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Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 31 août 2025, 10:13
par Gwanelle
richard a écrit : 30 août 2025, 18:05 la théorie de la relativité qui est une théorie géocentrique
:a5:
richard a écrit : 30 août 2025, 18:05 Le problème du positivisme est qu’il ne tient compte que d’un seul point de vue.
:shock:
richard a écrit : 30 août 2025, 18:05 ce que j’ai dit est: on pensait que le ciel tournait autour de la Terre (considérée comme fixe)
ils le justifiaient par une observation :
Lorsqu'on faisait tomber un objet d'en haut d'un mat, l'objet tombait au pied du mat ( et non au loin ... donc -en concluaient ils- la terre n'a pas bougé entretemps) . Cette observation était leur preuve, pour les géocentrique, que la terre était immobile (et donc comme la terre n'était pas en rotation , c'était forcément le ciel qui tournait, selon eux) .

Comment Galilée a t'il réfuté le géocentrisme , avec la même observation, mais dans un bateau ( la pierre tombe au pied du mat aussi à bord d'un bateau, pourtant il bouge , dont le fait qu'un pierre tombe au pied d'un mat ne prouve pas que la terre soit immobile ) .

C'est donc grâce au principe de relativité , qu'on est sorti du géocentrisme, et de surcroit c'est en se basant sur la même observation.
Galilée s'est demandé ce qu'il se passe quand on change de point de vue, et il est sorti du géocentrisme (Bien sur, Galilée a aussi, en plus, observé les satellites de je ne sais plus quelle planète, mais même sans ça ... il aurait su en sortir)

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 31 août 2025, 15:42
par richard
Gwanelle a écrit : 31 août 2025, 10:13 Comment Galilée [a-t-il] réfuté le géocentrisme ?
Galilée s'est demandé ce qu’il se passe quand on change de point de vue, et il est sorti du géocentrisme.
Nous sommes donc d’accord qu’il est nécessaire de sortir du positivisme pour avoir un autre point de vue.
richard a écrit : 30 août 2025, 18:05 Le problème du positivisme est qu’il ne tient compte que d’un seul point de vue.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 31 août 2025, 20:15
par Gwanelle
mais non... pitié, concentre toi.

Et puis tu te méprends tellement sur le positivisme que tu entraînes la discussion à une époque où le positivisme n'était même pas encore inventé.
Si je continuais à te répondre, alors celà me rendrait complice de toi dans l'irrespect du thème du fil .
Sans compter que ça m'insupporte de constater que mes réponses ne t'apportent rien.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 31 août 2025, 20:40
par PhD Smith
Gwanelle a écrit : 31 août 2025, 10:13
richard a écrit : 30 août 2025, 18:05 la théorie de la relativité qui est une théorie géocentrique
:a5:
Ben oui, les satellites GPS tourne autour de la Terre 8=) :arrow:

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 01 sept. 2025, 00:09
par externo
Gwanelle a écrit : 31 août 2025, 20:15 mais non... pitié, concentre toi.

Et puis tu te méprends tellement sur le positivisme que tu entraînes la discussion à une époque où le positivisme n'était même pas encore inventé.
Si je continuais à te répondre, alors celà me rendrait complice de toi dans l'irrespect du thème du fil .
Sans compter que ça m'insupporte de constater que mes réponses ne t'apportent rien.
Mais si, il a raison. Le principe de relativité de Galilée a mis en évidence que le mouvement absolu était masqué mais existait bel et bien. L'attitude des positivistes est de dire que puisque l'objet tombe en bas du mat c'est que nous sommes immobiles, or seul un point de vue extérieur peut démontrer que c'est faux.
De la même manière Lorentz a démontré que le mouvement absolu existe même s'il n'est pas perceptible aux sens, et l'attitude d'Einstein est celle équivalente à dire que puisuqe l'objet tombe en bas du mat c'est qu'il n'y a pas de mouvement. Ce sont bien les positivistes qui se contentent des apparences.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 01 sept. 2025, 08:30
par Gwanelle
C'est insupportable comme vous interprétez tout de manière à conforter vos croyances.

Revenez quand vous vous serez instruit honnêtement sur le positivisme en lieu d'en faire une affaire de contentement aux apparences. Vous vous rendrez compte à quel point vous rabaissez le débat ?

D'autres part , rien que le fait que vous trouviez à la fois trop de positivisme dans le géocentrisme et à la fois trop de positivisme dans le principe de relativité qui a permis de sortir du géocentrisme devrait vous questionner sur les circonvolutions qui se passent dans vos têtes pour que tout finisse toujours par coller à vos croyances.

Au moins Phd Smith, c'est de l'humour, lui.

