un vécu traumatique.
Dans le sens d'une anxiété provoquée par la proximité de la mort mais qui ne donne pas lieu à l'hallucination. Comme un SSPT (PTSD) suite une agression humaine ou accident de la route.
On est donc bien loin du réflexe archaïque remobilisé en cas de danger extrême, mais plutôt dans le dévoilement du fantasme fondamental d’un sujet donné qui vient révéler sa position quant à la disparition possible de toute subjectivité [...][/i]"
L'angoisse de mort étant l'angoisse de la disparation de son Soi/Moi, de son identité, l'EMI serait une forme de réaction en lien avec l'organisation de la psyché. Ce serait typique de telle ou telle structure mentale.
Selon lui, cela ne correspond pas à une réaction archaïque, j'imagine qu'il refait référence au traumatisme psychologique sans hallucination.
Tout a fait le genre de propos qui me fait considérer que psychanalyse rime avec foutaise (et la rime est plus riche qu'elle ne le parait

).
C'est pas tout clair pour moi ici et j'ai envie qu'on m'explique...
En l’occurrence, pour Françoise B., on peut penser que l’importance de la douleur – qu’elle a d’ailleurs comparée à une douleur d’accouchement – et l’arrêt cardiaque ont « informé » de la mort possible.
Il y a bien des informations inconscientes dans notre mental.
Cette information est venue mettre à nu la question de la perte, de la disparition du sujet.
Il se répète car il sait que Lacan est imbitable...
L'inconscient traite de l'information malgré nous. Et il traite le signal "mort imminente" en essayant de ne pas exploser le mental du sujet. ça fait partie de la théorie des mécanismes de défense (métaphore du système immunitaire pour l'équilibre mental).
Or cette question, fondamentale s’il en est, fait vaciller le fantasme dans ce qu’il a de structurant face à l’Autre jouissance de la mort : le sujet est alors pris dans une fascination qui l’entraîne à s’y livrer et à accomplir le destin qui caractérise la vie et que Freud a pointé dans l’Au-delà du principe de plaisir (1920) : son aptitude à la mort. [...][/i]"
On aura compris que c'est fondamental, il l'a répété trois fois...
Freud disait que l'Homme a inventé l'idée de Dieu, du paradis, de l'âme et toutes ces conneries pour faire face à son angoisse de mort. Une façon de ne pas exploser mentalement face à la conscience qu'il a de sa finitude.
Donc l'Homme est capable de connaitre son idée de mort, il fait avec.
Pour les psychanalyste Freudo-lacaniens, les désirs sont refoulés et ressurgissent sous forme d'angoisse. On comprends ici le parallèle angoisse/désir(jouissance, fascination) qui explique comment dans un moment où le sujet va mourir... il nous dit, souvent, avoir ressenti un immense bien-être...!
Pour résoudre ce paradoxe mort/bien-être, ils vont pioché dans leurs boites théoriques.
S'y livrer, c'est le fait de se laisser aller... car il faut bien se dire que de nombreux ont du mourir pour de vrai après leur EMI... enfin ça on le saura jamais... à part si on prend en compte l'expérience avec les rats...
Le destin de la vie, ben, c'est la mort. C'est clair ça au moins...
(quelqu'un qui a perdu conscience n'est informée de rien, surtout pas par "l'importance de la douleur et un arrêt cardiaque").
C'est là qu'il y a un noeud d'incompréhension.
Ce n'est pas le quelqu'un qui a conscience, c'est son inconscient où la partie inconsciente de son mentale si vous préférez. Vous n'êtes pas conscient de tous les processus mentaux à l'oeuvre dans votre cerveau. Et ça même la neuropsychologie le dit... alors...
vous voulez pas lire Gazzaniga pour qu'on passe à autre chose. Et comprendre bien avec un langage à votre portée que tous les processus mentaux ne passent pas le seuil de la conscience, on deviendrait fou sinon...
je suis sûr que vous le savez que certaines informations mentales sont traités en
out de la conscience. Les processus automatisés en neuropsychologie cognitive, tout ça... ça vous dit rien?
Il doit y avoir méprise dans nos échanges...
Dans ce que j'ai lu, pas tout (disons les 2/3 de la page), il y avait peut-être 2-10% de factuel (20% en poussant la générosité), le reste tenait de l'art de broder les phrases pour cacher la vacuité fondamentale du propos.
je reconnais que la psychanalyse pourrait dire simplement la même chose en moins de mots... ça me rappelle quelqu'un d'ailleurs...
J'admets que cela me familiarise un peu plus avec la psychanalyse comme vous le souhaitiez... mais pour renforcer mon idée que la psychanalyse ça n'aide pas du tout à comprendre la réalité.
J'entends bien que si toutes les notions que vous piocherez dans ce qui est compréhensible et pertinent en psychanalyse, vous l'avez compris autrement par disons une discipline plus scientifique... en amont... vous vous direz toujours que cela ne sert à rien.
Personnellement, certains point de la psychologie m'ont été enseigné premièrement en psychanalyse et comme on ne se défait jamais vraiment de sa culture originelle... je ne peux pas tout effacer. Ce prisme est empilé en premier dans ma lunette cognitive sur le monde de la psychologie, vous ce doit être autre chose.