Cette question de conscience, est à rapprocher de celle du "passage" de l'inanimé, de la pure matière originelle, à l'apparition du vivant.
Nous disposons des éléments constituants du puzzle, mais nous n'avons toujours pas de plan d'ensemble pour permettre la compréhension globale, l'accès au fonctionnement.
Les mots, les termes, sont proprement incapables de rendre compte de cette question.
Ce n'est pas parce que nous sommes aptes à produire de superbes discours que nous sommes plus avancés pour autant.
Nous évoluons, de particularité en particularité, de propriété en propriété, très lentement.
"Immatériel", ça ne veut pas dire grand chose.
Pour définir ce terme, il faut pouvoir établir des comparaisons, par rapport à l'existant, le "matériel", qui s'appuie sur des propriétés.
Dans ce cas, l'immatériel serait à définir comme disposant de "non propriétés"?
Dans ce cas, comment prétendre qu'il existe puisqu'il ne dispose pas de propriétés, et qu'une observation s'appuie sur des paramètres?
Ca n'est pas observable, ça n'a pas de propriétés, mais ça existe. Nous sommes en 2022, plus au moyen-âge.
Le recours à la métaphysique permet de boucher les trous, une solution élégante pour satisfaire son égo et flatter son narcissisme.
"Immatériel" fait partie des commodités langagières, pratiques, utiles suivant les circonstances, mais fausses dans un cadre d'investigation scientifique.
L'objectif étant d'acquérir des connaissances sûres, pas des opinions ou des impressions.
Pas facile de faire le ménage et de vouloir se débarrasser des stéréotypes, du prêt à penser,... pour se désencombrer l'esprit. Ce qui, de plus, concernant le fonctionnement humain, est très prétentieux.
Interrogation à rapprocher de celle relative au big bang, qui circule de temps à autre.
Comme : qu'y avait-il "avant" le Big bang ?
Ou essayer de bâtir des scénarios avant l'apparition du "temps".
Ce genre...
Sur ce plan, il faut plutôt consulter ABC sur ce forum. Ça calme tout de suite.
Sur le plan rhétorique, tout est permis, avec un "enfermement" du raisonnement, c'est à dire la production d'un raisonnement circulaire.
Sur un plan scientifique, ce questionnement relève de l'absurde. La meilleure réponse, la plus acceptable, étant : on ne sait pas, en l'état actuel des connaissances.
Ce n'est pas parce qu'on tombe sur un os déstabilisant qu'on ne cherche pas à savoir. Mais pas n'importe comment.
Stanislas Dehaene et Yann Le Cun, pour les plus connus, ont opéré des rapprochements. Il est possible d'en attendre quelques progrès.
La conscience, on ne sait pas ce que c'est précisément.
Mais on peut tout de même savoir ce qu'elle ne peut pas être, comme le "machin" inventé et récupéré par les créationnistes, pour les besoins de la cause. Il n'y a pas qu'eux à l'oeuvre0 (cf. le bouquin "Dieu, la science, les preuves" et les nombreuses interventions des auteurs qui se livrent à du prosélytisme).
C'est déjà une bonne avancée, ça permet de faire un peu de tri et de dépoussiérer.