Et je prie ABC de m'excuser d'avoir fait tomber son fil aussi bas.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 01 sept. 2025, 10:48
par externo
Le principe de relativite de Galilée reconnaît le mouvement absolu et est en ce sens tout à fait conforme à la vision de Lorent-Poincaré-Larmor. Ce sont les positivistes qui lui font dire qu'il n'y a pas de mouvement absolu.
On fait dire qu'Einstein a sauvé le principe de relativité par sa théorie mais c'est faux, car ce principe est compatible qu'avec la théorie de l'éther et le mouvement absolu.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 02 sept. 2025, 00:25
par PhD Smith
Lu dans "Astronomie" de la SAF, la parution du livre d'Albert sur la relativité restreinte et générale "La théorie de la relativité restreinte et générale" aux éditions Dunod. Cette traduction de 1954 est présentée comme la plus claire sur la théorie : https://www.dunod.com/sciences-techniqu ... generale-1
Dunod a écrit :En publiant en 1905 puis en 1915 ses deux théories de la relativité,
restreinte et générale, Albert Einstein a révolutionné notre compréhension du monde.
Dans ce livre fondateur, il les met à la portée du non-spécialiste dans toutes leurs dimensions, scientifiques et philosophiques.
Cette édition anniversaire est présentée par le physicien Marc Lachièze-Rey. Une postface de Nicolas Chevassus-au-Louis retrace l’histoire de la première édition de l’ouvrage et son impact sur la société de l'époque.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 02 sept. 2025, 09:56
par richard
Je me permets de vous proposer cet article sur le réalisme structural épistémique. L’auteur dit que le but du réalisme est de décrire le monde physique réel (le monde tel qu’il est réellement), que celui du positivisme est de décrire la réalité (le monde tel que nous le percevons). Mais
«[Ce que la science] peut atteindre, ce ne sont pas les choses elles-mêmes [. . .], ce sont seulement les rapports entre les choses ; en dehors de ces rapports, il n’y a pas de réalité connaissable» (Poincaré 1902). Il en découle que nous ne devrions être réaliste qu’à propos de la structure des théories scientifiques.
La science ne peut donc pas décrire le réel, mais elle ne doit pas se contenter de décrire la réalité, elle doit, par contre, établir une relation entre le monde réel et nous.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 02 sept. 2025, 14:56
par Dominique18
richard a écrit : 02 sept. 2025, 09:56 Je me permets de vous proposer cet article sur le réalisme structural épistémique. L’auteur dit que le but du réalisme est de décrire le monde physique réel (le monde tel qu’il est réellement), que celui du positivisme est de décrire la réalité (le monde tel que nous le percevons). Mais
«[Ce que la science] peut atteindre, ce ne sont pas les choses elles-mêmes [. . .], ce sont seulement les rapports entre les choses ; en dehors de ces rapports, il n’y a pas de réalité connaissable» (Poincaré 1902). Il en découle que nous ne devrions être réaliste qu’à propos de la structure des théories scientifiques.
La science ne peut donc pas décrire le réel, mais elle ne doit pas se contenter de décrire la réalité, elle doit, par contre, établir une relation entre le monde réel et nous.
Les paléontologues seront tavis de l'apprendre.
Ils vont enfin pouvoir se retrousser les manches et se remettre au travail sur de nouvelles bases.
Les généticiens aussi.
Et bien d'autres...
Au boulot tout le monde!
:lol:

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 02 sept. 2025, 15:51
par richard
Non! C’est plus un constat qu’un mot d’ordre. C’est ce qui se fait déjà.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 02 sept. 2025, 16:53
par richard
Je remercie la modération d’avoir publié ma réponse à Dominique, ça m’a permis de poursuivre ma réflexion dans le domaine de l’épistémologie.
Pour Platon il y a deux mondes, le monde sensible et le monde intelligible. Le réalisme structural fait allusion au monde intelligible.
Le monde réel n’est pas perceptible, ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas s’en faire une idée et donc de l’intégrer dans le monde intelligible.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 00:10
par ABC
Bon... Je n'aime pas le risque, mais tant pis. Je réponds quand même car ce qui est dit ci-dessous permet une réponse.
[Ce que la science] peut atteindre, ce ne sont pas les choses elles-mêmes [. . .], ce sont seulement les rapports entre les choses ; en dehors de ces rapports, il n’y a pas de réalité connaissable (Poincaré 1902).
richard a écrit : 02 sept. 2025, 09:56La science ne peut donc pas décrire le réel.
Ben non, effectivement, car la notion de propriété "réelle objective", "réelle intrinsèque" au sens indépendante de l'observation et de notre grille commune de lecture d'observateurs macroscopiques (d'êtres vivants "lisant" les mêmes grandeurs macroscopiques) est une chimère, une illusion, une confusion entre objectivité et intersubjectivité.

Toutes nos connaissances, toutes les propriétés et lois physiques que nous attribuons à (nos interactions avec) l'univers reposent sur des observations reproductibles, sur notre grille commune de lecture d'observateurs macroscopiques, une grille de lecture reposant sur des grandeurs macroscopiques intersubjectivement observables, des grandeurs constantes car caractérisant des macroétats d'équilibre (des résultats d'observation irréversiblement enregistrés (1)).
.
Si nous n'étions pas myopes, nous serions aveugles
.
richard a écrit : 02 sept. 2025, 09:56mais elle doit, par contre, établir une relation entre le monde réel et nous.
Oui. Elle décrit ces relations et a pour but de prédire ce que nous sommes (ou serons un jour) en mesure d'observer reproductiblement.

(1) "No elementary quantum phenomenon is a phenomenon until it is a registered ('observed', 'indelibly recorded') phenomenon, 'brought to a close' by 'an irreversible act of amplification'."
Cf. Delayed-Choice Experiments and Bohr's Elementary Quantum Phenomenon Wheeler.
Nota : j'ai déjà expliqué pourquoi j'ai rayé le terme 'observed' dans la citation.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 09:27
par Wooden Ali
richard a écrit :Je remercie la modération d’avoir publié ma réponse à Dominique, ça m’a permis de poursuivre ma réflexion dans le domaine de l’épistémologie.
Tout de suite, les grands mots !
Si tu penses qu'un aréopage de modérateurs attentifs scrute, examine, pèse, critique ... chacune de tes interventions avant de les publier, tu te trompes. Un mélange de parano et de mégalomanie, probablement.

La Science décrit le réel par les interactions que l'observateur a avec lui. Chaque élément du réel est lui aussi décrit par les interactions qu'il a avec d'autres éléments du réel. la connaissance de ces interactions suffit à dessiner petit à petit ce que le réel peut être. Qui se soucie qu'il soit inaccessible dans sa totalité ? Quelques philosophes en roue libre peut-être ?
On pourrait presque dire que la Science n'est qu'une vaste quête d'interactions. C'est un moyen indirect mais sûr de décrire (et de connaitre) le réel. C'est aussi le seul.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 09:31
par mathias
richard a écrit : 02 sept. 2025, 16:53 Je remercie la modération d’avoir publié ma réponse à Dominique, ça m’a permis de poursuivre ma réflexion dans le domaine de l’épistémologie.
Pour Platon il y a deux mondes, le monde sensible et le monde intelligible. Le réalisme structural fait allusion au monde intelligible.
Le monde réel n’est pas perceptible, ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas s’en faire une idée et donc de l’intégrer dans le monde intelligible.
Bonjour,
Le monde réel est compris, « perçu «  par l’intellection. Ex. Action de concevoir un volume.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 09:41
par richard
D’abord y a le monde qui existait avant notre apparition et qui existera après notre disparition, c’est le monde qui existe en dehors de toute observation, c’est le monde réel. Et puis il y a nous qui observons ce monde, nous l’observons principalement par la vision avec des appareils qui l’agrandit (microscope pour l’infiniment petit, télescope pour l’infiniment grand). Nous n’observons que la surface du monde réel, c’est notre réalité, c’est le monde sensible. Nous pensons aussi le monde, nous l’intellectualisons. Autrefois les mythes assuraient cette fonction, c’est la science qui a pris ensuite le relais. Elle s’attache à modéliser le monde sensible, la réalité, mais rien ne l’empêche de faire de même avec le réel.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 10:17
par richard
Wooden Ali a écrit : 03 sept. 2025, 09:27 Si tu penses qu'un aréopage de modérateurs attentifs scrute, examine, pèse, critique ... chacune de tes interventions avant de les publier, tu te trompes.
Bien non! C’est écrit en toutes lettres quand j’envoie un message «votre message ne sera visible publiquement qu’après avoir été approuvé par un modérateur». Ils sont vérifiés car je ne dois pas parler de physique.
La Science décrit le réel par les interactions que l'observateur a avec lui. Chaque élément du réel est lui aussi décrit par les interactions qu'il a avec d'autres éléments du réel. la connaissance de ces interactions suffit à dessiner petit à petit ce que le réel peut être. Qui se soucie qu'il soit inaccessible dans sa totalité ? Quelques philosophes en roue libre peut-être ?
et quelques positivistes aussi.
On pourrait presque dire que la Science n'est qu'une vaste quête d'interactions. C'est un moyen indirect mais sûr de décrire (et de connaitre) le réel. C'est aussi le seul.
La science ne permet pas d’accéder au réel, il est inaccessible. Nous ne pouvons qu’accéder à sa surface, qu’à la réalité.
l’état de désir tu ne perçois que sa surface, à l’état de non-désir tu contemples ses mystères.
Tao Te King.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 11:43
par ABC
Wooden Ali a écrit : 03 sept. 2025, 09:27On pourrait presque dire que la Science n'est qu'une vaste quête d'interactions.
Oui. Pour ma part j'aurais enlevé le presque.
Wooden Ali a écrit : 03 sept. 2025, 09:27C'est un moyen indirect mais sûr de décrire (et de connaitre) le réel. C'est aussi le seul.
Les propriétés réelles objectives (indépendantes de notre grille de lecture d'observateurs macroscopiques) sont inaccessibles... ...et pour cause puisqu'elles n'existent pas. Nos connaissances portent sur nos interactions avec le réel. Ce sont ces interactions avec les observateurs macroscopiques (les êtres vivants, caractérisés par notre grille commune de lecture) qui confèrent à l'univers les lois et propriétés (dites fondamentales) que nous lui attribuons.
richard a écrit : 03 sept. 2025, 12:28Comment peut-on observer et mesurer des propriétés [objectives] si elles n’existent pas ?
Bis : On ne peut pas mesurer des propriétés objectives, intrinsèques, donc elles n'existent pas.

Ces considérations, en apparence trop philosophiques pour présenter un intérêt, ont en fait (contre toute attente) de réelles conséquences sur la façon de comprendre un certain nombre d'effets physiques et sur les directions à explorer pour élaborer des modèles prédictifs de ce que nous sommes (ou serons un jour) en mesure d'observer reproductiblement.

Objectivité et interprétations de la physique quantique
C'est dans la difficulté que nous avons à accepter la perte d'objectivité induite par la physique statistique et la physique quantique (une objectivité que semblait avoir établie la physique de la fin du 19ème siècle) que la plupart des paradoxes de la physique quantique trouvent leur origine. C'est de cette même difficulté qu'ont émergé un foisonnement d'interprétations de la physique quantique visant à en restaurer objectivité, déterminisme et réversibilité (mécanique quantique bohmienne, collapse theories, "consistent" histories...).

Ecoulement irréversible du temps et école de Bruxelles-Austin
Paradoxalement, cette même quête d'objectivité, bien qu'en toute rigueur il s'agisse de la poursuite d'une chimère, peut s'avérer productive. C'est de ce souhait de faire émerger un écoulement irréversible du temps objectif et un indéterminisme objectif que sont nés, notamment, les travaux de Prigogine et de l'école de Bruxelles Austin.

Ils visent à restaurer un écoulement irréversible du temps objectif, un écoulement du temps qui serait indépendant du coarse graining, cad du recours à la notion seulement intersubjective de grandeur macroscopique. En particulier, les Rigged Hilbert space de Gadella, A. Bohm, de la Madrid et quelques autres, permettent, en physique quantique, d'y modéliser des phénomènes quantiques irréversibles tels que la désintégration d'un atome radioactif (1) ou encore l'émission spontanée d'un photon par un atome. De tels effets quantiques irréversibles ne peuvent pas être modélisés dans le cadre plus classique des espaces de Hilbert (ils ne permettent de modéliser que des évolutions unitaires donc déterministes et réversibles)...

...mais quand on creuse, on s'aperçoit, que les modèles proposés par Prigogine et l'école de Bruxelles Austin sont, certes, physiquement pertinents et mathématiquement corrects mais que la couche d'interprétation y rajoutant l'hypothèse d'une irréversibilité d'objective relève de la surinterprétation.

Relativité Restreinte et interprétation lorentzienne de la Relativité
De même, la préférence pour une interprétation objective des effets relativistes de dilatation temporelle de Lorentz et de contraction de Lorentz (cad supposés propres à un référentiel inertiel privilégié, à ce jour inobservable, mais indépendant de l'observateur), conduisent à privilégier l'hypothèse d'un milieu de propagation des ondes d'énergie-matière, un éther. Cette interprétation lorentzienne des effets relativistes conduit à une modélisation extrêmement intéressante, pour plusieurs raisons physiques, de la gravitation dans le cadre d'un éther, concurrente de la Relativité Générale (2).

Principe de causalité
De même, cette même quête d'objectivité incite les Aharonov, Vaidman, Popescu, Tollaksen, Elitzur, Kwait, Hosten et companie à interpréter les corrélations quantiques time-symmetric comme la manifestation d'interactions rétrocausales...

...alors que, si on accepte le rôle de l'observacteur pour faire émerger un principe de causalité (une corrélation + une information détenue par un observacteur lui permettant de se servir de cette corrélation pour provoquer un effet souhaité), le principe de causalité est alors parfaitement respecté. En effet, les observateurs ne peuvent pas se servir de corrélations time-symmetric dans un sens violant la causalité car le futur ne laisse pas de traces qui nous soient accessibles...

...et pour nous servir de corrélations time-symmetric dans un sens futur-présent nous aurions besoin de connaître des résultats d'observation futurs (des résultats futurs irréversiblement enregistrés). Or un évènement futur irréversiblement enregistré ça n'existe pas... ...par définition même de ce que l'on appelle un évènement futur.
Can a future choice affect a past measurement's outcome?.

Le temps est une illusion ?
C'est cette même illusion d'objectivité des lois de la physique qui conduit les Einstein, Marc Lachièze Rey, Thibault Damour ou Sabine Hossenfelder à déclarer que le temps serait une illusion. Pourquoi cette affirmation ? Parce que le temps n'est pas objectif. Parce que pour faire émerger l'écoulement irréversible du temps (et le principe de causalité, et toutes les asymétries temporelles et en fait toutes les propriétés physiques que nous observons) nous avons besoin de notre grille de lecture seulement intersubjective d'observateurs macroscopiques...

...et du coup, convaincus que les lois et propriétés dites fondamentales de la physique le sont vraiment (cad existeraient objectivement, indépendamment de notre grille de lecture), ces physiciens réalistes en déduisent que le temps n'existe pas. C'est le contraire. L'écoulement irréversible du temps existe puisqu'on l'observe. L'objectivité (de n'importe quelle propriété d'ailleurs) n'existe pas puisqu'elle est inobservable.

Effet EPR
Un autre exemple d'erreur induite par l'interprétation de l'état quantique comme la représentation objective de l'état d'un système physique concerne l'effet EPR. Dans les expériences dites EPRB, lorsqu'Alice fait une mesure de polarisation sur son photon, elle projette instantanément (dans le formalisme quantique standard) la paire de photons EPR corrélés en polarisation dans un état de polarisation bien défini des deux côtés.
externo a écrit : 03 sept. 2025, 18:12la polarisation est définie dès le départ.
Non. Elle est créée lors de la mesure de polarisation.

Par ailleurs, la conviction (très très difficile à surmonter) selon laquelle cet état quantique représente l'état physique réel objectif de la paire de photons suggère d'interpréter la mesure d'Alice comme une action instantanée à distance projetant objectivement le photon de Bob dans un état de polarisation bien défini (identique à celui observé par Alice de son côté), en violation de l'invariance de Lorentz au niveau interprétatif, et ce, malgré le fait que ce changement d'état du photon de Bob soit inobservable...

...et cette inobservabilité est normale. En effet, la mesure d'Alice ne crée pas d'entropie (de fuite d'information) du côté de Bob. Il n'y a pas d'enregistrement irréversible d'information créé par Alice du côté de Bob (pas d'enregistrement irréversible d'information du côté de Bob tant que Bob ne fait pas de mesure de son côté)...

...et en fait, l'interprétation réaliste de l'effet EPR comme une action instantanée à distance objective mais inaccessible à l'observation s'avère fausse. Ce n'est pas une interprétation possible. On peut transformer cette interprétation en une prédiction réfutable... ...et réfutée.

En effet, quand Alice fait une mesure et projette ainsi son photon dans un état de polarisation bien défini, du côté de Bob il ne se passe rien (en conflit avec l'interprétation réaliste objective, donc explicitement non locale, de la projection instantanée de la paire de photons dans un état de polarisation bien défini). On peut le prouver car, en absence de réduction du paquet d'onde de Bob induite par la mesure d'Alice, l'auto-corrélation de l'état quantique du photon de Bob entre deux instants t1 et t2 est conservée.

Plus précisément, quelle que soit l'observable O : O(t2) - O(t1) = 0. C'est cette conservation de la 2-time corrélation du photon de Bob (un spin 1/2 dans leur article, mais ça obéit au même principe) qu'établissent Aharonov, Popescu et Tollaksen dans leur Article "Each instant of time a New universe" § Measurement of EPR states.
Plus de détails à ce sujet dans "EPR effect, non-locality, positivism realism"

(1) En fait, la désintégration, d'un atome radioactif par exemple, n'est pas "objectivement irréversible" car une irréversibilité objective ça n'existe pas (et une propriété objective non plus d'ailleurs). On ne peut pas, en pratique, "réintégrer" les composants issus d'une désintégration car il faudrait pour cela ajuster très finement la phase des composants en question.
Hilbert Space or Gelfand Triplet - Time Symmetric or Time Asymmetric Quantum Mechanics
D.Lee [Lee, 81] explained that the time reverse of a decay process is highly improbable. The decay products have a fixed phase relationship. "To reverse this decay process would require the preparation of a state consisting of two (or more) highly correlated incoming spherical waves with fixed relative phase. However, it is practically impossible to build an experimental apparatus that prepares two incoming waves with a fixed relative phase."

(2) The arrow of time issue, an overview, § 6.2 Realist interpretation of quantum state, quantum measurement and EPR effect
Concerning the ether hypothesis, Arminjon for instance [30] “Ether theory of gravitation: why and how?” spells out an alternative space-time model of gravitation. In the absence of a gravitational field, the predictions of Arminjon’s ether model of space-time are identical with those of Special Relativity. Now, in the presence of a gravitational field, Arminjon’s ether model predictions are very close to those of General Relativity. “Effects on light rays are predicted as with GR and a similar energy loss applies to binary pulsars” for instance. Nevertheless, Arminjon’s ether model of space-time predicts slight preferred frame effects in celestial mechanics.

Moreover, Arminjon’s ether preferred 1D time foliation and its induced 3D space manifold (3D quotient manifold of the 4D space-time by this 1D foliation [31] On continuum dynamics and the electromagnetic field in the scalar ether theory of gravitation) may be a first step to alleviate the conceptual problem of time in quantum gravity.

This alternative also offers the possibility for solving the uniqueness problem faced by the standard Fock-Weyl extension of the Dirac equation in the presence of a gravitational field. Arminjon makes it possible thanks to a tensor representation of the Dirac field (e.g. the wave function is then a complex four-vector) together with a preferred reference frame (the 1D time foliation associated with ether model of space-time) [32] A simpler solution of the non-uniqueness problem of the covariant Dirac theory.

Arminjon’s alternative space-time model of gravitation seems compatible with all currently available observations that are usually predicted using General Relativity.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 12:28
par richard
ABC a écrit : 03 sept. 2025, 11:43 Les propriétés réelles objectives (indépendantes de notre grille de lecture d'observateurs macroscopiques) sont inaccessibles... ...et pour cause puisqu'elles n'existent pas.
Comment peut-on observer et mesurer ces propriétés si elles n’existent pas?
Nos connaissances portent sur nos interactions avec le réel.
Je dirais plutôt nos interactions avec la réalité. Nos interactions avec le réel ne sont pas encore élucidées.
Ces considérations, en apparence trop philosophiques pour présenter un intérêt.
Il s’agit d’épistémologie, donc d’une réflexion sur la connaissance. J’y trouve, au contraire,!un grand intérêt.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 18:12
par externo
ABC a écrit : 03 sept. 2025, 11:43 En effet, quand Alice fait une mesure et projette ainsi son photon dans un état de polarisation bien défini, du côté de Bob il ne se passe rien (en conflit avec l'interprétation réaliste objective de la projection instantanée de la paire de photon dans un état de polarisation bien défini). On peut le prouver car, en absence de réduction du paquet d'onde de Bob par la mesure d'Alice, la corrélation de l'état quantique du photon de Bob entre deux instants t1 et t2 est conservée.
Bien sûr qu'il ne se passe rien puisque la polarisation est définie dès le départ et qu'elle est imposée par les lignes de force le long de laquelle se propage la lumière. C'est ça le réalisme, et non je ne sais quelle acion instantanée à distance qui relève de la science fiction.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 20:22
par richard
ABC, je reviens sur tes propos et sur ma position
ABC a écrit : 03 sept. 2025, 11:43Les propriétés réelles objectives (indépendantes de notre grille de lecture d'observateurs macroscopiques) sont inaccessibles... ...et pour cause puisqu'elles n'existent pas. Nos connaissances portent sur nos interactions avec le réel. Ce sont ces interactions avec les observateurs macroscopiques (les êtres vivants, caractérisés par notre grille commune de lecture) qui confèrent à l'univers les lois et propriétés (dites fondamentales) que nous lui attribuons.
Soit ! Les propriétés réelles objectives n’existent pas. Ce sont donc des inventions. J’ai dit autrefois que les théories sont des fictions. Quelle volée de vois vert n’ai-je pas reçu ! Étais-je déjà positiviste ou bien m’as-tu convaincu maintenant ?
Bon! Alors d’accord! les propriétés réelles, objectives, n’existent pas, elles sont inventées, ce sont des créations de l’esprit, au même titre que les dieux des mythes. Il suffit donc d’y croire. Il est vrai qu’une connaissance est une croyance vraie, justifiée, encore que
Depuis le célèbre article de Gettier (1963) « Is Justified True Belief Knowledge ? » il est admis que la connaissance n’est pas définissable en termes de croyance vraie justifiée.
openedition
Par contre, le réel existe bien, même s’il est inaccessible.
externo a écrit : 03 sept. 2025, 18:12C'est ça le réalisme, et non je ne sais quelle acion instantanée à distance qui relève de la science fiction.
Non! L’action instantanée à distance n’ est pas de la science-fiction, mais du réalisme.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 03 sept. 2025, 23:40
par externo
ABC a écrit : 03 sept. 2025, 11:43 Non. Elle est créée lors de la mesure de polarisation.
Et comment le sais-tu ?
Cette idée est antiscientifique.
Tu es obligé d'affirmer cela car sinon il n'y a pas de paradoxe EPR.
Par ailleurs, la conviction (très très difficile à surmonter) selon laquelle cet état quantique représente l'état physique réel objectif de la paire de photons suggère d'interpréter la mesure d'Alice comme une action instantanée à distance projetant objectivement le photon de Bob dans un état de polarisation bien défini (identique à celui observé par Alice de son côté), en violation de l'invariance de Lorentz au niveau interprétatif, et ce, malgré le fait que ce changement d'état du photon de Bob soit inobservable...
La polarisation est définie dès l'initialisation de la transaction entre l'émetteur et l'absorbeur, donc dès l'accélération de l'électron.
Elle n'est pas autre chose que la mémoire du plan de vibration ou d'accélération de l'électron.
C'est d'ailleurs expliqué sur le site de Lafrenière, à la page sur la lumière.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 04 sept. 2025, 16:07
par ABC
ABC a écrit : 03 sept. 2025, 11:43Les propriétés réelles objectives (indépendantes de notre grille de lecture d'observateurs macroscopiques) sont inaccessibles... ...et pour cause puisqu'elles n'existent pas. Nos connaissances portent sur nos interactions avec le réel. Ce sont ces interactions avec les observateurs macroscopiques (les êtres vivants, caractérisés par notre grille commune de lecture) qui confèrent à l'univers les lois et propriétés (dites fondamentales) que nous lui attribuons.
richard a écrit : 03 sept. 2025, 20:22Soit ! Les propriétés réelles objectives n’existent pas. Ce sont donc des inventions, des créations de l’esprit.
C'est exact, plus précisément des illusions, c'est à dire une erreur d'interprétation (selon moi) de l'intersubjectivité des propriétés reproductiblement observables.

Ces propriétés intersubjectives (reproductiblement observables), non inventées, elles, reposent sur des résultats d'observation irréversiblement enregistrés (1).
Gwanelle a écrit : 04 sept. 2025, 16:24l'intersubjectivité exige...
...notre grille commune de lecture d'observateurs macroscopiques (d'êtres vivants), une grille de lecture reposant sur la notion seulement intersubjective de grandeurs macroscopiques.

L'information commune que nous partageons, que nous pouvons lire reproductiblement, est irréversiblement enregistrée (1) sous forme de macroétats d'équilibre. L'intersubjectivité de cette information, le fait que nous en retirions la même information (que nous soyons un être humain ou une bactérie) provient du fait que les grandeurs macroscopiques caractérisant un macroéat d'équilibre (température, pression, poids, acidité, salinité, composition chimique de volumes au moins mésoscopiques...) sont des constantes...

...et donc des observateurs macroscopiques (les êtres vivants) distincts successifs en retirent la même information. Toutes les propriétés et lois physiques que nous attribuons à (nos interactions avec) l'univers reposent sur ce principe.

(1) L'enregistrement irréversible de résultats d'observation est à la base de la reproductibilité donc de l'intersubjectivité des informations dont nous tirons toutes nos connaissances. Le lien entre l'irréversibilité d'un enregistrement d'information/trace du passé et la notion seulement intersubjective de grandeur macroscopique est un point important et difficile à accepter.

Réaliser que nos connaissances émergent de notre grille commune de lecture d'observacteurs macroscopiques (de notre "myopie" commune) est contraire à notre intuition d'un monde qui possèderait des propriétés intrinsèques, des propriétés objectives, des propriétés qui pouraient exister en l'absence de notre grille commune de lecture d'observateurs macroscopiques (notre "myopie" commune) caractérisant le monde du vivant.

"No elementary quantum phenomenon is a phenomenon until it is a registered ('observed', 'indelibly recorded') phenomenon, 'brought to a close' by 'an irreversible act of amplification'."
cf. Delayed-Choice Experiments and Bohr's Elementary Quantum Phenomenon Wheeler.
Nota : j'ai déjà expliqué pourquoi j'ai rayé le terme 'observed' dans la citation.
externo a écrit : 03 sept. 2025, 18:12la polarisation est définie dès le départ.
ABC a écrit : 03 sept. 2025, 11:43Non. Elle est créée lors de la mesure de polarisation.
externo a écrit : 03 sept. 2025, 23:40Et comment le sais-tu ?
Gwanelle a écrit : 04 sept. 2025, 16:24ceux qui l'ont prouvé sont nobelisés depuis 2022.
Nobelisés, certes, mais bon, tu n'oserais tout de même pas te servir de cet argument d'autorité pour remettre en cause les intuitions fulgurantes et d'une fiabilité universellement reconnue d'Externo par heu... par lui-même ?
mathias a écrit : 04 sept. 2025, 18:44Résumons: Intellection: action de concevoir ou développer par ex. un concept. L’intellection se situe au delà de la « simple » imagination.
Et la notion de grandeur macroscopique (température, pression, poids, acidité, salinité, composition chimique... de volumes au moins mésoscopiques), base de notre grille intersubjective de lecture d'observateurs macroscopiques (d'êtres vivants, que nous soyons un être humain ou une bactérie) se situe en deçà.

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 04 sept. 2025, 16:24
par Gwanelle
externo a écrit : 03 sept. 2025, 23:40 Et comment le sais-tu ?
juste ABC ?

il serait plus honnête de demander comment " nous savons" ... ou même comment "toute la communautés scientifique sait".
Et que, ceux qui l'ont prouvé sont nobelisés depuis 2022.
mathias a écrit : 03 sept. 2025, 09:31 Bonjour,
Le monde réel est compris, « perçu «  par l’intellection. Ex. Action de concevoir un volume.
Ne connaissant pas ce terme, j'ai recherché sur le net pour essayer de comprendre à quoi il fait référence, et il me semble qu'il est employé pour dire qu'il existerait un processus intellectuel qui ne se servirait pas de l'imagination (le terme "intellection" semblé avoir été créé par dénier le rôle de l'imagination .

Or, cette vision de la science (où l'imagination ne jouerait aucun rôle) n'est pas tenable.

Ta phrase " Le monde réel est compris" ne peut pas être vraie, en effet l'usage de "Le" (mode réel) implique que l'on croit et cherche quelque chose d'univoquement recherchable, or la correspondance entre une théorie scientifique (décrivant les interactions avec "Le" monde réel ) et un monde réel n'est pas biunivoque ( On ne peut pas établir de correspondance bijective entre un ensemble d'interactions et "Le monde réel ) : en effet on constate qu'il peut exister plusieurs théorie différentes équivalentes, c'est à dire qu'elles font exactement les même prédictions observables mais il est impossible de considérer laquelle s'approcherait "du" réel ... et si on admettrait que c'est l'une des théories qui s'en approche, ça reviendrait à admettre que l'autre s'en éloigne.
il y a donc forcément une part d'imagination (l'induction et l'abstraction la nécessite) , chose que le terme "intellection" nie.
richard a écrit : 03 sept. 2025, 20:22 Bon! Alors d’accord! les propriétés réelles, objectives, n’existent pas, elles sont inventées, ce sont des créations de l’esprit, au même titre que les dieux des mythes.
Pas "au même titre que" les dieux des mythes, puisqu'ils ne sont pas utiles au savoir commun.

Pour qu'il y ait intersubjetivité, il faut ensemble de plusieurs observateurs, qui peuvent partager leurs expériences afin de vérifier que leurs expériences sont indistingables .
Pour qu'il y ait objectivité, il faut, au contraire, quelque chose indépendant de tout expériences, des libres créations de l’esprit.

Dit ainsi, on pourrait se dire qu'il est difficile de confondre les deux, puisque l'intersubjetivité exige une mutiltude d'expériences comparées entre elles (admises indistingables par le groupe d'observateurs), tandis que la deuxième n'en exige aucune puisque c'est d'absence totale d'expérience qu'on parle.
.

Mais ! Le partage de l'information exigé pour mettre en pratique l'intersubjetivité exige un langage (nous partagepns l'information avec des phrases ayant du sens, et ce sens doit être interprété par autrui afin de déterminer si oui ou non l'expérience de l'autre est distincte de la notre),
la physique utilise le langage mathématiques, c'est à dire un univers d'objets imaginaires au départ complétement définis par leurs définition (et non par l'observation) , lesquelles définitions définissent objetivement les choses (les objets mathématiques ont des propriétés intrinsèques par construction mathématique) .
mais, si on y réfléchit, cet exigence d'inventer des objets indépendants n'est pas propre au langage mathématique, car en fait tous les langages font celà (même si ce n'est pas fait de manière aussi rigoureuse qu'avec les mathématiques).

Lorsque, par exemple, j'exprime à quelqu'un: "Prend le beurre qui est actuellement dans le frigo (fermé)"

Cette phrase fait référence à une réalité conçue indépendante, dans cette phrase la réalité existe même quand je ne l'observe pas, et il n'est même pas fait mention d'un quelconque observateur, nous faisons comme si le beurre existe (objectivemment) dans le frigo, et actuellement en plus (donc il y aurait un présent objetif indépendant de l'observateur) ,
tout dans cette phrase est indépendant de moi et même aussi de la personne à qui je m'adresse.
Et enfin cette phrase ne fait pas la moindre mention du pari (prédiction) que je fais forcément (qui est : si j'ouvre la porte du frigo alors je pari que j'y observerai le beurre ET la personne à qui je m'adresse aussi)

C'est parce qu'il serait totalement improductif (et inutilement compliqué) que le langage soit respectueux d'une rigueur positiviste jusquauboutiste que lorsque nous partageons l'information en parlant entre nous nous faisons comme si il existait des objets indépendants de l'observation .
L'objet indépendant est: un support du langage nécessaire à la productivité, l'efficacité, la clarté, de la communication.

En définitive, il y a deux visées différentes, elles sont toutes les deux utiles au savoir commun, l'efficacité du partage de l'information (qui nous conduit à inventer des objets indépendants)
et l'exactitude des prédiction observationnelles (qui nous amène, au contraire, à rétablir la dépendance à l'observation que nous venions tout juste d'ignorer volontairement pour plus d'efficatité) .

Re: Réalisme/objectivité versus positivisme/intersubjectivité

Publié : 04 sept. 2025, 16:37
par richard
D’accord, les qualités intrinsèques n’existent pas, les qualités sont une invention, une création de l’esprit. Il est quand même curieux que ces inventions soient réellement dans les choses. Les qualités sont donc des croyances, mais à la différence des génies et autres dieux, on peut les observer, ou les mesurer. Par exemple, la masse volumique est une invention mais on peut la mesurer, mais quid de la masse ? on ne peut ni l’observer, ni la mesurer. Est-ce une hypothèse métaphysique ? Doit-on croire à la masse, aux quarks, comme on croyait aux dieux du vent ou de la foudre ? Non la différence entre les théories et les mythes ne réside pas dans la notion d’utilité, mais dans celle de vérification. Quelle différence y a-t-il entre les planètes sont mues par des anges ou à cause des forces de gravité ? J’aime mieux celle avec les petits anges qui poussent les planètes, je trouve ça plus poétique, mais celle avec les forces peut se mesurer, pas sur les planètes bien sûr, mais en mesurant la force centripète nécessaire pour maintenir un objet en mouvement circulaire uniforme.